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Le Coin des Epargnants du 31 août 2024 : une rentrée sous de bons auspices

Un mois d’août moins terrible que prévu

Le mois d’août 2024 avait mal commencé sur le plan boursier en raison des craintes d’une récession aux États-Unis liées à la décision de la Réserve fédérale de ne pas baisser ses taux directeurs lors de sa dernière réunion en juillet. Cependant, les investisseurs ont rapidement retrouvé confiance grâce à la publication de données économiques encourageantes. Les résultats sur l’inflation, tant en Europe qu’aux États-Unis, semblent confirmer la vigueur de la désinflation, ouvrant ainsi la voie à des baisses de taux de part et d’autre de l’Atlantique. En Europe, le taux d’inflation dans la zone euro est passé de 2,6 % en juillet à 2,2 % en août sur un an, atteignant son plus bas niveau depuis mi-2021. Cette diminution est principalement attribuable à la baisse des coûts de l’énergie, mais elle témoigne également de la réalité du processus de désinflation. Le taux d’inflation sous-jacente (hors énergie, matières premières et alimentation) a également reculé, passant de 2,9 % à 2,8 %. Seul bémol à cette normalisation : l’inflation des services, qui s’est accrue, passant de 4 % à 4,2 %. Dans ce contexte, une réduction de 25 points de base des taux directeurs de la BCE est attendue en septembre.

Le CAC 40 a enregistré une progression de plus de 2 % en août. Pour retrouver une hausse plus marquée, il faut remonter à mars dernier (+3,5 %). L’indice parisien reste néanmoins pénalisé par les incertitudes politiques. Dans le reste de l’Europe, le DAX allemand et l’indice paneuropéen STOXX 600 ont atteint des niveaux records. Pour sa part, le CAC 40 n’a pas réussi à compenser les effets de la dissolution de l’Assemblée nationale. Sa progression est désormais plus lente que celle des autres grands indices européens ou américains, alors qu’en 2023, elle était équivalente, voire supérieure. Au mois d’août, l’indice américain S&P 500 a progressé de 3,5 % et le Nasdaq de plus de 2,6 %.

Le mois d’août a également été marqué par de nouveaux records pour l’or. Le 20 août, l’once d’or a ainsi atteint 2 530,30 dollars. Sur un an, le cours de l’once d’or a progressé de plus de 4 %, et la hausse avoisine les 30 % sur deux ans. Le métal précieux est toujours soutenu par les achats des banques centrales, notamment celles des pays émergents, ainsi que par la persistance des tensions internationales.

Le baril de pétrole Brent s’est échangé à moins de 80 dollars au cours du mois d’août, contribuant ainsi à la désinflation. Le ralentissement de la croissance en Chine et les doutes concernant celle des États-Unis expliquent la faiblesse actuelle du cours du pétrole.

Le tableau de la semaine des marchés financiers

Résultats
30 août 2024
Évolution
sur la semaine
Résultats
29 déc. 2023
Résultats
30 déc. 2022
CAC 40 7 630,95+0,71 %7 543,186 471,31
Dow Jones41 563,08+0,40 %37 689,5433 147,25
S&P 5005 648,40-0,14 %4 769,833839,50
Nasdaq Composite17 713,62-1,52 %15 011,3510 466,48
Dax Xetra (Allemagne) 18 907,66+1,63 %16 751,6413 923,59
Footsie 100 (Royaume-Uni) 8 376,63+0,63 %7 733,247 451,74
Eurostoxx 504 957,98+1,07 %4 518,283792,28
Nikkei 225 (Japon)38 647,75+0,00 %33 464,1726 094,50
Shanghai Composite 2 842,21-0,36 %2 974,933 089,26
Taux OAT France à 10 ans+3,020 %+0,042 pt+2,558 %+3,106 %
Taux Bund allemand à 10 ans+2,308 %+0,068 pt+2,023 %+2,564 %
Taux Trésor US à 10 ans+3,895 %-0,018 pt+3,866 %+3,884 %
Cours de l’euro/dollar1,1185+1,46 %1,10601,0697
Cours de l’once d’or en dollars2 503,90-0,05 %2 066,671 815,38
Cours du baril de pétrole Brent en dollars78,88-0,29 %77,1384,08

Source : Cercle de l’Épargne

Le cash n’est pas mort

Au premier trimestre de cette année, les Français disposaient de près de 190 milliards d’euros en numéraire (pièces et billets). Ce montant était en légère baisse par rapport au quatrième trimestre 2024 (193 milliards d’euros). Avant la crise sanitaire, le montant de cash détenu était plus faible, s’élevant à 136 milliards d’euros au quatrième trimestre 2023. Cette volonté de conserver de l’argent liquide sous forme de billets et de pièces illustre la défiance des ménages face à la situation économique, d’autant qu’ils recourent de plus en plus au paiement sans contact pour leurs achats. La détention de liquide peut s’apparenter à une épargne de précaution. Une autre explication à cette augmentation du numéraire pourrait être le développement de l’économie informelle (paiement en liquide de certains travaux ou locations, par exemple).

Cercle de l’Épargne – données Banque de France

Un beau mois de juillet pour l’assurance vie

En juillet 2024, la collecte nette de l’assurance vie s’est élevée à 1,8 milliard d’euros, en baisse par rapport au mois de juin (2,6 milliards d’euros). L’année dernière, en 2023, l’assurance vie avait enregistré une décollecte de 819 millions d’euros. Le résultat de la collecte nette de l’assurance vie se situe au-dessus de la moyenne des dix dernières années (1,6 milliard d’euros). Le produit d’épargne préféré des Français a enregistré sa septième collecte nette positive consécutive.

Une collecte nette toujours portée par les unités de compte

Comme en juin, la collecte nette a été exclusivement portée par les unités de compte, avec une collecte nette de 2,8 milliards d’euros, contre une décollecte nette des fonds en euros de 1 milliard d’euros.

La collecte sur les sept premiers mois de l’année s’est élevée à +17,9 milliards d’euros, soit une hausse de +15,3 milliards d’euros par rapport à celle enregistrée l’année dernière sur la même période. De janvier à juillet, la décollecte nette pour les fonds en euros atteint 4,6 milliards d’euros, tandis que la collecte nette des unités de compte s’élève à 22,5 milliards d’euros.

16 milliards d’euros de cotisations en juillet

En juillet 2024, les cotisations ont atteint 16 milliards d’euros, contre 14,4 milliards d’euros en juin. Elles sont en hausse de 3,7 milliards d’euros par rapport à juillet 2023. Sur les sept premiers mois de l’année, la collecte brute a atteint 107,4 milliards d’euros, soit une hausse de 14 milliards d’euros sur un an. La collecte brute en fonds en euros est en forte augmentation (+19 % sur un an), témoignant de l’effet rendement sur le comportement des assurés. Les taux promotionnels ont incité les Français à investir ces derniers mois en fonds en euros. La collecte brute en unités de compte est également en hausse (+9 % sur sept mois). Les unités de compte ont bénéficié de 6,2 milliards d’euros de cotisations, représentant ainsi 38 % de la collecte brute. De janvier à juillet, la part des unités de compte dans la collecte brute globale est également de 38 %, en recul de deux points par rapport au taux constaté en 2023.

Des prestations toujours soutenues

Les prestations se sont élevées à 14,2 milliards d’euros en juillet 2024, contre 11,8 milliards d’euros en juin. En juillet 2023, elles s’étaient élevées à 13,1 milliards d’euros. Le niveau des prestations et des rachats reste important, ce qui montre que les ménages français n’hésitent pas à arbitrer entre leurs différents placements. Il y a indéniablement une gestion de l’assurance vie plus dynamique que par le passé. Le montant des prestations augmente également en raison du nombre plus élevé de décès (liquidation de contrats).

Un encours à plus de 1 950 milliards d’euros

L’encours atteint 1 956 milliards d’euros à fin juillet 2024, en hausse de +2,9 % sur un an.

L’assurance vie, une gestion de plus en plus dynamique

Malgré la succession de crises, l’assurance vie fait preuve d’une réelle résilience. Les incertitudes politiques n’ont pas eu d’impact sur la collecte de juillet.

Les résultats de l’assurance vie depuis le début de l’année traduisent bien son retour en grâce auprès des épargnants. Ces résultats confirment ceux de l’enquête 2024 Amphitéa – Cercle de l’Épargne, selon laquelle l’assurance vie a retrouvé, pour la première fois depuis 2016, la première place dans le classement des produits d’épargne les plus intéressants. Ces dernières années, le Livret A et l’investissement immobilier locatif avaient relégué l’assurance vie à la troisième place du podium.

En termes de comportements, les ménages reviennent sur les fonds en euros, incités par les taux plus élevés proposés par les assureurs. Dans le même temps, ils n’hésitent pas à s’alléger en fonds en euros, témoignant d’une mobilité accrue en ce qui concerne la gestion de leur patrimoine. Les rachats peuvent être liés à un changement d’allocation au sein de leurs contrats d’assurance vie ou donner lieu à des versements sur d’autres placements (immobilier, dépôts à terme, autres contrats d’assurance vie, etc.).

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