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Vive le Plan d’épargne Retraite !

Les éditos du Président 9 octobre 2019

L’édito d’octobre du Président

Cette mutation financière aboutira à un moment ou un autre à une remise en cause des fondamentaux que nous avons hérités du siècle dernier. La garantie en capital qui fait que le risque est porté par l’assureur dans le cadre des fonds euros de l’assurance vie est un service qui coûte très cher et qui n’est pas pour le moment réellement facturé à l’épargnant. Il ne sera pas possible d’accumuler, année après année, des milliards d’euros sur les fonds euros. Les règles de solvabilité nécessitent la fixation d’un juste prix. Sur une courte période de deux à trois ans, il est possible pour les professionnels d’absorber le choc en jouant sur les plus-values générées sur les vieilles obligations et les gains obtenus dans les autres classes d’actifs. Il en est, en revanche, autrement quand les taux bas deviennent la règle. Le plus délicat à gérer serait que les taux restent bas et stables durant une longue période.

Cette situation nécessite l’élaboration de nouveaux produits mixant différentes classes d’actifs. Il convient de démystifier les actions qui sont trop souvent présentées comme un placement à risques. Le Plan d’Épargne Retraite (PER), avec sa vocation d’épargne longue, répond tout à la fois à la nécessité de renforcer les fonds propres des entreprises et à celle de financer un supplément de revenus pour la retraite. Le PER dont l’entrée en vigueur est intervenue le 1er octobre 2019 constitue, au-delà de sa complexité, une véritable opportunité pour développer un nouveau support dans le monde de l’épargne en France. La capitalisation n’assure que 2,3 % des revenus des retraités quand, chez nos partenaires, ce taux est de 15 %. Quel que soit le système de retraite – qu’il soit à points, en compte notionnel ou à annuités – il est, en raison des équations démographiques et économiques, impossible de maintenir le pouvoir d’achat des retraités d’ici 2060. Le coût du travail est déjà tel que notre compétitivité est bien entamée. Par ailleurs, en France, le refus du report de l’âge de la retraite contraint les pouvoirs publics, faute d’alternative, à diminuer, de manière implicite, le taux de remplacement (ratio entre le montant des pensions et celui des revenus d’activité). Aussi, le recours à l’épargne retraite est aujourd’hui la seule solution pour enrayer la baisse programmée du pouvoir d’achat des retraités de demain.

Tant sur le sujet de la retraite que sur celui de la notion de risques en matière de placements, un puissant effort de pédagogie est à mener. La Banque de France et l’Autorité des Marchés Financiers y travaillent en France. Il conviendrait sans nul doute que leurs travaux soient plus et mieux diffusés.

Jean-Pierre Thomas

A lire dans Mensuel N°66 – Octobre 2019

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