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Diminution des taux directeurs de la BCE
Après un premier assouplissement le 6 juin dernier et une pause en juillet, la Banque centrale européenne (BCE) a décidé, le 12 septembre, de réduire son taux de dépôt de 25 points de base (25 pb), le portant à 3,5 %. Le taux de la facilité de refinancement et celui de la facilité de prêt marginal ont été abaissés de 60 pb, s’établissant respectivement à 3,65 % et 3,90 %. Cette décision était attendue et anticipée par les investisseurs. La baisse de l’inflation ces derniers mois rendait possible un nouveau relâchement de la politique monétaire. Le taux d’inflation sur 12 mois dans la zone euro, à 2,2 %, se rapproche de la cible des 2 % fixée par la BCE. La hausse des salaires, qui constituait au début de l’année une des principales préoccupations de la BCE, a ralenti. La rémunération par employé a augmenté de 4,3 % au deuxième trimestre, contre 4,8 % au cours des trois premiers mois de l’année. Quelques inquiétudes persistent, notamment dans le secteur des services, où l’inflation a atteint 4,2 % le mois dernier. L’inflation sous-jacente, qui exclut les prix très volatils de l’énergie et de l’alimentation, demeure à 2,8 %.
La stagnation de l’économie européenne a également plaidé en faveur d’un assouplissement monétaire. Le produit intérieur brut de la zone euro pour le deuxième trimestre a été révisé à la baisse, à 0,2 % contre 0,3 % initialement prévu. La consommation reste stable malgré une augmentation du revenu disponible des ménages, ces derniers préférant épargner, signe de la persistance des inquiétudes quant à l’évolution future de l’économie de la zone euro.
Lors de la conférence de presse du 12 septembre dernier, la présidente de la BCE a rappelé que, même si la banque centrale s’est engagée sur la voie d’un assouplissement de sa politique monétaire, le calendrier des baisses de taux et leur ampleur ne sont pas prédéterminés. Elle n’a pas souhaité ainsi donner d’indications sur une éventuelle baisse en octobre.
Une baisse attendue des taux de la FED
La semaine prochaine, la Réserve fédérale américaine devrait entamer son processus de baisse des taux. Une réduction de 50 points de base est attendue pour cette première étape.
Poursuite de la chute du cours du pétrole
Le baril de Brent est passé sous la barre des 70 dollars le mardi 10 septembre, atteignant ainsi son plus bas niveau depuis 2021. En un an, il a perdu plus de 20 % de sa valeur. Cette baisse s’explique par la faible croissance en Chine et dans la zone euro. La tendance a été renforcée par l’annonce, mercredi 11 septembre, d’une hausse des stocks commerciaux américains. Selon l’Agence américaine d’information sur l’énergie, ces réserves ont augmenté de 800 000 barils la semaine dernière, soit un volume inférieur aux prévisions, mais qui témoigne néanmoins du ralentissement de la demande. Par ailleurs, l’activité des raffineries a également diminué, avec un taux d’occupation tombé sous les 93 %. Le repli de la demande de carburant aux États-Unis, attendu avec la fin des vacances d’été, s’est avéré plus marqué que prévu.
L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a révisé à la baisse, jeudi 12 septembre, ses prévisions de consommation de pétrole. Selon elle, la demande de pétrole ne devrait augmenter que de 900 000 barils par jour en 2024, soit 70 000 barils de moins que ses prévisions précédentes. Pour 2025, elle maintient sa prévision d’une croissance de 950 000 barils quotidiens.
Le léger rebond du pétrole en fin de semaine est imputable aux perturbations climatiques dans le golfe du Mexique, dues au passage de l’ouragan Francine. Le baril a ainsi repassé la barre des 70 dollars, mais cette remontée pourrait être temporaire, certains analystes prévoyant un baril à 60 dollars dans les prochaines semaines.
La baisse du cours du pétrole accentue la désinflation et réduit le montant des importations ainsi que les coûts de production pour les pays de la zone euro.
Des actions en hausse
Avec l’annonce de la baisse des taux de la BCE cette semaine et celle attendue la semaine prochaine aux États-Unis, les actions ont connu une hausse ces derniers jours. Le CAC 40 a progressé de près de 1,5 % et le DAX allemand de plus de 2,2 %. Les indices américains ont également fortement augmenté en anticipation de la baisse des taux directeurs. Le Nasdaq a gagné plus de 6 % et le S&P 500 près de 4 % en une semaine.
L’or : de record en record
Cette semaine, l’once d’or a atteint un nouveau record, dépassant les 2 570 dollars. Le métal précieux continue d’être soutenu par les achats des banques centrales et des épargnants chinois, ces derniers se détournant de l’immobilier en raison de la crise dans ce secteur, et multipliant les achats d’or. La baisse des taux d’intérêt par les banques centrales incite également à des arbitrages en faveur de l’or.
Le tableau de la semaine des marchés financiers
Résultats du 13 sept. 2024 | Évolution sur la semaine | Résultats du 29 déc. 2023 | Résultats du 30 déc. 2022 | |
CAC 40 | 7 465,25 | +1,46 % | 7 543,18 | 6 471,31 |
Dow Jones | 41 393,78 | +2,51 % | 37 689,54 | 33 147,25 |
S&P 500 | 5 626,02 | +3,91 % | 4 769,83 | 3839,50 |
Nasdaq Composite | 17 683,98 | +6,03 % | 15 011,35 | 10 466,48 |
Dax Xetra (Allemagne) | 18 688,81 | +2,23 % | 16 751,64 | 13 923,59 |
Footsie 100 (Royaume-Uni) | 8 273,09 | +1,23 % | 7 733,24 | 7 451,74 |
Eurostoxx 50 | 4 843,99 | +1,37 % | 4 518,28 | 3792,28 |
Nikkei 225 (Japon) | 36 581,76 | +0,51 % | 33 464,17 | 26 094,50 |
Shanghai Composite | 2 704,09 | -1,73 % | 2 974,93 | 3 089,26 |
Taux OAT France à 10 ans | +2,839 % | -0,040 pt | +2,558 % | +3,106 % |
Taux Bund allemand à 10 ans | +2,148 % | -0,056 pt | +2,023 % | +2,564 % |
Taux Trésor US à 10 ans | +3,662 % | -0,0630 pt | +3,866 % | +3,884 % |
Cours de l’euro/dollar | 1,1085 | -0,01 % | 1,1060 | 1,0697 |
Cours de l’once d’or en dollars | 2 580,91 | +3,29 % | 2 066,67 | 1 815,38 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars | 72,60 | +1,83 % | 77,13 | 84,08 |
Après avoir atteint un record en juillet 2022 à 543 milliards d’euros, les dépôts à vue avaient connu une décroissance en lien avec la hausse de la rémunération des produits de taux, notamment celle du Livret A, du LDDS et du LEP. En avril 2024, l’encours était tombé à 468,6 milliards d’euros. Depuis, il a repris le chemin de la hausse, atteignant près de 479 milliards d’euros à la fin juillet 2024, soit une augmentation de 9 milliards d’euros depuis la fin mai. Les incertitudes politiques poussent peut-être les ménages à conserver davantage de liquidités. De plus, le nombre croissant de Livrets A et de LDDS ayant atteint leur plafond pourrait également expliquer la progression de l’encours des dépôts à vue. Entre la fin de l’année 2019 et juillet 2024, cet encours a augmenté de 72 milliards d’euros.
Cercle de l’Épargne – données Banque de France
Le gel du taux du Livret A, décidé par le ministre de l’Économie en 2023, est censé prendre fin en février 2025. Compte tenu de l’évolution de l’inflation et des taux directeurs de la Banque centrale européenne, le taux du Livret A devrait baisser. Selon l’arrêté du 27 janvier 2021 relatif aux taux d’intérêt des produits d’épargne réglementée, ce taux est égal à la moyenne du taux d’inflation hors tabac et du taux « Ester » des six derniers mois. Le taux d’inflation pourrait être de 2 % en juillet et décembre, et le taux « Ester » de 3,5 %. Le taux du Livret A pourrait donc s’établir à 2,75 %.
De son côté, le taux du Livret d’Épargne Populaire (LEP) devrait également diminuer. Ce taux est le plus élevé entre le taux d’inflation des six derniers mois ou le taux du Livret A majoré de 0,5 point. Actuellement fixé à 4 %, il pourrait être abaissé à 3,25 % au 1er février 2025. Le gouvernement pourrait cependant faire un geste en ne le réduisant qu’à 3,5 %.
En cette première semaine de rentrée, les indices boursiers ne sont pas à la fête. Les perspectives peu encourageantes de la croissance chinoise et les doutes persistants quant à celle des États-Unis ont incité les investisseurs à la prudence, les poussant à se tourner vers les valeurs obligataires. Malgré la nomination d’un nouveau Premier ministre, le CAC 40 a perdu plus de 3,5 % sur la semaine. De son côté, l’indice européen Eurostoxx a chuté de près de 4 %. Le Nasdaq a enregistré sur la semaine une forte baisse, soit plus de 5 %. Le S&P 500 a, de son côté, perdu plus de 4 %. Les valeurs technologiques connaissent un mouvement de correction en raison de perspectives de bénéfices moins fortes qu’anticipées.
Les taux des obligations d’État ont reculé, plus aux États-Unis qu’en Europe, et notamment en France en lien avec des anticipations de baisse des taux directeurs et des achats des investisseurs se désengageant des actions.
Emploi américain : une lecture complexe
Le vendredi 6 août, les analystes ont suivi de près la publication des résultats du marché de l’emploi aux États-Unis. Cependant, ils peinent à en tirer des conclusions définitives quant à l’évolution des taux directeurs américains. En effet, au mois d’août, 142 000 emplois (hors secteur agricole) ont été créés. Ces créations sont supérieures à celles de juillet, mais inférieures aux 165 000 anticipées par les économistes interrogés par Bloomberg. Le taux de chômage est passé de 4,3 % à 4,2 % en un mois. Les salaires, quant à eux, ont augmenté de 3,8 % sur un an, contre 3,7 % prévu et 3,6 % en juillet. Face à ces résultats, la majorité des investisseurs penchent pour une réduction des taux directeurs par la Fed de 25 points de base en septembre. Toutefois, la proportion de ceux envisageant une baisse de 50 points est passée de 39 % à 41 % (indicateur CME fondé sur les contrats à terme des Fed funds). La réunion de la Fed est prévue pour les 17 et 18 septembre prochains.
En Europe, la sortie de la stagnation reste incertaine
L’économie de la zone euro a progressé moins rapidement que prévu entre avril et juin (+0,2 % contre +0,3 % initialement estimé). Bonne nouvelle pour l’inflation : la hausse des salaires s’est ralentie à 4,3 % au deuxième trimestre, contre 4,8 % au premier trimestre, selon les calculs de Bloomberg Economics. Cette morosité pourrait inciter la Banque centrale européenne à intensifier l’assouplissement de sa politique monétaire. La baisse de la production industrielle en Allemagne en juillet augmente le risque de récession pour la première puissance économique de la zone euro. La production manufacturière allemande s’est contractée de 2,4 % en juillet, un recul nettement supérieur à la baisse de 0,5 % anticipée par les économistes, annulant ainsi la hausse de 1,7 % enregistrée le mois précédent. En France, la production industrielle a également reculé de 0,9 % en juillet.
Le cours du pétrole au plus bas
Le prix du pétrole Brent a chuté de près de 10 % cette semaine, sous l’effet du ralentissement de l’économie chinoise, de la stagnation européenne et des incertitudes concernant l’économie américaine. Le baril de Brent s’échangeait à 70 dollars le vendredi 6 août. Dans ce contexte, huit membres de l’OPEP+, dont l’Arabie saoudite et la Russie, ont convenu de prolonger de deux mois leurs réductions volontaires de production, à hauteur de 2,2 millions de barils par jour. L’Irak, les Émirats arabes unis, le Koweït, le Kazakhstan, l’Algérie et Oman sont également concernés.
Le prix du pétrole est également en baisse en raison des déclarations des candidats à l’élection présidentielle américaine, qui ne prévoient aucune limitation de l’exploitation pétrolière aux États-Unis. De nouveaux acteurs, tels que le Brésil et le Guyana, émergent également sur le marché pétrolier. Certains membres de l’OPEP cherchent à s’affranchir des quotas de production, craignant que la demande de pétrole diminue dans les prochaines années avec la décarbonation progressive des économies.
Le tableau de la semaine des marchés financiers
Résultats 6 sept. 2024 | Évolution sur la semaine | Résultats 29 déc. 2023 | Résultats 30 déc. 2022 | |
CAC 40 | 7 352,30 | -3,65 % | 7 543,18 | 6 471,31 |
Dow Jones | 40 345,41 | -2,75 % | 37 689,54 | 33 147,25 |
S&P 500 | 5 408,42 | -4,32 % | 4 769,83 | 3839,50 |
Nasdaq Composite | 16 690,83 | -5,62 % | 15 011,35 | 10 466,48 |
Dax Xetra (Allemagne) | 18 280,49 | -3,19 % | 16 751,64 | 13 923,59 |
Footsie 100 (Royaume-Uni) | 8 181,47 | -2,33 % | 7 733,24 | 7 451,74 |
Eurostoxx 50 | 4 738,06 | -3,93 % | 4 518,28 | 3792,28 |
Nikkei 225 (Japon) | 36 391,47 | -5,84 % | 33 464,17 | 26 094,50 |
Shanghai Composite | 2 765,81 | -2,42 % | 2 974,93 | 3 089,26 |
Taux OAT France à 10 ans | +2,879 % | -0,041 pt | +2,558 % | +3,106 % |
Taux Bund allemand à 10 ans | +2,204 % | -0,104 pt | +2,023 % | +2,564 % |
Taux Trésor US à 10 ans | +3,725 % | -0,170 pt | +3,866 % | +3,884 % |
Cours de l’euro/dollar | 1,1070 | +0,49 % | 1,1060 | 1,0697 |
Cours de l’once d’or en dollars | 2 487,00 | +0,18 % | 2 066,67 | 1 815,38 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars | 70,76 | -9,11 % | 77,13 | 84,08 |
Source : Cercle de l’Épargne
Après un bon premier semestre, le cours des actions sur les différentes places financières est orienté à la baisse. Durant la première semaine d’octobre, le CAC 40 est ainsi tombé en-dessous des 7 000 points. Il s’est légèrement repris en fin de semaine pour terminer à 7060 points. Le recul de l’indice parisien comme celui des autres grands indices « actions » européens s’explique par la hausse des taux d’intérêt qui amène des arbitrages favorables aux obligations dans un contexte d’aversion croissante aux risques. L’augmentation des taux directeurs qui n’est pas, a priori, totalement arrivée à son terme conduit à des anticipations plus pessimistes concernant la croissance. Par ailleurs, en fin d’année, surtout après un cycle de hausses rapides, les investisseurs engrangent des plus-values en vendant des actions, ce qui génère mécaniquement des baisses de cours. A noter qu’aux Etats-Unis, les indices « actions » ont légèrement progressé cette semaine, les investisseurs considérant que l’économie fait preuve d’une réelle résilience.
Les Etats-Unis n’arrêtent pas de créer des emplois
Les hausses des taux d’intérêt n’aboutissent pas à inverser réellement le processus de créations d’emploi aux Etats-Unis. En septembre, la première économie mondiale a créé 336 000 emplois, pratiquement le double de l’estimation du consensus Bloomberg qui prévoyait 170 000 embauches nettes dans le secteur non agricole. Le secteur public a recruté 73 000 personnes, celui des loisirs et de l’hôtellerie 96 000 et celui de la santé 41 000. Les embauches ont été un peu moins nombreuses dans la construction, l’industrie manufacturière ou le commerce de détail, tandis que le secteur du divertissement, frappé par la grève des scénaristes et acteurs à Hollywood, a supprimé 5 000 emplois le mois dernier (45 000 depuis le mois de mai). L’accord en cours de finalisation devrait se traduire par une reprise de l’emploi dans ce secteur dans les prochaines semaines. Les résultats de l’emploi ne seront pas perçus sur le plan de la lutte contre l’inflation comme rassurants même si le salaire horaire moyen américain n’a augmenté que de 0,2 % en septembre, comme en août, limitant sa progression sur un an à 4,2 %, contre 4,3 % attendu. Les investisseurs à Wall Street sont de plus en plus nombreux à tabler sur une nouvelle des taux directeurs de la FED. Les taux américains à 10 ans ont poursuivi leur progression pour atteindre près de 4,9 %, soit un plus haut depuis 2007.
La semaine a été également marquée par une forte baisse du cours du pétrole intervenue après la publication des stocks hebdomadaires d’essence, en forte hausse, aux États-Unis. L’appréciation du dollar joue également en défaveur des cours du pétrole. Leur baisse s’explique également par les craintes d’un ralentissement économique plus marqué et plus long que prévu. Les ventes au détail en baisse de -1,2% en août après s’être déjà contractées de -0,1% en juillet jettent un doute sur les perspectives de croissance européenne de 2023.
Selon les dernières prévisions de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), en 2023, le commerce international ne progresserait que de 0,8 % en volume cette année (3 % en 2022 et 9,6 % en 2021) et non plus de 1,7 % comme espéré en avril dernier. Le commerce mondial croît désormais moins vite que le PIB dont la croissance pour 2023 est estimée, au niveau mondial, à 2,6 %. L’OMC s’attend à une légère amélioration en 2024 avec une croissance de 3,3 % des échanges.
Le commerce et l’activité mondiale ont ralenti à compter du quatrième trimestre 2022. Avec le resserrement des politiques monétaires, les difficultés économiques de la Chine et l’augmentation du protectionnisme ont freiné la croissance des échanges. Les volumes d’importations en 2023 devraient se contracter entre 0,4 % et 1,2 % en Amérique du Nord, en Amérique du Sud, en Europe et en Asie.
L’OMC souligne que l’activité de transport par container stagne. Seul le trafic dans les ports chinois a continué de croître quand les expéditions via les ports européens ont diminué. En revanche, les vols commerciaux entre le 1er janvier et le 20 septembre sont en forte progression, +23 %, dépassant les niveaux d’avant la pandémie du covid.
Le tableau de la semaine des marchés financiers
Résultats 6 oct. 2023 | Évolution sur une semaine | Résultats 30 déc. 2022 | Résultats 31 déc. 2021 | |
CAC 40 | 7 060,15 | -1,05 % | 6 471,31 | 7 153,03 |
Dow Jones | 33 407,58 | +0,11 % | 33 147,25 | 36 338,30 |
S&P 500 | 4 308,50 | +0,65 % | 3839,50 | 4766,18 |
Nasdaq | 13 431,34 | +1,88 % | 10 466,48 | 15 644,97 |
Dax Xetra (Allemagne) | 15 229,77 | -1,59 % | 13 923,59 | 15 884,86 |
Footsie 100 (Royaume-Uni) | 7 494,58 | -1,63 % | 7 451,74 | 7 384,54 |
Eurostoxx 50 | 4 144,43 | -0,72 % | 3792,28 | 4,298,41 |
Nikkei 225 (Japon) | 30 994,67 | -2,46 % | 26 094,50 | 28 791,71 |
Shanghai Composite | 3 110,48 | -0,16 % | 3 089,26 | 3 639,78 |
Taux OAT France à 10 ans | +3,485 % | +0,084 pt | +3,106 % | +0,193 % |
Taux Bund allemand à 10 ans | +2,888 % | +0,043 pt | +2,564 % | -0,181 % |
Taux Trésor US à 10 ans | +4,779 % | +0,209 pt | +3,884 % | +1,505 % |
Cours de l’euro/dollar | 1,0578 | -0,02 % | 1,0697 | 1,1378 |
Cours de l’once d’or en dollars | 1 831,35 | -1,41 % | 1 815,38 | 1 825,350 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars | 84,84 | -11,67 % | 84,08 | 78,140 |
Cercle de l’Épargne
Adeptes des niches fiscales, les ménages les plus aisés échapperaient à l’impôt. Au moment où l’idée d’un prélèvement de 5 % sur le patrimoine financier des 10 % des ménages les plus aisés fait l’objet d’une proposition de loi, cette antienne est loin d’être vérifiée.
Selon une note du site Fipeco, les 10 % des ménages les plus aisés arrivent en deuxième position pour le poids des prélèvements obligatoires au sein de l’OCDE. L’étude prend en compte les prélèvements payés à la fois par les ménages et par les entreprises à l’origine des revenus des premiers. Sont ainsi pris en compte l’impôt sur le revenu, les cotisations salariales, mais également les cotisations patronales. Pour les dividendes, le calcul intègre les taxes acquittées par les ménages et ceux payées par les entreprises au titre de l’impôt sur les bénéfices.
Un salarié français payé 64 000 euros brut par mois est soumis selon cette méthode à un prélèvement représentant 64 % de ses gains. Seule la Belgique pratique un taux de prélèvement plus élevé (67 %). Les grands pays de l’OCDE ont des taux de prélèvement inférieurs pour les revenus du travail : Royaume-Uni (52 %), Italie (50 %), Allemagne (47 %), États-Unis (44 %).
Pour un Français percevant 64 000 euros sous forme de dividendes, le taux d’imposition atteint 51 % (en incluant l’impôt sur les bénéfices payé par l’entreprise avant versement du dividende). Seuls trois pays dans l’OCDE ont un taux plus élevé : le Canada, le Danemark et l’Espagne.
Les dividendes sont ainsi mieux traités que les revenus du travail, l’écart de prélèvement étant de 13 points. Cet écart est la conséquence de l’introduction en 2018 du prélèvement forfaitaire unique (PFU). Auparavant, la France était de loin le pays qui taxait le plus les revenus du capital. Mais même avec le PFU, il reste au-dessus de la moyenne.
L’indice CAC 40 a enregistré, lors de cette deuxième semaine de septembre, son meilleur résultat hebdomadaire depuis la semaine du 14 juillet avec un gain de près de 2 %. Ce rebond après de nombreuses séances de léthargie s’explique par la conviction que le cycle de hausses des taux directeurs de la part des banques centrales arrive à son terme et par la publication d’indicateurs chinois supérieurs aux prévisions. La deuxième économie mondiale semble, en effet, réagir positivement aux mesures de soutien mises en place par le gouvernement. En août, la production industrielle a augmenté de 4,5 % sur un mois, après 3,7 % en juillet et contre 3,9 % attendue. Cette progression est la plus importante depuis le mois d’avril. Les ventes de détail ont augmenté de 4,6 % sur un an, contre 2,5 % en juillet et 3 % estimé par le consensus. En revanche, dans le secteur de l’immobilier, les prix ont continué de reculer en août, de 0,3 %, contre -0,2 % en juillet.
Aux Etats-Unis, la production industrielle a augmenté de 0,4 % sur un an en août, tandis que l’indice d’activité manufacturière de la Fed de New York est en hausse à +1,9 point, contre -19 le mois précédent et -10 attendu. La grève dans le secteur automobile pourrait avoir des effets négatifs pour le mois de septembre. La production informatique serait en recul au vu du ralentissement de la production annoncée par les TSMC, un des principaux producteurs de microprocesseurs. Cette annonce a conduit à la baisse des valeurs technologiques. Le Nasdaq a ainsi reculé de 0,55 % sur la semaine.
L’indice de confiance du consommateur de l’Université du Michigan a diminué, en revanche, de 1,8 point à 67,7 en septembre, mais la composante des anticipations d’inflation à un an n’est plus que de 3,1 %, son plus bas niveau depuis mars 2021. Celle des anticipations à 5-10 ans a reculé à 2,7 %, soit son plus faible score depuis le mois de septembre 2022. Ces résultats pourraient inciter la FED, le 20 septembre prochain, à réaliser une pause dans la hausse des taux. Certes comme pourla BCE, elle pourrait effectuer une hausse de précaution.
Le cours du pétrole a, de son côté, continué de se raffermir en se rapprochant des 95 dollars le baril. La hausse de cette semaine est liée aux déclarations émanant de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) qui s’attend à un déficit d’offre par rapport à la demande mondiale sans précédent depuis 2007, déficit qu’elle a sciemment organisé avec des accords de régulation de la production. Dans son rapport mensuel, publié mardi12 septembre dernier, l’OPEP a évalué le déficit potentiel à 3,3 millions de barils jours. Si la croissance aux Etats-Unis persiste et la Chine connait un rebond de croissance, la barre des 95 dollars pourrait être assez rapidement franchie et dépassée. L’Europe et le Japon seraient les plus exposés au sein des pays de l’OCDE à cette augmentation qui ralentirait le processus de décrue de l’inflation.
La Banque centrale européenne a, jeudi 14 septembre, porté le taux de la facilité de financement (« refi ») à 4,5 %, celui de la facilité de prêt marginal à 4,75 %, et le taux de dépôt à 4 %, son plus haut niveau depuis la naissance de l’euro. Depuis le mois de juillet 2022, les taux ont ainsi augmenté de 4,5 points.
La BCE n’a pas opté pour une pause en septembre malgré la baisse des indices PMI qui semblent indiquer l’arrivée rapide d’une récession. Le Comité de politique monétaire de la banque centrale a pris en compte le maintien d’une inflation élevée, 5,3 % en août pour la zone euro. Au sein de celle-ci, plusieurs pays dont la France ont connu un rebond de l’indice des prix le mois dernier. L’inflation sous-jacente (hors énergie et alimentation) qui est surveillée par la BCE, reste également à des niveaux élevés. Selon les nouvelles projections de la BCE, l’inflation serait plus élevée qu’initialement prévue en 2023 (5,6 %) comme en 2024 (3,2 %). Le retour dans la zone cible des 2 % n’est envisagée qu’en 2025. Face à cette situation, la BCE a voulu prouver sa volonté de casser les anticipations inflationnistes. Elle a préféré réaliser cette hausse dès maintenant pour éviter d’être sous pression en octobre en cas de concrétisation de la récession. Il lui serait en effet plus difficile d’augmenter ses taux en cas de réduction du PIB. Pour une majorité d’investisseurs, l’augmentation du mois de septembre pourrait être la dernière ce qui a abouti à une décrispation sur les taux des obligations d’État. Sur ce sujet, Christine Lagarde, la Présidente de la BCE, n’a pris aucun engagement. La banque centrale n’a pas, par ailleurs, communiqué sur une possible accélération de la réduction de son bilan par la fin des réinvestissements liés à son programme « urgence pandémie » (PEPP) ou par une cession des titres détenus dans le cadre de son principal programme d’achats d’actifs (APP). Elle pourrait utiliser ses outils à l’occasion des prochaines réunions si l’arme des taux devenait moins facile à manier.
La fin du dollar est une antienne vieille d’un demi-siècle. Depuis la fin des accords de Bretton Woods intervenue en 1976, faisant suite à l’arrêt de sa convertibilité en or le 15 août 1971, le dollar n’en finit pas de défier les mauvais augures. De la crise financière de 2008, à la guerre en Ukraine, en passant par la mise en place des sanctions contre la Chine, la dédollarisation à maintes fois été annoncée sans, à ce jour, se concrétiser. Le dollar reste de loin la première monnaie de réserve, autour de 60 % loin devant l’euro, autour de 20 %.
L’euro, en raison de la guerre en Ukraine et des menaces de récession, avait perdu du terrain face au dollar au point de tomber en-dessous de la parité en septembre 2022. Avec la hausse des taux directeurs décidée par la BCE, la monnaie européenne avait regagné une partie du terrain. Elle s’était ainsi apprécié de 15 % revenant à 1,12 dollar au mois de juillet 2023. Depuis, l’euro a perdu 5 %. Cette baisse est imputable à des prises de bénéfices de la part des hedge funds. Ces derniers ne prévoient pas une amélioration du taux de change de l’euro dans les prochains mois, le cycle de hausse des taux directeurs s’achevant.
Le dollar reste une valeur refuge en période trouble. La monnaie américaine bénéfice par ailleurs de la frénésie d’investissements que génère l’intelligence artificielle (IA). Le dollar profite également de la bonne tenue de la croissance américaine qui est deux fois plus importante que celle de la zone euro depuis 2019. Les investisseurs s’attendent à un ralentissement économique plus long et plus profond en zone euro qu’aux États-Unis.
La monnaie européenne si elle est en souffrance par rapport au dollar résiste néanmoins par rapport à l’ensemble des monnaies. En 2023, son taux de change réel (après inflation) a progressé de 3,4 % et s’établit à son plus haut niveau depuis cinq ans. Depuis sa création en 1999, la monnaie européenne n’a cédé que 6,5 % et a réussi à surmonter de nombreuses crises : crise des subprimes en 2008/2009, crise des dettes souveraines 2010/2014, épidémie de Covid en 2020, guerre en Ukraine en 2022.
Sur les marchés des changes, l’inconnu demeure la monnaie chinoise. Les autorités de Pékin pourraient être tenté de déprécier le yuan pour endiguer la baisse de l’activité et la menace déflationniste et pour favoriser la compétitivité des exportations. Il pourrait en résulter des tensions accrues entre les pays occidentaux et la Chine.
Le tableau de la semaine des marchés financiers
Résultats 15 sept. 2023 | Évolution sur une semaine | Résultats 30 déc. 2022 | Résultats 31 déc. 2021 | |
CAC 40 | 7 378,82 | +1,91 % | 6 471,31 | 7 153,03 |
Dow Jones | 34 618.24 | +0,25 % | 33 147,25 | 36 338,30 |
S&P 500 | 4 450.32 | -0,07 % | 3839,50 | 4766,18 |
Nasdaq | 13 708,33 | -0,55 % | 10 466,48 | 15 644,97 |
Dax Xetra (Allemagne) | 15 893,53 | +0,91 % | 13 923,59 | 15 884,86 |
Footsie 100 (Royaume-Uni) | 7 711,38 | +3,12 % | 7 451,74 | 7 384,54 |
Eurostoxx 50 | 4 294,95 | +1,28 % | 3792,28 | 4,298,41 |
Nikkei 225 (Japon) | 33 533,09 | +2,84 % | 26 094,50 | 28 791,71 |
Shanghai Composite | 3 117,74 | +0,03 % | 3 089,26 | 3 639,78 |
Taux OAT France à 10 ans | +3,214 % | +0,071 pt | +3,106 % | +0,193 % |
Taux Bund allemand à 10 ans | +2,671 % | +0,060 pt | +2,564 % | -0,181 % |
Taux Trésor US à 10 ans | +4,324 % | +0,057 pt | +3,884 % | +1,505 % |
Cours de l’euro/dollar | 1,0671 | -0,29 % | 1,0697 | 1,1378 |
Cours de l’once d’or en dollars | 1 924,45 | +0,32 % | 1 815,38 | 1 825,350 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars | 93,66 | +3,79 % | 84,08 | 78,140 |
Cercle de l’Épargne
Ralentissement économique confirmé, hausse du prix du pétrole, persistance des tensions sino-américaines : les investisseurs ne voient pas la vie en rose depuis le début du mois de septembre. Les indices « actions » sont en léger recul sur la semaine de -0,90 % pour le CAC40 à -2,08 % pour le Nasdaq. Le Footsie britannique est le seul à faire exception avec une hausse de 0,20 %.
La croissance est annoncée en baisse un peu partout pour les prochains mois. En France, l’INSEE a prévu une croissance qui ne dépasserait pas 0,1 % au troisième trimestre. Avec l’annonce de Ryad et de Moscou de proroger jusqu’à la fin de l’année, l’accord de réduction de la production de pétrole, les cours de ce dernier ont été orientés à la hausse. Le prix du baril de Brent a dépassé les 90 dollars durant la semaine écoulée. Il a ainsi augmenté de près de 2 % sur la semaine et de 20% en trois mois. Cette remontée du prix du pétrole contrarie le processus de baisse de l’inflation. Celle-ci demeure vive est pourrait conduire les banques centrales à relever, une nouvelle fois, leurs taux directeurs à l’occasion de leur prochaine réunion, le 14 et le 19 septembre. Les investisseurs ont accusé le coup après la décision de l’administration chinoise d’interdire l’usage de l’iPhone et de tout autre smartphone de marque étrangère à ses hauts fonctionnaires et employés gouvernementaux. L’action d’Apple a perdu 6,4 % mercredi 7 et jeudi 8 septembre avant de rebondir de 1 % vendredi 9.
La perspective de nouvelles hausses des taux directeurs de la part de la FED et de la BCE a conduit à une augmentation des taux pour les obligations souveraines. Le taux de l’OAT à 10 ans a dépassé 3,1 % et celui de son homologue américain 4,2 %. Le taux des obligations « corporate » dépasse se situe désormais entre 4 et 6 %. L’euro s’est légèrement déprécié sur la semaine passant en-dessous de 1,08 dollar.
Le tableau de la semaine des marchés financiers
Résultats 8 sept. 2023 | Évolution sur une semaine | Résultats 30 déc. 2022 | Résultats 31 déc. 2021 | |
CAC 40 | 7 240,77 | -0,90 % | 6 471,31 | 7 153,03 |
Dow Jones | 34 576,59 | -0,92 % | 33 147,25 | 36 338,30 |
S&P 500 | 4 457,49 | -1,40 % | 3839,50 | 4766,18 |
Nasdaq | 13 761,53 | -2,08 % | 10 466,48 | 15 644,97 |
Dax Xetra (Allemagne) | 15 740,30 | -0,68 % | 13 923,59 | 15 884,86 |
Footsie 100 (Royaume-Uni) | 7 478,19 | +0,20 % | 7 451,74 | 7 384,54 |
Eurostoxx 50 | 4 237,19 | -1,06 % | 3792,28 | 4,298,41 |
Nikkei 225 (Japon) | 32 606,84 | -0,32 % | 26 094,50 | 28 791,71 |
Shanghai Composite | 3 116,72 | -0,53 % | 3 089,26 | 3 639,78 |
Taux OAT France à 10 ans | +3,143 % | +0,088 pt | +3,106 % | +0,193 % |
Taux Bund allemand à 10 ans | +2,611 % | +0,079 pt | +2,564 % | -0,181 % |
Taux Trésor US à 10 ans | +4,267 % | +0,090 pt | +3,884 % | +1,505 % |
Cours de l’euro/dollar | 1,0702 | -1,24 % | 1,0697 | 1,1378 |
Cours de l’once d’or en dollars | 1 917,68 | -1,14 % | 1 815,38 | 1 825,350 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars | 90,85 | +2,10 % | 84,08 | 78,140 |
Cercle de l’Épargne
En pleine période estivale, le pétrole s’est rappelé au bon souvenir des consommateurs et des investisseurs. La politique de réduction de l’offre décidée par l’Arabie saoudite porte ses fruits, le baril de Brent s’échangeant, cette semaine, à plus de 85 dollars. Le baril a gagné en un mois près de 10 %.
L’Arabie saoudite a annoncé, le jeudi 3 août dernier une prolongation de la baisse de sa production d’un million de barils par jour instituée en juillet. Cette opération est coordonnée avec la Russie qui a décidé de diminuer sa production de 300 000 barils par jour. Regroupées depuis 2016 au sein de l’OPEP+, représentant 40 % de l’offre mondiale, l’Arabie saoudite et la Russie, entendent maintenir des prix élevés dans un contexte de recul de la croissance qui naturellement pèse sur les cours. Saudi Aramco a, en juillet, limité sa production quotidienne à 9,05 millions de barils, soit trois millions de moins que son niveau de croisière. La Russie a stabilisé, de son côté, sa production à 9,4 millions de barils. L’objectif de l’Arabie saoudite est un cours du pétrole de plus de 80 dollars afin de financer son plan de transformation de son économie, plan « Vision 2030 » qui vise à préparer le pays à l’après pétrole. La Russie a besoin d’un pétrole élevé pour financer son effort de guerre. Logiquement, le pays ne peut pas exporter au-dessus de 60 dollars le baril mais il arrive à contourner cette règle tout en étant contraint d’effectuer des ristournes aux importateurs comme la Chine ou l’Inde.
La réduction de l’offre de la part de l’OPEP+ ne se fait pas complètement ressentir sur les prix en raison du ralentissement de l’économie mondiale et en particulier de la Chine. Avec une croissance plus élevée, l’OPEP+ espère une reprise de la demande en 2024. La consommation pourrait atteindre alors102 millions de barils jour. La hausse des cours actuels est due à une baisse des stocks. Ces derniers pourraient diminuer de 2,2 millions de barils par jour au troisième trimestre et de 1,2 million au quatrième.
Cette hausse du cours du pétrole n’a pas complètement occulté les bonnes nouvelles sur le terrain de l’inflation en provenance des Etats-Unis. Les prix à la consommation y ont augmenté de 3,2 % en juillet, soit moins que les 3,3 % attendus par le consensus. Hors éléments volatils que sont l’énergie et l’alimentation, l’inflation s’est élevée à 4,7 %, en recul parrapport aux 4,8 % de juin. L’autre bonne nouvelle en provenance des Etats-Unis provient de la série d’émissions obligataires, d’un montant de 103 milliards de dollars en trois jours de la part du Trésor. Les émissions à 10 ans se sont réalisés en dessous des 4 % témoignant de la confiance des investisseurs dans le recul de l’inflation. En revanche, les prix à la production progressé aux Etats-Unis de 0,3 % sur un mois en juillet, contre 0,1% en juin et 0,2% espéré. La Chine de son côté a poursuivi sa politique de libéralisation des voyages en groupe vers plusieurs pays, dont les Etats-Unis, le Royaume-Uni, l’Australie, la Corée du Sud et le Japon ce qui conduit à une nouvelle hausse des cours du secteur du luxe (LVMH et Hermès) et de celles des compagnies aériennes ou du secteur de l’hôtellerie.
Dans ce contexte, les indices boursiers ont été cette semaine, étales, le CAC 40 gagnant 0,5 % quand le Daxx allemand a perdu 0,6 % et S&P500, 0,31 %.
Le tableau de la semaine des marchés financiers
Résultats 11 août 2023 | Évolution sur une semaine | Résultats 30 déc. 2022 | Résultats 31 déc. 2021 | |
CAC 40 | 7 338,40 | +0,51 % | 6 471,31 | 7 153,03 |
Dow Jones | 35 281.40 | +0,70 % | 33 147,25 | 36 338,30 |
S&P 500 | 4 464.05 | -0,31 % | 3839,50 | 4766,18 |
Nasdaq | 13 644.85 | -1,90% | 10 466,48 | 15 644,97 |
Dax Xetra (Allemagne) | 15 832,17 | -0,78 % | 13 923,59 | 15 884,86 |
Footsie 100 (Royaume-Uni) | 7 523,01 | -0,47 % | 7 451,74 | 7 384,54 |
Eurostoxx 50 | 4 320,75 | -0,39 % | 3792,28 | 4,298,41 |
Nikkei 225 (Japon) | 32 473,65 | -0,87 % | 26 094,50 | 28 791,71 |
Shanghai Composite | 3 189,25 | -3,01 % | 3 089,26 | 3 639,78 |
Taux OAT France à 10 ans | +3,147 % | +0,061 pt | +3,106 % | +0,193 % |
Taux Bund allemand à 10 ans | +2,618 % | +0,090 pt | +2,564 % | -0,181 % |
Taux Trésor US à 10 ans | +4,150 % | +0,071pt | +3,884 % | +1,505 % |
Cours de l’euro/dollar | 1.0959 | -0,51 % | 1,0697 | 1,1378 |
Cours de l’once d’or en dollars | 1 915,60 | -1,16 % | 1 815,38 | 1 825,350 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars | 87,00 | +1,10 % | 84,08 | 78,140 |
Cercle de l’Épargne
La Bourse de Paris a fini la semaine mieux qu’elle ne l’avait commencée, malgré les menaces de dégradation de la note française. Les différentes places boursières ont salué l’adoption de la loi reportant de deux ans la question du relèvement du plafond de la dette américaine et la décrue de l’inflation en Europe. La hausse de la fin de la semaine n’empêche pas les indices actions, tant le CAC 40 que l’Eurostoxx ou le Footsie londonien, de reculer légèrement sur la semaine, confirmant leur tendance du mois de mai. Après avoir enregistré des sommets, le marché parisien est dans une phase de consolidation post publication des résultats des entreprises. Les doutes sur la croissance tant au sein de l’OCDE qu’en Chine incitent à la prudence. Aux Etats-Unis, la levée de l’hypothèque du plafond de la dette a contribué à la hausse des cours.
Les résultats de l’emploi américain au mois de mai ont été jugés plutôt encourageants, le maintien d’un fort mouvement de création d’emplois s’étant accompagné d’une modération des salaires. Le secteur non agricole a créé 339 000 postes le mois dernier, contre 294 000 en avril, confirmant que l’économie américaine reste résiliente. Le consensus formé par Bloomberg pariait sur 195 000 créations de postes. Le taux de chômage a légèrement augmenté en mai de 0,3 point à 3,7 % de la population active, contre 3,5 % attendu. Le salaire horaire moyen a progressé de 0,3 % sur un mois, après +0,4 % en avril, et de 4,3 % sur un an, quand le marché attendait une stabilisation à 4,4 %. Si la fermeté des embauches ne va pas dans le sens d’une pause dans le cycle de hausse des taux de la Fed, l’accalmie sur les salaires et la hausse du taux de chômage sont néanmoins des signaux positifs. Ces derniers pourraient conduire la banque centrale à modérer ses prochains relèvements de taux.
Le Congrès a joué à se faire peur cette semaine en adoptant dans la nuit du 1er au 2 juin la loi relevant le plafond de la dette publique. Par sécurité, l’échéance avant un défaut de paiement du pays, celle du 1er juin, avait été décalée au 5 juin vendredi soir par la secrétaire au Trésor Janet Yellen. En échange d’une suspension du plafond jusqu’en 2025, l’exécutif a accepté un maintien strict des dépenses à leur niveau actuel pour 2024 avec une légère augmentation dans la défense et pour les anciens combattants, avant une hausse plafonnée à 1 % l’année suivante. Les fonds non utilisés dans le cadre du Covid seront réintégrés pour près de 30 milliards de dollars. À la demande des Républicains, l’accord prévoit que les Américains âgés de 49 à 54 ans bénéficiant d’une aide alimentaire devront répondre à certaines exigences en matière de travail s’ils sont valides et sans personne à charge.
Dans ce contexte, les taux d’intérêt sur les obligations d’État sont en recul. Le taux de l’OAT français à 10 ans est repassé en-dessous de 3 %. L’écart avec l’Allemagne est relativement stable à 0,546 point en fin de semaine.
La semaine a également été marquée par la décrue de l’inflation au sein de l’Union européenne en lien avec le recul des prix de l’énergie. La baisse du cours de pétrole a provoqué une vive réaction du prince Abdelaziz ben Salmane, le ministre saoudien de l’énergie. Il condamne l’action des traders et fonds qui spéculeraient sur la chute des cours du pétrole. Pour tenter de relever les cours du pétrole ou tout au moins de les stabiliser, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) pourrait décider, le 4 juin, une nouvelle baisse de sa production. L’Arabie saoudite a besoin d’un baril au moins supérieur à 80 dollars pour assurer l’équilibre de son budget, or celui-ci évolue autour de 72 dollars. En 2022, elle avait estimé qu’un niveau de 90 dollars était un « bon prix ». Le ralentissement de la croissance de la Chine conduit à une détente sur les prix. Une partie du pétrole russe trouve preneurs soit dans les pays émergents ou via des circuits parallèles. La Russie doit vendre son pétrole pour financer ses dépenses militaires, ce qui favorise une baisse des cours.
Le tableau de la semaine des marchés
Résultats 2 juin 2023 | Évolution sur une semaine | Résultats 30 déc. 2022 | Résultats 31 déc. 2021 | |
CAC 40 | 7 270,69 | -0,66 % | 6 471,31 | 7 153,03 |
Dow Jones | 33 762,76 | +2,082 % | 33 147,25 | 36 338,30 |
S&P 500 | 4 282,37 | +1,90 % | 3 839,50 | 4766,18 |
Nasdaq | 13 240,77 | +2,02 % | 10 466,48 | 15 644,97 |
Dax Xetra (Allemagne) | 16 051,23 | +0,48 % | 13 923,59 | 15 884,86 |
Footsie (Royaume-Uni) | 7 607,28 | -0,30 % | 7 451,74 | 7 384,54 |
Eurostoxx 50 | 4 323,52 | -0,37 % | 3 792,28 | 4 298,41 |
Nikkei 225 (Japon) | 31 524,22 | +0,75 % | 26 094,50 | 28 791,71 |
Shanghai Composite | 3 229,53 | +0,57 % | 3 089,26 | 3 639,78 |
Taux OAT France à 10 ans | +2,859 % | -0,251 pt | +3,106 % | +0,193 % |
Taux Bund allemand à 10 ans | +2,313 % | -0,306 pt | +2,564 % | -0,181 % |
Taux Trésor US à 10 ans | +3,691 % | -0,146 pt | +3,884 % | +1,505 % |
Cours de l’euro/dollar | 1,0716 | -0,03 % | 1,0697 | 1,1378 |
Cours de l’once d’or en dollars | 1 956,05 | +0,91 % | 1 815,38 | 1 825,350 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars | 76,12 | +1,30 % | 84,08 | 78,140 |
Les grandes places financières européennes ont progressé lors des douze des quinze dernières semaines. Le CAC 40 a terminé la séance du vendredi 13 janvier au-dessus de 7 000 points Depuis le début de l’année, la hausse est supérieure à 8,5 %. Sur trois mois, elle atteint près de 20 %. Le marché new-yorkais a également poursuivi sur la lancée de la semaine dernière, le Nasdaq progressant plus de 4 % et le S&P 500 de plus de 2 %.
La récession crainte, en Europe, pour la fin de l’année 2022 et le début de l’année 2023 est reportée à plus tard ou à jamais. Selon les premiers résultats publiés par l’Office fédéral de la statistique (Destatis), l’Allemagne aurait enregistré en 2022 une croissance de son PIB de 1,9 %. Ce résultat marque une décrue par rapport à 2021 (2,6 %). Il est également inférieur à la moyenne de la croissance attendue pour l’Union européenne qui devrait être supérieure à 3 %. Le PIB allemand est, fin 2022, plus élevé de 0,7 % par rapport à son niveau de 2019, avant le début de la crise du Covid. En France, la Banque de France a, dans sa dernière enquête de conjoncture, souligné que l’économie avait continué à croître au dernier trimestre de l’année dernière. L’inflation semble avoir atteint un plafond dans plusieurs pays permettant des hausses moins importantes des taux directeurs des banques centrales, ce qui a été salué par les marchés « actions ». Aux États-Unis, la composante des anticipations d’inflation à un an est retombée à 4 %, au plus bas depuis avril 2021, contre 4,4 % en décembre et 4,3 % anticipé par les analystes
Aux États-Unis, les investisseurs ont réagi négativement aux résultats décevants de certaines banques comme JPMorgan Chase ou Wells Fargo. En revanche, ils ont été rassurés par la confiance du consommateur américain qui s’est améliorée en janvier, selon la première estimation de l’Université du Michigan, en hausse de 8,9 points à 64,6 pour le mois de janvier. Ils anticipent également un ralentissement du mouvement de hausse des taux directeurs.
Le baril de pétrole était orienté à la hausse cette semaine retrouvant ainsi son niveau de la fin de l’année dernière à plus de 80 dollars. La hausse s’explique par les perspectives d’ouverture de la Chine mettant un terme à la politique du zéro covid. Les experts s’attendent à une croissance de la demande émanant de la Chine de 1 à 1,5 million de barils jour. Les fêtes du Nouvel An chinois devraient s’accompagner d’importants déplacements à l’intérieur du territoire. L’annonce de l’augmentation des stocks de brut américains n’a pas eu, en revanche, d’effet sur les cours. Les stocks ont augmenté de19 millions de barils supplémentaires, une hausse exceptionnelle due aux ruptures d’activité des raffineries ces dernières semaines en raison d’une tempête hivernale fin décembre. Si cette augmentation n’a pas provoqué de hausse sur les cours, la raison provient de la forte diminution au recours par les autorités américaines aux réserves stratégiques. Depuis un an et demi, elles ont pour peser sur les cours puisé dans ces réserves stratégiques. Depuis le mois de mars, la quantité injectée sur les marchés dépasse 200 millions de barils. L’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) a indiqué que désormais le processus de retour à la normale est engagée, la ponction dans les réserves stratégiques étant passée de plusieurs millions de barils par semaine à 800 000 barils. L’arrêt du recours aux réserves stratégiques pourrait provoquer un rebond de 5 à 7 dollars du prix du baril.
Le tableau des marchés de la semaine
Résultats 13 jan. 2023 | Évolution sur une semaine | Résultats 30 déc. 2022 | Résultats 31 déc. 2021 | |
CAC 40 | 7 023,50 | +2,40 % | 6 471,31 | 7 153,03 |
Dow Jones | 34 302,61 | +1,75 % | 33 147,25 | 36 338,30 |
S&P 500 | 3 999,09 | +2,59 % | 3 839,50 | 4766,18 |
Nasdaq | 11 079,16 | +4,47 % | 10 466,48 | 15 644,97 |
Dax Xetra (Allemagne) | 15 086,52 | +3,26 % | 13 923,59 | 15 884,86 |
Footsie (Royaume-Uni) | 7 844,07 | +1,88 % | 7 451,74 | 7 384,54 |
Euro Stoxx 50 | 4 151,33 | +3,31 % | 3 792,28 | 4 298,41 |
Nikkei 225 (Japon) | 26 119,52 | +1,83 % | 26 094,50 | 28 791,71 |
Shanghai Composite | 3 195,31 | +1,19 % | 3 089,26 | 3 639,78 |
Taux OAT France à 10 ans | +2,632 % | -0,088 pt | +3,106 % | +0,193 % |
Taux Bund allemand à 10 ans | +2,164 % | -0,042 pt | +2,564 % | -0,181 % |
Taux Trésor US à 10 ans | +3,481 % | -0,097 pt | +3,884 % | +1,505 % |
Cours de l’euro/dollar | 1,0827 | +1,26 % | 1,0697 | 1,1378 |
Cours de l’once d’or en dollars | 1 916,93 | +2,46 % | 1 815,38 | 1 825,350 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars | 84,81 | +8,23 % | 84,08 | 78,140 |
Pour la semaine du « Black Friday », les places boursières occidentales ont conservé leur allant. Les opérations sur les marchés ont été modestes, les investisseurs attendant les résultats de l’inflation du mois de novembre qui seront communiqués la semaine prochaine. Sur la semaine, le Cac 40 est parvenu à progresser de 1 %, avec une poussée jeudi 24 novembre au meilleur de la séance, à 6 730,16 points, au plus haut depuis sept mois, soit un rebond de près de 20% depuis le point bas de septembre (5 628,42 points le 29 septembre). Le CAC 40 a terminé la semaine à 6712 points. La perte sur un an n’est plus désormais que de 0,4 % et de 6,2 % depuis le 1er janvier. Pour le Nasdaq, en revanche, la baisse demeure importante, autour de 27 %.
Le prix du pétrole est toujours orienté à la baisse en raison des menaces qui pèsent sur la croissance de l’économie mondiale et les négociations au sein du G7 concernant les exportations russes. L’augmentation sensible du nombre de cas de covid avec les risques associés de confinement et d’arrêt des usines fait craindre une baisse de la demande en pétrole. Selon le bureau national de la Santé chinois, le pays compterait 31 454 cas de coronavirus, mercredi 25 novembre ; ce chiffre dépasse le précédent record atteint au mois d’avril 2022 quand Shanghai était sous confinement. La Chine, qui compte plus de 1,2 milliard d’habitants, demeure la seule grande économie ayant maintenu un système de confinement s’accompagnant de mesures de restriction de circulation au sein du pays et à l’extérieur. A Pékin, des dizaines d’immeubles résidentiels ont été confinés et les entreprises généralisent le télétravail. Les écoles, les restaurants et les commerces sont à nouveau fermés. Face ces confinements à répétition, des mouvements de contestation commencent à poindre au sein de la population.
Le repli du prix du pétrole a également été favorisé par les informations issues des négociations au sein du G7 concernant le mécanisme de plafonnement des prix du pétrole russe. Les Etats membres du G7 auraient évoqué une fourchette de prix comprise entre 65 et 70 dollars le baril. Ils autoriseraient ainsi la Russie à vendre et exporter son brut à ce prix-là ou en deçà, lui permettant d’échapper partiellement à l’embargo européen qui doit prendre effet le 5 décembre prochain. Ce plafond correspond un peu près au prix de vente actuel du pétrole par les Russes. Il n’y aurait donc pas de réelles conséquences sur le marché. Pour la Russie, ce prix lui garantit sa rente, sachant que le coût de production de son pétrole est estimé à 20 dollars le baril. Si les Russes essayaient de vendre au-dessus du prix plafond, ils ne pourraient pas trouver des transporteurs et des assureurs. La quasi-totalité d’entre eux sont occidentaux et seraient susceptibles d’être soumis à des sanctions de la part des Etats ; pour les autres, il y aurait un risque de ne plus pouvoir commercer au sein des pays membres du G7 et ceux qui accepteront le plafonnement. La fixation du prix autour de 60 dollars a pour objectifs, au-delà de ne pas déstabiliser le marché du pétrole, de ne pas léser les armateurs grecs et les assureurs britanniques. A contrario, le prix du gaz a augmenté ces derniers jours du fait d’une légère baisse des réserves en Europe amenant à de nouveaux achats sur un marché qui reste tendu. Les nouveaux retards dans la remise en réseau des centrales nucléaires françaises a également pesé sur le cours du gaz.
Le tableau des marchés de la semaine
Résultats 25 nov. 2022 | Évolution sur 5 jours | Résultats 31 déc. 2021 | |
CAC 40 | 6 712,480 | +1,00 % | 7 153,03 |
Dow Jones | 34 347,03 | +1,78 % | 36 338,30 |
Nasdaq | 11 226,36 | +0,80 % | 15 644,97 |
Dax Xetra allemand | 14 541,38 | +0,70 % | 15 884,86 |
Footsie | 7 486,67 | +1,37 % | 7 384,54 |
Euro Stoxx 50 | 3 962,41 | +0,89 % | 4 298,41 |
Nikkei 225 | 28 383,090 | +1,62 % | 28 791,71 |
Shanghai Composite | 3 101,69 | -0,26 % | 3 639,78 |
Taux OAT France à 10 ans | +2,419 % | -0,068 pt | +0,193 % |
Taux Bund allemand à 10 ans | +1,954 % | -0,065 pt | -0,181 % |
Taux Trésor US à 10 ans | +3,6962 % | -0,116 pt | +1,505 % |
Cours de l’euro/dollar | 1,0399 | +0,70 % | 1,1378 |
Cours de l’once d’or en dollars | 1 753,39 | +0,24 % | 1 825,350 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars | 84,01 | -3,83 % | 78,140 |
Au mois de septembre, l’économie américaine a, en effet, créé 263 000 emplois dans le secteur non agricole, chiffre le plus faible depuis avril 2021, après 315 000 en août, mais supérieurs aux attentes, le consensus formé par Bloomberg tablait sur 255 000 emplois. Le taux de chômage a diminué de 0,2 point à 3,5 %, alors que le marché l’attendait stable à 3,7 %. Le taux de chômage est au plus bas depuis 50 ans. La croissance du salaire horaire moyen a continué de ralentir, passant de 5,2 % à 5 % sur un an, comme prévu. Ces résultats ne traduisent pas un réel ralentissement du marché du travail pour que la Réserve fédérale estime un freinage de la hausse de salaires. Celle-ci se maintient au-dessus des 4 % depuis juin 2021. Dans ce contexte, les investisseurs considèrent que la FED ne ralentira pas son programme de hausse de taux. Les principaux responsables de la FED ont déclaré que l’inflation n’avait pas encore atteint son sommet aux États-Unis et que dans ces conditions, le combat ne pouvait que se poursuivre. Après un bon début de semaine, les indices « actions » ont cédé du terrain après l’annonce des résultats de l’emploi américain. Sur la semaine, le CAC 40 a repris malgré tout 1,82% mettant ainsi fin à sept semaines successives de repli. Les autres grands indices européens ont fait de même. Le Dow Jones a gagné sur 5 jours 1,99 % malgré un recul de 2,11 % vendredi. Le Nasdaq a réussi à renouer avec une légère hausse de 0,73 % en dépit d’un repli de 3,80 % également vendredi.
Les taux d’intérêt des obligations d’Etat à 10 ans ont poursuivi leur mouvement de hausse se rapprochant de 2,8 % pour le Français et des 4 % pour l’Américain. L’écart de taux de part et d’autre de l’Atlantique favorise toujours le dollar. Dans cette période troublée, l’or se raffermit un peu.
L’OPEP+ a décidé, le mercredi 4 octobre dernier, la réduction de 2 millions de barils par jour la production pour contrecarrer les effets du ralentissement de la croissance de l’économie mondiale et soutenir ainsi les cours. Cette contraction est la plus forte variation depuis les diminutions historiques de 10 millions décidées au printemps 2020 pour faire face à l’effondrement de la demande, aux premiers jours de la pandémie. Il s’agit de la deuxième baisse consécutive des objectifs de l’OPEP+ mais la première, intervenue début septembre, était plus symbolique en ne portant que sur 100 000 barils par jour. Cette décision des pays producteurs est un camouflet pour les États-Unis et les Occidentaux qui demandaient au contraire une augmentation de la production. L’administration américaine craint une hausse des prix de l’essence à quelques semaines des élections de mi-mandat. En Europe, l’augmentation du baril va s’ajouter à celle du gaz naturel. L’Arabie saoudite entend lutter contre la volatilité des prix. Certains voient toutefois dans cette attitude une sorte d’alliance objective avec la Russie, qui a intérêt à maintenir des prix hauts pour financer sa guerre. Les pays producteurs tentent de gérer leur rente au mieux sachant qu’elle est amenée à diminuer à terme avec le développement des énergies renouvelables. La guerre en Ukraine leur a redonné un pouvoir sur les cours qu’ils avaient perdu après 2015 au moment de l’essor du pétrole de schiste.
Le cours du pétrole a gagné cette semaine près de 15 %. Les cours avaient commencé à progresser depuis le début de mois d’octobre faisant suite à une baisse continue depuis le début de l’été. Le prix du baril de Brent, qui avoisinait en septembre 80 dollars est remonté au-dessus des 97 dollars vendredi 7 octobre 2022. L’incidence sur les prix pourrait toutefois être limitée dans un premier temps, la production réelle des pays de l’OPEP restant en-deçà de ses objectifs, de quelque 3,5 millions de barils par jour sur le mois d’août. Les pays ont réduit leur production sans attendre la fixation des nouveaux quotas, certains ayant de toute façon des problèmes techniques pour les atteindre.
Le gouvernement a annoncé avoir rempli l’ensemble des réserves de gaz disponibles soit un total de 130 TWh de gaz naturel représentant un peu moins d’un tiers de sa consommation annuelle de gaz, qui s’établit à environ 450 TWh. Au nom de la solidarité européenne, une partie de ses réserves pourra être affectée à des États qui n’en disposent pas ou peu comme la Belgique ou l’Autriche. Par ailleurs, la France sera amenée à céder une partie de son gaz à l’Allemagne afin que cette dernière puisse produire l’électricité qu’elle lui fournira durant la période d’indisponibilité du parc nucléaire. Dans ce contexte, les réserves de gaz seront utilisées durant toute la durée de l’hiver avec une gestion fine pour éviter leur épuisement prématurément.
Le tableau des marchés de la semaine
Résultats 7 octobre 2022 | Évolution sur 5 jours | Résultats 31 déc. 2021 | |
CAC 40 | 5 866,94 | +1,82 % | 7 153,03 |
Dow Jones | 29 296,79 | +1,99 % | 36 338,30 |
Nasdaq | 10.652,40 | +0,73 % | 15 644,97 |
Dax Xetra allemand | 12 273,00 | +1,31 % | 15 884,86 |
Footsie | 6 991,09 | +1,41 % | 7 384,54 |
Euro Stoxx 50 | 3 375,46 | +1,73 % | 4 298,41 |
Nikkei 225 | 27 116,11 | +4,55 % | 28 791,71 |
Shanghai Composite | 3 024,39 | 0,00 % | 3 639,78 |
Taux OAT France à 10 ans | +2,796 % | +0,081 pt | +0,193 % |
Taux Bund allemand à 10 ans | +2,192 % | +0,084 pt | –0,181 % |
Taux Trésor US à 10 ans | +3,861 % | +0,123 pt | +1,505 % |
Cours de l’euro/dollar | 0,9775 | -0,32 % | 1,1378 |
Cours de l’once d’or en dollars | 1 703,080 | +2,45 % | 1 825,350 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars | 97,930 | +14,89 % | 78,140 |
Dans cette seconde partie du mois d’août, la Bourse de Paris n’a pas signé une septième semaine de hausse consécutive. Devant la montée des incertitudes et les résultats décevants sur le front de l’inflation, les investisseurs optent pour la prudence. Cette semaine, le CAC 40 a ainsi reculé de 0,9 %. Le recul a été plus prononcé en Allemagne, le Daxx perdant près de 2 %. Depuis le début de l’été, l’indice parisien connaît une évolution plus favorable que les autres indices européens. La bonne tenue du luxe et le regain d’intérêt pour les valeurs financières expliquent l’évolution du CAC 40 quand son homologue allemand est pénalisé par les difficultés de l’industrie automobile.
Le pessimisme des investisseurs pour l’Europe est lié, cette semaine, à de mauvais résultats pour le secteur de la construction. Selon Eurostat, la production dans la construction, corrigée des variations saisonnières, a diminué de 1,3 % dans la zone euro et de 1,2 % dans l’Union européenne. En mai, la production avait déjà diminué de 0,3% dans la zone euro et de 0,1% dans l’Union. En Allemagne, la hausse des prix à la production a dépassé les attentes en juillet. Ils ont augmenté de 37,2 % sur un an et de 5,3 % sur un mois. C’est la plus forte augmentation observée par l’Office fédéral de la statistique depuis le début des études en 1949. Sur le marché de gros en Allemagne, le prix de l’électricité a atteint un nouveau record à 550 euros le mégawattheure. Dans ce contexte, l’inflation ne peut que continuer sa route en avant sur le vieux continent. Selon Isabel Schnabel, membre du directoire de la Banque centrale européenne, les perspectives d’inflation dans la zone euro ne se sont pas améliorées depuis la hausse des taux en juillet. Le prochain relèvement des taux directeurs en septembre pourrait être de 50 points de base après celui juillet. Au Royaume-Uni, l’inflation pourrait dépasser 15 %. Elle est à l’origine d’importantes grèves, sachant que les mesures de soutien du pouvoir d’achat outre-Manche sont rares. Dans l’ensemble de l’Europe, la décrue de l’inflation n’est pas attendue avant le début d’année prochaine.
Le durcissement de la politique monétaire fait craindre à de nombreux investisseurs la survenue d’une récession en Europe. Le PIB allemand pourrait se contracter au cours des trois prochains trimestres. Aux Etats-Unis, l’immobilier est dans une situation de quasi-récession. Les ventes de logements anciens ont reculé de 6 % de juin à juillet, soit une chute de 20 % en un an. Les reventes de biens immobiliers sont au plus bas depuis mai 2020.
Les acteurs de marché attendent la tenue du symposium de Jackson Hole qui réunit les banquiers centraux à la fin du mois d’août. Le président de la banque centrale américaine, Jerome Powell, pourrait affirmer sa volonté de lutter contre l’inflation.
Avec la montée des incertitudes et la persistance de l’inflation, les taux des obligations d’Etat étaient orientés cette semaine à la hausse, le taux de l’OAT à 10 ans se rapprochant de 1,8 %. Les anticipations d’augmentation des taux directeurs américains et l’aversion aux risques pénalise l’euro qui est à nouveau à parité avec le dollar.
Depuis le mois de juin, le baril de pétrole (Brent) a perdu 25 % de sa valeur. La baisse du cours du pétrole s’explique par les anticipations sur la demande. Les mauvais chiffres de l’activité manufacturière aux Etats-Unis et le ralentissement attendu de l’économie chinoise laissent supposer une progression moindre de pétrole dans les prochains mois. Dans le raffinage qui est un des principaux indicateurs de demande de brut), la dynamique post-covid s’éteint. L’activité de transformation du pétrole brut est tombée en juillet au plus bas depuis mars 2020. La demande de produits raffinés est en retraite de 10 % sur un trimestre.
Au niveau de l’offre, la décision de puiser dans les réserves stratégiques et l’augmentation certes légère des quotas de production par l’OPEP ont pesé sur les prix. Les anticipations sur un éventuel accord sur le nucléaire iranien jouent également en faveur d’une détente sur les cours, la République islamique pouvant à terme revenir sur le marché international de pétrole. En cas de levée des sanctions, l’Iran pourrait augmenter sa production de 1,3 million de barils par jour, permettant une stabilisation des cours jusqu’en 2023.
La tendance baissière pourrait s’inscrire dans la durée mais reste malgré tout fragile. Le principal risque demeure les tensions sur le marché du gaz qui pourraient atteindre celui du pétrole. Le 16 août dernier, le cours du MWh de gaz à Rotterdam a dépassé 250 euros. Le gaz est ainsi onze fois plus cher que la moyenne saisonnière de ces cinq dernières années. Les Russes prétendent que le MWH atteindra près de 350 euros à l’automne. L’impossibilité de réaliser des livraisons fluviales en charbon et en fioul en Allemagne contraint à un recours plus important que prévu des centrales au gaz, ce qui pèse sur les prix. La Russie limite toujours ses exportations vers l’Europe en prétextant des problèmes techniques liés aux embargos qui lui sont imposés. Le prix du gaz devrait conduire les producteurs d’électricité à privilégier le charbon et le pétrole, ce qui augmentera le cours de ces deux matières premières.
Résultats 19 août 2022 | Évolution sur 5 jours | Résultats 31 déc. 2021 | |
CAC 40 | 6 495,83 | -0,89 % | 7 153,03 |
Dow Jones | 33 706,74 | -0,16 % | 36 338,30 |
Nasdaq | 12 705,22 | -2,62 % | 15 644,97 |
Dax Xetra allemand | 13 544,52 | -1,82 % | 15 884,86 |
Footsie | 7 550,37 | +0,66 % | 7 384,54 |
Euro Stoxx 50 | 3 730,32 | -1,23 % | 4 298,41 |
Nikkei 225 | 28 930,33 | +1,34 % | 28 791,71 |
Shanghai Composite | 3 258,08 | -0,44 % | 3 639,78 |
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) | +1,797 % | +0,252 pt | +0,193 % |
Taux du Bund allemand à 10 ans | +1,223 % | +0,236 pt | -0,181 % |
Taux du Trésor US à 10 ans | +2,981 % | +0,121 pt | +1,505 % |
Cours de l’euro / dollar | 1,0039 | -2,20 % | 1,1378 |
Cours de l’once d’or en dollars | 1 750,560 | -2,80 % | 1 825,350 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars | 97,290 | -0,64 % | 78,140 |
L’annonce de l’inflation américaine du mois de juin, +9,1 % en rythme annuel a laissé craindre dans un premier temps à un durcissement de la politique monétaire avec une augmentation de 100 points de base des taux directeurs. La communication des autorités américaines laissant entendre que la hausse des prix n’avait pas pris en compte la décrue intervenue sur le marché pétrolier a rassuré les investisseurs. Il en a résulté une détente sur les taux d’intérêt, aidés en Europe par la menace, à l’automne, d’un fort ralentissement de la croissance.
Aux Etats-Unis, les indicateurs économiques sont meilleurs que prévu. Les ventes au détail ont augmenté de 1 % le mois dernier (+0,9 % attendu), tandis que l’activité manufacturière a rebondi en juillet dans la région de New York, l’indice calculé par la succursale locale de la Fed ayant enregistré une progression surprise à 11,1 points, contre -2 attendus après -1,2 en juin. L’indice de confiance des consommateurs, calculé par l’Université du Michigan, est en hausse en juillet à 51,1, contre 50 en juin et 49,9 attendu par le consensus.
Dans ce contexte encore confus, le CAC 40 est resté stable sur la semaine tout en connaissant durant des fluctuations journalières importantes. Le Daxx allemand a, de son côté, reculé de plus 1 %. L’économie allemande est fragilisée par sa forte exposition au gaz russe. Les indices américains ont également légèrement reculé.
Le prix du baril de pétrole a continué de baisser revenant vendredi 15 juillet à 101 dollars.
Résultats 15 juillet 2022 | Évolution sur 5 jours | Résultats 31 déc. 2021 | |
CAC 40 | 6,036.00 | +0,05 % | 7 153,03 |
Dow Jones | 31 288,26 | -0,16 % | 36 338,30 |
Nasdaq | 11 452,42 | -1,57 % | 15 644,97 |
Dax Xetra allemand | 12 864,72 | -1,16 % | 15 884,86 |
Footsie | 7 159,01 | -0,52 % | 7 384,54 |
Euro Stoxx 50 | 3 477,20 | -0,84 % | 4 298,41 |
Nikkei 225 | 26 788,47 | +1,02 % | 28 791,71 |
Shanghai Composite | 3 228,06 | -3,81 % | 3 639,78 |
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) | +1,651 % | -0,211 pt | +0,193 % |
Taux du Bund allemand à 10 ans | +1,127 % | -0,296 pt | -0,181 % |
Taux du Trésor US à 10 ans | +2,921 % | -0,165 pt | +1,505 % |
Cours de l’euro / dollar | 1,0086 | -0,86 % | 1,1378 |
Cours de l’once d’or en dollars | 1 704,620 | -2,15 % | 1 825,350 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars | 101,450 | -5,28 % | 78,140 |
La semaine a laissé des traces. Les tensions sur les taux en lien avec l’incrustation de l’inflation ont provoqué un repli massif des cours. L’indice japonais Nikkei a perdu plus de six points. Le CAC 40 a abandonné près de 5 % portant le total depuis le début de l’année à près de 18 %. Les indices américains ont subi une deuxième semaine de fort recul. Le Dow Jones a baissé de près de 5 % tout comme le Nasdaq. Ce dernier indice a perdu près du tiers de sa valeur depuis le 1er janvier. Les investisseurs anticipent un série de hausses des taux directeurs de la part des banques centrales et réallouent une partie des actifs qui avaient été placés sur les actions. Par ailleurs, ce mouvement est amplifié par la crainte de la survenue d’une récession en lien avec l’augmentation des taux. Le différentiel de taux entre les Etats-Unis et l’Europe joue toujours contre les euros et les places boursières du Vieux continent. Seul l’indice chinois « Shangaï Composite » est ressorti en légère hausse cette semaine.
Les taux d’intérêt ont fortement augmenté en début de semaine avant de se détendre avec les annonces de la BCE face à la menace de la fragmentation financière de la zone euro et le retour du risque souverain sur le devant de la scène.
Le taux de l’OAT à 10 ans après avoir atteint 2,3 % au milieu de la semaine s’est replié vendredi à 2,2 %. Les écarts de taux (spreads) qui s’étaient accrus avec le taux allemand tant pour ceux de la France que de l’Italie se sont resserrés. Le taux de l’obligation de l’Etat italien qui avait dépassé 4 % mardi s’élevait en vendredi, en fin de journée à 3,672 %. Après la décision de la FED de relever ses taux directeurs de 0,75 point, les taux américains se sont légèrement appréciés, la hausse ayant été anticipée.
La Fed donne la priorité à la lutte contre l’inflation
Mercredi 15 juin, la Réserve fédérale américaine a décidé de remonter ses taux d’intérêt de 0,75 point à l’issue de la réunion de son comité de politique monétaire. Une telle augmentation n’avait plus été pratiquée depuis 1994. Les taux de la Fed se situent désormais entre 1,5 et 1,75 %. Cette décision témoigne de la volonté de la Banque centrale de lutter plus fortement contre l’inflation. Le processus de remontée des taux devrait se poursuivre dans les prochains mois. La médiane des prévisions des membres du comité de politique monétaire de la Fed donne un taux directeur moyen à 3,4 % en fin d’année et à 3,8 % en 2023 quand les prévisions de mars le plaçaient à 1,9 % en décembre de cette année. Cette révision est en lien avec l’évolution de l’inflation. La hausse des prix a atteint 8,6 % en rythme annuel en mai quand, il y a un an, les économistes de la Fed prévoyaient une inflation de 2,1 % à la fin de cette année. Les dernières prévisions tablent sur une inflation sur l’année de 5,2 %. Le retour à un taux de 2 % n’est pas prévu avant 2025. Le taux d’inflation devrait être de 2,6 % en 2023 et de 2,2 % en 2024.
Pour la Fed, le taux de chômage pourrait augmenter avec la hausse des taux pour s’établir à 3,7 % d’ici à la fin de l’année, et 3,9 % fin 2023, contre 3,6 % en mai. Le taux de croissance serait de 1,7 % en 2022, les projections de mars derniers prévoyaient un taux de 2,8 %. La Fed ne retient pas pour le moment le scénario d’une récession aux États-Unis dans les prochains mois.
La BCE face à l’inflation et à la solvabilité des États du Sud de l’Europe
Mercredi 15 juin, le Conseil des gouverneurs de la BCE a été réuni en urgence pour trouver des réponses à la montée rapide des taux et des écarts de taux entre les États membres. Mardi 14 juin, le rendement de la dette italienne à 10 ans avait dépassé 4 % pour la première fois depuis 2014. Son écart avec le taux à 10 ans allemand avait atteint 240 points de base, ravivant la crainte d’une nouvelle crise des dettes publiques. En jouant les taux à la hausse, les investisseurs doutent de la capacité de la BCE à répondre à l’inflation. Ils testent également la détermination de la banque centrale à soutenir les États les plus endettés.
La Banque centrale européenne doit faire face à des défis majeurs. Elle doit tenter de maîtriser l’inflation au sein de la zone euro tout en ne provoquant pas une récession ni des problèmes de solvabilité pour les États le plus endettés. Sa tâche est d’autant plus compliquée que le taux d’inflation au sein de la zone varie du simple au double et que les niveaux d’endettement diffèrent également.
Les responsables de la banque centrale craignent une fragmentation de la zone euro avec à la clef une augmentation des taux pour les États d’Europe du Sud qui pourraient les mettre en difficulté.
Lors de sa réunion de mercredi 16 juin, la BCE a confirmé que les tombées des obligations d’État qu’elle a acquises ces dernières années, seront réinvesties sous forme de rachats de nouvelles obligations d’États en privilégiant ceux qui ont des problèmes de financement. Les rachats jusqu’à maintenant s’effectuaient, sauf dans le cadre du plan de relance, en fonction du PIB. La BCE a également annoncé la création d’un dispositif spécifique de lutte contre la fragmentation. Les modalités précises de ce dispositif n’ont pas été encore communiquées. Les équipes de l’Eurosystème (qui rassemble la BCE et les banques centrales nationales de la zone euro) travaillent sur le sujet afin que le dispositif soit prêt pour le prochain Conseil des gouverneurs des 21 et 22 juillet. A priori, il serait prévu que la BCE puisse acheter des obligations souveraines italiennes en vendant en parallèle des titres allemands ou néerlandais pour un montant similaire. Ce mécanisme permettrait de soutenir un Etat en difficulté sans pour autant accroître le bilan de la banque centrale. Cette solution éviterait le réenclenchement d’un programme d’achat d’actifs et permettrait de lutter contre l’accroissement des écarts de taux. En revanche, elle pourrait soulever un problème d’ordre juridique. La BCE a fixé la part de chaque Etat dans ses achats en fonction de sa participation au capital de la banque centrale, qui correspond à son poids au sein de l’économie de la zone euro. Cette condition a toujours été considérée intangible par les Allemands et a été validée par la Cour de Justice de l’Union Européenne. Pour se conforter à cette règle, la BCE serait condamnée, à terme, à revendre ses titres italiens et à racheter de la dette allemande. Ces opérations sont des sources d’incertitudes pour les investisseurs et pourraient donc amoindrir l’efficacité du dispositif anti-fragmentation. Les Allemands et les Néerlandais pourraient imposer que les Etats endettés s’engagent dans des plans d’assainissement et de réformes, ce qui pourrait alimenter des tensions au sein des Etats membres et au sein des populations concernées.
Résultats 17 juin 2022 | Évolution sur 5 jours | Résultats 31 déc. 2021 | |
CAC 40 | 5 882,65 | -4,92 % | 7 153,03 |
Dow Jones | 29 888,78 | -4,79 % | 36 338,30 |
Nasdaq | 10 798,35 | -4,78 % | 15 644,97 |
Dax Xetra allemand | 13 126,26 | -4,62 % | 15 884,86 |
Footsie | 7 016,25 | -4,12 % | 7 384,54 |
Euro Stoxx 50 | 3 438,46 | -4,47 % | 4 298,41 |
Nikkei 225 | 25 963,00 | -6,69 % | 28 791,71 |
Shanghai Composite | 3 316,79 | +0,97 % | 3 639,78 |
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) | +2,201 % | +0,111 pt | +0,193 % |
Taux du Bund allemand à 10 ans | +1,665 % | +0,151 pt | -0,181 % |
Taux du Trésor US à 10 ans | +3,229 % | +0,072 pt | +1,505 % |
Cours de l’euro / dollar | 1,0493 | -0 ?25 % | 1,1378 |
Cours de l’once d’or en dollars | 1 836,510 | -1,95 % | 1 825,350 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars | 112,910 | -7,32 % | 78,140 |
Avec la réduction des achats européens à la Russie et le début de la campagne de reconstitution des stocks, les craintes d’une augmentation du cours du baril s’amplifient. Pour contrecarrer ce mouvement, le département américain de l’énergie a annoncé mardi 14 juin qu’il mettait sur le marché jusqu’à 45 millions de barils de pétrole issus de la réserve stratégique de pétrole. Les livraisons de brut devraient avoir lieu du 16 août au 30 septembre. L’administration Biden avait déjà annoncé, fin mars, qu’elle libérerait pendant six mois un volume d’un million de barils de pétrole par jour.
La libération du pétrole décidée par Washington conduit le niveau de la réserve stratégique à son point le plus bas depuis 1987. Cette situation inquiète le marché car les États-Unis seraient exposés en cas d’accident d’approvisionnement majeur. Même si le niveau de réserves demeure supérieur au minimum légal, leur baisse provoque par ricochet des tensions sur les cours. Malgré tout, sur la semaine, le pétrole a chuté de 7 % et est revenu autour de 110 dollars. Cette baisse est en partie imputable à la crainte de la récession qui ferait baisser la demande dans les prochains mois.
Les marchés entre guerre et paix en Ukraine
Entre les annonces de retraits de certaines troupes russes à la frontière ukrainienne et les bombardements dans le Donbass, la situation à l’Est de l’Union européenne est confuse et tendue. Des signaux inquiétants s’accumulent dans les régions ukrainiennes proches de la Russie. La perspective d’une issue diplomatique, qui avait rassuré les marchés financiers, s’estompe. Une rencontre est prévue en fin de semaine prochaine entre le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken et son homologue russe, Sergueï Lavrov. Le premier a toutefois conditionné l’entrevue à l’absence d’intrusion russe en Ukraine.
Les marchés « actions » étaient orientés à la baisse. Le CAC 40 a perdu plus de 1 % cette semaine. Depuis le début de l’année, l’indice parisien n’aura connu que deux semaines de hausse. Le Dow Jones et le Nasdaq sont également en recul. Depuis le début de l’année, ils ont perdu respectivement 6,22 %et 13,40 %.
Les taux d’intérêt des obligations d’Etat étaient néanmoins en recul, le taux de l’obligation du Trésor américain à 10 ans est repassé en-dessous de 2 %.
Sur le marché des matières premières, les cours du pétrole ont continué de se replier après avoir atteint des sommets vieux de sept ans en début de semaine. Ce retournement semble lié à l’espoir d’un prochain accord sur le nucléaire iranien qui pourrait ramener quelque 1,3 million de barils par jour sur le marché.
La BCE prépare son changement de cap monétaire
Isabel Schnabel, membre du directoire de la Banque Centrale Européenne, et François Villeroy de Galhau, le gouverneur de la Banque de France, qui ne sont pas les défenseurs les plus zélés de l’orthodoxie monétaire ont, cette semaine, appelé à la fin des achats nets d’obligations dans le cadre du programme d’achats d’actifs (APP – asset purchase programme). Ils justifient leur position par la nouvelle hausse record de l’inflation en janvier et par la baisse du chômage qui a atteint son plus bas niveau historique de 7 % dans la zone euro. Isabel Schnabel a déclaré que « le risque d’agir trop tard a augmenté ». Lancé en 2015 pour éviter la déflation, le programme d’achats avait été arrêté en 2018 avant d’être repris avant même la crise sanitaire, à la fin de l’année 2019, dans un climat économique morose. Le taux d’inflation stagnait alors autour de 1,2 %. François Villeroy de Galhau dans un discours à la London School of Economics a indiqué qu’il fallait désormais faire redescendre l’inflation vers la cible de 2 %. Il a déclaré qu’il « n’y a plus vraiment de raison aujourd’hui d’appuyer sur la pédale d’accélérateur en augmentant notre stock d’actifs ». Il a ajouté également que « maintenir sans limitation les achats nets d’actifs jusqu’à octobre ne semble pas approprié, car cela nous lie les mains trop longtemps ». Le Gouverneur de la Banque de France propose de renforcer le rythme de réduction des achats annoncé lors de la réunion de décembre. À l’époque, pour atténuer les effets de la fin du programme spécial pandémie (PEPP), il avait été prévu une augmentation temporaire de l’enveloppe de l’APP en mars, puis une diminution progressive chaque trimestre. Il recommande de procéder à des ajustements tous les deux mois, voire tous les mois, afin d’arriver à un arrêt des acquisitions nettes « au cours du troisième trimestre ».
La perspective d’une fin des achats de l’APP a provoqué une hausse des taux d’intérêt des pays d’Europe du Sud. Le taux italien à 10 ans a atteint, mercredi, 2 %, un niveau qu’il n’avait plus atteint depuis mai 2020. Le pays est l’un des premiers bénéficiaires du soutien de la banque centrale.
Isabelle Schnabel n’a, par ailleurs, pas exclu une remontée des taux directeurs de la banque centrale d’ici la fin de l’année tout en temporisant. Elle a précisé que la remontée des taux pourrait survenir à la fin du processus d’arrêt des rachats nets d’actifs. François Villeroy de Galhau propose de supprimer cette indication temporelle pour offrir plus de souplesse à la BCE afin notamment de prendre en compte l’évolution des perspectives économiques à l’automne.
Le tableau des marchés de la semaine
Résultats 18 février 2022 | Évolution sur 5 jours | Résultats 31 déc. 2021 | |
CAC 40 | 6 929,63 | -1,17 % | 7 153,03 |
Dow Jones | 34 079,18 | -1,90 % | 36 338,30 |
Nasdaq | 13 548,07 | -1,76 % | 15 644,97 |
Dax Xetra allemand | 15.042,51 | -2,48 % | 15 884,86 |
Footsie | 7 513,62 | -1,92 % | 7 384,54 |
Euro Stoxx 50 | 4 074,28 | -1,95 % | 4 298,41 |
Nikkei 225 | 27 122,07 | -2,07 %,93 % | 28 791,71 |
Shanghai Composite | 3 490,76 | +0,80 % | 3 639,78 |
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) | +0,682 % | -0,072 pt | +0,193 % |
Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) | +0,178 % | -0,109 pt | -0,181 % |
Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) | +1,927 % | -0,101 pt | +1,505 % |
Cours de l’euro / dollar (18 heures) | 1,1322 | -0,10 % | 1,1378 |
Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) | 1 897,090 | +2,13 % | 1 825,350 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars | 93,070 | -1,83 % | 78,140 |
Les cryptoactifs séduisent les Français
Une majorité de Français (77 %) a déjà entendu parler des cryptos. Ce résultat provient du sondage réalisé par KPMG/Ipsos, du mois de décembre 2021, pour l’Association pour le développement des actifs numériques (Adan).15 % des sondés connaîtraient par ailleurs les NFT (jetons non fongibles). Selon la dernière enquête du Cercle de l’Épargne réalisée en septembre 2021, 11 % des Français estimaient que le bitcoin était un placement rentable contre 2 % en 2019. La forte appréciation du bitcoin et sa notoriété croissante ont contribué à cette évolution. Aux États-Unis, 11 % de la population auraient acquis des cryptoactifs. En France, en 2021, 8 % des Français ont déclaré avoir déjà investi dans les cryptos, selon le sondage précité réalisé par KPMG. Ils n’étaient que 3 % en 2020. Les détenteurs de cryptoactifs seraient ainsi plus nombreux que les détenteurs d’actions en direct (6,7 % des Français, selon l’Autorité des marchés financiers).
Les Français qui sont réticents à prendre des risques avec des actions le seraient moins à l’encontre des cryptoactifs. La « cryptomania » est une affaire de jeunes de moins de 35 ans. Selon l’enquête du cercle de l’Épargne, 22 % des 25/34 ans jugent cet actif particulièrement rentable, contre seulement 3 % des plus de 65 ans.
Parmi les 8 % de détenteurs de cryptoactifs, en France, 61 % se sont lancés il y a moins de trois ans, notamment pendant le premier confinement de 2020.
Ce sont les indépendants qui sont les plus susceptibles d’investir dans le bitcoin et autres cryptoactifs. Ils sont 37 % à juger ce placement rentable.
La Cour des comptes s’inquiète de l’évolution de la dette publique
Selon la Cour des comptes, le déficit public est passé de 75 milliards d’euros en 2019 (soit 3,1 points de PIB) à 209 milliards d’euros en 2020 (soit 9,1 points de PIB). Cette augmentation était la conséquence de la dégradation des recettes due à la récession et du coût pour les finances publiques des dispositifs de soutien. En 2021, selon la dernière loi de finances rectificative, le déficit public resterait élevé à 8,2 points de PIB, le rebond des recettes étant en grande partie compensé par des dépenses publiques toujours en forte hausse. Le Gouvernement espère que le déficit public final pour 2021 sera plus près de 7 % que de 8 % du PIB sous l’effet notamment d’un déficit budgétaire réduit de 34,5 milliards d’euros
En 2022, le déficit se maintiendrait à un niveau élevé, -129 milliards d’euros, soit -5 points de PIB. Il dépasserait de près de trois points le déficit (hors impact de la transformation du CICE en baisse de cotisations) d’avant la crise sanitaire. Le déficit attendu en 2022 dépasserait ainsi le critère de déclenchement de la procédure de déficit excessif. La clause dérogatoire du pacte de stabilité et de croissance permettant aux États membres de s’écarter des exigences budgétaires normalement applicables en raison des circonstances exceptionnelles sera toujours d’actualité pour l’année 2022.
Des impôts en repli relatif
Grâce aux réductions d’impôt, le taux de prélèvements obligatoires en France est orienté à la baisse. Il devrait passer de 44,5 % en 2020 à 43,8 % en 2021 puis 43,4 % du PIB en 2022. Sans ces réductions d’impôts, le taux de prélèvement obligatoire serait resté constant, à un niveau proche de celui de 2020.
Avec la reprise de l’économie, les recettes augmentent rapidement. Les recettes tirées droits de mutation à titre onéreux ont enregistré une hausse de 21,9 % en 2021, celles de la TVA ont progressé de 11,8 %, la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) de +8,3 % et l’impôt sur les sociétés de 10,3 %. En 2022, l’impôt sur le revenu devrait augmenter de +8,5 % et la TVA de 6,3 %, soit des hausses supérieures à celle du PIB. La Cour des comptes souligne que le gouvernement a sous-évalué dans ses lois de finances le rebond des recettes publiques.
Les réductions d’impôt ont porté sur 15,6 milliards d’euros en 2021 et elles devraient atteindre 10,1 milliards d’euros en 2022 sur un montant total de prélèvements obligatoires de 1 125 milliards d’euros.
En 2021, la baisse des impôts à la production décidée dans le cadre du plan de relance (-10,6 milliards d’euros) est venue s’ajouter à celles décidées avant la crise, concernant l’impôt sur les sociétés (-3,7 milliards d’euros) et la taxe d’habitation (-2,6 milliards d’euros). En 2022, la principale baisse d’impôt concerne la taxe intérieure sur la consommation finale d’électricité (TICFE) pour faire face à la hausse des tarifs (« bouclier tarifaire »), adoptée par amendement au projet de loi de finances initiale pour 2022 pour un coût estimé de 5,9 milliards d’euros.
Selon la dernière prévision disponible, la limitation de la hausse des prix de l’électricité à 4 % coûterait 8 milliards d’euros au budget de l’État du fait de la quasi disparition de la TICFE, contre 5,9 milliards d’euros provisionnés au moment du Projet de loi de finances initiale de 2022, auxquels s’ajouteraient environ 8 milliards d’euros à la charge d’EDF à qui l’État a demandé d’augmenter de 20 % la production qu’elle vend à ses concurrents au tarif réglementé, soit à un niveau très inférieur aux prix de marché. La deuxième tranche de réduction de la taxe d’habitation sur les résidences principales des ménages des deux derniers déciles de revenus devrait réduire les recettes publiques de 2,8 milliards d’euros tandis que la dernière étape de baisse du taux d’impôt sur les sociétés pèserait sur son produit à hauteur de 2,9 milliards d’euros.
Un retour progressif à la normale pour les dépenses publiques
En 2021, les dépenses publiques sont restées supérieures à leur niveau d’avant-crise. Elles représenteraient 59,8 % du PIB et devraient s’élever à 55,7 % en 2022. Elles seraient ainsi supérieures de près de deux points de PIB, soit environ 50 milliards d’euros par rapport à leur niveau de 2019 (53,8 %).
Cette croissance s’explique, par les mesures de soutien et de relance prises pour faire face à la crise sanitaire surtout en 2021 et à un degré moindre en 2022. Après avoir atteint près de 70 milliards d’euros en 2020, elles ont atteint 90 milliards d’euros en 2021. En 2022, elles diminueraient tout en mobilisant 30 milliards d’euros, principalement au titre du plan de relance. Le niveau des mesures de soutien et de relance résiduelles en 2022 (1,1 point de PIB) n’expliquerait ainsi qu’en partie la hausse de près de deux points de PIB de la dépense publique entre 2019 et 2022.
Après avoir fortement augmenté en 2021, les dépenses totales de l’État (534,6 milliards d’euros en 2021) reculeraient de plus de 30 milliards d’euros du fait de la baisse des dépenses de soutien et de relance. Les dépenses hors crise de l’État seraient en hausse de près de 11 milliards d’euros en 2021 et de 8 milliards d’euros en 2022. Pour 2021, cette augmentation intègre l’indemnité inflation (+3,6 milliards d’euros) et la compensation par l’État des pertes de recettes, en raison de la crise, de certains organismes publics (2,6 milliards d’euros), dont France compétences (+2 milliards d’euros). Pour 2022, une partie significative (plus de 4 milliards d’euros) de cette progression provient de dépenses couvertes par des lois de programmation sectorielles. Pour 2022 toujours, de nouvelles mesures contribuent à la hausse des dépenses de l’État : mesures en faveur du personnel de l’enseignement scolaire (0,7 milliard d’euros), politique du handicap (0,6 milliard d’euros), accès au logement (0,6 milliard d’euros), hébergement d’urgence (0,5 milliard d’euros).
Les dépenses des administrations publiques locales devraient avoir atteint 280 milliards d’euros en 20211, en hausse de 4,7 %. Pour 2022, une augmentation de 2,7 % est attendue. Le dynamisme de 2021 s’explique principalement par la forte progression de l’investissement en 2021 (+12,3 %). Cette expansion fait plus que compenser le repli de l’investissement local en 2020 (-5,5 %), année marquée par l’arrêt des chantiers en raison de la crise sanitaire et des élections municipales. Les dépenses hors investissement des administrations publiques locales augmenteraient également en 2021 et 2022, de près de +2,3 % en moyenne sur les deux années, soit bien plus qu’en 2020 (+0,7 %).
Les dépenses des administrations de sécurité sociale (environ 660 milliards d’euros en 2021) progresseraient de 3,6 % en 2021 avant de se stabiliser en 2022 malgré la très forte baisse des dépenses de crise en matière de santé et d’assurance chômage. Les dépenses de santé dans le champ de l’Objectif national de dépenses d’assurance maladie (Ondam) progresseraient en 2021 de 8,2 % à périmètre constant, tirées par les dépenses du « Ségur de la santé » (9,9 milliards d’euros). Elles reculeraient en 2022 (-1 %) sous l’effet du repli attendu de près de 10 milliards d’euros des mesures pour faire face à la crise sanitaire (vaccins, tests principalement). En neutralisant cet effet, les dépenses de santé progresseraient de 3,8 %, soutenues par les mesures décidées dans le cadre du « Ségur de la santé » (2,7 milliards d’euros de dépenses supplémentaires). Les dépenses de santé sont dépendantes de l’évolution de la crise sanitaire, la cinquième vague épidémique pouvant conduire, selon sa durée et son intensité, à dépasser les prévisions pour 2021 et la provision de 5 milliards d’euros prévue dans la loi de financement de la sécurité sociale pour 2022 pour faire face à l’épidémie. Après avoir atteint un pic en 2020 (50,1 milliards d’euros), les dépenses d’assurance chômage reculeraient nettement pour s’établir à 46,1 milliards d’euros en 2021 et à 37,2 milliards d’euros en 2022, sous l’effet de l’amélioration du marché du travail, de la réduction du recours à l’activité partielle (-8,4 milliards d’euros entre 2020 et 2022) et de la réforme de l’assurance chômage (-1,9 milliards d’euros en 2022).
Au total, en 2022, la progression en volume des dépenses, hors dépenses de crise qui se seraient accrues de +1,1 %, serait légèrement inférieure à la croissance potentielle (+1,35 %). Cette situation reflète toutefois en partie l’évolution des charges d’intérêts, qui reculeraient de 4,2 milliards d’euros (-13,1 %) en 2022, sous l’effet de la baisse régulière des taux depuis plusieurs années et des charges payées sur les titres indexés plus faibles.
Hors cet effet sur les charges d’intérêts, la croissance en volume des dépenses non directement liées à la crise n’aurait pas été de 1,1 % mais de 1,5 %, soit un niveau proche de l’estimation de la croissance du PIB potentiel (1,35 %). Ainsi, en 2022, l’évolution de la dépense hors soutien et relance et hors charges d’intérêts ne permettrait pas de réduire le déficit structurel.
La trajectoire de la dette publique française pourrait poser un problème
Rapportée au PIB, la dette publique s’établirait à 113,5 % en 2022 (après 115,3 % en 2021). Elle se situerait près de 16 points au-dessus de son niveau d’avant-crise. Elle atteindrait ainsi 2 940 milliards d’euros à la fin de l’année 2022, supérieure de plus de 560 milliards d’euros à son montant de fin 2019. En 2021 et 2022, l’évolution du ratio de dette traduit l’effet de facteurs jouant en sens opposé, l’augmentation du déficit et la progression rapide du PIB.
Au sein de la zone euro, deux groupes de pays peuvent être distingués selon leur situation en matière de finances publiques. D’un côté, se trouvent les pays qui sortent de la crise avec une dette très élevée (proche de 120 points de PIB voire au-delà) mais également avec des niveaux de déficits structurels importants (de l’ordre de 5 points de PIB). Ce groupe comprend la France, la Belgique, l’Espagne et l’Italie. D’un autre côté, figurent des pays qui, en sortie de crise, ont un niveau de dette plus modéré, compris entre 60 points et 80 points de PIB, et des niveaux de déficit structurels beaucoup plus faibles que les pays du premier groupe, de l’ordre de 3 points de PIB. Dans ce second groupe figurent notamment l’Allemagne, les Pays-Bas et l’Autriche. Le Portugal est dans une situation intermédiaire, avec une dette élevée mais un déficit structurel modéré. Il bénéficie notamment du fait d’être entré dans la crise sanitaire avec un solde structurel moins dégradé que celui de la France. La situation française est la conséquence d’un mouvement de divergence vis-à-vis de son partenaire allemand qui a commencé il y a quinze ans, l’écart s’accroissant d’année en année. Si les deux pays avaient des niveaux de dettes publiques similaires en 2006, avant le déclenchement de la crise financière, celle de la France était en 2020 près de 45 points au-dessus du niveau de celle de l’Allemagne (respectivement 115 % et 69 % du PIB). Cette divergence en termes de finances publiques représente un risque significatif de cohésion au sein d’une zone économique regroupant des États partageant la même monnaie. La France devrait être amenée à réaliser des efforts importants pour converger vers l’Allemagne dans les prochaines années.
La Cour des comptes émet quelques doutes sur la diminution de la dette publique à compter de 2027. Le Gouvernement a présenté une trajectoire de finances publiques jusqu’en 2027 pour ramener le déficit sous 3 % à cet horizon. En 2027, le déficit effectif atteindrait 2,7 points de PIB et le déficit structurel 3,2 points de PIB. Avec ce niveau de déficit en fin de période, la dette publique rapportée au PIB commencerait à refluer légèrement en 2027. Pour autant, le niveau de dette publique attendu pour 2027, à 115,4 points de PIB, serait identique à celui de 2021. Cette trajectoire intègre notamment le plan d’investissement France 2030 qui s’élève à plus de 30 milliards d’euros selon le Gouvernement.
Le Gouvernement table sur la croissance afin de réduire le poids de la dette publique. Après 7 % en 2021, elle devrait être de 4 % en 2022, puis de 1,6 % en 2023 et de 1,4 % entre 2024 et 2027, soit un niveau très légèrement supérieur à la croissance potentielle. Avec ce scénario de croissance, l’activité économique effective dépasserait son potentiel dès 2022. Sous ces hypothèses, l’ajustement structurel moyen sur 2023-2027 serait de 0,35 point de PIB potentiel par an. En 2027, le déficit structurel serait encore très élevé à 3,2 points de PIB. Il serait donc supérieur à son niveau d’avant-crise (2,5 points de PIB en 2019) et demeurerait 2,8 points au-dessus de l’objectif de moyen terme des administrations publiques, fixé avant la crise à 0,4 point de PIB.
Selon la Cour des comptes, la trajectoire retenue risque d’accroître les écarts au sein de la zone euro. Entre 2021 et 2024, période commune aux projections des trois pays, l’amélioration structurelle pour la France serait de 2,3 points de PIB, contre 3,8 points en Italie et 5 ¾ points en Allemagne. Par conséquent, en 2024, l’Allemagne devrait être presque revenue à l’équilibre structurel de ses finances publiques quand la France et l’Italie conserveraient encore des niveaux de déficits structurels élevés, proches de 4 points de PIB. Cette divergence se traduit également sur les niveaux respectifs de dette publique. En 2025, la dette publique française serait plus élevée que la dette publique allemande de près de 50 points de PIB.
Aux Etats-Unis, l’indice des dépenses de consommation personnelle des ménages, également appelé déflateur PCE, qui est l’indicateur privilégié de la Réserve fédérale américaine (Fed), est ressorti, en mai, conforme aux attentes des économistes, progressant de 3,9 % sur un an. Hors éléments volatils comme l’alimentation et l’énergie, il s’est élevé à 3,4 %, soit le rythme le plus rapide depuis le début des années 90. La statistique étant en ligne avec les attentes, elle n’a pas suscité de réaction particulière sur le marché obligataire, Le rendement de l’emprunt américain à 10 ans restant en-atout de 1,5 %.
Le prix du pétrole poursuit sa hausse. Le baril de Brent a dépassé cette semaine 75 dollars. En un an, il a augmenté de 89 %. Les répercussions pour les consommateurs commencent à poindre. Le 1er juillet, le tarif réglementé du gaz augmentera de 10 % en France. Le cours du pétrole est porté par une forte demande et par l’élection du Président iranien, Ebrahim Raïss, qui appartient au clan des conservateurs. Son arrivée à la présidence ne devrait pas faciliter la conclusion d’un accord avec les Etats-Unis ni le retour de l’Iran sur le marché pétrolier.
Sur le marché actions, les indices S&P500 et Nasdaq Composite poursuivent leur ascension sur des pics historiques. Le Dow Jones a gagné plus de 3,5 % en une semaine et le Nasdaq, plus de 2 %. Ils ont été dopés par l’accord du groupe bipartisan du Congrès sur le projet d’investissement de Joe Biden dans les infrastructures de 1 200 milliards de dollars. Le Président des États-Unis a dû faire des concessions, notamment sur son projet de relèvement des impôts des entreprises et des Américains les plus riches pour parvenir à un compromis qui a abouti à une réduction de l’ampleur du plan qui initialement devait porter sur 2 300 milliards de dollars.
Le marché américain a été également porté par le succès des banques américaines aux stress tests de la Réserve fédérale. Les 23 principales banques, dont les « Big Six » (Bank of America, Citigroup, Goldman Sachs, Morgan Stanley, JPMorgan Chase et Wells Fargo) ont résisté aux scénarios de crise élaborés par la Fed. Ces simulations portent notamment sur un crash des marchés américains, une forte baisse du PIB et un bouleversement du secteur de l’immobilier commercial. Selon les résultats de ces tests, les banques pourraient résister à des pertes de près de 500 milliards de dollars tout en respectant les exigences capitalistiques et prudentielles. Ce succès ouvre la voie à une reprise du versement des dividendes et des programmes de rachats d’actions.
Résultats 25 juin 2021 | Évolution Sur 5 jours | Résultats 31 déc. 2020 | |
CAC 40 | 6 622,87 | +0,82 % | 5 551,41 |
Dow Jones | 34 434,96 | +3,44 % | 30 409,56 |
Nasdaq | 14 362,28 | +2,37 % | 12 870,00 |
Dax Xetra Allemand | 15 607,97 | +1,04 % | 13 718,78 |
Footsie | 7 136,07 | +1,69 % | 6 460,52 |
Euro Stoxx 50 | 4 120,66 | +0,91 % | 3 552,64 |
Nikkei 225 | 29 066,18 | +0,35 % | 27 444,17 |
Shanghai Composite | 3 607,56 | +1,18 % | 3 473,07 |
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) | +0,196 % | +0,033 pt | -0,304 % |
Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) | -0,156 % | +0,046 pt | -0,550 % |
Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) | +1,529 % | +0,072 pt | 0,926 % |
Cours de l’euro / dollar (18 heures) | 1,1934 | +0,55 % | 1,2232 |
Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) | 1 777,010 | +0,33 % | 1 898,620 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) | 76,070 | +3,54 % | 51,290 |
Est-ce le calme avant la tempête ou simplement une pause après une folle ascension ; il n’en demeure pas moins que les marchés « actions » ont enregistré de faibles amplitudes tout en battant des records en Europe. Seul le prix du baril de pétrole a connu une forte hausse, plus de 4 % en une semaine, lui permettant de franchir la barre des 70 dollars.
Les résultats sans relief de l’emploi américain du mois de mai
Les investisseurs sont restés de marbre face à la publication du très attendu dernier rapport officiel sur l’emploi aux Etats-Unis. Le Bureau des statistiques du travail (BLS) a annoncé 559 000 créations d’emplois dans le secteur non agricole en mai, contre 674 000 anticipées par le consensus Bloomberg. Le solde d’avril a été révisé, de son côté, à la marge à 278 000, contre 266 000 initialement communiqué. Le taux de chômage a baissé de 0,3 point pour passer en-dessous de 6 % à 5,8 % de la population active (5,9 % attendu). Le salaire horaire moyen a augmenté de 0,5 % sur un mois, contre +0,2 % anticipé. Le retour d’employés peu payés dans les secteurs du divertissement et de l’accueil devrait peser sur cette moyenne. Ainsi cette hausse de 0,5 % est vraisemblablement plus forte qu’il n’y paraît et suggère que la pénurie croissante de main-d’œuvre provoque une augmentation des rémunérations. Le résultat de l’emploi a été jugé sans relief par les investisseurs qui prennent en compte que 7,6 millions d’emplois manquent à l’appel par rapport à février 2020.
Le CAC 40 dans les sommets
Les actions n’en finissent pas de s’apprécier. Pourtant, il y a quelques semaines des doutes étaient émis au sujet de l’évolution des indices « actions » avec la possible remontée des taux d’intérêt, remontée provoquée par l’augmentation des prix. Or, pour le moment, les actions continuent à bien se comporter. Le CAC 40 a franchi le 1er juin les 6 500 points, pour la première fois depuis septembre 2000. Depuis le début de l’année, l’indice parisien a progressé de 17 %. Phénomène peu courant, cette progression est l’une des plus fortes en ce qui concerne les principaux indices boursiers mondiaux. La progression des indices « actions » intervient dans un contexte de sortie de crise qui se caractérise par l’accumulation des plans de relance de part et d’autre de l’Atlantique ainsi que par le maintien de taux bas. Le plan européen de 750 milliards d’euros a été officiellement validé à la fin du mois de mai, ce qui permettra son déploiement durant l’été. L’accélération des campagnes de vaccination crée un petit climat d’euphorie qui porte les marchés. Les chefs d’entreprise sont optimistes comme en témoigne la dernière enquête de l’INSEE sur le climat des affaires en France qui a dépassé, en mai, son niveau d’avant crise. Entre son point bas atteint le 18 mars 2020 et le 1er juin 2020, le CAC 40 a progressé de 70 %. Il s’inscrit en hausse de plus de 6 % par rapport à son pic d’avant-crise à 6.111 points le 19 février. Plusieurs secteurs n’ont néanmoins pas retrouvé leur niveau d’avant crise. Figurent dans cette catégorie l’immobilier commercial et de bureaux ( Unibail-Westfield-Rodamco concède une perte de plus de 40 %) et l’aéronautique (Airbus -18 %, Safran -15 % ou encore Thalès -11 %). Ce dernier secteur commence à renouer avec les hausses avec la relance du transport aérien.
Le secteur du luxe après avoir souffert durant le premier confinement connait un fort rebond. Hermès et LVMH ont progressé de 60 %, L’Oréal de plus de 35 % et Kering de près de 30 % depuis février 2020. La capitalisation de LVMH est passée de 220 milliards en février 2020 à plus de 330 milliards d’euros fin mai 2021. Elle est devenue la première société européenne en matière de capitalisation.
Le pétrole toujours en hausse
Le prix du baril de pétrole Brent a terminé la semaine au-delà de 71 dollars, cours inconnu depuis le mois de mai 2019. Les perspectives de croissance et la baisse des stocks américains expliquent en partie cette progression. En un an, le baril a progressé de plus de 80 %. Cette appréciation de l’or noir est également imputable à la politique des pays producteurs. Les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs dix alliés (dont la Russie), unis depuis fin 2016 par l’accord Opep+, ont en effet décidé mardi 1er juin, de se conformer à leur politique d’augmentation progressive de la production de pétrole jusqu’au mois de juillet.
Compte tenu des flux d’épargne et de la bonne tenue des valeurs mobilières, le patrimoine financier des ménages a atteint, selon la Banque de France, 5 665,5 milliards d’euros fin 2020, contre 5 396 milliards d’euros fin 2019 et 4 951,5 milliards d’euros fin 2018. En 2020, le taux d’épargne des ménages s’est élevé à 18,4 % du revenu disponible brut dont 9,7 % au titre de l’épargne financière. Pour le seul quatrième trimestre de l’année dernière, les taux respectifs étaient de 20,8 et 12,4 %.
Les ménages ont été contraints à l’épargne en 2020 faute de pouvoir dépenser. Le 1er juin 2021, la Banque de France a confirmé que le flux d’épargne a atteint, 205,2 milliards d’euros l’année dernière, contre 129,7 milliards d’euros en 2019, soit 75,5 milliards d’euros de plus. Plus des trois quarts de cette épargne ont été investis dans des produits de taux (158,5 milliards d’euros en 2020, contre 122,5 milliards en 2019). La préférence donnée à la liquidité durant cette période de crise sanitaire inédite s’est traduite par des flux importants en faveur du numéraire et des dépôts à vue (95,8 milliards d’euros en 2020 contre 48,5 milliards en 2019) et sur les livrets d’épargne (66,8 milliards d’euros en 2020 après 40,2 milliards en 2019). Si les flux vers les fonds euros de l’assurance vie et des produits d’épargne retraite ont diminué de 2 milliards d’euros, ceux en faveur des produits de fonds propres ont augmenté de 46,6 milliards d’euros en 2020, après 12,0 milliards en 2019. Aidées par la bonne tenue des marchés, les actions cotées ont bénéficié d’un flux de 13,1 milliards d’euros quand ce dernier était négatif de 2,3 milliards d’euros en 2019. Les flux vers les unités de compte ont également progressé passant de 2 à 16,8 milliards d’euros.
Les premières données fournies par la Banque de France pour le premier trimestre 2021 soulignent une nouvelle progression des placements en numéraire et sous forme de dépôts auprès des banques (35,8 milliards d’euros après 34,1 milliards au quatrième trimestre. À la fin du premier trimestre, les dépôts à vue des ménages ont atteint le niveau record de 481 milliards d’euros. Sur les trois premiers mois, l’encours a progressé de 12 milliards d’euros contre 17 milliards d’euros sur la même période en 2020. Par ailleurs, la Banque de France a enregistré un flux net légèrement négatif pour les contrats d’assurance vie et épargne retraite en euros (-0,5 milliards d’euros après 3,9 milliards au quatrième trimestre) et une accélération des placements d’assurance vie en unités de comptes (7,3 milliards après 4,1 milliards au quatrième trimestre).
Résultats 4 juin 2021 | Évolution Sur 5 jours | Résultats 31 déc. 2020 | |
CAC 40 | 6 515,66 | +0,49 % | 5 551,41 |
Dow Jones | 34 756,39 | +0,66 % | 30 409,56 |
Nasdaq | 13 814,49 | +0,48 % | 12 870,00 |
Dax Xetra Allemand | 15 692,90 | +1,11 % | 13 718,78 |
Footsie | 7 069,04 | +0,66 % | 6 460,52 |
Euro Stoxx 50 | 4 089,38 | +0,46 % | 3 552,64 |
Nikkei 225 | 28 941,52 | -0,71 % | 27 444,17 |
Shanghai Composite | 3 591,84 | -0,49 % | 3 473,07 |
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) | +0,150 % | -0,021 pt | -0,304 % |
Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) | -0,2175 % | -0,032 pt | -0,550 % |
Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) | +1,559 % | -0,032 pt | 0,926 % |
Cours de l’euro / dollar (18 heures) | 1,2165 | -0,24 % | 1,2232 |
Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) | 1 891,645 | -0,51 % | 1 898,620 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) | 71,780 | +4,27 % | 51,290 |
En règle générale, le mois d’avril réussit plutôt bien à l’assurance vie. Deux décollectes ont été enregistrées en dix ans, à chaque fois, dans un contexte très particulier : en 2012 lors de la crise des dettes souveraines et en 2020 lors de la première vague de covid-19. La moyenne de la collecte nette tourne autour de 2 milliards d’euros. Le résultat de l’année 2021 témoigne d’un retour à la normale.
Les cotisations du mois d’avril 2021 se sont élevées à 13,1 milliards d’euros dont 2,9 milliards d’euros au titre des unités de compte. La proportion d’unités de compte diminue malgré la bonne tenue de la bourse. En revanche, sur quatre mois, la collecte nette d’unités de compte est à son plus haut niveau depuis 14 ans. Le montant des prestations retrouve un rythme de croisière avec un total de 11,5 milliards d’euros. Fin avril 2021, les encours des contrats d’assurance vie atteignent 1 818 milliards d’euros, en progression de +4,5 % sur un an.
Malgré le troisième confinement, l’assurance vie a retrouvé son rythme de croissance d’avant crise sanitaire. Il n’y a pas de rebond, les ménages n’ayant pas encore décidé de replacer l’épargne subie et de précaution constituée depuis le mois de mars 2020. L’amélioration de la situation sur le plan sanitaire et l’espoir d’une forte croissance économique permettent néanmoins de reprendre progressivement le chemin de l’épargne longue. Dans un premier temps, les ménages seront tentés de se faire plaisir en augmentant leurs dépenses de consommation. Les produits d’épargne à long terme comme l’assurance vie devraient connaître un dynamisme plus prononcé durant le second semestre. L’assurance vie doit, par ailleurs, faire face à l’essor du Plan d’Épargne Retraite qui, à la marge, réduit le montant des collectes.
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