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Les valeurs « actions » continuent de fluctuer en fonction des annonces concernant l’évolution des prix. Les craintes du début de semaine se sont atténuées. Le recul de l’indice manufacturier de la FED de Philadelphie, bien plus important que prévu, a rassuré les investisseurs. Ces derniers se sont réjouis de l’amélioration de la situation au niveau des services au mois de mai aux Etats-Unis. En France, selon les données préliminaires, l’indice PMI flash composite a atteint son plus haut niveau depuis juillet dernier à 57 points, contre 51,6 en avril, et une attente plus modeste de 53,7. Cette augmentation serait imputable au secteur non-manufacturier. En Allemagne, la progression est moindre, l’indice composite passant de 55,8 à 56,2 points. Celui de la zone euro est ressorti à 56,9 points, après 53,8 en avril. Il s’agit du chiffre le plus élevé enregistré depuis février 2018. L’amélioration de la situation dans les services est en lien avec les déconfinements opérés par les différents Etats membres de la zone euro. Elle permet de suppléer le ralentissement de la croissance du secteur manufacturier qui doit faire face à des problèmes d’approvisionnement. Aux Etats-Unis, le PMI du mois de mai progresse à 70,1 points dans les services, au-dessus des 64,5 points attendus et des 64,7 points observés en avril. Ce niveau est un plus haut historique. L’indice composite passe de son côté de 63,5 à 68,1 points.
Le prix du pétrole était orienté à la baisse cette semaine en raison du bon avancement des négociations entre les Etats-Unis et l’Iran sur le nucléaire qui permettrait le retour sur le marché du pétrole iranien.
Dans ce contexte, les indices « actions » ont faiblement progressé sur la semaine. Le CAC 40 a ainsi augmenté de 0,02 %.
Les ailes brûlées du bitcoin
La semaine aura été également marquée par la chute du bitcoin qui, mercredi 19 mai, a perdu près de 30 % de sa valeur par rapport au dollar. Il a reculé de 50 % par rapport à son cours record du 14 avril dernier à 64 865,22 dollars. Ce décochage fait suite à la décision des autorités chinoises, le 18 mai, d’interdire aux institutions financières de proposer à leurs clients des services liés aux cryptomonnaies. Ce changement de position vise à casser un mouvement spéculatif et à faciliter l’émergence d’une offre de monnaie digitale que la banque centrale chinoise développe. Comme la Banque Centrale Européenne, les autorités bancaires de l’Empire du Milieu ont rappelé que le bitcoin n’est pas une monnaie. La chute du bitcoin est également imputable à l’annonce d’Elon Musk, le fondateur de Tesla, qui après avoir acheté des bitcoins et fait monter les cours a annoncé 12 mai, sur Twitter, suspendre la possibilité de payer les voitures produites par son groupe avec des bitcoins, ce qui était possible depuis le 24 mars. Pour justifier ce revirement, il a mis en avant le piètre bilan carbone du bitcoin tant pour sa fabrication que pour son fonctionnement. Tesla aurait revendu tous ses bitcoins… Les autres cryptomonnaies (ether, ripple, litecoin) ont également connu de fortes baisses. La capitalisation totale des cryptomonnaies est ainsi tombée à 1 390 milliards de dollars le 19 mai, contre 2 000 milliards sept jours avant. En fin de semaine, le bitcoin est légèrement remonté à 37 000 dollars.
Résultats 21 mai 2021 | Évolution Sur 5 jours | Résultats 31 déc. 2020 | |
CAC 40 | 6 386,41 | +0,02 % | 5 551,41 |
Dow Jones | 34 207,84 | -0,51 % | 30 409,56 |
Nasdaq | 13 470,99 | -2,34 % | 12 870,00 |
Dax Xetra Allemand | 15 437,51 | +0,41 % | 13 718,78 |
Footsie | 7 018,05 | -0,36 % | 6 460,52 |
Euro Stoxx 50 | 4 025,78 | +0,21 % | 3 552,64 |
Nikkei 225 | 28 084,47 | -4,34 % | 27 444,17 |
Shanghai Composite | 3 490,38 | +0,31 % | 3 473,07 |
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) | +0,247 % | -0,017 pt | -0,304 % |
Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) | -0,1315 % | -0,0055 pt | -0,550 % |
Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) | +1,627 % | -0,017 pt | 0,926 % |
Cours de l’euro / dollar (18 heures) | 1,2178 | +0,29 % | 1,2232 |
Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) | 1 876,054 | +1,86 % | 1 898,620 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) | 66,840 | -2,75 % | 51,290 |
Au sein des pays de l’OCDE, un lien est constaté entre la nature de l’épargne et la croissance. Une épargne sans risque abondante rend plus difficile l’obtention de gains de productivité.
Au sein de l’OCDE, l’Europe du Nord et les États-Unis se caractérisent par le faible poids de l’épargne sans risque qui capte 25 % de l’épargne totale quand au sein de la zone euro et au Japon, elle en représente plus de 30 %. Aux États-Unis, 35 % de l’épargne du pays est investie en actions contre 15 % au sein de la zone euro et moins de 10 % en France.
Si l’épargne à risque est de petite taille, les intermédiaires financiers (banques, assureurs) sont contraints de procéder à sa transformation et à prendre des risques. Or, leur capacité à transformer l’épargne est limitée par la nécessité d’avoir des fonds propres importants pour rendre compatibles les actifs risqués et les passifs sans risque. La réglementation européenne a, en outre, accru les exigences de fonds propres ce qui les conduit à réduire leurs investissements en actions (Solvency II).
Les États-Unis, la Suède, le Danemark qui enregistraient, entre 2002 et 2019, les plus forts gains de productivité se caractérisent par une épargne sans risque faible, représentant moins de 25 % du total de l’épargne. La France, l’Espagne et l’Italie dont l’épargne sans risque représente plus de 30 % de l’épargne totale ont des gains de productivité inférieurs à la moyenne de l’OCDE sur la même période. La situation du Japon est atypique en cumulant un taux d’épargne sans risque de plus de 60 % et des gains de productivité supérieurs à la moyenne. Les pays dans lesquels le poids de la recherche et développement est supérieur à 2,8 % du PIB sont ceux où l’épargne sans risque est faible. La seule exception notoire reste le Japon qui se caractérise par une recherche et développement (R&D) de plus de 3,5 % du PIB. La France (2,4 % du PIB) est loin derrière ce pays ainsi que derrière la Suède, le Danemark, les États-Unis ou la Finlande en matière de R&D. La même constatation vaut pour les dépôts de brevets. Le stock de robots industriels n’est, en revanche, pas corrélé avec la structure de l’épargne. Le Japon, l’Allemagne ou l’Italie ont un stock de robots rapporté au nombre de salariés de l’industrie manufacturière supérieur à la moyenne tout en ayant une préférence marquée pour l’épargne sans risque.
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