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Le taux de pauvreté monétaire aurait baissé en 2016 en France

Economie 17 octobre 2017

Selon l’INSEE, le taux de pauvreté monétaire selon une première aurait baissé, en 2016, de 0,3 point. Il serait de 13,9 % de la population. Ce recul ferait suite à deux années consécutives de légère hausse (+ 0,2 point en 2014 et en 2015). Le taux de pauvreté en 2016 serait ainsi inférieur de 0,7 point à son point haut de 2011, mais supérieur de 0,7 point à son niveau d’avant la crise de 2008.

Les inégalités de niveau de vie auraient également diminué. L’indicateur de Gini qui les mesure a baissé  de 0,002, pour atteindre 0,290 en 2016, après deux années consécutives de hausse (+ 0,001 en 2014 et + 0,003 en 2015). En 2016, l’indice de Gini serait ainsi inférieur de 0,015 à son point haut de 2011 et proche de son niveau d’avant la crise de 2008.

Pour leur part, le rapport entre la masse des niveaux de vie détenue par les 20 % les plus riches et celle détenue par les 20 % les plus modestes  des niveaux de vie) et le rapport interdécile D9/D1 diminueraient très légèrement (– 0,1). Ainsi, en 2016, le rapport interdécile serait de 3,4 et le ratio (100-S80)/S20 de 4,3.

 Les prestations sociales (minima sociaux, prestations familiales, allocations logement et prime d’activité) et les prélèvements directs expliqueraient donc l’essentiel de la baisse de la pauvreté monétaire. Cet effet serait surtout dû à la création en 2016 de la prime d’activité en substitution de la prime pour l’emploi et du volet « activité » du revenu de solidarité active (RSA). En effet, la prime d’activité cible davantage les actifs les plus modestes que les deux dispositifs précédents et son taux de recours est largement plus élevé que celui au RSA activité. De fait, la baisse du taux de pauvreté liée à la redistribution serait la plus marquée pour les principaux bénéficiaires de la prime d’activité, à savoir les travailleurs aux revenus modestes, les actifs à la tête d’une famille monoparentale et les jeunes actifs de 18 à 24 ans (le RSA activité n’était pas ouvert aux jeunes de moins de 25 ans contrairement à la prime d’activité).

En 2016, les inégalités avant redistribution augmenteraient légèrement en 2016, notamment du fait d’une progression des salaires des cadres un peu plus dynamique que celle des employés et ouvriers (Dares, 2017). Les mesures socio-fiscales feraient plus que compenser ce phénomène et conduiraient à une baisse des inégalités. De fait, sous l’effet de la mise en place de la prime d’activité, ainsi que de la nouvelle revalorisation exceptionnelle de 2 % du RSA, le niveau de vie des 20 % des individus les moins aisés augmenterait davantage en euros constants que celui des individus situés au-dessus du deuxième décile de niveau de vie.

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