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Le PIB de la France a augmenté de 0,9 % au deuxième trimestre après avoir reculé au cours du dernier trimestre 2020 et être resté stable au cours du premier de l’année 2021.
Le PIB comble ainsi plus d’un cinquième de l’écart restant fin 2020 par rapport à son niveau d’avant-crise : il est inférieur de 3,3 % au niveau du quatrième trimestre 2019, contre 4,2 % aux deux trimestres précédents. La demande intérieure finale (hors stocks) contribue positivement à l’évolution du PIB ce trimestre (+0,9 point, après +0,1 point au trimestre précédent). L’investissement et la consommation ont été les moteurs de la croissance. En revanche, le commerce extérieur y a contribué négativement.
Les ménages avec le déconfinement ont accru leurs dépenses en particulier de loisirs. Les dépenses de consommation des ménages ont ainsi augmenté de nouveau ce trimestre (+0,9 % après +0,2 % au trimestre précédent). La consommation des ménages en services d’hébergement-restauration a progressé de +42,8 % après –22,1 %. La consommation en services de transports a connu une hausse de +11,4 % après +2,8 %, sous l’effet de la reprise des déplacements. En revanche, la consommation des ménages en biens fabriqués se contracte nettement (–4,7 % après +0,3 %), du fait notamment des fermetures de commerces « non essentiels » durant le troisième confinement national. La consommation des ménages reste inférieure de 5,9 % à son niveau du 4e trimestre 2019. L’écart était de 6,7 % à la fin du premier trimestre.
L’investissement a accéléré ce trimestre (+1,1 %, après +0,4 % au trimestre précédent), sous l’effet du dynamisme de la construction (+1,8 %, après +1,1 %), et des services marchands (+1,3 % après –0,6 %). En revanche, la formation brute de capital fixe en produits manufacturés se replie (–0,4 %) après le rebond enregistré au premier trimestre (+0,8 %). Au deuxième trimestre 2021, l’investissement a dépassé légèrement son niveau d’avant-crise : +0,3 % par rapport au niveau du 4e trimestre 2019, contre un écart de 0,8 point au trimestre précédent.
Au deuxième trimestre, les importations ont augmenté plus vite que les exportations, respectivement +1,9 % et +1,5 %. Le commerce extérieur a ainsi contribué négativement à la croissance. Les importations ont été dynamique pour les biens industriels (+2,0 % après +1,3 % au 1er trimestre) ainsi que pour les produits pharmaceutiques (vaccins). Les exportations qui avaient reculé au 1er trimestre ont renoué avec la hausse notamment grâce aux matériels de transports (+5,5 % après –9,0 %), et aux produits agro-alimentaires accélèrent (+5,6 % après +3,3 %).
Malgré leur progression ce trimestre, les échanges extérieurs demeurent nettement inférieurs à leur niveau d’avant-crise. L’écart atteint 8,9 % par rapport au niveau du ‘E trimestre 2019 pour les exportations, contre –10,2 % au trimestre précédent ; –5,7 % pour les importations, après –7,5 %.
Les variations de stocks ont, de leur côté, contribué faiblement à la croissance du PIB ce trimestre (+0,2 point, après +0,4 point au premier trimestre 2021).
La production totale (biens et services) a connu une augmentation de +1,3 % au deuxième trimestre, après +0,1 % au trimestre précédent. Avec la réouverture des bars et restaurants ainsi que des lieux de loisirs, la production de services marchands a accéléré au deuxième trimestre (+2,0 % après +0,1 %). La production de services d’hôtellerie-restauration a augmenté de +29,1 % après –14,0 %. La construction poursuit sa hausse avec une augmentation de +1,5 % après +1,0 %. La production de biens rebondit avec un gain de +0,6 % après –0,2 %, notamment dans l’industrie manufacturière (+0,5 % après +0,1 %). La production de services non marchands se replie légèrement (–0,2 % après +0,2 %).
Au deuxième trimestre 2021, la production totale comble une partie de son écart à son niveau d’avant-crise. Il n’est plus que d 3 points par rapport à son niveau du dernier trimestre 2019, après –4,3 points au trimestre précédent. Les disparités sectorielles demeurent encore importantes, mais se réduisent. L’écart est de 3,9 points pour les services marchands, de 5,3 points pour l’industrie manufacturière et de 1,8 point pour la construction.
L’acquis de croissance atteint près de 5 % rendant possible une croissance de 6 % d’autant plus que le début du troisième trimestre a été marqué par une forte activité. le rebond de la croissance pourrait être néanmoins entravé par la quatrième vague qui contraint à l’adoption de nouvelles mesures de restriction.
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