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La population active continuera d’augmenter d’ici 2070 mais de plus en plus doucement

Avec la diminution du taux de fécondité des années 70 à 2000, l’augmentation de la population active ne peut que se réduire d’autant plus que le solde migratoire est de plus en plus faible. L’INSEE vient de publier de nouvelles projections avec comme horizon 2070. Le nombre d’actifs atteindrait 31,1 millions en 2040 puis 32,1 millions en 2070, en hausse de 2,5 millions par rapport à 2015.

Cette projection prend en compte le vieillissement de la population. il intègre une augmentation du taux d’activité des personnes de 15 à 64 ans Du fait de la croissance de la population âgée, il n’y aurait plus que 1,4 actif pour un inactif de 60 ans ou plus en 2070, contre 1,9 en 2015.

 Entre 2015 et 2040, la population active augmenterait d’environ 1,5 million de personnes, atteignant 31,1 millions, soit une croissance annuelle moyenne de 62 000 personnes. La population active progresserait ensuite plus modérément jusqu’en 2055, sur un rythme annuel moyen de 22 000 personnes. Puis, un regain de dynamisme établirait la population active à 32,1 millions en 2070, selon une croissance annuelle de 39 000 personnes.

L’augmentation des personnes âgées de 70 ans ou plus sera d’ici 2070 de  8,4 millions. Leur nombre doublerait pour atteindre 26 % de la population en ménages ordinaires  (contre 15 % en 2015). Cette progression s’explique par l’amélioration de l’espérance de vie, passée et projetée. De plus, l’empreinte des chocs démographiques passés (seconde guerre mondiale et baby-boom) ayant disparu, les personnes qui seront âgées de 70 ans ou plus en 2070 appartiennent à des générations plus nombreuses que celles âgées de 70 ans ou plus aujourd’hui. Dans ce contexte, la proportion de personnes âgées de 55 ans ou plus dans la population active serait, elle aussi, encore en hausse (16 % de la population active en 2015, puis 23 % en 2070.

près une longue période de baisse, le taux d’activité des personnes âgées de 55 ans ou plus se redresse en France à partir du début des années 2000. Chez les femmes, la participation au marché du travail s’accroît tendanciellement, avec l’augmentation continue de leurs taux d’activité à chaque âge au fil des générations. Cette hausse passée de l’activité peut être en partie reliée à la fermeture progressive de dispositifs facilitant la sortie anticipée du marché du travail, comme les préretraites ou la dispense de recherche d’emploi pour les demandeurs d’emploi âgés. Elle dépend également des différentes réformes des retraites intervenues depuis 2003. Celles de 2003 et 2014 ont des effets potentiellement importants, mais qui ne seront complètement observables que dans la durée. La réforme de 2010-2011 (relèvement de 60 à 62 ans de l’âge d’ouverture des droits et relèvement parallèle de l’annulation de la décote) a eu des effets plus immédiats, de même que l’assouplissement des conditions d’accès au dispositif « carrières longues » de 2012.

Les personnes âgées de 60 à 64 ans sont particulièrement touchées en projection par l’ensemble de ces réformes, en particulier à court terme par le relèvement de l’âge de la retraite (réforme de 2010-2011) et à plus long terme par l’allongement de la durée de cotisation (réforme de 2014. Le taux d’activité des femmes de 60 à 64 ans, qui a retrouvé en 2015 un niveau proche de celui de 1975 (29 %), continuerait d’augmenter jusqu’au début des années 2040, pour se stabiliser un peu au-dessus de 60 %. Le taux d’activité des hommes de 60 à 64 ans progresserait de manière régulière entre 2015 et 2040, de 30 % jusqu’à un niveau proche de 70 %.

Les personnes âgées de 55 à 59 ans sont concernées, pour certaines d’entre elles, par les effets directs des réformes des retraites, mais elles le sont plus largement par un effet horizon, conséquence indirecte de l’augmentation de l’âge de la retraite (réforme de 2010). Le décalage de l’âge de la retraite inciterait les salariés ou leurs employeurs à un maintien prolongé dans leur emploi, en prévision d’un horizon plus éloigné de l’âge de la retraite. Ce phénomène semble avoir déjà fortement joué entre 2010 et 2015 et n’aurait plus d’impact en projection. Sur la période de projection, le taux d’activité des femmes âgées de 55 à 59 ans continuerait de converger vers celui des hommes. In fine, en 2070, le taux d’activité des personnes de cette classe d’âge se situerait autour de 78 %, pour les hommes comme pour les femmes.

Enfin, le taux d’activité des 65-69 ans, bien qu’en hausse depuis les années 2000, reste particulièrement faible en 2015 (autour de 5 % pour les femmes et 7 % pour les hommes). En projection, il augmenterait sous l’effet des réformes des retraites de 2010, puis de 2014. En 2070, il dépasserait 10 % pour les femmes et avoisinerait 20 % pour les hommes.

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