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Le Coin de l’Epargne du 8 mai 2021 : frémissement sur les taux français

L’emploi américain déçoit, les marchés se rassurent

Au mois d’avril, l’économie américaine n’a créé que 266 000 emplois et le taux de chômage a augmenté de 0,1 point, à 6,1 % de la population active quand le consensus tablait sur une création d’un million d’emploi et un taux de chômage en baisse à 5,8 % escomptée. Si, avec la fin des restrictions de déplacement, 331 000 embauches ont été enregistrées dans les secteurs des loisirs et de l’hôtellerie, des pertes ont été constatées dans l’industrie. Il y a eu également un ralentissement des créations de postes dans les secteurs de l’aide à domicile et les livraisons. Les salaires ont augmenté de 0,7 %, soit plus qu’attendu. Ces résultats en demi-teinte confortent les positions de la politique de la Réserve fédérale américaine qui souligne qu’il faudra du temps avant que le marché du travail se normalise. La politique monétaire devrait donc rester accommodante encore plusieurs mois. Sur le marché obligataire, le rendement de l’emprunt américain à 10 ans est ainsi repassé brusquement en dessous du  seuil de 1,5%, avant de revenir à 1,557%. Les marchés « actions » ont profité, vendredi, de la détente des taux en continuant la marche vers l’avant. Le CAC 40 a gagné sur la semaine 1,85 %, après un gain de 0,18 % sept jours plus tôt, se rapprochant de la barre des 6 400 points.

Les taux français en zone d’incertitudes

Jeudi 6 mai, le Ministère de l’Économie Bercy a émis 6,81 milliards d’euros d’obligations assimilables du Trésor (OAT) à dix ans à un taux de 0,13 %, ce qui constitue le taux le plus élevé enregistré depuis le mois de juin 2019. Cette émission à taux positif confirme l’évolution constatée sur le marché secondaire où les taux étaient orientés à la hausse depuis le mois de janvier, entraînés dans cette direction par ceux des États-Unis sur fond de menace inflationniste.

La montée en puissance de la vaccination et les plans de déconfinement laissent présager une forte reprise durant la période estivale, source d’augmentation des prix, d’autant plus que des pénuries se font jour dans plusieurs domaines. Certains mécanismes de marché se remettent aussi en place. Une corrélation entre les rendements des Bunds allemands et des Treasuries américains est de mise. Traditionnellement, quand les taux américains montent, les taux allemands suivent le mouvement dans une proportion un peu plus faible. Ces derniers mois, les interventions de la Banque centrale européenne avaient érodé ce lien. La hausse des taux européens s’explique également par la progression relativement lente et inférieure aux attentes des rachats d’obligations par la Banque Centrale Européenne. Leur rythme est passé de 14 milliards à 18 milliards d’euros par semaine. Les marchés sont tentés de tester la détermination de la banque centrale à poursuivre ses achats au même rythme dans les prochains mois. La décision devrait être prise lors de la réunion du Conseil des Gouverneurs du 10 juin. Cette dernière s’annonce délicate en raison du souhait de certains membres d’arrêter le programme de rachats (PEEP) dès le troisième trimestre. En France, plus tôt que d’habitude, la perspective de l’élection présidentielle commence à peser sur les taux. Les résultats des élections régionales et départementales pourraient nourrir une défiance à l’encontre des titres français de la part des investisseurs étrangers. L’écart avec les taux allemands se sont légèrement accrus passant de 246 à 386 points de base de la fin décembre 2020 au 7 mai 2021.

Le tableau financier de la semaine

 

 Résultats 7 mai 2021Évolution Sur 5 joursRésultats 31 déc. 2020
CAC 406 385,51+1,85 %5 551,41
Dow Jones34 777,76+2,67 %30 409,56
Nasdaq13 752,24-1,51 %12 870,00
Dax Xetra Allemand15 399,65+1,74 %13 718,78
Footsie7 129,7+2,29 %6 460,52
Euro Stoxx 504 034,25+1,50 %3 552,64
Nikkei 22529 357,821,89 %27 444,17
Shanghai Composite3 418.87-0,81 %3 473,07
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures)+0,172 %+0,090 pt-0,304 %
Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures)-0,214 %-0,014 pt-0,550 %
Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures)+1,577 %-0,056 pt0,926 %
Cours de l’euro / dollar (18 heures)1,2163+1,18 %1,2232
Cours de l’once d’or en dollars (18 heures)1 830,385+3,51 %1 898,620
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures)68,160+2,16 %51,290

L’assurance vie attend l’été de pied ferme

Au mois de mars, l’assurance vie enregistre son 4e mois de collecte positive consécutif avec un gain d’un milliard d’euros. Ce résultat est néanmoins en retrait par rapport à ceux de janvier et février (respectivement 1,9 et 1,4 milliard d’euros). Traditionnellement, le mois de mars est plutôt favorable à l’assurance vie. Au cours de ces quinze dernières années, le premier produit financier des Français n’a trébuché qu’à deux reprises, en 2012, annus horribilis, et en 2020 au début de la pandémie. Sur les trois premiers mois de l’année, la collecte nette est de 4,4 milliards d’euros

Au mois de mars 2021, la collecte brute a atteint 12,7 milliards d’euros en hausse de 0,8 milliard d’euros par rapport à février. La part des unités de compte est de 37 %, toujours portée par la bonne tenue du marché « actions ». Les prestations se sont élevées à 11,6 milliards d’euros, en augmentation de 0,9 milliard d’euros par rapport au mois de janvier. L’encours de l’assurance a atteint 1812 milliards d’euros fin mars, ce qui constitue un nouveau record.

Les Français n’ont pas encore réellement décidé de réallouer leur épargne « Covid ». L’attentisme est de mise compte tenu du haut niveau d’incertitudes. La préférence pour la liquidité et la sécurité demeure forte. Les arbitrages entre consommation/épargne longue/épargne courte seront réalisés au cours du second semestre. Comme lors des crises précédentes, il est fort probable que les ménages conservent un niveau d’épargne de précaution supérieur à celui d’avant crise. L’assurance vie devrait enregistrer une progression de sa collecte en fin d’année sous réserve de la confirmation de la reprise économique.

Livret A : le retour à la normale et aux fondamentaux

Une collecte à petit trot

Après deux mois de décollecte, le Livret A a enregistré une très légère collecte positive, au mois de novembre, avec un gain de 130 millions d’euros (30 millions avec le LDDS).

Le mois de novembre sourit traditionnellement au Livret A. En dix ans, il n’a, en effet, connu que deux décollectes, en 2014 et en 2015 dans un contexte particulier de forte baisse du taux de rendement. Au regard des résultats passés, celui de novembre 2017 apparaît donc comme une contreperformance.

Trop d’annonces paralysent l’épargnant

Le Livret A a pâti des annonces du Gouvernement du mois de septembre et en particulier de celle concernant le gel de son taux pour les deux prochaines années. Si depuis la mi-2016, les épargnants avaient digéré le passage du taux de rendement à 0,75 %, l’annonce du Gouvernement leur a rappelé sa modestie et surtout qu’il n’y avait pas d’espoir, à moyen terme, de le voir augmenter à nouveau.

Le nombre important de mesures concernant l’épargne a conduit les Français à opter pour un prudent attentisme. A défaut d’avoir intégré toutes les modifications devant entrer en vigueur au 1er janvier 2018, ils ont décidé de reporter leurs décisions d’investissement sur des produits financiers. Avec l’accélération de l’inflation, le rendement réel du Livret A est devenu négatif, ce qui incite les ménages à laisser dormi leur argent sur leurs comptes courants.

La confiance du consommateur ne rime pas avec épargne

Du fait du dynamisme retrouvé de l’activité économique, les ménages sont, par ailleurs, tentés de réduire leur épargne de précaution dont le Livret A est un des principaux éléments. L’amélioration, certes légère mais réelle, du marché du travail est une source d’optimisme, favorable à la consommation. L’indice de confiance des ménages, établi par l’INSEE, était ainsi en hausse au mois de novembre. La moindre progression du pouvoir d’achat, du fait de l’inflation, pousse également les ménages à puiser dans leur épargne.

Néanmoins, une bonne année pour le Livret A

Sur les onze premiers mois de l’année, le Livret A a connu deux grandes périodes, une période de forte collecte durant le premier semestre et, depuis, une période de repli-consolidation. La collecte nette, fin novembre, s’établit encore à 10,6 milliards d’euros (12,02 milliards avec le LDDS), ce qui sera le meilleur du Livret A depuis 2013. Au cours du premier semestre, les Français ont, durant la période électorale, source d’incertitudes et d’inquiétudes, privilégié l’épargne de précaution. Depuis l’élection d’Emmanuel Macron, avec la levée de l’hypothèque européenne, ils ont arrêté de placer leurs liquidités sur le Livret A d’autant plus que les annonces gouvernementales ne les y encouragent pas. La progression du premier semestre apparaissait en déphasage par rapport à l’année 2016 qui s’était traduite par une collecte nette de 1,75 milliard d’euros. Au vu de son taux de rendement et du niveau atteint en termes d’encours, plus de 270 milliards d’euros à fin novembre, le résultat de la collecte est donc assez logique. Le Livret A retrouve un rythme de croissance faible qui devrait perdurer dans les prochains mois.

Petite baisse du taux de rémunération des livrets bancaires

Sur un an, le taux de rémunération des dépôts bancaires diminue légèrement (0,77 %, après 0,89 % en décembre 2015). Ce taux moyen reflète cependant des évolutions et des niveaux contrastés entre ménages et sociétés non financières (SNF). Le taux de rémunération des dépôts des ménages, plus élevé que celui des SNF, diminue modérément, de 8 points de base (0,99 %, après 1,07 %), tandis que celui des SNF affiche un retrait plus marqué de 21 points de base (0,46 %, après 0,67 %). Le taux des livrets non réglementés dits ordinaires était de 0,34 % en décembre contre 0,56 % un an auparavant.
éficient les plans plus anciens.
Taux moyens de rémunération des encours de dépôts bancaires, en % et CVS (a)
déc-15 oct-16 nov-16 (e) déc-16 (f)
Taux moyen de rémunération des encours de dépôts bancaires 0.89 0.79 0.78 0.77
Ménages 1,07 1,00 1,00 0,99
dont : – dépôts à vue 0,05 0,04 0,04 0,04
– comptes à terme <= 2 ans (g) 1,63 1,31 1,30 1,28
– comptes à terme > 2 ans (g) 2,56 2,28 2,26 2,14
– livrets à taux réglementés (b) 0,80 0,80 0,80 0,79
dont : livret A 0,75 0,75 0,75 0,75
– livrets ordinaires 0,56 0,36 0,35 0,34
– plan d’épargne-logement 2,81 2,74 2,74 2,74
SNF 0,67 0,50 0,48 0,46
dont : – dépôts à vue 0,19 0,14 0,13 0,13
– comptes à terme <= 2 ans (g) 0,85 0,55 0,51 0,50
– comptes à terme > 2 ans (g) 2,22 1,93 1,90 1,88
Pour mémoire :
Taux de soumission minimal aux appels d’offres Eurosystème 0.05 0.00 0.00 0.00
Euribor 3 mois (c) -0.13 -0.31 -0.31 -0.32
Rendement du TEC 5 ans (c), (d) 0.07 -0.35 -0.18 -0.20
a. Les taux d’intérêt présentés ici sont des taux apparents calculés en rapportant les flux d’intérêts courus des mois sous revue à la moyenne mensuelle des encours correspondants. Pour les différents types de dépôts, y compris ceux dont la rémunération est progressive, ils correspondent à la moyenne des conditions pratiquées lors du mois sous revue par les établissements de crédit français sur les dépôts des sociétés et des ménages (y compris institutions sans but lucratif au service des ménages) résidents.
b. Les livrets à taux réglementés comprennent les livrets A, livrets bleu, livrets de développement durable, comptes épargne-logement, livrets jeunes et livrets d’épargne populaire.
c. Moyenne mensuelle.
d. Taux de l’Échéance Constante 5 ans. Source : Comité de Normalisation Obligataire.
e. Données révisées.
f. Données provisoires.
g. Y compris les bons de caisse, autres comptes d’épargne à régime spécial, plans d’épargne populaire et emprunts subordonnés.
Source : Banque de France

Sans surprise, la FED relève ses taux

La FED a relancé mercredi 14 décembre le processus de hausse des taux engagés l’année dernière et interrompu depuis. Il a ainsi relevé d’un quart de point ses taux directeurs qui se situeront dans une fourchette de 0,50 % à 0,75 %. Trois hausses sont logiquement programmés en 2017, au lieu de deux prévues initialement.

Cette hausse était l’histoire d’une chronique annoncée. Pour certains, le relèvement intervient au moment où Donald Trump va entrer en fonction. L’application de son programme pourrait accroître le déficit et être inflationniste d’où la nécessité de relever les taux. Néanmoins, la politique budgétaire n’est pas le seul facteur pris en compte pour la fixation des taux directeurs.

la Présidente de la FED demeure très prudente sur l’évolution de la situation économique et financière. Janet Yellen a ainsi déclaré « en ce moment, nous évoluons dans un environnement d’incertitudes »,

Sur la situation économique, la présidente de la Fed a estimé que l’état actuel du marché du travail, avec un taux de chômage de 4,6 %,  ne nécessitait pas de stimulus fiscal, comme le propose M. Trump. Elle a néanmoins souligné que le taux de participation au marché du travail restait faible et que le nombre élevé de temps partiels subis était élevé. Elle a indiqué qu’il fallait en revanche se préoccuper du niveau de la productivité.

Janet Yellen a tenté de justifier ses positions face aux critiques de Donald Trump qui l’a accusé de maintenir artificiellement les taux bas pour favoriser les démocrates. Elle a critiqué à demi mot l’idée de la nouvelle équipe présidentielle de revenir sur la régulation financière. « Je crois que nous avons vécu une crise financière dévastatrice, qui a eu un coût énorme pour notre économie. La plupart des membres du Congrès et le public sont sortis de cette expérience avec la conviction qu’il était important de prendre une série de mesures qui aboutissent à un système financier plus sûr et plus fort »a-t-elle dit.

Elle a souligné par ailleurs que sur l’emploi industriel, les destructions étaient liées aux évolutions technologiques plus qu’à la mondialisation. Elle a répété qu’elle avait  « l’intention de servir [son] mandat de quatre ans », tout en reconnaissant qu’il était possible qu’elle ne soit pas reconduite dans ses fonctions ».

La FED a, mercredi 14 décembre, révisé les hypothèses économiques de ces prochaines années.
Croissance

La FED prévoit une croissance de 1,9 % pour 2016 (contre 1,8 % anticipé en septembre). Pour 2017, elle a légèrement relevé ses prévisions, à 2,1 % (contre 2 %). Le taux de croissance à long terme, lui,est estimé à 1,8 %,  ce qui est très éloigné de la promesse de Donald Trump de 3,5 % /4 %.

Chômage

La FED compte sur un taux de chômage de 4,7 % en 2016 (contre une précédente anticipation de 4,8 % affichée en septembre),  de 4,5 % en 2017 (contre 4,6 %), de 4,5 % en 2018 (prévision inchangée), et de 4,5 % en 2019 (contre 4,6 %).

Inflation

Les anticipations restent stables à (1,7 % en 2016, 1,8 % en 2017, 2 % en 2018 et 2 % en 2019.

Taux

Les Fed Funds sont revus à la hausse à partir de 2017, avec un taux attendu à 1,4 % en 2017 (contre 1,1 % en septembre), 2,1 % en 2018 (contre 1,9 %)et 2,9 % en 2019 (contre 2,6 %).

Dépêche du Midi : Livret A, un taux moins avantageux

Philippe Crevel a été interviewé par la rédaction de la Dépêche du Midi au sujet du taux du Livret A. Le taux est aujourd’hui fixé soit en fonction de plusieurs taux du marché monétaire, soit en fonction du taux d’inflation annuel constaté au mois de décembre et de juin pour les fixations respectives de février et d’août. Le Gouvernement reste souverain en matière de fixation du taux ce qui lui permet de déroger fréquemment à la formule, au moins six fois depuis 2008.

Lire l’article 

 

La formule de fixation du taux du Livret A sur la sellette

Philippe Crevel a été interviewé par la rédaction de France 2 au sujet de l’éventuelle nouvelle formule de fixation du taux du Livret A que le gouvernement pourrait mettre en oeuvre. Depuis plusieurs mois, Bercy réfléchit avec la Banque de France sur une modification de la formule de fixation des taux qui date de 2008. Le Gouvernement essaie de trouver une martingale pour éviter que tous les six mois la fixation du taux du Livret A se transforme en psychodrame et par ailleurs que le taux reflète davantage la réalité financière. En clair, qu’il soit plus en phase avec les taux du marchés….


Épargne : la fin du livret A ?

Le Livret A et le Cercle au JT de France 2 – 20 heures – 7 novembre 2016

Philippe Crevel a été interviewé par la rédaction de France 2 au sujet de l’éventuelle nouvelle formule de fixation du taux du Livret A que le gouvernement pourrait mettre en oeuvre.


Épargne : la fin du livret A ?

Une nouvelle formule de fixation du taux du Livret A à l’étude

Quand le taux de l’euribor, (taux du marché monétaire) est de -0,312 % – 4 novembre 2016), le taux du Livret A est à 0,75 %. Depuis des mois, la BCE et la Banque de France soulignent que le taux du produit phare de l’épargne française est trop élevé. Cette situation est imputable aux pouvoirs publics qui ont refusé d’appliquer à de nombreuses reprises la formule du taux du Livret A qui repose soit sur le taux du marché monétaire, soit sur l’inflation.

Depuis le 1er février 2008, le taux est égal, après arrondi au quart de point le plus proche ou à défaut au quart de point supérieur, au chiffre le plus élevé entre :

  • la moyenne arithmétique entre, d’une part, la moitié de la somme de la moyenne mensuelle de l’Euribor 3 mois et de la moyenne mensuelle de l’Eonia(exprimées avec deux décimales) et, d’autre part, l’inflation en France mesurée par la variation sur les douze derniers mois connus de l’indice INSEE des prix à la consommation de l’ensemble des ménages hors tabac (exprimé avec une décimale) ;
  • l’inflation majorée d’un quart de point.

Les données utilisées sont celles relatives au dernier mois pour lequel ces données sont connues.

Du fait du passage en territoire négatif de l’euribor, c’est l’inflation qui sert de référence depuis plusieurs années.

Le Gouvernement et la Banque de France entendent lier plus fortement le taux du Livret A à l’inflation. Cette dernière pourrait être appréhendée de manière plus large afin d’éviter des ajustements tous les 6 mois.

De manière prudente, la réforme ne s’appliquera qu’après les élections, le gouvernement ayant déjà annoncé que le taux resterait à 0,75 % au mois de février 2017.

De toute façon, quoi qu’il arrive, le taux du livret A restera un taux éminemment politique dont la fixation échappera en partie aux réalités économiques et financières.

Les particuliers profitent des taux bas pour s’endetter ou renégocier leurs vieux prêts

Selon la Banque de France, la demande de crédits des particuliers reste soutenue en France. Le taux de croissance annuel des crédits aux particuliers a été de + 3,9 % en septembre, après + 4,0 % en août. Le  taux de croissance annuel des crédits à l’habitat s’établit à + 3,8 % contre + 3,7 % en août.La production de crédits nouveaux à l’habitat (cvs) continue d’augmenter (23,7 milliards d’euros en septembre, après 23,1 milliards d’euros en août) soutenue par les renégociations qui représentent désormais un peu plus de la moitié des nouveaux prêts (part non cvs de 51,6 %). Hors renégociations et rachats, la durée moyenne des crédits nouveaux à l’habitat s’élève à 19 ans en juillet 2016 soit 5 mois de plus qu’en juillet 2015. Les taux d’intérêt des crédits à l’habitat à long terme à taux fixe diminuent de nouveau (1,68 % en septembre, après 1,72 %). Depuis le début de l’année 2016, la baisse des taux des crédits à l’habitat toutes durées s’élève à 65 points de base (2,33 % en décembre 2015).

Les crédits à la consommation connaissent, en revanche, une moindre progression,+ 4,1 % en septembre contre + 5,6 % en août. Cette baisse est liée à un effet de base, le mois de septembre de l’année dernière avait, en effet, enregistré une forte croissance.

Lire le communiqué de la Banque de France 

 

Epargne de court terme : stabilité des taux en septembre

Selon la Banque de France, le taux moyen de rémunération des dépôts bancaires est resté  inchangé en septembre, à 0,80 %. Depuis un an, la rémunération des dépôts à plus de deux ans, c’est-à-dire essentiellement des plans d’épargne-logement, a baissé de 18 pb (2,51 % en septembre 2016, après 2,69 % en septembre 2015) et celle des dépôts à moins de deux ans de 11 pb (0,38 %, après 0,49 %). Le taux de rémunération reste ainsi globalement élevé au regard des taux monétaires, avec un écart par rapport au taux le plus courant de refinancement sur le marché interbancaire (Euribor 3 mois) de plus de 100 pb. La Banque de France souligne que les taux de rémunération de l’épargne de court terme reste élevé au regard des taux pratiqués sur le marché monétaire.

 

Taux moyens de rémunération des encours de dépôts bancaires (a)
  sept-15 nov-15 avr-16 juil-16 août-16 (e) sept-16 (f)
             
Taux moyen de rémunération des encours de dépôts bancaires 0,93 0,91 0,86 0,81 0,80 0,80
             
DÉPÔTS A MOINS DE DEUX ANS (c) 0,49 0,47 0,42 0,39 0,38 0,38
dont : – dépôts à vue 0,14 0,12 0,10 0,09 0,08 0,08
  – dépôts à terme ≤ 2 ans 1,10 1,01 0,84 0,76 0,71 0,70
  – livrets à taux réglementés (b) 0,80 0,80 0,80 0,80 0,80 0,80
    dont : livret A 0,75 0,75 0,75 0,75 0,75 0,75
  – livrets ordinaires 0,60 0,60 0,52 0,44 0,40 0,39
             
DÉPÔTS A PLUS DE DEUX ANS (c) 2,69 2,66 2,59 2,53 2,51 2,51
             
Plan d’épargne-logement 2,83 2,83 2,79 2,74 2,74 2,74
Autres dépôts à terme > 2 ans 2,51 2,43 2,27 2,19 2,14 2,14
Pour mémoire :            
  Taux de soumission minimal aux appels d’offres Eurosystème 0,05 0,05 0,00 0,00 0,00 0,00
  Euribor 3 mois (c) -0,04 -0,09 -0,25 -0,30 -0,30 -0,30
  Rendement du TEC 5 ans (c), (d) 0,22 0,05 -0,19 -0,37 -0,40 -0,39

(en pourcentage)

a. Les taux d’intérêt présentés ici sont des taux apparents calculés en rapportant les flux d’intérêts courus des mois sous revue à la moyenne mensuelle des encours correspondants. Pour les différents types de dépôts, ils correspondent à la moyenne des conditions pratiquées par les établissements de crédit français sur les dépôts des sociétés et des ménages (y compris institutions sans but lucratif au service des ménages) résidents.
b. Les livrets à taux réglementés comprennent les livrets A, livrets bleu, livrets de développement durable, comptes épargne-logement, livrets jeunes et livrets d’épargne populaire.
c. Moyenne mensuelle.
d. Taux de l’Échéance Constante 5 ans. Source : Comité de Normalisation Obligataire.
e. Données révisées.
f. Données provisoires.

Source : Banque de France

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