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Le CAC 40 a reculé au mois de juillet de 0,40 % quand l’indice allemand Dax et le britannique Footsie continuaient leur marche en avant. Sur un an, le CAC 40 est stable quand l’indice phare de Francfort progresse de plus de 12 %. Cet écart est imputable à la crise politique qui s’est ouverte le 9 juin dernier, jour des élections européennes. Par ailleurs, les valeurs du luxe ont perdu du terrain en raison de perspectives de ventes jugées décevantes. A souligner qu’au mois de juillet, l’indice des valeurs technologiques américaines, le Nasdaq, est en recul de 1,6 %. Les investisseurs commencent à réviser à la baisse les gains espérés de l’intelligence artificielle et engrangent de substantielles plus-values.
A la fin du mois de juillet, le baril de pétrole (BRENT) s’échangeait à 80 dollars en baisse de plus de 7 % sur un mois, notamment en lien avec le ralentissement de la croissance chinoise.
En ce début du mois d’août, le taux d’intérêt des obligations d’Etat à 10 ans ont fortement diminué en raison des anticipations sur les taux directeurs américains. Celui des obligations américaines est repassé en dessous de 4 % perdant près de 0,5 point. Celui de la France est en baisse mais de manière assez réduite conduisant à un écart avec celui de l’Allemagne à près de 0,8 point. Cette baisse des taux est également liée aux inquiétudes sur l’évolution de la croissance américaine. Les investisseurs estiment qu’en ne diminuant pas ses taux ces derniers mois, la Banque centrale a accru le risque de récession. Face à ce risque, ils ont privilégié les achats d’actions voire de l’or. Le cours du métal précieux a progressé en fin de semaine en raison des tensions croissantes au Proche et Moyen Orient. Dans ce contexte, le CAC 40 a reculé de plus de 2,5 % sur la semaine, le Dax allemand de plus de 4 % et le Footsie britannique de plus de 1 %. Les indices américains ont également connu de fortes baisses, le Dow Jones, -2,5 %, le S&P 500, -2,4 % et le Nasdaq, -3,5 %.
Sans surprise, lors de sa réunion du 31 juillet 2024, le comité de politique monétaire de la Federal Reserve a annoncé le maintien à leur niveau des taux directeurs de cette dernière. Ces derniers évoluent dans la fourchette 5,25 %-5,5 % depuis un an. Leur ascension avait commencé en mars 2022 jusqu’à une dernière hausse intervenue en juillet 2023.
Ce statu quo monétaire attendu a été néanmoins durement ressenti par les investisseurs vendredi 3 août avec la publication des résultats de l’emploi du mois de juillet aux Etats-Unis.
Le taux de chômage a augmenté de deux dixièmes à 4,3 % en juillet, un plus haut en quasiment trois ans. 114 000 postes ont été créés par l’économie américaine durant le 7e mois de l’année, soit 61 000 de moins que prévu. Le solde des mois de juin et mai a été abaissé par ailleurs de 29 000. Des voix se font entendre sur la frilosité de la FED qui aurait manqué l’occasion de baisser ses taux dès le mois de juillet. Pour le mois de septembre, les jeux semblent faits. De nombreux indicateurs rendent, en effet, possible la diminution des taux directeurs aux Etats-Unis : la modération des créations d’emploi, la hausse du chômage et la baisse de l’inflation même si elle demeure un peu élevée ces derniers mois. La consommation s’essouffle légèrement. Les grandes enseignes pour maintenir leurs ventes sont contraintes de multiplier les opérations de promotion. Les Américains ne disposent plus de réserves comme en 2023, ayant largement puisé dans leur cagnotte covid à la différence des Européens. Si la croissance a été vive au deuxième trimestre, elle pourrait être bien plus faible au troisième.
Dans sa conférence de presse du 31 juillet, le Président de la Fed, Jerome Powell, a indiqué que le comité ne se décide pas par avance. Il a précisé que « nous nous rapprochons du moment où la baisse pourra être enclenchée ». Il a néanmoins souligné que si l’inflation s’avérait plus résistante, avec des anticipations d’inflation de long terme plus fortes, la politique monétaire ne pourrait pas être assouplie. Dans son communiqué, la banque centrale américaine a rappelé qu’elle cherche à la fois à maximiser l’emploi et à atteindre sa cible d’inflation de 2 %. La FED a été contrainte de réviser son plan de baisse de ses taux directeurs en 2024 en raison du rebond de l’inflation au printemps. Au lieu des trois baisses, une seule en 2024 devrait être mise en œuvre. Donald Trump, s’en est pris récemment à Jerome Powell ainsi qu’aux autres banquiers centraux estimant que la baisse des taux directeurs pourraient fausser les élections du mois de novembre. Il a même dans un premier temps indiqué qu’il limogerait Jerome Powell avant de se raviser tout en soulignant que son éventuel maintien sera conditionné à la mise en œuvre d’une politique monétaire en phase avec son programme. Ces annonces remettant en cause l’indépendance de la Banque centrale ont évidemment choqué. La question des taux d’intérêt est sensible en raison de la propension des Américains à s’endetter pour acheter des biens de consommation. En outre, la décrue des taux contribuerait à relancer le marché immobilier bloqué.
Toujours mercredi 31 juillet, la Banque Centrale d’Angleterre (BoE) a décidé de baisser ses taux directeurs. Cette baisse intervient après 14 hausses réalisées entre décembre 2021 et août 2023. A 5,25 %, son principal taux directeur était à son plus haut niveau depuis 15 ans. La diminution des taux a donné lieu à un âpre débat au sein de la banque centrale, la décision ayant été votée à seulement 5 voix contre 4. Si l’inflation totale est retombée à 2 %, sa composante hors éléments volatils (comme les prix de l’énergie), l’inflation « cœur » était de 3,5 % en juin. Dans les services, elle atteint 5,7 %. Malgré tout, la Banque centrale a décidé de diminuer les taux afin de faciliter la reprise de l’économie qui a été en récession en 2023.
Le tableau de la semaine des marchés financiers
Résultats 2 août 2024 | Évolution sur une semaine | Résultats 29 déc. 2023 | Résultats 30 déc. 2022 | |
CAC 40 | 7 251,80 | -2,58% | 7 543,18 | 6 471,31 |
Dow Jones | 39 737,26 | -2,50 % | 37 689,54 | 33 147,25 |
S&P 500 | 5 346,56 | -2,41 % | 4 769,83 | 3839,50 |
Nasdaq Composite | 16 776,16 | -3,49 % | 15 011,35 | 10 466,48 |
Dax Xetra (Allemagne) | 17 642,14 | -4,27 % | 16 751,64 | 13 923,59 |
Footsie 100 (Royaume-Uni) | 8 165,23 | -1,26 % | 7 733,24 | 7 451,74 |
Eurostoxx 50 | -0,71 % | 4 518,28 | 3792,28 | |
Nikkei 225 (Japon) | 35 909,70 | +1,22 % | 33 464,17 | 26 094,50 |
Shanghai Composite | 2 907,87 | +0,60 % | 2 974,93 | 3 089,26 |
Taux OAT France à 10 ans | +2,958 % | -0,152 pt | +2,558 % | +3,106 % |
Taux Bund allemand à 10 ans | +2,164 % | -0,242 pt | +2,023 % | +2,564 % |
Taux Trésor US à 10 ans | +3,814 % | -0,466 pt | +3,866 % | +3,884 % |
Cours de l’euro/dollar | 1,0923 | +0,51 % | 1,1060 | 1,0697 |
Cours de l’once d’or en dollars | 2 423,75 | +3,29 % | 2 066,67 | 1 815,38 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars | 76,88 | -4,16 % | 77,13 | 84,08 |
Source : Cercle de l’Épargne
Compte tenu des menaces et des incertitudes, l’évolution des marchés reste difficile à apprécier. L’inflation demeure toujours inconnue. Pour certains, elle est en voie de régression quand pour d’autres, un second tour serait à l’œuvre avec les hausses de prix dans l’alimentation et celles des salaires. En France, l’indice des prix à la consommation a atteint 7,2 % sur un an en février, selon les données harmonisées de l’Union européenne. Sur un mois, l’inflation a augmenté de 1 %, contre 0,4 % en janvier. Selon l’Insee, les prix des produits manufacturés devraient augmenter avec la fin des soldes d’hiver et ceux des services avec l’augmentation des prix du transport. La France n’est pas le seul pays touché par ce phénomène de réaccélération des prix. En Espagne, le taux d’inflation annuel est passé de 5,9 % à 6,1 % entre janvier et février. La Banque Centrale Européenne ne peut que poursuivre son programme de hausse de ses taux directeurs. L’idée d’un taux de dépôt final de la BCE à 4% à l’horizon de février 2024, contre 3,5% estimé en début d’année et 2,5% actuellement est aujourd’hui pronostiqué. Par voie de conséquence, le rendement sur l’emprunt d’Etat français à dix ans a atteint 3,18 %, au plus-haut depuis avril 2012. Son équivalent allemand s’est tendu à 2,7 %, également un pic de 12 ans.
Aux Etats-Unis, les ménages continuent de consommer favorisant le maintien de l’inflation à un niveau élevé et cela malgré les efforts de la Réserve fédérale pour freiner la croissance, L’indice PCE des dépenses de consommation personnelle, indicateur d’inflation privilégié par la Fed, a augmenté de 0,6 % sur un mois en janvier et de 5,4 % en rythme annuel contre respectivement 0,5 % et 5 % anticipés par le consensus formé par Bloomberg. En données core (hors alimentation et énergie), la hausse est de 0,6 % en janvier, et de 4,7 % sur un an (+0,4 % et 4,3 % estimés, après 4,6 % en décembre). Toujours en janvier, les revenus des ménages américains ont augmenté de 0,6 % et leurs dépenses de 1,8 %, soit plus que prévu. Ces chiffres confirment les différents indices et indicateurs avancés publiés récemment (emploi, ventes au détail, inflation, PMI) qui justifient la poursuite des hausses des taux directeurs de la part de la FED. De nouveaux relèvements des taux directeurs de 50 points de base sont à prévoir, la fin du cycle de resserrement n’étant plus attendue que pour la seconde partie de l’année. En Allemagne, la baisse du PIB au quatrième trimestre 2022 a été plus forte qu’initialement annoncée ; elle a atteint 0,4 % ravivant les menaces de récession pour la première économie européenne. Le Président de la Bundesbank en appelle néanmoins à des relèvements des taux directeurs significatifs, l’inflation baissant à ses yeux que trop lentement. Dans ce contexte, les indices « actions » ont été, cette semaine, en recul. Le CAC40 a perdu 1,27 %, le Nasdaq près de 3,5 % et le S&P500 près de 3 %. Les taux des obligations sont, en revanche, en hausse. Le taux de l’OAT à 10 ans de la France est passé au-dessus des 3 % quand son équivalent aux Etats-Unis se rapproche de 4 %.
Le tableau des marchés de la semaine
Résultats 24 fév. 2023 | Évolution sur une semaine | Résultats 30 déc. 2022 | Résultats 31 déc. 2021 | |
CAC 40 | 7 187,27 | -1,27 % | 6 471,31 | 7 153,03 |
Dow Jones | 32 816,92 | -3,20 % | 33 147,25 | 36 338,30 |
S&P 500 | 3 970,04 | -2,93 % | 3 839,50 | 4766,18 |
Nasdaq | 11 394,94 | -3,47 % | 10 466,48 | 15 644,97 |
Dax Xetra (Allemagne) | 15 209,74 | -1,34 % | 13 923,59 | 15 884,86 |
Footsie (Royaume-Uni) | 7 878,66 | -1,43 % | 7 451,74 | 7 384,54 |
Euro Stoxx 50 | 4 178,82 | -2,02 % | 3 792,28 | 4 298,41 |
Nikkei 225 (Japon) | 27 453,48 | -0,22 % | 26 094,50 | 28 791,71 |
Shanghai Composite | 3 267,16 | +1,34 % | 3 089,26 | 3 639,78 |
Taux OAT France à 10 ans | +3,016 % | +0,119 pt | +3,106 % | +0,193 % |
Taux Bund allemand à 10 ans | +2,539 % | +0,102 pt | +2,564 % | -0,181 % |
Taux Trésor US à 10 ans | +3,967 % | +0,129 pt | +3,884 % | +1,505 % |
Cours de l’euro/dollar | 1,0550 | -1,50 % | 1,0697 | 1,1378 |
Cours de l’once d’or en dollars | 1 811,95 | -1,67 % | 1 815,38 | 1 825,350 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars | 83,18 | -1,76 % | 84,08 | 78,140 |
L’encours des Organisme de Placement Collectif (OPC) dépasse 2 100 milliards d’euros. Ces fonds qu’ils soient monétaires, obligataires, actions, mixtes ou indiciels sont présents dans l’assurance vie, les Plans d’Épargne en Actions, les Plans d’Épargne Retraite ou sur les comptes titres. Après une année 2021 qui avait été favorables aux fonds actions et aux fonds indiciels, 2022 a été marquée par la baisse des rendements de tous les fonds à l’exception de ceux à dominante monétaire, qui après des années de taux nuls voire négatifs, sont repassés légèrement au-dessus de 0 %. La baisse des fonds obligataires ont, l’année dernière, s’explique par la hausse des taux qui ont provoqué la diminution des cours des obligations.
Les grandes places financières européennes ont progressé lors des douze des quinze dernières semaines. Le CAC 40 a terminé la séance du vendredi 13 janvier au-dessus de 7 000 points Depuis le début de l’année, la hausse est supérieure à 8,5 %. Sur trois mois, elle atteint près de 20 %. Le marché new-yorkais a également poursuivi sur la lancée de la semaine dernière, le Nasdaq progressant plus de 4 % et le S&P 500 de plus de 2 %.
La récession crainte, en Europe, pour la fin de l’année 2022 et le début de l’année 2023 est reportée à plus tard ou à jamais. Selon les premiers résultats publiés par l’Office fédéral de la statistique (Destatis), l’Allemagne aurait enregistré en 2022 une croissance de son PIB de 1,9 %. Ce résultat marque une décrue par rapport à 2021 (2,6 %). Il est également inférieur à la moyenne de la croissance attendue pour l’Union européenne qui devrait être supérieure à 3 %. Le PIB allemand est, fin 2022, plus élevé de 0,7 % par rapport à son niveau de 2019, avant le début de la crise du Covid. En France, la Banque de France a, dans sa dernière enquête de conjoncture, souligné que l’économie avait continué à croître au dernier trimestre de l’année dernière. L’inflation semble avoir atteint un plafond dans plusieurs pays permettant des hausses moins importantes des taux directeurs des banques centrales, ce qui a été salué par les marchés « actions ». Aux États-Unis, la composante des anticipations d’inflation à un an est retombée à 4 %, au plus bas depuis avril 2021, contre 4,4 % en décembre et 4,3 % anticipé par les analystes
Aux États-Unis, les investisseurs ont réagi négativement aux résultats décevants de certaines banques comme JPMorgan Chase ou Wells Fargo. En revanche, ils ont été rassurés par la confiance du consommateur américain qui s’est améliorée en janvier, selon la première estimation de l’Université du Michigan, en hausse de 8,9 points à 64,6 pour le mois de janvier. Ils anticipent également un ralentissement du mouvement de hausse des taux directeurs.
Le baril de pétrole était orienté à la hausse cette semaine retrouvant ainsi son niveau de la fin de l’année dernière à plus de 80 dollars. La hausse s’explique par les perspectives d’ouverture de la Chine mettant un terme à la politique du zéro covid. Les experts s’attendent à une croissance de la demande émanant de la Chine de 1 à 1,5 million de barils jour. Les fêtes du Nouvel An chinois devraient s’accompagner d’importants déplacements à l’intérieur du territoire. L’annonce de l’augmentation des stocks de brut américains n’a pas eu, en revanche, d’effet sur les cours. Les stocks ont augmenté de19 millions de barils supplémentaires, une hausse exceptionnelle due aux ruptures d’activité des raffineries ces dernières semaines en raison d’une tempête hivernale fin décembre. Si cette augmentation n’a pas provoqué de hausse sur les cours, la raison provient de la forte diminution au recours par les autorités américaines aux réserves stratégiques. Depuis un an et demi, elles ont pour peser sur les cours puisé dans ces réserves stratégiques. Depuis le mois de mars, la quantité injectée sur les marchés dépasse 200 millions de barils. L’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) a indiqué que désormais le processus de retour à la normale est engagée, la ponction dans les réserves stratégiques étant passée de plusieurs millions de barils par semaine à 800 000 barils. L’arrêt du recours aux réserves stratégiques pourrait provoquer un rebond de 5 à 7 dollars du prix du baril.
Le tableau des marchés de la semaine
Résultats 13 jan. 2023 | Évolution sur une semaine | Résultats 30 déc. 2022 | Résultats 31 déc. 2021 | |
CAC 40 | 7 023,50 | +2,40 % | 6 471,31 | 7 153,03 |
Dow Jones | 34 302,61 | +1,75 % | 33 147,25 | 36 338,30 |
S&P 500 | 3 999,09 | +2,59 % | 3 839,50 | 4766,18 |
Nasdaq | 11 079,16 | +4,47 % | 10 466,48 | 15 644,97 |
Dax Xetra (Allemagne) | 15 086,52 | +3,26 % | 13 923,59 | 15 884,86 |
Footsie (Royaume-Uni) | 7 844,07 | +1,88 % | 7 451,74 | 7 384,54 |
Euro Stoxx 50 | 4 151,33 | +3,31 % | 3 792,28 | 4 298,41 |
Nikkei 225 (Japon) | 26 119,52 | +1,83 % | 26 094,50 | 28 791,71 |
Shanghai Composite | 3 195,31 | +1,19 % | 3 089,26 | 3 639,78 |
Taux OAT France à 10 ans | +2,632 % | -0,088 pt | +3,106 % | +0,193 % |
Taux Bund allemand à 10 ans | +2,164 % | -0,042 pt | +2,564 % | -0,181 % |
Taux Trésor US à 10 ans | +3,481 % | -0,097 pt | +3,884 % | +1,505 % |
Cours de l’euro/dollar | 1,0827 | +1,26 % | 1,0697 | 1,1378 |
Cours de l’once d’or en dollars | 1 916,93 | +2,46 % | 1 815,38 | 1 825,350 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars | 84,81 | +8,23 % | 84,08 | 78,140 |
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