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Assurance vie : l’embellie confirmée

L’embellie de l’assurance vie se poursuit avec une collecte nette de 4,4 milliards d’euros au mois d’avril, après 3,9 milliards d’euros en mars et 5,7 milliards d’euros en février. Depuis le début de l’année, la collecte nette atteint, selon France Assureurs, 18,7 milliards d’euros. Le résultat du mois d’avril confirme la vigueur du rebond de l’assurance vie depuis janvier, et ce, malgré la baisse des cours boursiers consécutive aux déclarations de Donald Trump sur les droits de douane.

Un mois d’avril haut en couleur pour la collecte nette

Le cru 2025 est plus de deux fois supérieur à la moyenne des dix dernières années (1,6 milliard d’euros). Il dépasse également le résultat du mois d’avril 2024 (+3,2 milliards d’euros). En règle générale, le mois d’avril réussit assez bien à l’assurance vie. Deux seules décollectes ont été enregistrées depuis 1996 pour ce mois : en 2012, annus horribilis de l’assurance vie (−548 millions d’euros), et en 2020, année du Covid (−1,948 milliard d’euros).

La collecte nette sur le premier quart de l’année atteint 18,7 milliards d’euros, dont +17,0 milliards pour les supports en unités de compte (UC) et +1,7 milliard pour les supports en euros. La collecte nette des supports en euros est ainsi positive pour le troisième mois consécutif, traduisant une rupture par rapport aux tendances récentes.

Des cotisations brutes à un niveau élevé

Les cotisations d’assurance vie ont atteint 16,5 milliards d’euros en avril, établissant un nouveau record. Depuis le début de l’année, les Français affichent une forte propension à l’épargne, avec une nette préférence pour les placements de long terme. La baisse des taux de rémunération des livrets réglementés et des dépôts à terme explique sans doute en partie le succès de l’assurance vie en 2025.

Ainsi, les cotisations s’élèvent à 66,3 milliards d’euros depuis janvier, en hausse de 3 % sur un an. Les cotisations des supports en UC progressent de 9 %, tandis que celles des supports en euros sont quasi stables. La part des UC dans les cotisations atteint 34 % sur le mois et 39 % depuis le début de l’année (contre 38 % pour l’ensemble de 2024).

Les soubresauts des marchés financiers, le 2 avril, après les annonces de Donald Trump, n’ont pas eu d’effet notable sur la collecte.

Des prestations en fort recul

À 12,1 milliards d’euros, les prestations ont diminué de 9 % en avril 2025 par rapport à avril 2024. Elles reculent de 13 % sur les supports en UC et de 8 % sur les supports en euros.

Depuis le début de l’année, les prestations se limitent à 47,6 milliards d’euros, en baisse de 9 %. Ce repli concerne à la fois les supports en euros (−9 %) et les supports en UC (−11 %).

La baisse des prestations est à mettre en lien avec le moindre attrait des contrats à terme, dans un contexte de recul des taux d’intérêt à court terme. En 2023 et 2024, les ménages avaient partiellement réorienté leur épargne depuis les fonds en euros vers ces contrats. Aujourd’hui, le mouvement s’inverse. La faiblesse du marché immobilier réduit par ailleurs les besoins de désinvestissement en assurance vie pour financer l’achat d’un bien.

Un encours de 2 028 milliards d’euros

L’encours de l’assurance vie s’établit à 2 028 milliards d’euros à fin avril 2025, en hausse de 4,2 % sur un an, mais en léger repli par rapport au record atteint en février dernier (2 037 milliards d’euros), en raison de la baisse des marchés actions.

L’assurance vie : le placement du moment

Les Français ne relâchent pas leur effort d’épargne, bien au contraire. Le taux d’épargne a atteint 18,8 % du revenu disponible brut au premier trimestre 2025. Le taux d’épargne financière approche désormais 10 %, contre moins de 5 % au quatrième trimestre 2019, avant la crise sanitaire.

De 2020 à 2024, les livrets réglementés ont été les principaux bénéficiaires de la forte propension des ménages à épargner. Mais depuis début 2025, c’est l’assurance vie qui reprend la main. Les ménages réallouent une partie de leur épargne liquide, particulièrement abondante, vers l’assurance vie dont la rentabilité relative s’est renforcée. Cette réallocation devrait se poursuivre dans les mois à venir. La faible confiance dans l’avenir, les incertitudes sur les retraites et les inquiétudes liées aux déficits publics concourent à maintenir l’épargne à un niveau élevé.

Cercle de l’Épargne – données France assureurs

Cercle de l’Épargne – données France Assureurs

L’assurance vie confirme et signe

L’assurance vie avec un encours de 2038 milliards d’euros assume parfaitement son rôle de leader de l’épargne française en accumulant en ce début d’année d’excellents résultats en lien avec l’amélioration du rendement des fonds euros et la baisse des taux de rémunérations des placements bancaires dont le Livret A. Les ménages ont, en février, poursuivi ainsi la réorientation de leur épargne en faveur des placements de long terme plus rémunérateurs. La guerre commerciale engagée de Donald Trump peut -elle en revanche rebattre les cartes dans les prochains mois ?

Un mois de février « canon »

La collecte nette de l’assurance vie a atteint, en février, 5,8 milliards d’euros. Il faut remonter à février 2006 pour enregistrer un résultat supérieur (7,2 milliards d’euros). En janvier 2025, la la collecte nette avait été déjà importante (4,5 milliards d’euros). En deux mois, l’assurance vie a bénéficié d’une collecte nette de près de plus de 10 milliards d’euros, soit un niveau deux fois plus élevé qu’en 2024. En février 2024, la collecte nette avait été de 3,3 milliards d’euros.

Février est traditionnellement un mois favorable pour l’assurance ; depuis 1996, aucune décollecte n’y a été constatée. Sur ces dix dernières années, la collecte moyenne, en février, atteint deux milliards d’euros. En 2025, la collecte nette a néanmoins été près de trois fois supérieur à la moyenne décennale.

L’assurance vie profite à plein de la baisse du taux de rémunération du Livret A et de la préférence des ménages pour l’épargne de long terme.

Les cotisations à un haut niveau

En février 2025, les cotisations d’assurance vie sont en légère hausse de +2 % par rapport à février 2024, soit +0,4 milliard d’euros, et se sont élevées à 17,0 milliards d’euros, leur plus haut niveau historique pour un mois de février. Elles augmentent pour les supports en unités de compte (UC, +14 %) et diminuent pour ceux en euros (−5 %).

Depuis le début de l’année, les cotisations ont progressé de 6 % pour atteindre 34,2 milliards d’euros. La hausse est de 10 % pour les unités de compte et de 3 % pour les fonds euros. La part des UC dans les cotisations a été, en février, de 41 % contre 43 % en janvier.

Les ménages français ne relâchent pas leur effort d’épargne dans un contexte qui demeure anxiogène.

Des prestations en nette baisse

Les ménages ont moins retiré d’argent en février 2025 qu’un an auparavant. Les prestations se sont élevées à 11,1 milliards d’euros au cours du deuxième mois de l’année en baisse de 16 % par rapport à février 2024. Elles diminuent à la fois pour les supports en euros (−1,7 milliard d’euros, soit −16 %) et ceux en unités de compte (−0,4 milliard d’euros, soit −14 %). Sur les deux premiers mois de l’année, les prestations sont en recul de 11 % à 23,9 milliards d’euros.

Les moindres rachats témoignent d’une attractivité plus forte de l’assurance vie et du faible niveau de l’investissement immobilier.

Le retour des fonds euros dans le vert

Au mois de février, la collecte nette des fonds a été positive de 1,3 milliard d’euros quand elle était négative en décembre et janvier derniers. Celle des unités de compte dépasse de son côté 4 milliards d’euros.

L’assurance vie : the place to be ?

Le premier placement des ménages profite du rendement des fonds euros, redevenu plus compétitif avec la baisse des rémunérations des livrets bancaires et des dépôts à terme ainsi qu’avec la hausse des taux obligataires. Ces derniers influent directement sur le rendement des fonds euros. Celui-ci pourrait se rapprocher de 3 % cette année, creusant l’écart avec celui du Livret A. en effet, ce dernier devrait à nouveau baisser le 1er août. Il devrait passer en-dessous des 2 % compte tenu de l’évolution de l’inflation et des taux directeurs de la Banque centrale européenne.

L’assurance vie pourrait être en revanche pénalisée par la guerre commerciale lancée le 2 avril dernier par Donald Trump. Le caractère anxiogène de la situation économique et géopolitique pourrait amener les ménages à se tourner une fois de plus vers les placements de court terme comme le Livret A.

La forte baisse des valeurs boursières peut-elle occasionner un reflux des unités de compte ?. Lors des dernières périodes de baisse, épidémie covid, guerre en Ukraine ou crise politique en France, les assurés avaient été relativement stoïques voire opportunistes. La baisse des cours constituent une opportunité pour acheter des valeurs. Cela suppose que la crise soit courte ce qui n’est pas en l’état actuel une garantie. Une réponse commune des Européens avec la réaffirmation de l’Union à travers le lancement de plans de relance et de soutien à l’activité pourrait y aider.

France Assureurs

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