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Le Coin des Epargnants du 13 décembre 2024 : les marchés européens distancés

La semaine a été marquée par la décision de la BCE de baisser de 25 points de base ses taux directeurs. Cependant, les investisseurs espéraient davantage, ce qui a influencé négativement le cours des actions. Le marché français, de son côté, est resté globalement insensible au feuilleton de la nomination du Premier ministre, tout en traînant sa peine loin des records de ses homologues américains. Les investisseurs attendent désormais la décision de la banque centrale américaine, la semaine prochaine, concernant une nouvelle baisse de ses taux directeurs.

Dégradation de la note de la France

Vendredi soir, l’agence de notation Moody’s a dégradé d’un cran la note de la dette française à Aa3 avec une perspective stable, contre Aa2 avec perspective négative dans sa dernière évaluation fin octobre. L’abaissement de la note de la France est selon l’agence justifié par le fait que « les finances publiques françaises seront affaiblies de manière substantielle dans les années à venir », car « la fragmentation politique devrait probablement empêcher une consolidation budgétaire significative ».

Moody’s ne croit guère en la possibilité à ce qu’un gouvernement quel qu’il soit puisse améliorer la situation des finances publiques. L’agence craint qu’une spirale négative entre « déficits plus élevés, charge de la dette plus lourde et coûts de financement plus hauts ». Malgré tout Moody’s signale que la France possède des atouts, « une économie large, riche et diversifiée, la septième mondiale » La démographie demeure plus favorable que dans d’autres économies avancées. La dégradation de la note française intervient en plein changement de gouvernement. Sur le sujet des finances publiques, François Bayrou a lors de la passation de pouvoir avec Michel Barnier souligné qu’il était confronté à un « Himalaya budgétaire » et que les déficits et la dette posent un problème moral.

La BCE : volontaire mais prudente

Jeudi 12 décembre, la Banque centrale européenne a annoncé une nouvelle baisse de ses taux directeurs d’un quart de point. Le taux de dépôt s’établit désormais à 3 %, celui de la facilité de refinancement à 3,15 %, et celui de la facilité de prêt marginal à 3,4 %. Plusieurs grandes voix de la BCE, dont celle du gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, avaient plaidé pour un assouplissement plus marqué, à hauteur de 50 points de base. La faiblesse de la croissance européenne en cette fin d’année, combinée à la décrue de l’inflation, aurait pu justifier une baisse plus importante. D’autres banques centrales, comme celles du Canada et de la Suisse, ont d’ailleurs opté pour des baisses de 50 points de base.

Cependant, la BCE a préféré la prudence, en tenant compte de l’amélioration conjoncturelle observée en novembre et de la légère reprise de l’inflation (2,3 % en novembre). Depuis juin, la BCE a effectué quatre baisses, réduisant le taux de dépôt d’un point. Dans son communiqué, l’institution a changé de ton, abandonnant la thématique des taux restrictifs pour combattre l’inflation. Désormais, elle envisage des taux neutres, voire accommodants, pour soutenir l’économie de la zone euro. Le débat porte sur le niveau d’atterrissage des taux estimé entre 1,5 % et 2 %.

En cette mi-décembre, la zone euro traverse des incertitudes politiques majeures : la France et l’Espagne peinent à adopter leurs budgets pour 2025, tandis que l’Allemagne fait face à une crise gouvernementale. À l’international, le retour de Donald Trump constitue une source d’inquiétude. La zone euro, très dépendante du commerce extérieur – deux fois plus que les États-Unis –, pourrait souffrir du protectionnisme américain en 2025. Les économistes de la BCE anticipent une croissance de 0,7 % cette année et de 1,1 % en 2025 pour la zone euro. En revanche, la France et l’Allemagne sont exposées à un risque de récession. La reprise pourrait venir d’une hausse des salaires stimulant la consommation, bien que le marché du travail soit susceptible de se dégrader.

Selon les prévisions, l’inflation devrait repasser sous la barre des 2 % en 2025 (1,9 %), ce qui représente une bonne nouvelle. La BCE mise également sur une augmentation progressive des investissements des entreprises, soutenue par l’atténuation des effets des politiques monétaires restrictives.

En attendant la FED

La Réserve fédérale américaine (FED) devrait réduire ses taux directeurs de 25 points de base la semaine prochaine. Outre cette décision attendue, les investisseurs seront attentifs au communiqué de presse pour interpréter les orientations de la banque centrale pour 2025. Si le positionnement pro-entreprise et anti-impôts de Donald Trump est perçu positivement, ses politiques commerciale et migratoire suscitent des inquiétudes, notamment quant à leurs effets sur l’inflation. Les investisseurs prévoient désormais un nombre réduit de baisses des taux en 2025 : soit deux, contre quatre initialement anticipées.

Les indices américains creusent l’écart

Le CAC 40 n’a pas réussi à enregistrer deux semaines consécutives de hausse. Après un gain de 2,65 % la semaine dernière, il perd cette semaine près de 0,5 %, clôturant à 7 409,57 points. Depuis le début de l’année, il recule de 2 %, alors que les grands indices internationaux progressent. Le DAX allemand a gagné plus de 21 % depuis janvier, l’Eurostoxx 50 progresse de 9,87 %, tandis que le S&P 500 et le Nasdaq affichent des hausses respectives de 27 % et 32 %. Ces divergences reflètent à la fois les différences de croissance économique entre l’Europe et les États-Unis et les anticipations sur la croissance future. Les valeurs américaines bénéficient de l’enthousiasme pour l’intelligence artificielle et de l’élection de Donald Trump, ce qui permet au Nasdaq et au S&P 500 d’atteindre de nouveaux records.

Le pétrole à la hausse

Les cours du Brent ont gagné près de 5 % cette semaine, s’échangeant à plus de 74 dollars le vendredi 13 décembre. Cette hausse s’explique par la volonté des Européens d’intensifier les sanctions contre la Russie et d’accroître la pression sur l’Iran. Mercredi 11 décembre, les membres de l’Union européenne ont décidé de sanctionner 50 navires supplémentaires de la « flotte fantôme », utilisée par la Russie pour contourner les restrictions sur ses exportations de pétrole. Composée d’environ 600 navires, cette flotte transporte près de 1,7 million de barils de pétrole par jour. Les États-Unis envisagent de rejoindre les Européens dans une application plus stricte des sanctions. De son côté, Donald Trump cherche à bloquer les exportations de brut iranien pour obtenir des concessions sur les projets nucléaires de Téhéran.

Le tableau de la semaine des marchés financiers

Résultats 13 déc. 2024Évolution sur une semaineRésultats 29 déc. 2023Résultats 30 déc. 2022
CAC 40 7 409,57-0,48 %7 543,186 471,31
Dow Jones43 828,06-1,81 %37 689,5433 147,25
S&P 5006 050,83-0,62 %4 769,833839,50
Nasdaq Composite19 926,72+0,52 %15 011,3510 466,48
Dax Xetra (Allemagne) 20 391,58+0,03 %16 751,6413 923,59
Footsie 100 (Royaume-Uni) 8 300,33-0,29 %7 733,247 451,74
Eurostoxx 504 967,95-0,28 %4 518,283792,28
Nikkei 225 (Japon)39 470,44+0,35 %33 464,1726 094,50
Shanghai Composite 3 391,88-0,32 %2 974,933 089,26
Taux OAT France à 10 ans+3,037 %+0161pt+2,558 %+3,106 %
Taux Bund allemand à 10 ans+2,255 %+0,149 pt+2,023 %+2,564 %
Taux Trésor US à 10 ans+4,393 %+0,234 pt+3,866 %+3,884 %
Cours de l’euro/dollar1,0494+0,74 %1,10601,0697
Cours de l’once d’or en dollars2 659,92+0,61 %2 066,671 815,38
Cours du baril de pétrole Brent en dollars74,32+4,83 %77,1384,08
Cours du Bitcoin en dollars101 271,03-0,43 %38 252,5415 406,87

Patrimoine économique national de la France : 8,1 fois le PIB

En 2023, le patrimoine économique national qui regroupe le patrimoine des ménages, des sociétés non financières, des sociétés financières et des administrations publiques, s’élevait, selon l’INSEE, à 18 674 milliards d’euros, en recul de 4,2 % après huit années de croissance. Il représente 8,1 fois le produit intérieur net de l’année, en base 2020. En moyenne, entre 2014 et 2022, la progression avait été de 4,8 %. La baisse de 2023 est imputable à la diminution des prix immobiliers, tandis que, dans le même temps, les actifs et passifs financiers ont progressé.

Cercle de l’Épargne – données INSEE

La diminution des prix de l’immobilier

Les prix des biens immobiliers ont reculé de 3,9 % en 2023, selon l’indice INSEE-Notaire. La diminution des prix des terrains a atteint 13,7 %, tandis que les bâtiments ont connu une augmentation de 3,8 %. De 2016 à 2021, les terrains bâtis constituaient le principal facteur de croissance du patrimoine total. En 2022, dans un contexte de fortes perturbations du marché immobilier, la très légère contraction du prix des terrains avait été plus que compensée par la hausse des prix de la construction.

En 2023, les actifs et les passifs financiers nationaux ont progressé après leur baisse en 2022 (+5,9 % et +6,0 %, respectivement, après -2,3 % et -2,6 %). Cette évolution s’explique par la hausse de la valeur des actions et parts de fonds d’investissement. Les flux nets d’acquisitions d’instruments financiers ont toutefois contribué un peu moins aux variations des actifs et des passifs financiers qu’en 2022 (contributions de +2,1 points à l’actif et +2,2 points au passif en 2023, contre +2,4 points à l’actif comme au passif en 2022). Ces évolutions se reflètent dans tous les secteurs institutionnels, avec des disparités liées à la nature de leurs avoirs et de leurs engagements financiers. Globalement, le patrimoine financier net de l’économie nationale s’est replié en 2023 à -410 milliards d’euros, après -324 milliards d’euros en 2022.

Diminution du patrimoine des ménages en 2023

Le patrimoine des ménages représente l’essentiel du patrimoine économique national (78,0 %). En 2023, il a diminué en valeur de 0,9 %, après -0,1 % en 2022. Fin 2023, il s’élevait à 14 567 milliards d’euros, soit environ 8,8 fois le revenu disponible net des ménages.

La baisse de 2023 s’explique par la diminution du patrimoine non financier des ménages (-4,9 %, après +4,0 %), évalué à 9 758 milliards d’euros. La valeur des biens immobiliers qui représentent 91,3 % des actifs non financiers des ménages a reculé de 4,7 %, après +4,0 % en 2022, sous l’effet d’une forte baisse des prix des terrains bâtis (-14,1 %, après -0,8 %), tandis que la valeur des bâtiments a continué de progresser (+3,9 %, après +8,8 %).

Le patrimoine financier net des ménages a progressé de 8,3 % en 2023, atteignant 4 809 milliards d’euros, après une baisse de 8,3 % en 2022. Avec la hausse des taux d’intérêt, l’allocation de l’épargne a évolué. Les flux nets de placements des ménages se sont établis à 74 milliards d’euros pour les produits de taux, soit près du double des placements en produits de fonds propres (actions et assurance vie en unités de compte), qui ont atteint 38 milliards d’euros. La progression des encours en numéraire et dépôts des ménages a ralenti (+2,6 %, après +4,5 %). Les flux se sont davantage orientés vers des produits réglementés et des dépôts à terme, mieux rémunérés, au détriment des dépôts à vue et des livrets ordinaires, qui ont enregistré des décollectes. Les placements sous forme d’actions et de parts de fonds d’investissement ont augmenté de 10,4 %, contre -6,7 % en 2022.

L’assurance vie et les droits à pension, représentant 29,1 % des actifs financiers totaux des ménages, ont progressé de 4,9 %, après une baisse de 13,1 % en 2022. Les fonds en assurance vie en euros ont bénéficié de flux positifs. Au passif des ménages, les crédits ont ralenti (+1,1 %, après +4,9 %). Les flux nets, principalement composés de crédits immobiliers, sont passés de 84 milliards d’euros en 2022 à 22 milliards d’euros en 2023.

Le patrimoine des sociétés : 3 300 milliards d’euros en 2023

Fin 2023, le patrimoine des sociétés non financières (SNF) a diminué de 367 milliards d’euros (-10,0 %) pour s’établir à 3 297 milliards d’euros, soit 17,7 % du patrimoine économique national.

Le patrimoine des sociétés financières faible par nature

Fin 2023, le patrimoine des sociétés financières (SF) s’est réduit à 25 milliards d’euros (0,1 % du patrimoine économique national). Le patrimoine non financier de 379 milliards d’euros a été presque contrebalancé par un patrimoine financier net de   -354 milliards d’euros.

Le patrimoine net des administrations publiques (APU) en recul en 2023

Fin 2023, les actifs bruts des administrations publiques s’élevaient à 4 493 milliards d’euros, tandis que leurs passifs atteignaient 3 706 milliards d’euros. Le patrimoine net des administrations publiques a reculé de 27,5 %, après une forte hausse en 2022. Il s’établissait à 786 milliards d’euros, soit 4,2 % du patrimoine économique national. Cette baisse résulte à la fois de la diminution des actifs non financiers et de l’augmentation de l’endettement.

Le patrimoine non financier des administrations publiques a diminué de 107 milliards d’euros en 2023 pour s’établir à 2 790 milliards d’euros. Il est composé principalement de terrains, bâtiments et monuments peu cessibles. Les terrains bâtis (85,6 % du patrimoine non financier des APU) ont reculé (-13,0 %, après +0,8 %), malgré une hausse de 35 milliards d’euros des constructions non résidentielles (bureaux, gymnases, écoles, musées, etc.), ces dernières largement détenues par les collectivités locales (69,5 % en 2023).

Le patrimoine financier net des APU s’est établi à -2 004 milliards d’euros en 2023, après -1 812 milliards d’euros en 2022. Les actifs financiers ont progressé (+2,0 %, après -3,5 %), portés par une hausse des actions et fonds d’investissement (+12,5 %, après -6,9 %), tandis que les dépôts et numéraires ont chuté (-19,4 %, après -8,2 %). Le passif financier des APU a augmenté de 6,4 % en 2023, après une baisse de 9,3 % en 2022. Les titres de créance, principal mode de financement des APU, ont progressé (+9,0 %, après -13,1 % en 2022).

Le Coin des Epargnants du 6 décembre 2024 : « Too big to fail »

Too big to fail ?

Le CAC 40, après six semaines consécutives de recul, a renoué avec la hausse en gagnant 2,65 % sur cinq jours de séance. Il a même enchaîné sept séances consécutives dans le vert, une longévité inconnue depuis le mois de février. Malgré la chute du gouvernement de Michel Barnier, largement anticipée, les investisseurs ont retenu les signes positifs que représentent les perspectives de baisse des taux directeurs de la part des grandes banques centrales. Une réduction des taux de 25 points de base est attendue pour la BCE le 12 décembre et pour la FED les 15 et 18 décembre prochains. Les investisseurs ont été rassurés par la promesse d’Emmanuel Macron de rester à son poste jusqu’à la fin de son mandat et par le recours à une « loi spéciale » pour permettre la continuité des services publics en attendant la reprise des discussions sur le budget l’an prochain. Ils ont également favorablement accueilli l’ouverture des socialistes à la formation d’un « gouvernement d’intérêt général » reposant sur des concessions réciproques.

Le spread (écart de rendement) entre l’emprunt français à dix ans et le Bund allemand de même échéance a reflué autour de 76 points de base vendredi 6 décembre, un plus bas depuis deux semaines, après avoir atteint en milieu de semaine près de 90 points. La demande pour la dette française reste soutenue, car il s’agit de la dette la plus liquide en Europe et dotée d’un taux de rendement attrayant. Les investisseurs ne croient pas à la survenue d’une crise des dettes souveraines avec la France comme acteur principal. Le poids du système financier européen ferait qu’une telle crise menacerait l’ensemble de la zone euro. Les États membres et les institutions européennes feraient tout pour éviter un emballement sur les taux obligataires. Pour le moment, le concept « too big to fail » prévaut. Malgré tout, le CAC 40 progresse moins vite que les autres indices occidentaux ; le Dax allemand a ainsi gagné près de 4 % sur la semaine. Entre l’annonce de la dissolution surprise de l’Assemblée nationale le 9 juin et le 5 décembre, le CAC 40 a perdu 8,4 %.

L’économie américaine, de son côté, continue à créer des emplois. Au mois de novembre, 227 000 emplois ont été créés, soit plus qu’attendu par le consensus (220 000). Le taux de chômage est néanmoins en augmentation, passant de 4,1 % à 4,2 % de la population active. La croissance du salaire horaire moyen reste de 4 % sur un an, alors que le consensus anticipait un tassement à 3,9 %. Le sentiment des ménages a atteint un pic depuis avril à 74 points, témoignant d’un regain de confiance, mais les attentes en matière d’inflation pour l’année à venir ont atteint leur niveau le plus élevé depuis cinq mois (2,9 %). Les consommateurs démocrates estiment qu’il existe un risque accru de pressions sur les prix en raison des droits de douane que Donald Trump souhaite mettre en place. Le Nasdaq et le S&P 500 ont encore battu des records cette semaine poursuivant sur leur lancée et ont fait fi des menaces inflationniste.

Cette semaine, le bitcoin a franchi la barre symbolique des 100 000 dollars, toujours porté par l’élection de Donald Trump à la Maison-Blanche et sa volonté de libéraliser le marché des cryptoactifs.

Le tableau de la semaine des marchés financiers

Résultats
29 nov. 2024
Évolution
sur une semaine
Résultats
29 déc. 2023
Résultats
30 déc. 2022
CAC 40 7 426,88+2,65 %7 543,186 471,31
Dow Jones44 642,52-0,63 %37 689,5433 147,25
S&P 5006 090,27+0,86 %4 769,833839,50
Nasdaq Composite19 859,77+3,14 %15 011,3510 466,48
Dax Xetra (Allemagne) 20 385,79+3,86 %16 751,6413 923,59
Footsie 100 (Royaume-Uni) 8 308,61+0,30 %7 733,247 451,74
Eurostoxx 504 977,78+3,61 %4 518,283792,28
Nikkei 225 (Japon)39 091,17+1,69 %33 464,1726 094,50
Shanghai Composite 3 404,08+4,43 %2 974,933 089,26
Taux OAT France à 10 ans+2,876 %-0,017 pt+2,558 %+3,106 %
Taux Bund allemand à 10 ans+2,106 %+0,022 pt+2,023 %+2,564 %
Taux Trésor US à 10 ans+4,159 %-0,047 pt+3,866 %+3,884 %
Cours de l’euro/dollar1,0555+0,74 %1,10601,0697
Cours de l’once d’or en dollars2 635,62+0,15 %2 066,671 815,38
Cours du baril de pétrole Brent en dollars71,33-2,18 %77,1384,08
Cours du Bitcoin en dollars100 188+2,18 %38 252,5415 406,87

Source : Cercle de l’Épargne

L’euro numérique sur les rails ?

Dans un rapport rendu public lundi 2 décembre, la Banque centrale européenne (BCE) a établi un point sur l’avancée de ses travaux concernant la mise en œuvre de la monnaie numérique de banque centrale de la zone euro. Ce rapport aborde les questions relatives à l’élaboration d’un règlement de l’e-monnaie, de la sélection des potentiels fournisseurs de la plateforme et de l’infrastructure technique.

L’euro numérique est un projet porté par la BCE dans le contexte de la transformation numérique de l’économie. Il s’inscrit dans une réflexion globale sur l’émergence des monnaies numériques de banque centrale (MNBC) et répond à des objectifs multiples, notamment en matière de souveraineté monétaire, d’efficacité des paiements et d’inclusion financière. Les autres banques centrales dont celle de Chine sont engagées sur des projets de monnaies numériques. Ces projets visent également à contrecarrer l’essor des cryptoactifs comme le bitcoin.

L’euro numérique serait une monnaie gérée par blockchain et émise directement par la BCE, conçue comme un complément, et non un substitut, aux espèces. Contrairement aux cryptomonnaies décentralisées comme le Bitcoin, l’actif entièrement adossé à la BCE, garantissant sa stabilité et son acceptation universelle.  L’euro numérique serait aussi sûr que les billets en euros, car il bénéficierait de la garantie de la banque centrale. Il serait accessible aussi bien aux particuliers qu’aux entreprises. Il pourrait être utilisé dans toute la zone euro. L’euro numérique pourrait offrir des paiements instantanés, à faible coût et accessibles en permanence, même dans les zones mal desservies par les infrastructures bancaires classiques.

Depuis 2021, la BCE mène une phase exploratoire pour évaluer la faisabilité technique et les implications pratiques de l’euro numérique. En octobre 2023, la BCE avait décidé de lancer la phase de préparation du projet qui doit durer jusqu’en octobre 2025. Au terme de ce processus, elle décidera ou non de lancer l’euro numérique qui ne devrait devenir accessible réellement qu’à compter de 2028.

La Banque centrale a, ces derniers mois, réalisé des appels d’offres pour les marchés techniques (informatique essentiellement). Ses offres sont à présent à l’étude au siège de la BCE à Francfort. La mise en place du recueil de règles est en cours pour étudier comment pourrait en pratique fonctionner un euro numérique avec les consommateurs, les commerçants et les banques. La question de la détention de l’e-euro fait l’objet d’une attention toute particulière. Les établissements de crédit sont inquiets de l’éventuelle remise en cause des dépôts des agents économiques qui leur permettent d’accord des crédits. Les banques commerciales souhaitent que la BCE fixe un plafond assez bas de détention de monnaie numérique pour le particuliers. Elles plaident pour un montant correspondant à celui des dépenses payées en numéraire par les ménages actuellement. A contrario, les représentants du secteur de la consommation ont souligné que, si la limite de détention était trop basse, elle pourrait décourager les consommateurs de s’en servir. Ces derniers estiment que la monnaie digitale incitera les banques à mieux rémunérer les dépôts.

La BCE travaille sur les moyens d’intégration de l’euro numérique au sein de l’univers des moyens de paiement européen déjà riche avec la carte bancaire, les portefeuilles électroniques comme ApplePay ou Wero qui a succédé à Paylib. Ce mode de paiement a été récemment lancé en  France, en Belgique et en Allemagne. Il serait imaginable d’intégrer à Wero, l’euro numérique. Le rapport de la BCE souligne également que les frais que devraient payer les commerçants pour accepter l’euro numérique seraient « justes », compte tenu du fait qu’ils ne pourraient pas le refuser. Le redu de monnaie pourrait être effectué en e-euro ce qui en faciliterait la diffusion. Sur le sujet du respect de la vie privée, les rapporteurs indiquent que l’euro numérique devra ressembler autant que possible au numéraire.

Les enjeux pour les banques commerciales sont immenses. La e-monnaie pourrait modifier toutes les règles bancaires en obligeant les banques commerciales à se battre pour obtenir des dépôts. Elles seraient également amenés à se positionner avant tout comme conseillères et moins comme centres d’intermédiation.

Le Coin des Epargnants du 29 novembre 2024 : le CAC 40 distancé

Les indices boursiers : des performances contrastées entre les États-Unis et l’Europe

Depuis l’élection de Donald Trump, les indices boursiers américains atteignent des records historiques, tandis que les marchés européens peinent à suivre. Aux États-Unis, le Dow Jones et le S&P 500 continuent leur progression fulgurante, attirant les investisseurs du monde entier. En revanche, en Europe, et plus particulièrement en France, le CAC 40 est plombé par les incertitudes politiques et économiques nationales.

Un fait marquant : le taux de l’OAT à 10 ans en France a récemment dépassé son équivalent grec, symbolisant la perte de confiance des marchés dans la gestion économique française. L’écart entre les taux d’intérêt français et allemands s’élargit, atteignant 80 points de base contre 50 points quelques mois auparavant. En cas de tensions politiques supplémentaires, notamment avec l’adoption d’une motion de censure sur le budget, cet écart pourrait franchir la barre des 100 points.

Le CAC 40 à la peine face à l’envolée des marchés américains

Le CAC 40 en est à sa sixième semaines consécutives de pertes. Au total, le recul atteint près de 5 %. Pour le seul mois de novembre, la baisse est de près de 4 %. Sur les six derniers mois, l’indice à perdu 8 %. Sur un an, le bilan est désormais négatif, tranchant avec tous les autres grands indices. . Les investisseurs craignent l’éclatement d’une crise politique en France sur fond de dérive des comptes publics. De leur côté, les indices américains battent record sur record depuis l’élection de Donald Trump. Le Dow Jones a enregistré en novembre son gain mensuel le plus élevé de l’année. Le S&P 500 a dépassé les 6 000 points et a gagné près de 3,5 % en un mois. Depuis le 1er janvier, cet indice a progressé de plus de 25 %. Le bitcoin est également le grand gagnant de l’élection américaine : sa valeur est en effet passée de 68 000 à près de 100 000 dollars. Dans cette dynamique, le bitcoin se démarque également comme un actif gagnant. Depuis l’élection présidentielle américaine, sa valeur est passée de 68 000 à près de 100 000 dollars, consolidant sa position d’actif alternatif en période de volatilité économique.

Zone euro : vers une baisse des taux directeurs par la BCE ?

Dans un contexte de croissance économique atone en Europe et d’inflation modérée, la Banque centrale européenne (BCE) pourrait décider, lors de sa réunion du 12 décembre, d’abaisser ses taux directeurs de 25 points de base. En novembre, l’inflation globale dans la zone euro est passée de 2 % à 2,3 % sur un an, portée par une baisse des prix de l’énergie (-1,9 %) et un ralentissement des hausses des prix alimentaires. Cependant, l’inflation sous-jacente, qui exclut ces éléments volatils, est restée stable à 2,7 %, soit légèrement en deçà des attentes (2,8 %).

Quels impacts pour les investisseurs et l’économie française ?

La situation politique et économique en France, associée à des écarts de taux grandissants avec l’Allemagne, inquiète les investisseurs. Ces tensions renforcent l’attractivité des marchés américains, mais accentuent la pression sur le gouvernement français pour redresser ses comptes publics. À l’échelle européenne, la baisse attendue des taux par la BCE pourrait offrir un répit à la zone euro, mais sans répondre aux défis structurels de compétitivité et de croissance.

Le tableau de la semaine des marchés financiers

Résultats
29 nov. 2024
Évolution
sur une semaine
Résultats
29 déc. 2023
Résultats
30 déc. 2022
CAC 40 7 255,01-0,20 %7 543,186 471,31
Dow Jones44 910,65+2,37 %37 689,5433 147,25
S&P 5006 032,38+1,48 %4 769,833839,50
Nasdaq Composite19 218,17+1,30 %15 011,3510 466,48
Dax Xetra (Allemagne) 19 628,34+1,59 %16 751,6413 923,59
Footsie 100 (Royaume-Uni) 8 287,30+0,23 %7 733,247 451,74
Eurostoxx 504 804,40+0,32 %4 518,283792,28
Nikkei 225 (Japon)38 208,03-0,54 %33 464,1726 094,50
Shanghai Composite 3 326,46-0,58 %2 974,933 089,26
Taux OAT France à 10 ans+2,8933 %-0,148 pt+2,558 %+3,106 %
Taux Bund allemand à 10 ans+2,084 %-0,160 pt+2,023 %+2,564 %
Taux Trésor US à 10 ans+4,206 %-0,204 pt+3,866 %+3,884 %
Cours de l’euro/dollar1,0552-0,28 %1,10601,0697
Cours de l’once d’or en dollars2 658,81+1,07 %2 066,671 815,38
Cours du baril de pétrole Brent en dollars73,09-2,32 %77,1384,08
Cours du Bitcoin en dollars92 170,79-1,41 %38 252,5415 406,87

Source : Cercle de l’Épargne

Les ménages en mode épargne au 3e trimestre 2024

L’INSEE a confirmé la progression de 0,4 % du PIB au 3e trimestre 2024. Les ménages ont bénéficié d’une forte hausse de leur pouvoir d’achat de leur revenu disponible brut, par unité de consommation accélère, +0,7 % au 3e trimestre après +0,4 % au 2e. Ils n’ont utilisé ce gain pour consommer davantage préférant accroitre leur effort d’épargne. Le taux d’épargne des ménages est ainsi passé  de 17,9  à 18,2 % du revenu disponible brut du deuxième au troisième trimestre. Le taux d’épargne financière a atteint 8,8 % du revenu disponible brut contre 8,2 % au trimestre précédent. Un an auparavant, il était de 6,2 %.

Le ressenti des ménages sur leur niveau de vie demeure négatif. Ils intègrent peu la baisse de l’inflation. Les incertitudes politiques les conduisent à opter pour un attentisme favorable à l’épargne. Sur un an, la progression de l’épargne financière est conséquente, 2 points de revenu disponible brut de plus.

Avec les fêtes de fin d’année, les ménages devraient reprendre le chemin de la consommation mais sans nul doute avec modération. Les craintes d’augmentation des impôts et la persistance d’un climat politique délétère les inciteront à maintenir un effort d’épargne important.

Cercle de l’Epargne – données INSEE

La dette publique française maltraitée

Le taux d’intérêt sur les obligations d’État grec à 10 ans est passé en-deçà de celui de la France le 27 novembre. Une telle situation était impensable avant les élections européennes de juin dernier. À l’époque, il atteignait 50 points de base, voire plus. La crise politique qui a suivi les élections européennes en France, ainsi que les révélations sur le dérapage du déficit public, se sont traduites par une augmentation du taux des emprunts français, au point que ce dernier dépasse ceux de plusieurs pays surnommés les « PIIGS ». Cet acronyme désignait, dans les années 2010, les pays de l’Europe du Sud confrontés à la crise des dettes souveraines, tels que le Portugal, l’Italie, la Grèce et l’Espagne. La Grèce, alors au bord de la banqueroute, avait vu ses taux dépasser 10 %. Aujourd’hui, pour les obligations à échéance de 5 ans, ce pays emprunte à un taux inférieur à celui de la France.

La Grèce, comme l’Espagne et le Portugal, a réussi à assainir ses finances publiques grâce à un plan de rigueur sans précédent. En 2025, elle remboursera par anticipation 5 milliards d’euros d’obligations arrivant à échéance entre 2033 et 2042, preuve de la bonne santé financière du pays. Néanmoins, la qualité de la signature française demeure supérieure à celle de la Grèce. Le taux des CDS, ces produits dérivés permettant de se couvrir contre le risque de défaut d’un emprunteur, est deux fois plus élevé pour la Grèce que pour la France : respectivement 5 % et 2,6 %. Par ailleurs, le ratio dette publique sur PIB grec dépasse 152 %.

La dégradation de la qualité des obligations françaises par rapport à celles des pays d’Europe du Sud s’explique en partie par les volumes de dettes disponibles. La rareté des obligations espagnoles, portugaises ou grecques entraîne une diminution de leurs taux et une augmentation de leur valeur. Les pays du cœur de l’Europe, comme la France ou l’Allemagne, traversent actuellement une crise politique, ce qui joue en faveur des pays d’Europe du Sud. Les discussions en Allemagne concernant l’abandon du « frein à l’endettement public » contribuent également à la moindre attractivité de la dette allemande.

Il n’en demeure pas moins que l’écart entre le taux des obligations françaises et allemandes s’est également accru ces derniers mois, passant de 50 à 80 points de base. En cas de crise budgétaire en France, cet écart pourrait atteindre 100 points de base.

 

Immobilier : un marché encalminé

La légère baisse des taux d’intérêt n’a pas entraîné une véritable reprise du marché immobilier, qui reste complètement bloqué. D’un côté, les acheteurs se font rares, et de l’autre, les propriétaires hésitent à baisser leurs prix. Le nombre d’offres demeure relativement limité, témoignant de l’attentisme des propriétaires, qui préfèrent attendre une amélioration de la conjoncture avant de mettre leurs biens sur le marché. En conséquence, le nombre de transactions continue de diminuer, enregistrant un recul de 420 000 entre le 3ᵉ trimestre 2021 et le 3ᵉ trimestre 2024.

La dissolution de l’Assemblée nationale en juin dernier et la crise politique qui s’en est suivie ont dissuadé de nombreux ménages de se lancer dans des projets immobiliers. Le marché des résidences secondaires est particulièrement touché. Dans ce contexte, les prix des logements ont, selon l’INSEE, légèrement baissé au troisième trimestre : ‑0,1 % (données provisoires corrigées des variations saisonnières), après ‑0,5 % au deuxième trimestre 2024 et ‑1,5 % au premier trimestre 2024. Bien que la contraction soit plus modérée que lors des trimestres précédents, la tendance annuelle reste négative. Les prix des logements anciens reculent pour le cinquième trimestre consécutif, enregistrant une baisse de ‑3,9 % au troisième trimestre 2024, après ‑4,9 % au deuxième trimestre 2024 et ‑5,2 % au premier trimestre 2024. Les prix diminuent de 3,8 % pour les appartements et de 3,9 % pour les maisons.

CVS : données corrigées des variations saisonnières

Cercle de l’Epargne – données Insee, Notaires de France – Groupe ADSN, Notaires du Grand Paris – PNS.

Au troisième trimestre 2024, les prix des logements anciens en Île-de-France ont enregistré une légère baisse de ‑0,1 %, après ‑0,9 % au deuxième trimestre et ‑2,4 % au premier trimestre.

La baisse des prix des appartements ralentit : ‑0,3 % contre ‑0,6 % au deuxième trimestre. À Paris, le recul est de ‑0,4 %, également en décélération par rapport au trimestre précédent (‑0,7 % au deuxième trimestre). En petite couronne, les prix diminuent de ‑0,2 % après ‑0,9 %, tandis qu’en grande couronne, les prix des appartements baissent après une quasi-stabilité au deuxième trimestre 2024 (‑0,4 % après +0,1 %). À l’inverse, après sept trimestres de recul, les prix des maisons en Île-de-France augmentent légèrement (+0,4 % au troisième trimestre 2024 après ‑1,3 % au deuxième trimestre).

Sur un an, les prix des logements anciens en Île-de-France ont diminué de 5,3 % au troisième trimestre 2024, après ‑7,1 % au deuxième trimestre et ‑8,1 % au premier trimestre. Les baisses sont comparables pour les maisons (‑5,3 % après ‑8,0 %) et les appartements (‑5,2 % après ‑6,6 %). À Paris, les prix des appartements ont perdu 5,5 % de leur valeur, contre ‑6,6 % au deuxième trimestre. La même tendance est observée en petite couronne (‑5,5 % après ‑7,4 %) et en grande couronne (‑4,0 % après ‑5,5 %). À Paris, les évolutions sont contrastées selon les arrondissements. Les prix des logements au centre de la capitale résistent mieux, bien que le nombre de transactions soit en baisse. Les délais de vente, quant à eux, s’allongent.

En province, selon l’INSEE, les prix des logements anciens sont quasi stables au troisième trimestre 2024, après cinq trimestres consécutifs de baisse : ‑0,1 % après ‑0,4 % au deuxième trimestre et ‑1,3 % au premier trimestre. Sur un an, les prix des logements anciens en province reculent de 3,4 % au troisième trimestre 2024, après ‑4,2 % au deuxième trimestre. La baisse reste plus marquée pour les maisons (‑3,6 % après ‑4,4 %) que pour les appartements (‑3,0 % après ‑3,8 %).

CVS : données corrigées des variations saisonnières

Cercle de l’Epargne – données Insee, Notaires de France – Groupe ADSN, Notaires du Grand Paris – PNS.

Symbole d’un marché toujours en panne, au mois de septembre 2024, le nombre de transactions réalisées au cours des 12 derniers mois est en recul. Il a été évalué à 780 000, après 792 000 fin juin 2024 et 825 000 fin mars 2024. Le volume annuel de transactions diminue depuis fin septembre 2021. Les ventes représentent 2,0 % du stock de logements. Ce ratio reste est inférieur à son niveau du début des années 2000, avant la crise économique de 2008.

CVS : données corrigées des variations saisonnières

Cercle de l’Epargne – données Insee, Notaires de France – Groupe ADSN, Notaires du Grand Paris – PNS.

Le Coin des Epargnants du 22 novembre 2024

L’Europe à la peine, le bitcoin au plus haut

Pour la cinquième semaine consécutive, l’indice parisien CAC 40 est en recul. Il a perdu cette semaine, tandis que les indices américains restent orientés favorablement.

Le contexte économique outre-Atlantique demeure porteur. L’enquête S&P Global réalisée auprès des directeurs d’achat souligne que l’activité des entreprises américaines progressait en novembre à son rythme le plus rapide depuis avril 2022, et les perspectives de demande s’améliorent. L’indice PMI composite est passé de 54,1 à 55,3 en première estimation, soit un point au-dessus du consensus Bloomberg. Bien que cette progression soit largement tirée par une croissance plus rapide dans le secteur des services, les professionnels du secteur manufacturier ont exprimé leur plus grand optimisme concernant la production pour l’année à venir. La perspective de taux d’intérêt plus bas et une approche perçue comme plus favorable aux entreprises de la part de l’administration entrante contribuent à une confiance accrue.

En revanche, en Europe, les mêmes indices ne témoignent pas d’une réelle reprise. Les crises politiques en Allemagne et en France érodent la confiance des investisseurs. L’indice composite, qui englobe les secteurs des services et manufacturier, est à 48,1 points, nettement en zone récessive, marquant un creux de dix mois. Par ailleurs, la croissance du PIB allemand entre juillet et septembre a été revue à la baisse d’un dixième, à 0,1 %. La politique à venir de Donald Trump est toujours jugée handicapante pour les États européens, particulièrement pour l’Allemagne, dont les États-Unis sont le principal partenaire commercial.

Les investisseurs s’attendent à un écart croissant des taux d’intérêt de part et d’autre de l’Atlantique. La BCE pourrait être contrainte de les baisser pour favoriser la croissance, tandis que la FED adoptera probablement une approche plus prudente par crainte de l’inflation. Cet écart favorisera les transferts de capitaux vers les États-Unis. Ces anticipations provoquent une baisse de l’euro, qui s’est échangé cette semaine à 1,0335 dollar, son plus bas niveau depuis deux ans. Compte tenu des incertitudes budgétaires en France, l’écart de taux sur les obligations souveraines avec l’Allemagne est revenu à 0,8 point pour le 10 ans, niveau atteint juste après l’annonce de la dissolution.

Les tensions géopolitiques se sont accrues cette semaine avec le tir d’un missile balistique de portée intermédiaire à Dnipro par la Russie, en réponse aux frappes de missiles de fabrication occidentale sur le territoire russe. Ces tensions ont provoqué une remontée du cours de l’or. Le bitcoin, de son côté, a frôlé la barre symbolique des 100 000 dollars. Vendredi 22 novembre, à 18 heures, il s’échangeait à 99 200 dollars.

En butte à l’hostilité de Donald Trump, Gary Gensler, le président de l’Autorité américaine de régulation des marchés financiers, a annoncé qu’il quitterait son poste de manière anticipée le 20 janvier prochain, le jour de l’investiture du président élu. Gary Gensler, fervent partisan d’une régulation stricte des cryptomonnaies, était dans le collimateur d’Elon Musk. Donald Trump envisagerait, par ailleurs, de créer un poste inédit entièrement consacré aux politiques sur les cryptomonnaies. Chris Giancarlo, l’ancien président de la Commodity Futures Trading Commission, pourrait être nommé. Donald Trump, longtemps sceptique vis-à-vis des crypto-actifs, semble s’être converti, d’autant que 20 % des dons à sa campagne ont été réalisés en monnaies digitales.

Le tableau de la semaine des marchés financiers

Résultats
22 nov. 2024
Évolution
sur une semaine
Résultats
29 déc. 2023
Résultats
30 déc. 2022
CAC 40 7 255,01-0,20 %7 543,186 471,31
Dow Jones44 296,51+1,82 %37 689,5433 147,25
S&P 5005 969,34+1,61 %4 769,833839,50
Nasdaq Composite19 003,65+1,58 %15 011,3510 466,48
Dax Xetra (Allemagne) 19 305,79+0,45 %16 751,6413 923,59
Footsie 100 (Royaume-Uni) 8 262,08+2,52 %7 733,247 451,74
Eurostoxx 504 789,08-0,18 %4 518,283792,28
Nikkei 225 (Japon)38 283,85+0,06 %33 464,1726 094,50
Shanghai Composite 3 267,19-2,32 %2 974,933 089,26
Taux OAT France à 10 ans+3,041 %-0,043 pt+2,558 %+3,106 %
Taux Bund allemand à 10 ans+2,244 %-0,094 pt+2,023 %+2,564 %
Taux Trésor US à 10 ans+4,410 %-0,026 pt+3,866 %+3,884 %
Cours de l’euro/dollar1,0404-2,11 %1,10601,0697
Cours de l’once d’or en dollars2 706,07+4,07 %2 066,671 815,38
Cours du baril de pétrole Brent en dollars74,97+4,98 %77,1384,08
Cours du Bitcoin en dollars99 221,76+10,45 %38 252,5415 406,87

Source : Cercle de l’Épargne

Cher immobilier

En un quart de siècle, de 2000 à 2024, en France métropolitaine, les prix immobiliers des logements anciens ont été multipliés par 2,6. L’augmentation des prix des logements a été durement ressentie par les ménages les plus jeunes. La proportion de propriétaires de leur résidence principale tend à légèrement diminuer depuis 2014. Près de 60 % des ménages sont néanmoins propriétaires de leur résidence principale, et un sur quatre est propriétaire de plusieurs logements.

Le niveau des prix des logements vendus entre 2020 et 2022 varie fortement d’un territoire à un autre en fonction de l’offre et de la demande. L’accroissement du nombre de ménages et l’attractivité touristique du territoire constituent des facteurs importants pouvant influer sur les prix.

Entre 2020 et 2022, en France métropolitaine (hors Alsace-Moselle), le prix médian au m² d’une maison ancienne (maison de plus d’un an) ayant fait l’objet d’une mutation s’élève, selon l’INSEE à 2 040 euros, tandis que celui d’un appartement ancien atteint 3 170 euros. Une maison sur dix est vendue à moins de 850 euros le m², tandis qu’une sur dix l’est à plus de 4 360 euros le m², soit un rapport interdécile D9/D1 de 5,1. Ce rapport était de 4,2 entre 2010 et 2012. L’écart des prix des appartements est encore plus marqué. Le rapport interdécile D9/D1 est passé de 4,9 entre 2010 et 2012 à 6,1 entre 2020 et 2022. Un dixième des appartements sont vendus à moins de 1 350 euros le m², tandis qu’à l’autre extrémité, un dixième sont vendus à plus de 8 240 euros le m².

Le prix des maisons est particulièrement bas dans les communes de la « diagonale des faibles densités », allant du sud du Massif central aux Ardennes, jusqu’à l’est des Hauts-de-France, ainsi qu’à l’intérieur de la Bretagne. La Creuse, la Haute-Marne, l’Indre, la Meuse et la Nièvre sont les départements où les maisons sont les moins chères : le prix médian au m² n’y dépasse pas 1 000 euros. À l’opposé, le prix médian au m² dépasse 3 000 euros dans les départements d’Île-de-France, des Alpes-Maritimes, de la Corse-du-Sud, de la Haute-Savoie, des Bouches-du-Rhône, du Rhône, de la Gironde et du Var. Les prix sont élevés dans les grandes agglomérations, le long des côtes et dans les zones alpines. La proximité de la frontière suisse porte également les prix vers le haut dans le Genevois et le canton de Gex, et dans une moindre mesure dans le Jura ou le Doubs. Les zones touristiques connaissent des prix de logements élevés. Par exemple, Val-d’Isère est la ville où les appartements sont les plus chers de France métropolitaine : la moitié des appartements y ont un prix au m² supérieur à 11 400 euros. Sur dix ans, les prix au m² des maisons et appartements anciens ont augmenté respectivement de 1,4 % et 1,7 % par an en moyenne. Cette hausse est plus marquée dans les très grandes agglomérations régionales et dans l’aire de Paris, où elle atteint 3 % par an. Depuis fin 2022, les prix sont néanmoins orientés en légère baisse, en lien avec la hausse des taux d’intérêt.

Le Coin de l’épargne du 15 novembre 2024 : les marchés sous effet Trump

Dans le sillage de l’élection américaine

Les ventes au détail aux États-Unis ont augmenté de 0,4 % en octobre, dépassant le consensus d’un dixième de point. La surprise est venue de la révision à la hausse des résultats de septembre, la progression étant portée à 0,8 %, soit une correction de 0,4 point. Quant au groupe dit de « contrôle des ventes », qui exclut les données liées à l’automobile, aux matériaux de construction et aux services alimentaires – et qui reflète le mieux la composante de la consommation des ménages intégrée au calcul du PIB –, une baisse de 0,1 % a été enregistrée en octobre, contre une progression de 0,3 % attendue. En septembre, la hausse avait été de 1,2 %, un chiffre lui aussi révisé à la hausse par rapport à l’estimation initiale de +0,7 %.

Ces résultats semblent justifier la prudence de la banque centrale américaine dans les prochaines semaines. La probabilité que celle-ci procède à une nouvelle baisse des taux directeurs dans un mois est passée de 82 % à 59 % au cours de la semaine, une évolution largement attribuable aux déclarations du président de la Réserve fédérale, Jerome Powell. Il a en effet affirmé qu’il n’y avait pas lieu de se précipiter pour réduire l’objectif cible des Fed funds, actuellement dans la fourchette de 4,5 % à 4,75 %. Selon lui, « l’économie n’envoie pas de signaux indiquant que nous devons nous hâter de baisser les taux ». Il a ajouté que « la vigueur que nous observons actuellement dans l’économie nous permet d’aborder nos décisions avec prudence ».

En lien avec ces déclarations, mais aussi en raison des perspectives d’aggravation du déficit public liées à l’application du programme de Donald Trump, les taux d’intérêt américains ont augmenté cette semaine.

La mise en place de la future administration républicaine à Washington commence à susciter des inquiétudes chez les investisseurs, d’autant que Donald Trump pourra compter sur le soutien du Sénat et de la Chambre des représentants. À la crainte de droits de douane élevés s’ajoute la nomination probable au Département de la Santé d’un vaccino-sceptique, Robert F. Kennedy Jr. En plus de s’opposer aux vaccins, celui-ci est connu pour son hostilité à l’ajout de fluor dans l’eau potable, qu’il accuse de réduire le niveau intellectuel des enfants. Il dénonce également régulièrement la « corruption » des agences de santé américaines. Bien que sa nomination doive encore être confirmée par le Sénat, l’annonce de sa candidature a entraîné une baisse notable des valeurs pharmaceutiques, notamment européennes.

Ainsi, l’action du laboratoire Sanofi a perdu plus de 3 % sur la semaine, tout comme AstraZeneca et GlaxoSmithKline. L’équipementier pour la biotechnologie Sartorius Stedim Biotech a chuté de 6,7 %. Novo Nordisk, devenue la plus grande entreprise cotée en Europe grâce au succès de ses traitements contre l’obésité, a vu son action reculer de 5,4 % à Copenhague. Dans ce contexte, les indices européens ont poursuivi leur repli. Ce recul est également attribuable aux difficultés actuelles et à venir en Chine, notamment si l’administration américaine met en œuvre des droits de douane à 100 %.

Aux États-Unis, après les records post-électoraux, les indices ont cédé du terrain. Le recul des valeurs américaines s’explique à la fois par les craintes d’un report de la baisse des taux directeurs et par les incertitudes politiques. Après un fort mouvement de hausse, des prises de bénéfices ont également été observées.

L’euro est tombé à son plus bas niveau de l’année face au dollar, les investisseurs estimant que l’économie de la zone euro pourrait être pénalisée par les politiques de Donald Trump. Le cours du baril de pétrole a encore baissé cette semaine, en raison des perspectives d’augmentation de la production américaine, conformément aux engagements pris par Donald Trump lors de sa campagne électorale.

En Asie, les indices boursiers, notamment chinois, ont reculé cette semaine, toujours sous l’effet de l’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis. Son programme protectionniste pourrait peser sur la croissance chinoise. Cependant, quelques signaux positifs ont été observés en Chine : les ventes au détail ont affiché en octobre leur plus forte croissance annuelle depuis huit mois, en hausse de 4,8 %, soit un point de pourcentage au-dessus du consensus Bloomberg. En revanche, la production industrielle (+5,3 %, contre +5,6 % attendu) et les investissements (+3,4 %, contre +3,5 %) ont déçu les prévisions.

Le tableau de la semaine des marchés financiers

Résultats
15 nov. 2024
Évolution
sur 5 jours
Résultats
29 déc. 2023
Résultats
30 déc. 2022
CAC 40 7 269,63-0,94 %7 543,186 471,31
Dow Jones43 444,99-1n39 %37 689,5433 147,25
S&P 5005 870,62-2,30 %4 769,833839,50
Nasdaq Composite18 680,12-3,49 %15 011,3510 466,48
Dax Xetra (Allemagne) 19 210,81-1,30 %16 751,6413 923,59
Footsie 100 (Royaume-Uni) 8 063,61-0,11 %7 733,247 451,74
Eurostoxx 504 794,85-0,64 %4 518,283792,28
Nikkei 225 (Japon)38 642,91-1,96 %33 464,1726 094,50
Shanghai Composite 3 330,73-2,96 %2 974,933 089,26
Taux OAT France à 10 ans+3,084 %-0,036 pt+2,558 %+3,106 %
Taux Bund allemand à 10 ans+2,338 %-0,028 pt+2,023 %+2,564 %
Taux Trésor US à 10 ans+4,436 %+0,121 pt+3,866 %+3,884 %
Cours de l’euro/dollar1,0552-3,48 %1,10601,0697
Cours de l’once d’or en dollars2 563,32-6,42 %2 066,671 815,38
Cours du baril de pétrole Brent en dollars71,16-3,43 %77,1384,08
Cours du Bitcoin en dollars84 872,14+13,1138 252,5415 406,87

Source : Cercle de l’Épargne

Quand Donald Trump fait le bonheur des cryptoactifs !

Le cours du bitcoin a dépassé les 88 000 dollars le 13 novembre 2024, un niveau historique qui illustre la vigueur actuelle du marché des cryptoactifs. Depuis le début de l’année, le bitcoin a progressé de plus de 90 %. 2024 a été marquée par l’essor des ETF en bitcoins conduisant de nombreux institutionnels à entrer sur ce marché. En fin de semaine, le bitcoin s’est légèrement replié tout en terminant au-dessus de 84 000 dollars, en hausse de 13 % sur la semaine et de 112 % depuis le début de l’année.

La récente victoire de Donald Trump à la Maison-Blanche et des Républicains  au Congrès a apaisé les craintes d’une régulation stricte du marché des cryptoactifs. Pendant la campagne électorale, Donald Trump a promis de faire des États-Unis le fer de lance de l’industrie des actifs numériques, avec notamment la création d’une réserve monétaire stratégique en bitcoins. Cette position marque une évolution notable pour Donald Trump, potentiellement influencé par des personnalités comme Elon Musk. S’il maintenait cette position, la politique américaine en la matière s’éloignerait de la ligne qu’avait choisie  l’administration Biden qui n’avait pas hésité à soutenir les poursuites engagées par les régulateurs contre des entreprises comme Binance, .

L’industrie des cryptos a été un contributeur financier majeur pour les Républicains lors de cette élection, se plaçant en deuxième position après le secteur des hydrocarbures. Cette alliance politique pourrait favoriser l’expansion du marché des cryptoactifs aux États-Unis, bien que la volatilité du bitcoin reste un sujet de préoccupation pour les investisseurs et les régulateurs. Le bitcoin, comme d’autres cryptoactifs, dépend largement de facteurs externes tels que les décisions politiques, les mouvements des marchés financiers traditionnels et l’évolution des technologies liées à la blockchain. En dépit de ces risques, le secteur des cryptomonnaies continue à progresser, en particulier aux États-Unis, où un quart de la population aurait acheté au moins un bitcoin.

Le Coin des Epargnants du 2 novembre 2024 : un début d’automne en demi-teinte

Un mois d’octobre sans saveur pour les marchés

En octobre, la grande majorité des indices boursiers ont enregistré une légère baisse. Le CAC 40 continue son chemin de croix entre les résultats décevants de certains groupes de luxe et les incertitudes politiques. Il perd ainsi sur le mois plus de 3,7 % et termine en-dessous de 7400 points. Sa performance sur 12 mois reste positive (près de 7 %) mais en retrait par rapport aux autres grands indices. Le Dax a perdu 1,28 % en octobre mais progresse de plus de 28 % sur un an malgré les difficultés de l’économie allemande. De son côté, l’indice Eurostoxx recule de 3,46 % en octobre, mais gagne près de 19 %  sur l’année. Aux Etats-Unis, le Dow Jones et le S&P 500  ont légèrement baissé en octobre, respectivement -1,34 % et -0,99 %. Toutefois, leurs performances sur 12 mois demeurent impressionnantes : +26,35 % et +36,04 %. Le marché américain est toujours porté par les valeurs technologiques. Le Nasdaq gagne sur un an plus de 40 % malgré un léger recul en octobre. L’indice japonais a affiché une croissance en octobre (+3,06 %), en contraste avec les marchés occidentaux. Sur l’année, l’indice a gagné +26,65 %. Malgré les annonces sur le plan de relance, l’indice chinois Shanghai Composite diminue en octobre de 1,70 %. Malgré tout, sur un an, le gain est de +8,65 %. L’atonie de la demande intérieure et la multiplication des sanctions occidentales pèsent sur l’activité.

En octobre, l’or a battu de nombreux records pour s’établir à plus de 2700 dollars l’once. Sur ce même mois, le métal précieux a gagné plus de +4 %; sur un an, elle atteint plus de 37 %.

Les risques d’embrasement au Proche et Moyen Orient n’ont pas d’importantes conséquences sur le cours du baril de pétrole. Le baril de Brent a perdu 1,69 % sur un moins et plus de 16 % sur un an. Le ralentissement de l’économie chinoise, l’atonie de celle de l’Europe et l’augmentation de la production américaine expliquent l’évolution du cours du pétrole. Par ailleurs, plusieurs pays ne respectent plus l’accord de régulation de l’OPEP+. La Russie réussit par ailleurs à écouler sa production relativement facilement.

L’emploi américain à l’arrêt

L’économie américaine a créé seulement 12 000 postes non agricoles en octobre, un plus bas depuis décembre 2020, marquant un net ralentissement par rapport aux 223 000 (révisé de 254 000) de septembre. Les marchés s’attendaient à un tassement (le consensus Bloomberg était de 100 000). Cette forte diminution des créations d’emploi s’explique en partie par les ouragans Helene et Milton et par la grève de Boeing qui  a soustrait 44 000 emplois dans le secteur de la fabrication de matériel de transport. Ce résultat tombe au plus mauvais moment pour l’administration démocrate, à quelques jours de l’élection présidentielle.

Le  taux de chômage s’est maintenu à 4,1 % en octobre et la croissance annuelle du salaire horaire moyen s’est établie à 4 % après 3,9% en septembre. Le Bureau of Labor Statistics s’attend à la poursuite de la décélération des créations d’emploi, la politique monétaire restant restrictive. Cette situation devrait conduire la Fed à réduire ses taux directeurs de 25 points de base en novembre et en décembre. Malgré tout, la hausse des salaires et du prix des logements demeure dynamique ce qui pourrait inciter à la prudence la Banque centrale.

Des marchés en baisse sur la semaine

Les indices européens ont conclu une nouvelle fois en baisse la dernière semaine d’octobre. Ils ont, en revanche, bien réagi aux résultats de l’emploi aux Etats-Unis en enregistrant un petit rebond vendredi 1er novembre. Les indices américains sont en baisse cette semaine. Les résultats de Microsoft et Meta Platforms publiés cette semaine n’ont pas convaincu les investisseurs à la différence de ceux d’Amazon. L’indice Nasdaq a perdu du terrain sur la semaine avec un recul de plus de 2 %

Le tableau de la semaine des marchés financiers

Résultats
1er nov. 2024
Évolution
sur la semaine
Résultats
29 déc. 2023
Résultats
30 déc. 2022
CAC 40 7 409,11-1,76 %7 543,186 471,31
Dow Jones42 052,19-0,52 %37 689,5433 147,25
S&P 5005 728,80-1,80 %4 769,833839,50
Nasdaq Composite18 239,92-2,18 %15 011,3510 466,48
Dax Xetra (Allemagne) 19 252,31-1,37 %16 751,6413 923,59
Footsie 100 (Royaume-Uni) 8 177,15-0,87 %7 733,247 451,74
Eurostoxx 504 877,75-1,90 %4 518,283792,28
Nikkei 225 (Japon)38 053,67-1,30 %33 464,1726 094,50
Shanghai Composite 3 272,01-0,86%2 974,933 089,26
Taux OAT France à 10 ans+3,162 %+0,116 pt+2,558 %+3,106 %
Taux Bund allemand à 10 ans+2,403 %+0,110 pt+2,023 %+2,564 %
Taux Trésor US à 10 ans+4,349 %+0,130 pt+3,866 %+3,884 %
Cours de l’euro/dollar1,0854+0,54 %1,10601,0697
Cours de l’once d’or en dollars2 743,10+0,01 %2 066,671 815,38
Cours du baril de pétrole Brent en dollars73,53-3,49 %77,1384,08

Source : Cercle de l’Épargne

Le Coin des Epargnants du samedi 3 août 2024

Les marchés suspendus aux taux directeurs américains

Le CAC 40 a reculé au mois de juillet de 0,40 % quand l’indice allemand Dax et le britannique Footsie continuaient leur marche en avant. Sur un an, le CAC 40 est stable quand l’indice phare de Francfort progresse de plus de 12 %. Cet écart est imputable à la crise politique qui s’est ouverte le 9 juin dernier, jour des élections européennes. Par ailleurs, les valeurs du luxe ont perdu du terrain en raison de perspectives de ventes jugées décevantes. A souligner qu’au mois de juillet, l’indice des valeurs technologiques américaines, le Nasdaq, est en recul de 1,6 %. Les investisseurs commencent à réviser à la baisse les gains espérés de l’intelligence artificielle et engrangent de substantielles plus-values.

A la fin du mois de juillet, le baril de pétrole (BRENT) s’échangeait à 80 dollars en baisse de plus de 7 % sur un mois, notamment en lien avec le ralentissement de la croissance chinoise.

En ce début du mois d’août, le taux d’intérêt des obligations d’Etat à 10 ans ont fortement diminué en raison des anticipations sur les taux directeurs américains. Celui des obligations américaines est repassé en dessous de 4 % perdant près de 0,5 point. Celui de la France est en baisse mais de manière assez réduite conduisant à un écart avec celui de l’Allemagne à près de 0,8 point. Cette baisse des taux est également liée aux inquiétudes sur l’évolution de la croissance américaine. Les investisseurs estiment qu’en ne diminuant pas ses taux ces derniers mois, la Banque centrale a accru le risque de récession. Face à ce risque, ils ont privilégié les achats d’actions voire de l’or. Le cours du métal précieux a progressé en fin de semaine en raison des tensions croissantes au Proche et Moyen Orient. Dans ce contexte, le CAC 40 a reculé de plus de 2,5 % sur la semaine, le Dax allemand de plus de 4 % et le Footsie britannique de plus de 1 %. Les indices américains ont également connu de fortes baisses, le Dow Jones, -2,5 %, le S&P 500, -2,4 % et le Nasdaq, -3,5 %.

Statu quo monétaire aux Etats-Unis sur fond de hausse du chômage

Sans surprise, lors de sa réunion du 31 juillet 2024, le comité de politique monétaire de la Federal Reserve a annoncé le maintien à leur niveau des taux directeurs de cette dernière. Ces derniers évoluent dans la fourchette 5,25 %-5,5 % depuis un an. Leur ascension avait commencé en mars 2022 jusqu’à une dernière hausse intervenue en juillet 2023.

Ce statu quo monétaire attendu a été néanmoins durement ressenti par les investisseurs vendredi 3 août avec la publication des résultats de l’emploi du mois de juillet aux Etats-Unis.

Le taux de chômage a augmenté de deux dixièmes à 4,3 % en juillet, un plus haut en quasiment trois ans. 114 000 postes ont été créés par l’économie américaine durant le 7e mois de l’année, soit 61 000 de moins que prévu. Le solde des mois de juin et mai a été abaissé par ailleurs de 29 000. Des voix se font entendre sur la frilosité de la FED qui aurait manqué l’occasion de baisser ses taux dès le mois de juillet. Pour le mois de septembre, les jeux semblent faits. De nombreux indicateurs rendent, en effet, possible la diminution des taux directeurs aux Etats-Unis : la modération des créations d’emploi, la hausse du chômage et la baisse de l’inflation même si elle demeure un peu élevée ces derniers mois. La consommation s’essouffle légèrement. Les grandes enseignes pour maintenir leurs ventes sont contraintes de multiplier les opérations de promotion. Les Américains ne disposent plus de réserves comme en 2023, ayant largement puisé dans leur cagnotte covid à la différence des Européens. Si la croissance a été vive au deuxième trimestre, elle pourrait être bien plus faible au troisième.

Dans sa conférence de presse du 31 juillet, le Président de la Fed, Jerome Powell, a indiqué que le comité ne se décide pas par avance. Il a précisé que « nous nous rapprochons du moment où la baisse pourra être enclenchée ». Il a néanmoins souligné que si l’inflation s’avérait plus résistante, avec des anticipations d’inflation de long terme plus fortes, la politique monétaire ne pourrait pas être assouplie. Dans son communiqué, la banque centrale américaine a rappelé qu’elle cherche à la fois à maximiser l’emploi et à atteindre sa cible d’inflation de 2 %. La FED a été contrainte de réviser son plan de baisse de ses taux directeurs en 2024 en raison du rebond de l’inflation au printemps. Au lieu des trois baisses, une seule en 2024 devrait être mise en œuvre. Donald Trump, s’en est pris récemment à Jerome Powell ainsi qu’aux autres banquiers centraux estimant que la baisse des taux directeurs pourraient fausser les élections du mois de novembre. Il a même dans un premier temps indiqué qu’il limogerait Jerome Powell avant de se raviser tout en soulignant que son éventuel maintien sera conditionné à la mise en œuvre d’une politique monétaire en phase avec son programme. Ces annonces remettant en cause l’indépendance de la Banque centrale ont évidemment choqué. La question des taux d’intérêt est sensible en raison de la propension des Américains à s’endetter pour acheter des biens de consommation. En outre, la décrue des taux contribuerait à relancer le marché immobilier bloqué.

Toujours mercredi 31 juillet, la Banque Centrale d’Angleterre (BoE) a décidé de baisser ses taux directeurs. Cette baisse intervient après 14 hausses réalisées entre décembre 2021 et août 2023. A 5,25 %, son principal taux directeur était à son plus haut niveau depuis 15 ans. La diminution des taux a donné lieu à un âpre débat au sein de la banque centrale, la décision ayant été votée à seulement 5 voix contre 4. Si l’inflation totale est retombée à 2 %, sa composante hors éléments volatils (comme les prix de l’énergie), l’inflation « cœur » était de 3,5 % en juin. Dans les services, elle atteint 5,7 %. Malgré tout, la Banque centrale a décidé de diminuer les taux afin de faciliter la reprise de l’économie qui a été en récession en 2023.

Le tableau de la semaine des marchés financiers

Résultats
2 août 2024
Évolution
sur une semaine
Résultats
29 déc. 2023
Résultats
30 déc. 2022
CAC 40 7 251,80-2,58%7 543,186 471,31
Dow Jones39 737,26-2,50 %37 689,5433 147,25
S&P 5005 346,56-2,41 %4 769,833839,50
Nasdaq Composite16 776,16-3,49 %15 011,3510 466,48
Dax Xetra (Allemagne) 17 642,14-4,27 %16 751,6413 923,59
Footsie 100 (Royaume-Uni) 8 165,23-1,26 %7 733,247 451,74
Eurostoxx 50-0,71 %4 518,283792,28
Nikkei 225 (Japon)35 909,70+1,22 %33 464,1726 094,50
Shanghai Composite 2 907,87+0,60 %2 974,933 089,26
Taux OAT France à 10 ans+2,958 %-0,152 pt+2,558 %+3,106 %
Taux Bund allemand à 10 ans+2,164 %-0,242 pt+2,023 %+2,564 %
Taux Trésor US à 10 ans+3,814 %-0,466 pt+3,866 %+3,884 %
Cours de l’euro/dollar1,0923+0,51 %1,10601,0697
Cours de l’once d’or en dollars2 423,75+3,29 %2 066,671 815,38
Cours du baril de pétrole Brent en dollars76,88-4,16 %77,1384,08

Source : Cercle de l’Épargne

Belle progression du CAC40 depuis le début d’année malgré les menaces et les incertitudes

Compte tenu des menaces et des incertitudes, l’évolution des marchés reste difficile à apprécier. L’inflation demeure toujours inconnue. Pour certains, elle est en voie de régression quand pour d’autres, un second tour serait à l’œuvre avec les hausses de prix dans l’alimentation et celles des salaires. En France, l’indice des prix à la consommation a atteint 7,2 % sur un an en février, selon les données harmonisées de l’Union européenne. Sur un mois, l’inflation a augmenté de 1 %, contre 0,4 % en janvier. Selon l’Insee, les prix des produits manufacturés devraient augmenter avec la fin des soldes d’hiver et ceux des services avec l’augmentation des prix du transport. La France n’est pas le seul pays touché par ce phénomène de réaccélération des prix. En Espagne, le taux d’inflation annuel est passé de 5,9 % à 6,1 %  entre janvier et février. La Banque Centrale Européenne ne peut que poursuivre son programme de hausse de ses taux directeurs. L’idée d’un taux de dépôt final de la BCE à 4% à l’horizon de février 2024, contre 3,5% estimé en début d’année et 2,5% actuellement est aujourd’hui pronostiqué. Par voie de conséquence, le rendement sur l’emprunt d’Etat français à dix ans a atteint 3,18 %, au plus-haut depuis avril 2012. Son équivalent allemand s’est tendu à 2,7 %, également un pic de 12 ans.

CdE

Le Coin des Epargnants du 25 février 2023 : L’inflation, toujours l’inflation

Une semaine de repli pour les actions 

Aux Etats-Unis, les ménages continuent de consommer favorisant le maintien de l’inflation à un niveau élevé et cela malgré les efforts de la Réserve fédérale pour freiner la croissance, L’indice PCE des dépenses de consommation personnelle, indicateur d’inflation privilégié par la Fed, a augmenté de 0,6 % sur un mois en janvier et de 5,4 % en rythme annuel contre respectivement 0,5 % et 5 % anticipés par le consensus formé par Bloomberg. En données core (hors alimentation et énergie), la hausse est de 0,6 % en janvier, et de 4,7 % sur un an (+0,4 % et 4,3 % estimés, après 4,6 % en décembre). Toujours en janvier, les revenus des ménages américains ont augmenté de 0,6 % et leurs dépenses de 1,8 %, soit plus que prévu. Ces chiffres confirment les différents indices et indicateurs avancés publiés récemment (emploi, ventes au détail, inflation, PMI) qui justifient la poursuite des hausses des taux directeurs de la part de la FED. De nouveaux relèvements des taux directeurs de 50 points de base sont à prévoir, la fin du cycle de resserrement n’étant plus attendue que pour la seconde partie de l’année. En Allemagne, la baisse du PIB au quatrième trimestre 2022 a été plus forte qu’initialement annoncée ; elle a atteint 0,4 % ravivant les menaces de récession pour la première économie européenne. Le Président de la Bundesbank en appelle néanmoins à des relèvements des taux directeurs significatifs, l’inflation baissant à ses yeux que trop lentement. Dans ce contexte, les indices « actions » ont été, cette semaine, en recul. Le CAC40 a perdu 1,27 %, le Nasdaq près de 3,5 % et le S&P500 près de 3 %. Les taux des obligations sont, en revanche, en hausse. Le taux de l’OAT à 10 ans de la France est passé au-dessus des 3 % quand son équivalent aux Etats-Unis se rapproche de 4 %.

Le tableau des marchés de la semaine 

 Résultats
24 fév. 2023
Évolution
sur une semaine
Résultats
30 déc. 2022
Résultats
31 déc. 2021
CAC 40 7 187,27-1,27 %6 471,317 153,03
Dow Jones32 816,92-3,20 %33 147,2536 338,30
S&P 5003 970,04-2,93 %3 839,504766,18
Nasdaq11 394,94-3,47 %10 466,4815 644,97
Dax Xetra (Allemagne) 15 209,74-1,34 %13 923,5915 884,86
Footsie (Royaume-Uni) 7 878,66-1,43 %7 451,747 384,54
Euro Stoxx 50 4 178,82-2,02 %3 792,284 298,41
Nikkei 225 (Japon)27 453,48-0,22 %26 094,5028 791,71
Shanghai Composite 3 267,16+1,34 %3 089,263 639,78
Taux OAT France à 10 ans+3,016 %+0,119 pt+3,106 %+0,193 %
Taux Bund allemand à 10 ans+2,539 %+0,102 pt+2,564 %-0,181 %
Taux Trésor US à 10 ans+3,967 %+0,129 pt+3,884 %+1,505 %
Cours de l’euro/dollar1,0550-1,50 %1,06971,1378
Cours de l’once d’or en dollars1 811,95-1,67 %1 815,381 825,350
Cours du baril de pétrole Brent en dollars83,18-1,76 %84,0878,140
CdE

2022, une année compliquée pour les OPC

L’encours des Organisme de Placement Collectif (OPC) dépasse 2 100 milliards d’euros. Ces fonds qu’ils soient monétaires, obligataires, actions, mixtes ou indiciels sont présents dans l’assurance vie, les Plans d’Épargne en Actions, les Plans d’Épargne Retraite ou sur les comptes titres. Après une année 2021 qui avait été favorables aux fonds actions et aux fonds indiciels, 2022 a été marquée par la baisse des rendements de tous les fonds à l’exception de  ceux à dominante monétaire, qui  après des années de taux nuls voire négatifs, sont repassés légèrement au-dessus de 0 %. La baisse des fonds obligataires ont, l’année dernière, s’explique par la hausse des taux qui ont provoqué la diminution des cours des obligations.

CdE – BdF

Le Coin des Epargnants : les marchés actions en plein boom

Les bourses à la fête

Les grandes places financières européennes ont progressé lors des douze des quinze dernières semaines. Le CAC 40 a terminé la séance du vendredi 13 janvier au-dessus de 7 000 points Depuis le début de l’année, la hausse est supérieure à 8,5 %. Sur trois mois, elle atteint près de 20 %. Le marché new-yorkais a également poursuivi sur la lancée de la semaine dernière, le Nasdaq progressant plus de 4 % et le S&P 500 de plus de 2 %.

La récession crainte, en Europe, pour la fin de l’année 2022 et le début de l’année 2023 est reportée à plus tard ou à jamais. Selon les premiers résultats publiés par l’Office fédéral de la statistique (Destatis), l’Allemagne aurait enregistré en 2022 une croissance de son PIB de 1,9 %. Ce résultat marque une décrue par rapport à 2021 (2,6 %). Il est également inférieur à la moyenne de la croissance attendue pour l’Union européenne qui devrait être supérieure à 3 %. Le PIB allemand est, fin 2022, plus élevé de 0,7 % par rapport à son niveau de  2019, avant le début de la crise du Covid. En France, la Banque de France a, dans sa dernière enquête de conjoncture, souligné que l’économie avait continué à croître au dernier trimestre de l’année dernière. L’inflation semble avoir atteint un plafond dans plusieurs pays permettant des hausses moins importantes des taux directeurs des banques centrales, ce qui a été salué par les marchés « actions ». Aux États-Unis, la composante des anticipations d’inflation à un an est retombée à 4 %, au plus bas depuis avril 2021, contre 4,4 % en décembre et 4,3 % anticipé par les analystes

Aux États-Unis, les investisseurs ont réagi négativement aux résultats décevants de certaines banques comme JPMorgan Chase ou Wells Fargo. En revanche, ils ont été rassurés par la confiance du consommateur américain qui s’est améliorée en janvier, selon la première estimation de l’Université du Michigan, en hausse de 8,9 points à 64,6 pour le mois de janvier. Ils anticipent également un ralentissement du mouvement de hausse des taux directeurs.

Le baril de pétrole était orienté à la hausse cette semaine retrouvant ainsi son niveau de la fin de l’année dernière à plus de 80 dollars. La hausse s’explique par les  perspectives d’ouverture de la Chine mettant un terme à la politique du zéro covid. Les experts s’attendent à une croissance de la demande émanant de la Chine de 1 à 1,5 million de barils jour. Les fêtes du Nouvel An chinois devraient s’accompagner d’importants déplacements à l’intérieur du territoire. L’annonce de l’augmentation des stocks de brut américains n’a pas eu, en revanche, d’effet sur les cours. Les stocks ont augmenté de19 millions de barils supplémentaires, une hausse exceptionnelle due aux ruptures d’activité des raffineries ces dernières semaines en raison d’une tempête hivernale fin décembre. Si cette augmentation n’a pas provoqué de hausse sur les cours, la raison provient de la forte diminution au recours par les autorités américaines aux réserves stratégiques. Depuis un an et demi, elles ont pour peser sur les cours puisé dans ces réserves stratégiques. Depuis le mois de mars, la quantité injectée sur les marchés dépasse  200 millions de barils. L’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) a indiqué que désormais le processus de retour à la normale est engagée, la ponction dans les réserves stratégiques étant passée de plusieurs millions de barils par semaine à 800 000 barils. L’arrêt du recours aux réserves stratégiques pourrait provoquer un rebond de  5 à 7 dollars du prix du baril.

Le tableau des marchés de la semaine 

 Résultats
13 jan. 2023
Évolution
sur une semaine
Résultats
30 déc. 2022
Résultats
31 déc. 2021
CAC 40 7 023,50+2,40 %6 471,317 153,03
Dow Jones34 302,61+1,75 %33 147,2536 338,30
S&P 5003 999,09+2,59 %3 839,504766,18
Nasdaq11 079,16+4,47 %10 466,4815 644,97
Dax Xetra (Allemagne) 15 086,52+3,26 %13 923,5915 884,86
Footsie (Royaume-Uni) 7 844,07+1,88 %7 451,747 384,54
Euro Stoxx 50 4 151,33+3,31 %3 792,284 298,41
Nikkei 225 (Japon)26 119,52+1,83 %26 094,5028 791,71
Shanghai Composite 3 195,31+1,19 %3 089,263 639,78
Taux OAT France à 10 ans+2,632 %-0,088 pt+3,106 %+0,193 %
Taux Bund allemand à 10 ans+2,164 %-0,042 pt+2,564 %-0,181 %
Taux Trésor US à 10 ans+3,481 %-0,097 pt+3,884 %+1,505 %
Cours de l’euro/dollar1,0827+1,26 %1,06971,1378
Cours de l’once d’or en dollars1 916,93+2,46 %1 815,381 825,350
Cours du baril de pétrole Brent en dollars84,81+8,23 %84,0878,140
CdE

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