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Au mois d’octobre, le climat des affaires a, selon l’INSEE, reculé d’un point après avoir connu une longue phase de progression. A 109, il reste au-dessus de sa moyenne (100). En octobre, l’indicateur de climat gagne un point dans le commerce de détail, au plus haut depuis janvier 2008, et dans le bâtiment. Il est stable dans l’industrie pour le troisième mois consécutif. Il perd un point dans les services. Le climat des affaires de chaque secteur se situe clairement au-dessus de sa moyenne de long terme.
En ce qui concerne l’emploi, l’indicateur reste bien orienté avec un gain de deux points et est également à 109, au-dessus de sa moyenne de long terme (100).
L’indicateur de retournement qui apprécie la tendance à venir de l’économie reste dans la zone favorable indiquant un climat conjoncturel favorable.
Les prévisions de croissance pour la France ont été revues à la baisse par la Banque de France. Elle a diminué de 0,2 point les taux prévus pour 2017 et 2018 qui sont désormais respectivement de 1,3% et 1,4 %. Pour 2016, la Banque de France parie sur un taux de croissance de 1,4 %.
La Banque de France considère que la consommation devrait rester le principal moteur de la croissance. L’investissement des entreprises sera porteur en 2017 et stable en 2018. Une reprise de l’investissement public devrait à nouveau contribuer à la croissance. Celui des ménages devrait être légèrement en hausse.
Avec l’augmentation du prix du pétrole, l’inflation serait en hausse en 2017 passant de 0,2 % cette année à 1,1 % Elle serait à 1,4 % en 2018.
Le commerce extérieur qui a pesé négativement sur la croissance en 2016 pour être neutre en 2017 et 2018.
Le chômage continuerait à baisser mais à un rythme toujours très lent. Les augmentations salariales seraient modestes tant en 2017 qu’en 2018.
La Commission européenne prévoit ainsi 1,3% de hausse du PIB en 2016 puis 1,4% l’an prochain, tandis que l’OCDE parie respectivement sur 1,2% et 1,3%.
Le taux de la croissance de l’économie française devrait être de 0,4 % au dernier trimestre. La Banque de France, la Commission de Bruxelles et l’INSEE sont sur cette ligne. Cette prévision est assez crédible au regard des premiers chiffres; la consommation a rebondi de 0,9 % au mois d’octobre. Le taux de croissance sur l’année pourrait être entre 1,3 et 1,4 % soit mieux qu’en 2015 (1,2 %).
La Commission de Bruxelles parie sur le maintien de l’activité au premier trimestre 2017 avec un taux de croissance de 0,5 % et une croissance sur l’année de 1,4 %.
L’inflation est attendue en hausse. Elle passerait de 0,2 %0,3 % en 2016 à 0,8 /1,3 % en 2017 pour dépasser 1 % en 2018.
Le Gouvernement, dans le cadre du projet de loi de finances rectificative pour 2016, est amené à corriger les hypothèses de croissance qu’il avait retenues pour l’élaboration du PLF 2016. Le taux de croissance ramenée à 1,4% cette année en lieu et place 1,5%. Le recul du PIB de 0,1 % au deuxième trimestre et sa faible croissance au 3ème avec un petit 0,2 % expliquent cette révision.
Le chiffre de 1,4% retenu est optimiste au regard du consensus qui parie sur un taux de 1,2 à 1,3 %. Malgré le ralentissement, le Gouvernement considère qu’il pourra maintenir le déficit à 3,3 % du PIB. Pour 2017, pour le moment, il garde ses hypothèses, 1,5 % de croissance et un déficit de 2,7 %, hypothèses également jugés très optimistes au regard des incertitudes qui se multiplient.
Un petit 0,2 % qui permet d’éviter la récession
Le taux de croissance de l’économie française n’aura été que de 0,2 % au troisième trimestre. Certes, ce taux positif évite à la France de tomber en récession après le recul de 0,1 % du PIB au deuxième trimestre. Elle ne le doit qu’aux variations de stock et à l’investissement, les autres composantes, la consommation et le commerce extérieur, ayant joué négativement.
Les dépenses de consommation des ménages stagnent pour le deuxième trimestre consécutif en raison du recul des dépenses de biens (-0,5 %), qui n’est que partiellement compensé par les dépenses de service en hausse de 0,3 %. Les attentats peuvent avoir pesé sur les achats des ménages au début du trimestre. Néanmoins, en septembre, la dépense de consommation en biens diminue de 0,2 % au mois de septembre prouvant que les Français demeurent très attentistes. Par ailleurs, la consommation est certainement entravée par la fin des gains de pouvoir d’achat générés par la baisse du prix du pétrole ainsi que par le maintien d’un fort taux d’épargne.
L’investissement est de retour grâce à l’immobilier et aux services
Après une stagnation au deuxième trimestre, l’investissement augmente de 0,3 % au 3ème. L’investissement en construction connaît une nette reprise avec une hausse de 0,9 % faisant suite à une contraction de 0,1 % au deuxième trimestre. Les dépenses d’investissement en services marchands progressent également fortement avec +1,1 % après 0,0 %. Ce sont les dépenses en logiciels qui sont les plus dynamiques. En revanche et c’est un point noir pour l’industrie, l’investissement en biens manufacturés se contracte nettement (-2,3 % après +0,3 %), notamment en matériels de transport et en biens d’équipements. Le résultat de l’investissement peut apparaître donc assez décevant surtout au regard du retard pris en matière d’investissement industriel ces dernières années.
Le commerce extérieur reste un maillon faible
Le commerce extérieur a pesé négativement sur la croissance du 3ème trimestre avec des importations en forte hausse, +2,2 % après -1,7 %) et des exportations qui ne progressent que de +0,6 % après +0,2 %. Au total, le solde extérieur contribue négativement à la croissance du PIB à hauteur de -0,5 point, après +0,6 point.
Les variations de stock ont sauvé la croissance
Avec un gain de 0,6 % faisant suite à une contraction de 0,8 %, les variations de stocks ont empêché la France de tomber en récession. Après une forte baisse, il est assez logique que les entreprises reconstituent leurs stocks surtout dans la perspective de la rentrée et de la fin d’année. Cette progression des stocks témoignent également que la confiance des chefs d’entreprise dans l’avenir n’est pas entamée
Une croissance entre deux eaux
L’économie française devrait continuer à croître à un rythme de sénateur dans les prochains mois. Au regard des indicateurs dernièrement publiés (confiance des consommateurs et climat des affaires), il n’y pas de véritable rupture dans la croissance mais pas non plus d’embellie à attendre. Le taux de croissance du dernier trimestre devrait se situer entre 0,2 et 0,3 % permettant d’atteindre 1,2 à 1,3 % sur l’année. Le léger redressement des prix du pétrole devrait un peu peser sur la consommation qui pourrait néanmoins profiter de l’amélioration du marché de l’emploi.
L’INSEE a révisé à la baisse ses résultats du premier trimestre. Le PIB n’a pas tagné mais bien reculé de 0,1 % au deuxième trimestre 2016 après avoir enregistré une hausse de 0,7 % au premier trimestre.
La consommation et l’investissement ont été en berne. Les dépenses de consommation des ménages se replient légèrement au deuxième trimestre 2016 (-0,1 % après +1,1 %), de même que la formation brute de capital fixe (FBCF) totale (-0,2 % après +1,3 %).
En tenant compte des dépenses publiques, la demande intérieure finale (hors stocks) a une contribution nulle à la croissance du PIB au deuxième trimestre 2016 (après +0,9 point au premier trimestre).
Une bonne nouvelle néanmoins avec un solde extérieur qui contribue positivement à la croissance, +0,2 % contre -0,4 % au premier trimestre. En effet, les importations reculent nettement (-1,8 % après +0,2 %), et les exportations augmentent légèrement (+0,2 % après -0,4 %).
En revanche, le comportement de stockage des entreprises contribue négativement : -0,7 point, après -0,1 point au premier trimestre.
Le produit intérieur brut et ses composantes
Source : Insee
le pouvoir d’achat des ménages a augmenté de 0,2 % au deuxième trimestre. En termes nominaux, le revenu disponible brut (RDB) des ménages ralentit au deuxième trimestre (+0,3 % après +0,5 %), surtout du fait du ralentissement de la masse salariale reçue par les ménages (+0,4 % après +0,8 %).
Les ménages en mode fourmis
Les ménages ont mis de l’argent de côté au cours du deuxième trimestre. Le taux d’épargne est ainsi passé de 14,5 à 14,8 % du revenu disponible brut. Le taux d’épargne financière s’est élevé à 5,8 % contre 5,7 %. Les Français semblent toujours très circonspects face à l’évolution de la conjoncture économique. Ils doutent de la reprise comme de la diminution du chômage.
Le taux de marge des entreprises en recul
Au deuxième trimestre 2016, le taux de marge des sociétés non financières (SNF) diminue un peu, de 32,1 % à 31,7 %. La productivité apparente du travail se contracte en phase avec la valeur ajoutée et le rebond du prix du pétrole dégrade les termes de l’échange. En revanche, la réduction des cotisations familiales depuis avril, dans le cadre du Pacte de responsabilité et de solidarité, atténue la baisse du taux de marge.
Les entreprises demeurent très sensibles à l’évolution des prix pétroliers. Les chefs d’entreprise après avoir repris le chemin de l’investissement au premier trimestre semblent renouer avec la prudence.
niveaux en %, données CVS-CJO | ||||||||||||||||||||||||||||||||
Source : Insee | ||||||||||||||||||||||||||||||||
2015 T3 | 2015 T4 | 2016 T1 | 2016 T2 | 2015 | ||||||||||||||||||||||||||||
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Taux de marge | 31,4 | 31,6 | 32,1 | 31,7 | 31,4 | |||||||||||||||||||||||||||
Taux d’investissement | 22,8 | 23,0 | 23,2 | 23,3 | 22,9 | |||||||||||||||||||||||||||
Taux d’épargne | 20,0 | 20,0 | 21,3 | 20,6 | 19,7 | |||||||||||||||||||||||||||
Taux d’autofinancement | 87,6 | 86,9 | 92,0 | 88,8 | 86,3 |
Un déficit public en réduction
Au deuxième trimestre 2016, le besoin de financement des administrations publiques (APU) diminue de 0,2 point de PIB, atteignant 3,2 % du PIB (après 3,4 %). Les recettes des ventes des fréquences 4G contribuent à réduire ce déficit à hauteur de 0,1 point de PIB.
Les recettes ont progressé de 0,6 % au deuxième trimestre après -0,1 % grâce au dynamisme de l’impôt sur les sociétés.
Les dépenses publiques n’ont augmenté que de 0,2 % après une progression de 0,9 % au 1er trimestre imputable au financement de l’Union européenne.
niveaux , données CVS-CJO | ||||||||||||||||||||||||||||||||
Source : Insee | ||||||||||||||||||||||||||||||||
2015 T3 | 2015 T4 | 2016 T1 | 2016 T2 | 2015 | ||||||||||||||||||||||||||||
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En milliards d’euros | ||||||||||||||||||||||||||||||||
Dépenses totales | 311,4 | 310,5 | 313,3 | 313,9 | 1242,9 | |||||||||||||||||||||||||||
Recettes totales | 291,3 | 295,0 | 294,6 | 296,4 | 1166,4 | |||||||||||||||||||||||||||
Capacité (+) ou besoin (-) de financement | -20,1 | -15,4 | -18,6 | -17,5 | -76,5 | |||||||||||||||||||||||||||
En % de PIB | ||||||||||||||||||||||||||||||||
Capacité (+) ou besoin (-) de financement | -3,7 | -2,8 | -3,4 | -3,2 | -3,5 |
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