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La semaine a été marquée par les décisions commerciales de Donald Trump, application des majorations des droits de douane à l’encontre du Mexique et du Canada suivi quelques heures plus tard par leur suspension. Les résultats de l’emploi américain en janvier et les anticipations d’inflation dans ce pays ont animé les marchés en fin de semaine.
Le CAC 40 a pour la première fois depuis le mois de juin dernier franchi la barre des 8000 points jeudi 6 février mais sans pouvoir se maintenir au-dessus. L’indice parisien a souffert vendredi 7 février du recul de 3,5 % la cote de l’Oréal après la publication de ventes inférieures aux prévisions au quatrième trimestre, en raison de la faiblesse persistante du marché chinois de la beauté et d’un ralentissement de la demande aux Etats-Unis. Les indices américains ont reculé pour la deuxième semaine consécutive.
Le moral des consommateurs américains s’est affaissé en ce début de mois de février, atteignant un plancher de sept mois, à cause d’une hausse des prévisions d’inflation à court terme en raison des craintes générées par la politique douanière de Donald Trump. Selon l’Université du Michigan, l’indice préliminaire du sentiment a reculé de 3,3 points pour atteindre 67,8. Un résultat inférieur à toutes les prévisions des économistes interrogés par Bloomberg. Les consommateurs s’attendent à ce que les prix progressent à un rythme annuel de 4,3% au cours des douze prochains mois, un point de pourcentage de plus que prévu et qu’en janvier.
En janvier, les Etats-Unis ont créé 143 000 emplois non agricoles, un résultat inférieur aux 175 000 attendus par le consensus Bloomberg. Le Bureau of Labor of Statistics a précisé que les incendies qui ont ravagé une partie de Los Angeles et les conditions météo très froides dans certaines régions n’ont eu « aucun effet perceptible » sur la statistique. Les chiffres de novembre et décembre ont été revus à la hausse, de 100 000 emplois au total. En janvier, la croissance du salaire horaire moyen américain s’est accélérée à 4,1 % sur un an, après 3,9 % en décembre quand les marchés misaient sur un tassement à 3,8%. Le taux de chômage a diminué à 4 % de la population active, quand une stagnation à 4,1 % était anticipée.
Les résultats de l’emploi américain confortent la position prudente de la banque centrale qui souhaite attendre de voir les effets de la politique de Donald Trump avant de se fixer un nouveau cap en matière de taux. Les investisseurs ne s’attendent pas à ce que la banque centrale modifie ses taux d’intérêt lors de sa prochaine réunion en mars, ni même en mai, cependant une baisse reste anticipée pour le mois de juin,
Cette semaine, l’or était orienté à la hausse quand le bitcoin se tassait. Le pétrole a légèrement reculé tout comme l’euro face au dollar.
Le tableau de la semaine des marchés financiers
Résultats 7 février 2025 | Évolution sur une semaine | Résultats 29 déc. 2023 | Résultats 31 déc. 2024 | |
CAC 40 | 7 973,03 | +0,29 % | 7 543,18 | 7 380,74 |
Dow Jones | 44 303,40 | -0,40 % | 37 689,54 | 42 544,22 |
S&P 500 | 6 025,99 | -0,24 % | 4 769,83 | 5 881,63 |
Nasdaq Composite | 19 523,40 | -0,63 % | 15 011,35 | 19 310,79 |
Dax Xetra (Allemagne) | 21 762,81 | +0,24 % | 16 751,64 | 19 909,14 |
Footsie 100 (Royaume-Uni) | 8 700,53 | +0,25 % | 7 733,24 | 7 451,74 |
Eurostoxx 50 | 5 325,40 | +0,73 % | 4 518,28 | 4 895,98 |
Nikkei 225 (Japon) | 38 787,02 | -0,59 % | 33 464,17 | 39 894,54 |
Shanghai Composite | 3 303,67 | +2,51 % | 2 974,93 | 3 351,76 |
Taux OAT France à 10 ans | +3,091 % | -0,112 pt | +2,558 % | +3,194 % |
Taux Bund allemand à 10 ans | +2,361 % | -0,096 pt | +2,023 % | +2,362 % |
Taux Trésor US à 10 ans | +4,492 % | -0,20 pt | +3,866 % | +4,528 % |
Cours de l’euro/dollar | 1,0332 | -0,99 % | 1,1060 | 1,0380 |
Cours de l’once d’or en dollars | 2 863,15 | +3,40 % | 2 066,67 | 2 613,95 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars | 74,75 | -2,72 % | 77,13 | 74,30 |
Cours du Bitcoin en dollars | 98 245,89 | -4,37 % | 38 252,54 | 93 776,61 |
Janvier ne fut pas avares de nouvelles économiques et financières. Les machés ont salué le volontarisme de Donald Trump tout en atténuant leur optimisme dans les derniers jours qui ont été également marqués par la rivalité technologique sino-américaine Les résultats de la croissance ont confirmé que les Etats-Unis faisaient toujours bande à part au sein des grands pays occidentaux, l’Allemagne, le Royaume-Uni et la France étant en plein marasme. L’inflation ne baisse plus mais reste à des niveaux acceptables. Dans ce contexte, la FED a temporisé en optant pour le statu quo en matière de taux directeurs quand la BCE a poursuivi ses baisses de 0,25 point.
A Paris, comme à Wall Street, les grands indices boursiers ont réalisé d belles performances en janvier. Pour le Cac 40, il est synonyme de sixième meilleur mois de janvier depuis sa création, grâce à un gain de 7,72 %, le rapprochant des 8 000 points. Les investisseurs ont digéré la motion de censure du mois de décembre et ne s’inquiète pas pour le moment d’une seconde en janvier. Malgré tout, les performances du CAC40 reste en-deçà des autres grands indices internationaux. Le Daxx allemand a gagné plus de 8,5 % en janvier ce qui porte la hausse à près de 28,5 % sur un an, contre moins de 4 % pour le CAC 40.
Malgré le trouble jeté par les annonces de DeepSeek, la startup chinoise qui entend commercialiser un robot conversationnel pouvant rivaliser à moindres coûts avec ChatGPT, les indices américains ont encore battu des records en janvier. Le S&P500 a progressé en janvier de plus de 3 %. Le gain du Nasdaq a été plus faible (+1,7 %). Ces deux indices sont en recul sur la dernière semaine de janvier. Le Dow Jones de son côté, moins touché par la baisse des valeurs technologiques a gagné près de 5 %.
A la fin du mois de janvier, la progression des indices s’est ralenti avec la montée des inquiétudes concernant la guerre commerciale de Donald Trump qui commence dès le 1er février avec l’imposition des droits de douane de 25% sur les produits en provenance de ses deux voisins les plus proches, le Canada et le Mexique. Ses droits sont institués non seulement pour limiter les importations en provenance de ces pays mais aussi pour les sanctionner de leur inaction supposée face à l’immigration illégale. Le risque sous-jacent de cette politique est l’augmentation de l’inflation. En décembre, l’indice des prix à la consommation aux Etats-Unis a accéléré à 2,6 % en rythme annuel, selon les données du département du Commerce, contre 2,4 % en novembre. La composante sous-jacente « core PCE » s’est maintenue à 2,8 % sur un an, comme en novembre conformément aux attentes.
La FED temporise
Mercredi 29 janvier, la Réserve fédérale américaine a décidé de ne pas modifier ses taux après avoir communiqué sur son intention de faire une pause dans son cycle d’assouplissement monétaire en début d’année. Entre septembre et décembre derniers, elle avait abaissé son taux directeur de 5,5 % à 4,5 %. La décision de la Fed était attendue, car elle intervient après la prise de fonction de Donald Trump et après la chute des marchés, dans la foulée de l’annonce de la start-up chinoise DeepSeek concernant la commercialisation d’un robot conversationnel.
Jerome Powell, lors de la conférence de presse, a confirmé la nécessité pour la Fed de prendre la mesure de la situation économique, tout particulièrement en matière d’inflation. Aux États-Unis, l’inflation est ressortie à 2,9 % sur un an en décembre, bien au-delà des 2 % ciblés par la Banque centrale, même si l’inflation « cœur », l’indicateur privilégié de la Fed, est plus proche de l’objectif. La croissance économique américaine, malgré des taux élevés, reste dynamique. Dans ce contexte, la Fed choisit la prudence, d’autant que les incertitudes liées à la politique commerciale de Donald Trump sont importantes. L’instauration de droits de douane aurait des effets inflationnistes non négligeables. Jerome Powell a mentionné n’avoir eu aucun contact avec le Président depuis son investiture et s‘est gardé de tout commentaire sur la politique du nouveau chef d’État. Ce dernier a, en revanche, condamné la décision de la Fed de ne pas abaisser ses taux. Il a déclaré qu’il connaissait les taux d’intérêt « bien mieux que la Fed, et certainement bien mieux que celui qui est le premier responsable de ces décisions ».
La BCE poursuit sa baisse des taux
A la différence de la Réserve fédérale, la Banque centrale européenne (BCE) a décidé de réduire le 30 janvier ses taux directeurs. Son taux de référence, le taux de dépôt, est ainsi passé de 3 % à 2,75 %. Il s’agit de sa cinquième baisse depuis juin et la quatrième consécutive. A partir du 5 février, les taux d’intérêt de la facilité de dépôt, des opérations principales de refinancement et de la facilité de prêt marginal seront ramenés à respectivement 2,75 %, 2,90 % et 3,15 %. Cette décision ne constitue en rien une surprise. Lors de la dernière réunion de politique monétaire, la Présidente de l’institution de Francfort, Christine Lagarde, avait estimé que le loyer de l’argent était encore en territoire restrictif et qu’il freinait l’économie plus qu’il n’était nécessaire.
Malgré la légère progression de l’inflation en zone euro au dernier trimestre de 2024, les banquiers centraux des différents des Etats membres sont convaincus que l’objectif des 2 % d’inflation sera atteint cette année. Le taux d’inflation était en décembre, à 2,4 %, après 2,2 % en novembre et 2 % en octobre pour la zone euro. La faible croissance au sein de la zone euro incite la BCE à desserrer la contrainte monétaire. Le PIB a reculé en France et en Allemagne au dernier trimestre.
Le tableau de la semaine des marchés financiers
Résultats 31 Jan. 2025 | Évolution sur une semaine | Résultats 29 déc. 2023 | Résultats 31 déc. 2024 | |
CAC 40 | 7 950,17 | +0,13 % | 7 543,18 | 7 380,74 |
Dow Jones | 44 544,66 | +0,40 % | 37 689,54 | 42 544,22 |
S&P 500 | 6 040,53 | -0,52 % | 4 769,83 | 5 881,63 |
Nasdaq Composite | 19 627,44 | -1,58 % | 15 011,35 | 19 310,79 |
Dax Xetra (Allemagne) | 21 711,43 | +1,52 % | 16 751,64 | 19 909,14 |
Footsie 100 (Royaume-Uni) | 8 673,96 | +2,02 % | 7 733,24 | 7 451,74 |
Eurostoxx 50 | 5 286,87 | +1,07 % | 4 518,28 | 4 895,98 |
Nikkei 225 (Japon) | 39 572,49 | +1,40 % | 33 464,17 | 39 894,54 |
Shanghai Composite | 3 250,60 | +0,25 % | 2 974,93 | 3 351,76 |
Taux OAT France à 10 ans | +3,203 % | -0,101 pt | +2,558 % | +3,194 % |
Taux Bund allemand à 10 ans | +2,457 % | -0,087 pt | +2,023 % | +2,362 % |
Taux Trésor US à 10 ans | +4,512 % | -0,102 pt | +3,866 % | +4,528 % |
Cours de l’euro/dollar | 1,0421 | -0,28 % | 1,1060 | 1,0380 |
Cours de l’once d’or en dollars | 2 807,35 | +2,29 % | 2 066,67 | 2 613,95 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars | 76,80 | -2,13 % | 77,13 | 74,30 |
Cours du Bitcoin en dollars | 101 572,488 | -2,96 % | 38 252,54 | 93 776,61 |
Dès son investiture, Donald Trump a signé une kyrielle de décrets concernant essentiellement l’immigration, le climat, la justice et l’administration. En revanche, il s’est abstenu de modifier les droits de douane tout en soulignant qu’il ne renonçait pas à les augmenter. Cette relative temporisation a rassuré les investisseurs et favorisé les valeurs actions.
Come-back du CAC 40
Après avoir souffert durant tout le second semestre 2024, le CAC 40 connaît un rebond depuis le début de l’année. Il a ainsi enregistré sa troisième semaine de hausse consécutive depuis le 1er janvier. L’indice a aligné neuf séances consécutives de progression, sa plus longue séquence positive depuis celle du 8 au 20 juillet 2015. Il a frôlé la barre des 8 000 points vendredi 24 janvier. Sur la semaine, le CAC 40 gagne plus de 2,5 % et porte son avance à plus de 7 % depuis le début de l’année. Les valeurs du luxe, des spiritueux et de l’automobile ont été les moteurs de cette reprise après des semaines difficiles.
États-Unis : des négociations avant les droits de douane
Les droits de douane feront l’objet de négociations. Dans une interview accordée à Fox News, Donald Trump a indiqué qu’il préférait éviter d’y recourir, tout en affirmant que « c’est un pouvoir énorme sur la Chine ». Lors d’une allocution au Forum économique mondial de Davos, donnée en visioconférence depuis Washington, il a exprimé son souhait de voir les relations commerciales entre les deux grandes puissances devenir « équitables ». Trump a également exhorté les entreprises étrangères à produire aux États-Unis pour éviter d’éventuels droits de douane. En parallèle, il a réclamé une baisse du prix du pétrole de l’OPEP et une diminution des taux directeurs de la FED.
Une bonne nouvelle pour Donald Trump et les États-Unis réside dans l’intérêt du Fonds souverain saoudien, le Public Investment Fund (PIF), qui pourrait contribuer à hauteur de 600 milliards de dollars d’investissements aux États-Unis sur les quatre prochaines années. Ce montant dépasse de 100 milliards le projet Stargate, piloté par les géants de la tech. Doté de 980 milliards de dollars, le PIF est le 4ᵉ plus grand fonds souverain mondial, derrière ceux de la Norvège, de la Chine et d’Abou Dhabi. Il pourrait atteindre les 2 000 milliards de dollars d’actifs d’ici 2030. Ce fonds est censé financer la transition écologique de l’Arabie saoudite, bien que ses investissements à l’étranger devraient représenter entre 18 et 20 % de son capital total.
Le fonds souverain saoudien a toujours soutenu Donald Trump. Après sa défaite en 2020, le PIF avait investi 2 milliards de dollars dans un fonds de capital-investissement créé par Jared Kushner, le gendre de Trump, notamment dans le secteur immobilier.
Les indices américains ont également fortement progressé cette semaine, le S&P 500 atteignant de nouveaux records. Les valeurs chinoises ont elles aussi été en hausse ces cinq derniers jours. En revanche, le dollar, en l’absence de hausses douanières, enregistre sa plus mauvaise semaine depuis plus d’un an face à un panier de devises de référence.
Hausse des taux au Japon
Au Japon, la Banque centrale a relevé son taux directeur de 0,25 % à 0,5 %, son plus haut niveau depuis la crise financière de 2008. Dans un communiqué accompagnant cette décision, publiée vendredi, la BoJ a indiqué que l’activité économique et les prix évoluaient conformément à ses prévisions. Les investisseurs spéculent sur une possible nouvelle mesure de normalisation monétaire en .
Bonnes nouvelles pour la zone euro
Pour l’ensemble des pays de la zone euro, l’indice PMI composite (une moyenne pondérée des indices de la production manufacturière et de l’activité du secteur des services) est repassé en janvier en zone d’expansion, atteignant 50,2, contre 49,6 en décembre. Ce résultat dépasse les prévisions du consensus Bloomberg, qui anticipait 49,7.
Cette amélioration repose principalement sur les performances de l’Allemagne, dont l’activité est en hausse en ce début d’année. En revanche, en France, l’enquête de S&P Global continue de signaler une contraction du secteur privé, bien que celle-ci soit moins marquée que lors des mois précédents. Dans la zone euro, le secteur manufacturier montre des signes d’amélioration, et l’activité du secteur des services a progressé pour le deuxième mois consécutif en janvier, bien qu’à un rythme plus modéré qu’en décembre. Les prévisions de croissance restent toutefois modestes : le PIB aurait progressé de 0,1 % au quatrième trimestre 2024 et devrait croître au même rythme au premier trimestre 2025.
Retour des fusions dans le secteur bancaire
La banque Monte dei Paschi, dont l’État italien détient 11 % du capital, a lancé une offre de 13,3 milliards d’euros pour racheter l’ensemble des actions de sa concurrente Mediobanca. Si cette opération aboutissait, elle pourrait avoir des conséquences importantes sur la structure financière de nombreuses entreprises italiennes, notamment Generali.
Le tableau de la semaine des marchés financiers
Résultats 24 Jan. 2025 | Évolution sur une semaine | Résultats 29 déc. 2023 | Résultats 31 déc. 2024 | |
CAC 40 | 7 927,62 | +2,51 % | 7 543,18 | 7 380,74 |
Dow Jones | 44 424,25 | +2,15 % | 37 689,54 | 42 544,22 |
S&P 500 | 6 101,24 | +1,58 % | 4 769,83 | 5 881,63 |
Nasdaq Composite | 19 954,30 | +1,50 % | 15 011,35 | 19 310,79 |
Dax Xetra (Allemagne) | 21 390,39 | +2,20 % | 16 751,64 | 19 909,14 |
Footsie 100 (Royaume-Uni) | 8 499,86 | -0,05 % | 7 733,24 | 7 451,74 |
Eurostoxx 50 | 5 219,37 | +1,06 % | 4 518,28 | 4 895,98 |
Nikkei 225 (Japon) | 39 931,98 | +1,26 % | 33 464,17 | 39 894,54 |
Shanghai Composite | 3 252,63 | +0,36 % | 2 974,93 | 3 351,76 |
Taux OAT France à 10 ans | +3,304 % | -0,004 pt | +2,558 % | +3,194 % |
Taux Bund allemand à 10 ans | +2,544 % | +0,041 pt | +2,023 % | +2,362 % |
Taux Trésor US à 10 ans | +4,614 % | -0,009 pt | +3,866 % | +4,528 % |
Cours de l’euro/dollar | 1,0515 | +1,05 % | 1,1060 | 1,0380 |
Cours de l’once d’or en dollars | 2 776,45 | +3,22 % | 2 066,67 | 2 613,95 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars | 78,31 | -3,18 % | 77,13 | 74,30 |
Cours du Bitcoin en dollars | 105 956,07 | +1,07 % | 38 252,54 | 15 406,87 |
Le CAC 40, après six semaines consécutives de recul, a renoué avec la hausse en gagnant 2,65 % sur cinq jours de séance. Il a même enchaîné sept séances consécutives dans le vert, une longévité inconnue depuis le mois de février. Malgré la chute du gouvernement de Michel Barnier, largement anticipée, les investisseurs ont retenu les signes positifs que représentent les perspectives de baisse des taux directeurs de la part des grandes banques centrales. Une réduction des taux de 25 points de base est attendue pour la BCE le 12 décembre et pour la FED les 15 et 18 décembre prochains. Les investisseurs ont été rassurés par la promesse d’Emmanuel Macron de rester à son poste jusqu’à la fin de son mandat et par le recours à une « loi spéciale » pour permettre la continuité des services publics en attendant la reprise des discussions sur le budget l’an prochain. Ils ont également favorablement accueilli l’ouverture des socialistes à la formation d’un « gouvernement d’intérêt général » reposant sur des concessions réciproques.
Le spread (écart de rendement) entre l’emprunt français à dix ans et le Bund allemand de même échéance a reflué autour de 76 points de base vendredi 6 décembre, un plus bas depuis deux semaines, après avoir atteint en milieu de semaine près de 90 points. La demande pour la dette française reste soutenue, car il s’agit de la dette la plus liquide en Europe et dotée d’un taux de rendement attrayant. Les investisseurs ne croient pas à la survenue d’une crise des dettes souveraines avec la France comme acteur principal. Le poids du système financier européen ferait qu’une telle crise menacerait l’ensemble de la zone euro. Les États membres et les institutions européennes feraient tout pour éviter un emballement sur les taux obligataires. Pour le moment, le concept « too big to fail » prévaut. Malgré tout, le CAC 40 progresse moins vite que les autres indices occidentaux ; le Dax allemand a ainsi gagné près de 4 % sur la semaine. Entre l’annonce de la dissolution surprise de l’Assemblée nationale le 9 juin et le 5 décembre, le CAC 40 a perdu 8,4 %.
L’économie américaine, de son côté, continue à créer des emplois. Au mois de novembre, 227 000 emplois ont été créés, soit plus qu’attendu par le consensus (220 000). Le taux de chômage est néanmoins en augmentation, passant de 4,1 % à 4,2 % de la population active. La croissance du salaire horaire moyen reste de 4 % sur un an, alors que le consensus anticipait un tassement à 3,9 %. Le sentiment des ménages a atteint un pic depuis avril à 74 points, témoignant d’un regain de confiance, mais les attentes en matière d’inflation pour l’année à venir ont atteint leur niveau le plus élevé depuis cinq mois (2,9 %). Les consommateurs démocrates estiment qu’il existe un risque accru de pressions sur les prix en raison des droits de douane que Donald Trump souhaite mettre en place. Le Nasdaq et le S&P 500 ont encore battu des records cette semaine poursuivant sur leur lancée et ont fait fi des menaces inflationniste.
Cette semaine, le bitcoin a franchi la barre symbolique des 100 000 dollars, toujours porté par l’élection de Donald Trump à la Maison-Blanche et sa volonté de libéraliser le marché des cryptoactifs.
Résultats 29 nov. 2024 | Évolution sur une semaine | Résultats 29 déc. 2023 | Résultats 30 déc. 2022 | |
CAC 40 | 7 426,88 | +2,65 % | 7 543,18 | 6 471,31 |
Dow Jones | 44 642,52 | -0,63 % | 37 689,54 | 33 147,25 |
S&P 500 | 6 090,27 | +0,86 % | 4 769,83 | 3839,50 |
Nasdaq Composite | 19 859,77 | +3,14 % | 15 011,35 | 10 466,48 |
Dax Xetra (Allemagne) | 20 385,79 | +3,86 % | 16 751,64 | 13 923,59 |
Footsie 100 (Royaume-Uni) | 8 308,61 | +0,30 % | 7 733,24 | 7 451,74 |
Eurostoxx 50 | 4 977,78 | +3,61 % | 4 518,28 | 3792,28 |
Nikkei 225 (Japon) | 39 091,17 | +1,69 % | 33 464,17 | 26 094,50 |
Shanghai Composite | 3 404,08 | +4,43 % | 2 974,93 | 3 089,26 |
Taux OAT France à 10 ans | +2,876 % | -0,017 pt | +2,558 % | +3,106 % |
Taux Bund allemand à 10 ans | +2,106 % | +0,022 pt | +2,023 % | +2,564 % |
Taux Trésor US à 10 ans | +4,159 % | -0,047 pt | +3,866 % | +3,884 % |
Cours de l’euro/dollar | 1,0555 | +0,74 % | 1,1060 | 1,0697 |
Cours de l’once d’or en dollars | 2 635,62 | +0,15 % | 2 066,67 | 1 815,38 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars | 71,33 | -2,18 % | 77,13 | 84,08 |
Cours du Bitcoin en dollars | 100 188 | +2,18 % | 38 252,54 | 15 406,87 |
Dans un rapport rendu public lundi 2 décembre, la Banque centrale européenne (BCE) a établi un point sur l’avancée de ses travaux concernant la mise en œuvre de la monnaie numérique de banque centrale de la zone euro. Ce rapport aborde les questions relatives à l’élaboration d’un règlement de l’e-monnaie, de la sélection des potentiels fournisseurs de la plateforme et de l’infrastructure technique.
L’euro numérique est un projet porté par la BCE dans le contexte de la transformation numérique de l’économie. Il s’inscrit dans une réflexion globale sur l’émergence des monnaies numériques de banque centrale (MNBC) et répond à des objectifs multiples, notamment en matière de souveraineté monétaire, d’efficacité des paiements et d’inclusion financière. Les autres banques centrales dont celle de Chine sont engagées sur des projets de monnaies numériques. Ces projets visent également à contrecarrer l’essor des cryptoactifs comme le bitcoin.
L’euro numérique serait une monnaie gérée par blockchain et émise directement par la BCE, conçue comme un complément, et non un substitut, aux espèces. Contrairement aux cryptomonnaies décentralisées comme le Bitcoin, l’actif entièrement adossé à la BCE, garantissant sa stabilité et son acceptation universelle. L’euro numérique serait aussi sûr que les billets en euros, car il bénéficierait de la garantie de la banque centrale. Il serait accessible aussi bien aux particuliers qu’aux entreprises. Il pourrait être utilisé dans toute la zone euro. L’euro numérique pourrait offrir des paiements instantanés, à faible coût et accessibles en permanence, même dans les zones mal desservies par les infrastructures bancaires classiques.
Depuis 2021, la BCE mène une phase exploratoire pour évaluer la faisabilité technique et les implications pratiques de l’euro numérique. En octobre 2023, la BCE avait décidé de lancer la phase de préparation du projet qui doit durer jusqu’en octobre 2025. Au terme de ce processus, elle décidera ou non de lancer l’euro numérique qui ne devrait devenir accessible réellement qu’à compter de 2028.
La Banque centrale a, ces derniers mois, réalisé des appels d’offres pour les marchés techniques (informatique essentiellement). Ses offres sont à présent à l’étude au siège de la BCE à Francfort. La mise en place du recueil de règles est en cours pour étudier comment pourrait en pratique fonctionner un euro numérique avec les consommateurs, les commerçants et les banques. La question de la détention de l’e-euro fait l’objet d’une attention toute particulière. Les établissements de crédit sont inquiets de l’éventuelle remise en cause des dépôts des agents économiques qui leur permettent d’accord des crédits. Les banques commerciales souhaitent que la BCE fixe un plafond assez bas de détention de monnaie numérique pour le particuliers. Elles plaident pour un montant correspondant à celui des dépenses payées en numéraire par les ménages actuellement. A contrario, les représentants du secteur de la consommation ont souligné que, si la limite de détention était trop basse, elle pourrait décourager les consommateurs de s’en servir. Ces derniers estiment que la monnaie digitale incitera les banques à mieux rémunérer les dépôts.
La BCE travaille sur les moyens d’intégration de l’euro numérique au sein de l’univers des moyens de paiement européen déjà riche avec la carte bancaire, les portefeuilles électroniques comme ApplePay ou Wero qui a succédé à Paylib. Ce mode de paiement a été récemment lancé en France, en Belgique et en Allemagne. Il serait imaginable d’intégrer à Wero, l’euro numérique. Le rapport de la BCE souligne également que les frais que devraient payer les commerçants pour accepter l’euro numérique seraient « justes », compte tenu du fait qu’ils ne pourraient pas le refuser. Le redu de monnaie pourrait être effectué en e-euro ce qui en faciliterait la diffusion. Sur le sujet du respect de la vie privée, les rapporteurs indiquent que l’euro numérique devra ressembler autant que possible au numéraire.
Les enjeux pour les banques commerciales sont immenses. La e-monnaie pourrait modifier toutes les règles bancaires en obligeant les banques commerciales à se battre pour obtenir des dépôts. Elles seraient également amenés à se positionner avant tout comme conseillères et moins comme centres d’intermédiation.
En octobre, la grande majorité des indices boursiers ont enregistré une légère baisse. Le CAC 40 continue son chemin de croix entre les résultats décevants de certains groupes de luxe et les incertitudes politiques. Il perd ainsi sur le mois plus de 3,7 % et termine en-dessous de 7400 points. Sa performance sur 12 mois reste positive (près de 7 %) mais en retrait par rapport aux autres grands indices. Le Dax a perdu 1,28 % en octobre mais progresse de plus de 28 % sur un an malgré les difficultés de l’économie allemande. De son côté, l’indice Eurostoxx recule de 3,46 % en octobre, mais gagne près de 19 % sur l’année. Aux Etats-Unis, le Dow Jones et le S&P 500 ont légèrement baissé en octobre, respectivement -1,34 % et -0,99 %. Toutefois, leurs performances sur 12 mois demeurent impressionnantes : +26,35 % et +36,04 %. Le marché américain est toujours porté par les valeurs technologiques. Le Nasdaq gagne sur un an plus de 40 % malgré un léger recul en octobre. L’indice japonais a affiché une croissance en octobre (+3,06 %), en contraste avec les marchés occidentaux. Sur l’année, l’indice a gagné +26,65 %. Malgré les annonces sur le plan de relance, l’indice chinois Shanghai Composite diminue en octobre de 1,70 %. Malgré tout, sur un an, le gain est de +8,65 %. L’atonie de la demande intérieure et la multiplication des sanctions occidentales pèsent sur l’activité.
En octobre, l’or a battu de nombreux records pour s’établir à plus de 2700 dollars l’once. Sur ce même mois, le métal précieux a gagné plus de +4 %; sur un an, elle atteint plus de 37 %.
Les risques d’embrasement au Proche et Moyen Orient n’ont pas d’importantes conséquences sur le cours du baril de pétrole. Le baril de Brent a perdu 1,69 % sur un moins et plus de 16 % sur un an. Le ralentissement de l’économie chinoise, l’atonie de celle de l’Europe et l’augmentation de la production américaine expliquent l’évolution du cours du pétrole. Par ailleurs, plusieurs pays ne respectent plus l’accord de régulation de l’OPEP+. La Russie réussit par ailleurs à écouler sa production relativement facilement.
L’emploi américain à l’arrêt
L’économie américaine a créé seulement 12 000 postes non agricoles en octobre, un plus bas depuis décembre 2020, marquant un net ralentissement par rapport aux 223 000 (révisé de 254 000) de septembre. Les marchés s’attendaient à un tassement (le consensus Bloomberg était de 100 000). Cette forte diminution des créations d’emploi s’explique en partie par les ouragans Helene et Milton et par la grève de Boeing qui a soustrait 44 000 emplois dans le secteur de la fabrication de matériel de transport. Ce résultat tombe au plus mauvais moment pour l’administration démocrate, à quelques jours de l’élection présidentielle.
Le taux de chômage s’est maintenu à 4,1 % en octobre et la croissance annuelle du salaire horaire moyen s’est établie à 4 % après 3,9% en septembre. Le Bureau of Labor Statistics s’attend à la poursuite de la décélération des créations d’emploi, la politique monétaire restant restrictive. Cette situation devrait conduire la Fed à réduire ses taux directeurs de 25 points de base en novembre et en décembre. Malgré tout, la hausse des salaires et du prix des logements demeure dynamique ce qui pourrait inciter à la prudence la Banque centrale.
Des marchés en baisse sur la semaine
Les indices européens ont conclu une nouvelle fois en baisse la dernière semaine d’octobre. Ils ont, en revanche, bien réagi aux résultats de l’emploi aux Etats-Unis en enregistrant un petit rebond vendredi 1er novembre. Les indices américains sont en baisse cette semaine. Les résultats de Microsoft et Meta Platforms publiés cette semaine n’ont pas convaincu les investisseurs à la différence de ceux d’Amazon. L’indice Nasdaq a perdu du terrain sur la semaine avec un recul de plus de 2 %
Le tableau de la semaine des marchés financiers
Résultats 1er nov. 2024 | Évolution sur la semaine | Résultats 29 déc. 2023 | Résultats 30 déc. 2022 | |
CAC 40 | 7 409,11 | -1,76 % | 7 543,18 | 6 471,31 |
Dow Jones | 42 052,19 | -0,52 % | 37 689,54 | 33 147,25 |
S&P 500 | 5 728,80 | -1,80 % | 4 769,83 | 3839,50 |
Nasdaq Composite | 18 239,92 | -2,18 % | 15 011,35 | 10 466,48 |
Dax Xetra (Allemagne) | 19 252,31 | -1,37 % | 16 751,64 | 13 923,59 |
Footsie 100 (Royaume-Uni) | 8 177,15 | -0,87 % | 7 733,24 | 7 451,74 |
Eurostoxx 50 | 4 877,75 | -1,90 % | 4 518,28 | 3792,28 |
Nikkei 225 (Japon) | 38 053,67 | -1,30 % | 33 464,17 | 26 094,50 |
Shanghai Composite | 3 272,01 | -0,86% | 2 974,93 | 3 089,26 |
Taux OAT France à 10 ans | +3,162 % | +0,116 pt | +2,558 % | +3,106 % |
Taux Bund allemand à 10 ans | +2,403 % | +0,110 pt | +2,023 % | +2,564 % |
Taux Trésor US à 10 ans | +4,349 % | +0,130 pt | +3,866 % | +3,884 % |
Cours de l’euro/dollar | 1,0854 | +0,54 % | 1,1060 | 1,0697 |
Cours de l’once d’or en dollars | 2 743,10 | +0,01 % | 2 066,67 | 1 815,38 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars | 73,53 | -3,49 % | 77,13 | 84,08 |
Source : Cercle de l’Épargne
Le CAC 40 a reculé au mois de juillet de 0,40 % quand l’indice allemand Dax et le britannique Footsie continuaient leur marche en avant. Sur un an, le CAC 40 est stable quand l’indice phare de Francfort progresse de plus de 12 %. Cet écart est imputable à la crise politique qui s’est ouverte le 9 juin dernier, jour des élections européennes. Par ailleurs, les valeurs du luxe ont perdu du terrain en raison de perspectives de ventes jugées décevantes. A souligner qu’au mois de juillet, l’indice des valeurs technologiques américaines, le Nasdaq, est en recul de 1,6 %. Les investisseurs commencent à réviser à la baisse les gains espérés de l’intelligence artificielle et engrangent de substantielles plus-values.
A la fin du mois de juillet, le baril de pétrole (BRENT) s’échangeait à 80 dollars en baisse de plus de 7 % sur un mois, notamment en lien avec le ralentissement de la croissance chinoise.
En ce début du mois d’août, le taux d’intérêt des obligations d’Etat à 10 ans ont fortement diminué en raison des anticipations sur les taux directeurs américains. Celui des obligations américaines est repassé en dessous de 4 % perdant près de 0,5 point. Celui de la France est en baisse mais de manière assez réduite conduisant à un écart avec celui de l’Allemagne à près de 0,8 point. Cette baisse des taux est également liée aux inquiétudes sur l’évolution de la croissance américaine. Les investisseurs estiment qu’en ne diminuant pas ses taux ces derniers mois, la Banque centrale a accru le risque de récession. Face à ce risque, ils ont privilégié les achats d’actions voire de l’or. Le cours du métal précieux a progressé en fin de semaine en raison des tensions croissantes au Proche et Moyen Orient. Dans ce contexte, le CAC 40 a reculé de plus de 2,5 % sur la semaine, le Dax allemand de plus de 4 % et le Footsie britannique de plus de 1 %. Les indices américains ont également connu de fortes baisses, le Dow Jones, -2,5 %, le S&P 500, -2,4 % et le Nasdaq, -3,5 %.
Sans surprise, lors de sa réunion du 31 juillet 2024, le comité de politique monétaire de la Federal Reserve a annoncé le maintien à leur niveau des taux directeurs de cette dernière. Ces derniers évoluent dans la fourchette 5,25 %-5,5 % depuis un an. Leur ascension avait commencé en mars 2022 jusqu’à une dernière hausse intervenue en juillet 2023.
Ce statu quo monétaire attendu a été néanmoins durement ressenti par les investisseurs vendredi 3 août avec la publication des résultats de l’emploi du mois de juillet aux Etats-Unis.
Le taux de chômage a augmenté de deux dixièmes à 4,3 % en juillet, un plus haut en quasiment trois ans. 114 000 postes ont été créés par l’économie américaine durant le 7e mois de l’année, soit 61 000 de moins que prévu. Le solde des mois de juin et mai a été abaissé par ailleurs de 29 000. Des voix se font entendre sur la frilosité de la FED qui aurait manqué l’occasion de baisser ses taux dès le mois de juillet. Pour le mois de septembre, les jeux semblent faits. De nombreux indicateurs rendent, en effet, possible la diminution des taux directeurs aux Etats-Unis : la modération des créations d’emploi, la hausse du chômage et la baisse de l’inflation même si elle demeure un peu élevée ces derniers mois. La consommation s’essouffle légèrement. Les grandes enseignes pour maintenir leurs ventes sont contraintes de multiplier les opérations de promotion. Les Américains ne disposent plus de réserves comme en 2023, ayant largement puisé dans leur cagnotte covid à la différence des Européens. Si la croissance a été vive au deuxième trimestre, elle pourrait être bien plus faible au troisième.
Dans sa conférence de presse du 31 juillet, le Président de la Fed, Jerome Powell, a indiqué que le comité ne se décide pas par avance. Il a précisé que « nous nous rapprochons du moment où la baisse pourra être enclenchée ». Il a néanmoins souligné que si l’inflation s’avérait plus résistante, avec des anticipations d’inflation de long terme plus fortes, la politique monétaire ne pourrait pas être assouplie. Dans son communiqué, la banque centrale américaine a rappelé qu’elle cherche à la fois à maximiser l’emploi et à atteindre sa cible d’inflation de 2 %. La FED a été contrainte de réviser son plan de baisse de ses taux directeurs en 2024 en raison du rebond de l’inflation au printemps. Au lieu des trois baisses, une seule en 2024 devrait être mise en œuvre. Donald Trump, s’en est pris récemment à Jerome Powell ainsi qu’aux autres banquiers centraux estimant que la baisse des taux directeurs pourraient fausser les élections du mois de novembre. Il a même dans un premier temps indiqué qu’il limogerait Jerome Powell avant de se raviser tout en soulignant que son éventuel maintien sera conditionné à la mise en œuvre d’une politique monétaire en phase avec son programme. Ces annonces remettant en cause l’indépendance de la Banque centrale ont évidemment choqué. La question des taux d’intérêt est sensible en raison de la propension des Américains à s’endetter pour acheter des biens de consommation. En outre, la décrue des taux contribuerait à relancer le marché immobilier bloqué.
Toujours mercredi 31 juillet, la Banque Centrale d’Angleterre (BoE) a décidé de baisser ses taux directeurs. Cette baisse intervient après 14 hausses réalisées entre décembre 2021 et août 2023. A 5,25 %, son principal taux directeur était à son plus haut niveau depuis 15 ans. La diminution des taux a donné lieu à un âpre débat au sein de la banque centrale, la décision ayant été votée à seulement 5 voix contre 4. Si l’inflation totale est retombée à 2 %, sa composante hors éléments volatils (comme les prix de l’énergie), l’inflation « cœur » était de 3,5 % en juin. Dans les services, elle atteint 5,7 %. Malgré tout, la Banque centrale a décidé de diminuer les taux afin de faciliter la reprise de l’économie qui a été en récession en 2023.
Le tableau de la semaine des marchés financiers
Résultats 2 août 2024 | Évolution sur une semaine | Résultats 29 déc. 2023 | Résultats 30 déc. 2022 | |
CAC 40 | 7 251,80 | -2,58% | 7 543,18 | 6 471,31 |
Dow Jones | 39 737,26 | -2,50 % | 37 689,54 | 33 147,25 |
S&P 500 | 5 346,56 | -2,41 % | 4 769,83 | 3839,50 |
Nasdaq Composite | 16 776,16 | -3,49 % | 15 011,35 | 10 466,48 |
Dax Xetra (Allemagne) | 17 642,14 | -4,27 % | 16 751,64 | 13 923,59 |
Footsie 100 (Royaume-Uni) | 8 165,23 | -1,26 % | 7 733,24 | 7 451,74 |
Eurostoxx 50 | -0,71 % | 4 518,28 | 3792,28 | |
Nikkei 225 (Japon) | 35 909,70 | +1,22 % | 33 464,17 | 26 094,50 |
Shanghai Composite | 2 907,87 | +0,60 % | 2 974,93 | 3 089,26 |
Taux OAT France à 10 ans | +2,958 % | -0,152 pt | +2,558 % | +3,106 % |
Taux Bund allemand à 10 ans | +2,164 % | -0,242 pt | +2,023 % | +2,564 % |
Taux Trésor US à 10 ans | +3,814 % | -0,466 pt | +3,866 % | +3,884 % |
Cours de l’euro/dollar | 1,0923 | +0,51 % | 1,1060 | 1,0697 |
Cours de l’once d’or en dollars | 2 423,75 | +3,29 % | 2 066,67 | 1 815,38 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars | 76,88 | -4,16 % | 77,13 | 84,08 |
Source : Cercle de l’Épargne
Les mois d’août sont souvent agités pour les marchés « actions ». Le cru 2022 ne désobéit pas à cette règle. Après un rebond en juin et en juillet, les indices ont cédé à nouveau du terrain en août. Le Cac 40 a perdu 5 % effaçant ainsi de plus de moitié son important gain de juillet. L’essentiel de la rechute s’est fait dans les derniers jours du mois. L’humeur a clairement changé en Bourse avec les annonces des banquiers centraux de placer la lutte contre l’inflation parmi leurs priorités de la rentrée. Les dernières données sur l’inflation ne peuvent que leur donner raison. En zone euro, malgré une bonne surprise côté français (+6,5 % sur an, en ralentissement par rapport à +6,8 % en juillet et +6,7 % anticipé), l’augmentation de l’indice des prix à la consommation a atteint 9,1 % sur un an en août, un nouveau record, contre 8,9 % en juillet. Hors alimentation et énergie, elle ressort à 4,3 %, contre 4,1 % attendu et 4 % le mois précédent. Pour la première fois, les prix de l’alimentation, alcools et tabac affichent une hausse de plus de 10 %. L’inflation sous-jacente des produits manufacturés s’est accélérée, passant de 4,5 % à 5 %. L’inflation dans les services est, elle, passée de 3,7 % à 3,8 %. Selon plusieurs économistes, l’inflation de la zone euro devrait atteindre, avant la fin de l’année, la barre des 10 %.
Une semaine chaotique
Les résultats économiques ont pesé sur les cours « actions » en début de semaine, en positif comme en négatif. Après le fort recul de la semaine précédente et des premiers jours de celle-ci, un rebond a été constaté vendredi 2 septembre. Le CAC a perdu 1,70 % sur la semaine mais cette perte a été limitée par un gain de 2,2 % sur la seule journée de vendredi. Le Daxx allemand a gagné 0,61 % sur la semaine.
En Chine, l’activité manufacturière est entrée en phase de contraction en août, l’indice privé définitif PMI-Caixin ressortant en dessous du seuil des 50 points, pour la première fois en trois mois. Il a été publié à 49,5 points, contre 50,4 en juillet. Cette baisse est imputable à la diminution de la demande, sur fond de rationnement de l’électricité et de regain de l’épidémie de Covid-19. Près de 4 millions d’habitants des villes de Chengde et Xinle, dans le Hebei, près de Pékin, ont été confinés. Au nord de la ville, à Tianjin, plus de 13 millions d’habitants ont dû se soumettre à un test PCR après la détection de 80 cas positifs en l’espace de deux jours.
En zone euro, l’indice manufacturier définitif d’août a été annoncé à 49,6 points, en nouveau retrait de 0,1 point par rapport à juillet. La tendance est mauvaise en Allemagne où la composante industrielle a chuté de 49,8 à 49,1 points en l’espace d’un mois. Seule la France détonne avec un indice PMI en hausse à 50,6 points contre 49 en juillet, signifiant que l’économie est en zone d’expansion. Les industriels de la zone euro, toujours confrontés à de fortes difficultés, signalent un nouveau repli marqué de leurs volumes de production en août. L’activité manufacturière a ainsi diminué pour un troisième mois consécutif, tendance préfigurant une baisse du PIB au troisième trimestre. Aux Etats-Unis, l’indice ISM manufacturier s’est maintenu en territoire d’expansion. Il est même parvenu à rester stable en août, à 52,8 points, alors qu’un repli à 51,9 points était anticipé.
Les résultats de l’emploi américain rassurent
Au mois d’août, les Etats-Unis ont créé 315 000 emplois dans le secteur non agricole, soit un peu plus que les 298 000 attendus par le consensus, mais bien moins que les 528 000 de juillet. Le taux de chômage est, lui, en hausse de 0,2 point à 3,7 %, contre une stabilité anticipée, mais les salaires n’ont pas flambé. Sur un an, ils augmentent, certes, de 5,2 %. C’est moins que les 5,3 % attendus par les analystes. Le rythme plus lent des créations d’emplois en août, l’accroissement de la population active et l’augmentation plus modeste des salaires ont rassuré les investisseurs. Les résultats de l’emploi n’ont pas empêché le Nasdaq de perdre plus de 4 % sur la semaine et le Dow Jones près de 3 %. Depuis le 1er janvier, le Nasdaq a perdu 25 % de sa valeur.
Résultats 2 septembre 2022 | Évolution sur 5 jours | Résultats 31 déc. 2021 | |
CAC 40 | 6 167,51 | -1,70 % | 7 153,03 |
Dow Jones | 31 318,44 | -2,99 % | 36 338,30 |
Nasdaq | 11 630,86 | -4,21 % | 15 644,97 |
Dax Xetra allemand | 13,050.27 | +0,61 % | 15 884,86 |
Footsie | 7 281,19 | -1,97 % | 7 384,54 |
Euro Stoxx 50 | 3,544.38 | -1,65 % | 4 298,41 |
Nikkei 225 | 27 650,84 | -3,46 % | 28 791,71 |
Shanghai Composite | 3 186,48 | -1,54 % | 3 639,78 |
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) | +2,150 % | +0,147 pt | +0,193 % |
Taux du Bund allemand à 10 ans | +1,522 % | +0,134pt | –0,181 % |
Taux du Trésor US à 10 ans | +3,239 % | +0,207 pt | +1,505 % |
Cours de l’euro / dollar | 1,0020 | +0,57 % | 1,1378 |
Cours de l’once d’or en dollars | 1 714,128 | -1,34 % | 1 825,350 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars | 93,990 | -6,90 % | 78,140 |
Le revenu disponible brut des ménages en euros courants a, selon l’INSEE, augmenté de 0,8 % au deuxième trimestre 2022 après avoir subi une baisse de 0,3 % au premier. La masse salariale reçue par les ménages a augmenté de +1,2 % après +1,3 % du fait de la progression de l’emploi salarié (+0,3 % après +0,4 %). Le salaire moyen par tête a augmenté de +0,8 % après +0,9 %). Les prélèvements fiscaux ont de leur côté connu une moindre progression (+0,2 % après +4,0 %). Les prestations sociales en espèces étaient quant à elles en légère baisse (-0,2 % après -1,6 %). Du fait de la hausse des prix à la consommation, le pouvoir d’achat du revenu disponible brut des ménages a diminué de 1,1 % après -1,6 % au premier trimestre. Mesuré par unité de consommation pour être ramené à un niveau individuel, il baisse de 1,2 % (après -1,8 %).
Au cours du deuxième trimestre, les ménages ont légèrement réduit leur effort d’épargne. Le taux s’est, selon l’INSEE, établi à 15,5 % du revenu disponible brut, après 16,7 % au premier trimestre. Cette baisse s’explique par la progression des dépenses de consommation en valeur, +2,2 % au deuxième trimestre, soit une hausse supérieure à celle de leur revenu disponible brut (+0,8 %). Le taux d’épargne reste néanmoins légèrement au-dessus de son niveau moyen de 2019 (15,0 %).
La semaine aura connu deux temps : le premier marqué par un recul important des cours « actions » sur fond de mauvais chiffres économiques ; puis un second temps caractérisé par le rebond des valeurs technologiques à l’exception de Twitter. Ce rebond a permis à la bourse de Paris d’échapper à une quatrième semaine consécutive de baisse. En revanche, il n’a pas été suffisant aux Etats-Unis pour empêcher une nouvelle semaine de baisse. Depuis le début de l’année, l’indice Nasdaq a perdu le quart de sa valeur. Il est à noter que l’envolée du cours du pétrole a permis à la compagnie pétrolière saoudienne Aramco de ravir à Apple la place de première capitalisation mondiale.
Les inquiétudes concernant l’inflation se doublent désormais de craintes sur la croissance économique. De plus en plus d’analystes en particulier aux Etats-Unis estiment que la bataille contre l’inflation passera par une récession. Le président de la Fed, Jerome Powell, a reconnu que la possibilité d’un atterrissage en douceur dépendait de facteurs échappant au contrôle des banquiers centraux et que le retour de l’inflation à l’objectif de 2% se fera dans la douleur.
Dans un contexte porteur pour les valeurs obligataires, les taux d’intérêt se sont légèrement repliés sur la semaine. Le taux de l’obligation d’Etat allemand est repassé en-dessous de 1 % quand celui de son homologue américain est repassé au-dessous de 3 %. Le pétrole s’est également inscrit en baisse tout comme l’or et l’euro.
Résultats 13 mai 2022 | Évolution sur 5 jours | Résultats 31 déc. 2021 | |
CAC 40 | 6 362,68 | +1,67 % | 7 153,03 |
Dow Jones | 32 196,66 | -2,14 % | 36 338,30 |
Nasdaq | 11 805,00 | -2,80 % | 15 644,97 |
Dax Xetra allemand | 14 027,93 | +2,59 % | 15 884,86 |
Footsie | 7 418,15 | +0,41 % | 7 384,54 |
Euro Stoxx 50 | 3 703,42 | +2,05 % | 4 298,41 |
Nikkei 225 | 26 427,65 | -2,13 % | 28 791,71 |
Shanghai Composite | 3 084,28 | +2,76 % | 3 639,78 |
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) | +1,459 % | -0,197 pt | +0,193 % |
Taux du Bund allemand à 10 ans | +0,950 % | +0,184 pt | -0,181 % |
Taux du Trésor US à 10 ans | +2,924 % | -0,167 pt | +1,505 % |
Cours de l’euro / dollar | 1,0405 | -1,33 % | 1,1378 |
Cours de l’once d’or en dollars | 1 811,740 | -3,76 % | 1 825,350 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars | 110,495 | -1,65 % | 78,140 |
Après une certaine léthargie, les banques centrales ont décidé de réagir face à l’inflation qui semble prendre ses quartiers. En quelques semaines, les politiques monétaires non-conventionnelles reposant sur des rachats d’obligations et des taux bas sont progressivement abandonnées. Au début de l’année 2021, la FED ne prévoyait que des relèvements modérés de ses taux jusqu’au moins 2024. La BCE avait signifié alors que les premières décisions d’augmentation n’interviendraient pas avant la fin de 2023 voire 2024. Depuis, la FED a relevé de 0,75 point ses taux et la BCE pourrait s’engager dans cette voie dès l’été 2022.
La Reserve Bank of Australia qui prévoyait également de maintenir ses taux proches de zéro jusqu’en 2024 a surpris les investisseurs en les augmentant le 3 mai dernier d’un quart de point. La Banque d’Angleterre a également relevé ses taux à leur plus haut niveau depuis 2009. Cette évolution des taux directeurs commence à se faire ressentir sur les taux des obligations d’État. Le rendement du Trésor américain à dix ans a atteint 3 %, soit près du double de son niveau du début de l’année. Le taux de l’OAT à 10 ans est passé de 0,690 à 1,650 de fin décembre à mi-mai. Celui de son homologue allemand s’élevait toujours mi-mai à 1,134 % contre -0,180 % fin décembre. Dans le même temps, les cours des actions sont orientés à la baisse, les investisseurs privilégiant les produits de taux en dollars. La baisse sur les marchés occidentaux atteint près de 15 % depuis le début de l’année. L’une des conséquences du resserrement des conditions financières est une réévaluation des devises dont profite le dollar. La monnaie américaine s’est appréciée de 7 % contre un panier de devises au cours de l’année écoulée. L’Amérique a besoin de taux d’intérêt plus élevés que tout autre grand pays riche pour financer ses déficits extérieurs comme intérieurs sur fond d’épargne faible. La demande de dollars augmente en période d’incertitudes, les agents économiques souhaitant réduire leur exposition aux risques. La plus forte appréciation du dollar s’effectue par rapport au yen en raison de la volonté de la banque centrale japonaise de maintenir des taux bas aussi longtemps que possible. En termes réels, le yen est au plus bas par rapport au dollar depuis les années 1970. L’euro glisse de son côté progressivement vers la parité, ce qui favorise les exportations mais renchérit les importations en particulier de pétrole, de gaz et de matières premières.
Au niveau européen, le durcissement des politiques monétaires induit une augmentation de l’écart de taux entre les pays périphériques et l’Allemagne. La question des dettes souveraines qui avait disparu depuis le milieu de la décennie 2010 pourrait apparaître à nouveau en générant des tensions au sein de la zone euro. Les conséquences de la remontée des taux sont encore mal appréciées, que ce soit au niveau du rendement des portefeuilles financiers ou pour l’évolution de l’investissement. Avec la remontée des taux, le rendement des actions dépendra davantage des dividendes. Avec les faibles gains de productivité de ces dernières années, la stagnation de la consommation, l’augmentation des coûts provoquée par l’inflation, les dividendes pourraient s’éroder. La hausse des taux pourrait conduire à une diminution de l’investissement. Pour le moment, ce dernier est dopé par les plans de relance et par la demande qui a été forte après les confinements. Un retournement pourrait néanmoins intervenir si l’épisode inflationniste perdurait. L’investissement immobilier des ménages est traditionnellement très sensible à l’évolution des taux. A contrario, l’investissement immobilier est jugé assez résilient face à l’inflation.
Le resserrement de la politique monétaire est une source d’inquiétude pour les pays émergents et en développement qui sont également exposés, pour un grand nombre d’entre eux, à la crise ukrainienne. Leurs dettes souvent exprimées en dollars seront plus difficiles à rembourser. Ces pays pourraient éprouver des difficultés à acquérir des dollars pour s’acquitter de leurs importations.
Après un mois de novembre marqué par la 5e vague de covid, l’apparition du variant Omicron et par la montée de l’inflation, les investisseurs espèrent que l’époque des fêtes sera porteuse de bonnes nouvelles. Les indices actions étaient orientées résolument à la hausse cette semaine.
La publication des résultats de l’inflation du mois de décembre aux Etats-Unis n’a pas donné lieu à des réactions négatives. Les prix à la consommation ont augmenté de 0,8 % le mois dernier, après une hausse de 0,9 % en octobre. Sur un an, la barre des 7 % n’a pas été franchie. Avec 6,8 %, l’inflation n’en reste pas moins à un niveau inconnu depuis quarante ans. Avec la forte baisse des prix de l’énergie, ces dernières semaines, les économistes estiment que le mois dernier a probablement marqué un pic, tout en prévenant que la décrue ne devrait n’être que progressive.
Les marchés s’interrogent sur les conséquences économiques d’un éventuel durcissement des contraintes sanitaires face à l’émergence d’Omicron qui selon certaines études serait quatre fois plus transmissible que le variant Delta. La crainte d’un engorgement des hôpitaux contraignant à l’instauration de confinements au mois de janvier 2022 n’est pas complètement écartée même si les Etats occidentaux se sont lancés dans l’organisation d’une rapide campagne de rappel en matière de vaccination.
Même si le CAC 40 reste vendredi 10 décembre en-dessous des 7000 points, il a gagné plus de 3 % sur la semaine en phase avec les progressions des autres indices européens. Le Dow Jones a gagné de son côté 4 % et le Nasdaq plus de 3,5 %.
Sur le front des politiques monétaires, les investisseurs anticipent une accélération de la réduction des achats d’obligations lors de la réunion du comité de politique monétaire de la FED des 14 et 15 décembre. Nul n’évoque pour le moment une remontée des taux directeurs. Les taux des obligations à dix ans ont, de leur côté, très légèrement remonté.
Le pétrole après plusieurs semaines de baisse a connu une augmentation de son cours de 7 % sur la semaine. Le marché est animé par des signaux contradictoires. La faible avancée du dossier sur le nucléaire avec l’Iran ne laisse pas augurer le retour de ce pays sur le marché pétrolier. La multiplication des restrictions sanitaires fait craindre, de son côté, une diminution de de la demande de carburant ?
Résultats 10 décembre 2021 | Évolution Sur 5 jours | Résultats 31 déc. 2020 | |
CAC 40 | 6 991,68 | +3,34 % | 5 551,41 |
Dow Jones | 35 970,99 | +4,02 % | 30 409,56 |
Nasdaq | 15 629,72 | +3,62 % | 12 870,00 |
Dax Xetra Allemand | 15 623,31 | +2,99 % | 13 718,78 |
Footsie | 7 291,78 | +238 % | 6 460,52 |
Euro Stoxx 50 | 4 199,16 | +2,92 % | 3 552,64 |
Nikkei 225 | 28 437,77 | +1,46 % | 27 444,17 |
Shanghai Composite | 3 666,35 | +1,63 % | 3 473,07 |
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) | -0,001 % | +0,031 pt | -0,304 % |
Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) | -0,347 % | +0,043 pt | -0,550 % |
Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) | +1,465 % | +0,082 pt | 0,926 % |
Cours de l’euro / dollar (18 heures) | 1,1320 | +0,04 % | 1,2232 |
Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) | 1 783,285 | -0,03 % | 1 898,620 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) | 74,790 | +7,69 % | 51,290 |
En 2021, sur les dix premiers mois de l’année, plus de 100 milliards de dollars ont été levés afin de financer le développement des start-up, contre 40 milliards de dollars en 2020 et 22 milliards de dollars en 2017. Le Vieux Continent rattrape ainsi son retard vis-à-vis des États-Unis (230 milliards de dollars levés sur la même période) et les pays émergents d’Asie (110 milliards de dollars). La capitalisation boursière des entreprises technologiques européennes atteint désormais 3 000 milliards de dollars. Aux États-Unis, cette capitalisation s’élève à près de 20 000 milliards de dollars. La montée en puissance est notable car l’Europe a mis dix ans pour atteindre ses premiers 1 000 milliards de capitalisation, deux ans pour les 2 000 milliards, et seulement une année pour les 3 000. Le nombre de licornes (entreprise valorisée à plus d’un milliard de dollars) est de 321 en Europe, soit une progression de 98 % en un an. Celles valorisées à plus de dix milliards de dollars sont désormais au nombre de 26. De nombreuses start-up européennes se sont spécialisées dans la transition énergétique. En 2021, 11 % des montants levés ont servi à financer des projets définis comme « positifs pour la planète », soit une croissance de 600 % par rapport à 2017. 48 % des LPs (Limited Partners), 29 % des fonds de capital-risque et 32 % des business Angels européens assurent vouloir investir sur cette thématique l’an prochain, En France, 8,9 milliards de dollars ont été levés lors des neuf premiers mois de l’année 2020 avec l’espoir de franchir la barre des 10 milliards de dollars d’ici la fin de l’année. Avec le Royaume-Uni et l’Allemagne, la France est l’un des pays européens ayant réalisé les plus importantes opérations de levées de fonds pour les start-up. Au Royaume-Uni, en 2021, plus de 68 opérations portant sur plus de 100 millions de dollars ont été réalisées, contre 37 en Allemagne et 26 en France.
L’écart avec les États-Unis demeure considérable tant au niveau des capitalisations qu’au niveau de la densité de start-up. Parmi les obstacles au développement des start-up européennes figure le faible engagement des fonds de pension. Cette faiblesse tiendrait notamment à des contraintes d’ordre prudentiel.
En Europe, la création d’entreprises ne contribue pas suffisamment à l’intégration des minorités. Les start-ups européenne restent ainsi peu ouvertes à la diversité. Seulement 11 % d’entre elles ont parmi leurs membres fondateurs, des personnes issues des minorités quand ce ratio est trois fois supérieur aux États-Unis. Les investisseurs institutionnels financent avec difficulté ces entreprises, moins de 2 % des apports de capitaux. Les start-up jouent un rôle d’intégration plus important aux États-Unis et au Royaume-Uni qu’en Europe continentale.
Lors du symposium de Jackson Hole aux Etats-Unis, Jerome Powell, le Président de la FED, a confirmé que, conformément aux prévisions, les achats d’actifs de la banque centrale (actuellement 120 milliards de dollars par mois) seraient réduits dès cette année. En revanche, il a souligné que du chemin restait à parcourir pour la hausse des taux directeurs. Il a indiqué que « nous continuerons nos achats d’actifs au rythme actuel jusqu’à ce que nous voyions de nouveaux progrès substantiels vers nos objectifs maximaux d’emploi et de stabilité des prix, mesurés depuis décembre dernier, lorsque nous avons formulé cette orientation pour la première fois. Mon point de vue est que des progrès substantiels ont été constatés pour l’inflation. Il y a également eu des progrès évidents en ce qui concerne l’emploi ». Le Président de la FED n’a fait que reprendre le contenu du compte-rendu de la réunion du mois de juillet du Conseil de politique monétaire (FOMC). Les tenants de la ligne dure d’une réduction rapide des rachats d’obligations peuvent apparaître déçus car le Président de la FED n’a pas fixé de calendrier. Compte tenu de la menace du variant Delta, il semble vouloir gagner du temps, certainement jusqu’en novembre.
Les indices « actions » ont été peu touchés par les propos du Président de la FED. Ils sont restés globalement stables sur la semaine, à l’exception du Nasdaq qui a progressé de près de 3 %. La bourse de New York a battu de nouveaux records vendredi 27 août pour le Nasdaq et le S&P500. Les différents indices économiques (PMI, indices INSEE sur le climat des affaires ou la confiance des ménages) traduisent un effritement de l’activité sans tomber dans un pessimisme excessif. Les indices « actions » évoluent en fonction du sac et du ressac de l’épidémie et des déclarations sur la politique monétaire. De son côté, le baril de pétrole a gagné plus de 10 % cette semaine dopé par la future réunion de l’OPEP.
Résultats 27 août 2021 | Évolution Sur 5 jours | Résultats 31 déc. 2020 | |
CAC 40 | 6 681,92 | +0,84 % | 5 551,41 |
Dow Jones | 35 455,80 | +0,96 % | 30 409,56 |
Nasdaq | 15 129,50 | +2,82 % | 12 870,00 |
Dax Xetra Allemand | 15 851,75 | +0,28 % | 13 718,78 |
Footsie | 7 148,01 | +0,85 % | 6 460,52 |
Euro Stoxx 50 | 4 190,98 | +1,05 % | 3 552,64 |
Nikkei 225 | 27 641,14 | +2,32 % | 27 444,17 |
Shanghai Composite | 3 522,16 | +2,77 % | 3 473,07 |
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) | -0,068 % | +0,081 pt | -0,304 % |
Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) | -0,422 % | +0,073 pt | -0,550 % |
Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) | +1,316 % | +0,063 pt | 0,926 % |
Cours de l’euro / dollar (18 heures) | 1,1792 | +0,83 % | 1,2232 |
Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) | 1 814,080 | +1,77 % | 1 898,620 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) | 72,460 | +11,37 % | 51,290 |
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