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Trois questions à Benoit COURMONT
Directeur général adjoint d’AG2R LA MONDIALE
Le succès est effectivement confirmé pour le PER puisque 5 ans après sa création, plus de 10 millions de Français détenaient un PER fin 2023. Ce résultat n’est pas totalement surprenant. Il est le fruit à la fois de la prise de conscience d’une part croissante de nos concitoyens, au gré des réformes des retraites successives, de l’intérêt d’une épargne volontaire pour compléter leurs revenus à la retraite et de la relative complexité du paysage de l’épargne retraite avant son apparition. L’ampleur de son adoption en si peu de temps est remarquable et témoigne d’une adhésion significative de la population. Cette popularité s’explique par plusieurs facteurs intrinsèques au PER, qui répondent à des besoins réels et à des attentes exprimées par les épargnants.
Comme ses ancêtres (Madelin, PERP, PREFON, etc..), le PER permet à l’assuré de se constituer un complément de retraite en défiscalisant les versements mais il a introduit plusieurs degrés de libertés dans l’utilisation de cette épargne. Cela a diminué l’effet tunnel souvent jugé trop contraignant (parfois plus de 40 ans entre la phase de constitution et la restitution en rentes) et qui constituait un frein pour certains épargnants. Désormais ceux-ci peuvent puiser dans leur contrat à n’importe quel moment pour acquérir leur résidence principale.
Ils sont également libres de choisir la manière dont ils souhaitent disposer de cette épargne à la retraite, en optant pour une rente viagère, un capital ou des retraits en capital fractionné. Ils peuvent enfin décider du moment où cette liquidation intervient, celle-ci n’étant plus obligatoire en même temps que la liquidation des régimes de base. Le PER se distingue donc par sa grande flexibilité, contribuant significativement à son attractivité.
Un autre pilier du PER réside dans sa fiscalité avantageuse. La déduction des versements dans la limite d’un plafond annuel permet de réduire son impôt sur le revenu. Ceci représente un incitant financier non négligeable pour de nombreux épargnants, surtout pour ceux se situant dans les tranches d’imposition supérieures.
Globalement, le PER propose une gestion plus performante et plus transparente de l’épargne retraite comparé aux anciens systèmes. Il permet une meilleure visibilité sur l’évolution de son épargne et offre un contrôle accru sur les investissements.
Le succès du PER auprès des jeunes est en outre particulièrement encourageant. Cela souligne la prise de conscience de plus en plus précoce de la nécessité d’anticiper sa retraite, et la capacité du PER à s’adapter aux besoins et aux attentes de cette génération. Les jeunes, davantage sensibilisés aux questions d’investissement et de gestion patrimoniale, apprécient la flexibilité et les possibilités de diversification offertes par le PER.
Si cette adhésion précoce est un gage de succès à long terme, l’avenir du PER dépendra également de plusieurs éléments : l’évolution du contexte économique et financier (taux d’intérêt, inflation, performance des marchés) et la capacité des acteurs du marché à proposer des offres claires et compétitives. Enfin, et surtout, de la stabilité réglementaire pour ne pas remettre en cause immédiatement pour de mauvaises questions budgétaires un produit qui fonctionne !
Des améliorations en termes de communication et de simplification des démarches pourraient également contribuer à accroître son attractivité.
Avant de souscrire à un PER, je conseillerais à un épargnant de procéder par étapes. Tout d’abord, définir ses objectifs de souscription. Est-ce pour constituer une épargne à long terme pour la retraite, pour une réduction d’impôts, une protection en cas de décès et de transmission de patrimoine à ses héritiers, ou une combinaison de ces éléments ? Pour la majorité des personnes qui ont souscrit ou vont souscrire un PER, l’objectif n°1 est logiquement la retraite. En termes d’objectif de retraite : Quel niveau de vie souhaite-t-il maintenir à la retraite ? Quel est son horizon de placement, ou à quelle date prévoit-il de prendre sa retraite ? Ces éléments permettront de définir le montant des versements et le niveau de risque acceptable.
La stratégie d’investissement la plus adaptée à son profil doit également faire l’objet d’un choix. Un profil prudent optera pour des supports moins risqués (fonds euros, obligations), tandis qu’un profil plus dynamique pourra investir une partie de son épargne en actions, mais avec une prise de risque plus importante à long terme. L’horizon de placement doit influencer ce choix : plus l’horizon est lointain, plus on peut prendre de risques.
Enfin, en termes de fiscalité, la déduction des versements est soumise à des plafonds. Il est important de bien comprendre le fonctionnement de la fiscalité du PER, en particulier au moment du déblocage des fonds à la retraite.
En conclusion, un conseil pour l’ensemble de ces étapes est crucial. Le réseau de La Mondiale accompagne ses clients dans leurs choix, à la souscription comme durant toute la vie du contrat qui peut durer plus de 50 ans, pour saisir les opportunités d’ajustement de la stratégie d’investissement en fonction de l’évolution de son épargne.
Les PER proposés par AG2R LA MONDIALE sont effectivement de bons produits, en témoignent les classements le concernant : sur le podium du classement épargne retraite 2024 de L’Argus de l’assurance avec notamment une 2e place en encours, une 3e place en cotisations et une 1ère place sur les cotisations des contrats collectifs en Pero et article 83.
Le succès de notre offre repose sur un conseil de qualité apporté par le réseau salarié ou nos conseillers auprès des entreprises, et des frais sur encours compétitifs.
La performance financière 2023 nous place parmi les meilleurs du marché sur cet axe : celle de nos différents profils varient entre +5,72% pour les plus prudents et +12,40% pour les plus dynamiques selon le classement établi par le Particulier des meilleurs PER. Les PER d’AG2R LA MONDIALE offrent ainsi une large gamme de supports d’investissement (fonds euros, unités de compte, etc.) permettant d’adapter la stratégie de l’assuré à son profil d’investisseur et à son appétence au risque. Il peut choisir un niveau de risque plus important étant jeune pour bénéficier d’un potentiel de performance plus élevé, puis modérer sa stratégie à l’approche de la retraite.
Enfin, différentes options de rentes sont proposées au moment du départ à la retraite (rente majorée/ minorée, rente avec garantie/ option dépendance, rente cycle de vie). Sur le sujet spécifique de la dépendance, le PER AG2R LA MONDIALE prévoit par exemple un doublement de la rente en cas de dépendance pendant la mise en service de la retraite, ce qui permet de faire face à ce risque croissant.
La France a enregistré une accélération de sa croissance durant l’été, portée par les Jeux Olympiques et Paralympiques. Le PIB a progressé de 0,4 %, contre 0,2 % au deuxième trimestre. Les Jeux ont entraîné une hausse de la demande intérieure, notamment grâce à la vente des billets pour les nombreuses épreuves sportives et à la comptabilisation des droits de diffusion télévisée.
INSEE
Production en hausse portée par les Jeux Olympiques
La production totale de biens et services en France a enregistré une légère accélération au troisième trimestre 2024, avec une croissance de 0,4 % contre 0,3 % au trimestre précédent. Cette augmentation est principalement due à la dynamique des services marchands, en particulier ceux destinés aux ménages, qui ont progressé de 3,5 % grâce à l’impact direct des Jeux Olympiques et Paralympiques. La production dans le secteur de l’information et de la communication a également augmenté de 2,3 %. À l’inverse, l’hébergement et la restauration ont connu un ralentissement de leur croissance au troisième trimestre (+0,2 % après +0,7 %), en partie en raison d’un mois de juillet moins favorable pour le secteur touristique. Les conditions climatiques dégradées dans certaines régions n’ont pas stimulé l’activité touristique. La production s’est repliée dans les services de transport (-0,6 % après +0,2 %) et dans le commerce (-0,4 % après -0,2 %). En revanche, la production dans le secteur de l’énergie, de l’eau et des déchets a connu une forte croissance (+2,1 % après +1,7 %), soutenue par un rebond amorcé le trimestre précédent. Dans l’industrie manufacturière, la production a reculé de 0,1 %, freinée par une baisse de 0,8 % dans les raffineries, après une croissance de 3,4 % au trimestre précédent. La production de biens d’équipement a progressé de 0,5 %, mettant fin à une période de quatre trimestres consécutifs de recul. Quant à la construction, elle s’est stabilisée (+0,0 %), après une baisse continue sur les quatre trimestres précédents.
Léger rebond de la consommation des ménages
Au troisième trimestre, la consommation des ménages en France a augmenté de 0,5 % après une stagnation au deuxième trimestre. La moitié de cette hausse provient des services récréatifs liés aux Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris, avec une consommation en services en hausse de 1,0 % au troisième trimestre. La consommation en services d’information-communication a également accéléré (+2,4 % après +0,8 %). En revanche, la consommation dans les services d’hébergement-restauration a ralenti (+0,2 % après +0,9 %), tandis que les dépenses en services de transport ont diminué (-0,4 % après +0,3 %).
Les achats de biens, après une baisse de 0,2 % au deuxième trimestre, ont progressé de 0,3 %, interrompant une tendance de baisse de trois trimestres. La consommation alimentaire s’est redressée légèrement (+0,3 % après -1,5 %), et les dépenses en énergie ont continué leur progression (+0,9 %). À l’inverse, les dépenses en matériels de transport ont diminué ce trimestre (-2,3 % après +1,3 %).
Repli des investissements en France
La formation brute de capital fixe (FBCF) a diminué de 0,8 % au troisième trimestre 2024, après un recul de 0,1 % au deuxième trimestre. La baisse est en grande partie due au recul de l’investissement en matériels de transport (-9,2 % après -0,6 %), conséquence de l’application de la nouvelle norme européenne « GSR2 » sur les véhicules. L’investissement en services marchands a également ralenti, en raison du recul des investissements dans l’information-communication (+1,0 % après +1,5 %) et des baisses dans les services immobiliers (-2,3 % après +0,5 %) et les services aux entreprises (-0,1 % après +1,2 %). L’investissement dans la construction est resté stable, compensé par la croissance dans le génie civil face au recul persistant dans le bâtiment.
Commerce extérieur : une contribution positive à la croissance
Le commerce extérieur a contribué positivement à la croissance du PIB au troisième trimestre 2024 (+0,1 point après +0,2 point). Les importations ont diminué de 0,7 % (contre une hausse de 0,1 % au trimestre précédent), notamment dans les matériels de transport (-1,7 %), les biens d’équipement (-1,2 %) et les autres produits manufacturés (-1,3 %). En parallèle, les exportations ont reculé de 0,5 % après une hausse de 0,5 %. Cette baisse s’explique par un recul des exportations de produits manufacturés (-1,7 %) et agricoles (-11,6 %), touchés par des mauvaises récoltes. En revanche, les exportations de services ont progressé (+1,8 %), stimulées par la forte demande en services de transport (+4,4 %) et d’information-communication (+9,5 %), notamment les droits de diffusion des Jeux Olympiques et Paralympiques.
Croissance atypique et perspective de ralentissement
La croissance de 0,4 % observée au troisième trimestre reste atypique, fortement influencée par les Jeux Olympiques et Paralympiques. En excluant cet effet exceptionnel, la tendance économique française semble être davantage orientée vers la stagnation. Les difficultés dans le secteur manufacturier et le ralentissement des investissements suscitent des inquiétudes. La croissance française pour l’ensemble de 2024 devrait atteindre environ 1 %, un niveau insuffisant pour freiner la dégradation des comptes publics.
À l’occasion de la présentation , ce lundi 28 mars, des résultats de l’Enquête 2022 « Les Français, l’Épargne et les Retraite » à la presse, Philippe Crevel, Directeur du Cercle de l’Épargne, Yvan Stolarczuk, Directeur d’Amphitéa, André Renaudin, Directeur général d’AG2R LA MONDIALE, Bruno Angles, Directeur général délégué d’AG2R LA MONDIALE et Jérôme Jaffré, Directeur du Centre d’Études et de Connaissances sur l’Opinion (CECOP) et membre du conseil scientifique du Cercle de l’Épargne reviennent sur les données marquantes de cette nouvelle édition de l’enquête annuelle du Cercle de l’Épargne et d’Amphitéa en partenariat avec AG2R LA MONDIALE réalisée avec le concours du CECOP et de l’IFOP.
Épargne, retraite : que veulent les travailleurs indépendants et les professions libérales ?
Travailleurs indépendants, professions libérales : des besoins spécifiques en matière d’épargne ?
La perte d’autonomie et son financement
L’enquête 2022 « Les Français, l’Épargne et la Retraite » vue par Bruno Angles, Directeur général délégué d’AG2R LA MONDIALE
L’enquête 2022 « Les Français, l’Épargne et la Retraite » vue par Jérôme Jaffré, Directeur du Centre d’Études et de Connaissances sur l’Opinion (CECOP)
Dans cette période électorale, France Stratégie qui a remplacé le Centre d’analyse stratégique lui même succession du Commissariat général du Plan et qui a intégré en son sein le Conseil de l’emploi, des revenus et de la cohésion sociale (CERC) vient de publier une note appelant à une refonte de la fiscalité de l’épargne.
France Stratégie souligne que la France ne manque pas d’épargne mais qu’elle a besoin de mieux investir, « pour faire face aux défis écologiques et à la révolution numérique ainsi que pour favoriser une croissance durable et inclusive de son économie ».
L’organisme de réflexion demande une refonte de la fiscalité de l’épargne des ménages. Il rappelle que ces deniers possède 4 500 milliards d’euros, d’actifs financiers soit 3,5 fois leur revenu annuel et 43 % de leur patrimoine total. Il rappelle que « cette épargne finance d’abord les grands groupes, l’État et l’immobilier, et la part dévolue aux investissements de long terme pour l’appareil productif est modeste ». Il mentionne que le coût des incitations fiscales en faveur de l’épargne (dépenses fiscales) s’élève à plus d’une dizaine de milliards d’euros par an. La fiscalité de l’épargne est jugée complexe : les 54 niches fiscales et sociales servent des objectifs multiples qui visent tout à la fois à encourager les Français à se constituer de l’épargne quelle que soit sa destination finale et à orienter l’épargne vers le financement de nombreux acteurs, secteurs d’activité et types d’actifs. Sans surprise, France Stratégie demande un meilleur fléchage de l’épargne vers le financement de long terme de l’économie. Le cercle de réflexion public demande une meilleure transparence dans la chaîne qui mène de l’épargne aux investissements qu’elle finance. ainsi qu’une rationalisation des niches fiscales et sociales actuelles en les mettant au service de quelques objectifs économiques prioritaires pour la nation, comme la transition écologique.
contact@cercledelepargne.com