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Selon une étude de l’INSEE, en 2014, en France, les salariés du secteur privé ou d’une entreprise publique (hors apprentis et stagiaires) perçoivent en moyenne, en équivalent temps plein 2 957 euros bruts par mois et 2 225 euros nets de prélèvements sociaux.
Entre 2013 et 2014, les salaires ont, en euros constants progressé de 0,5 %. En euros courants, le salaire brut moyen augmente de 1,5 % entre 2013 et 2014 et le salaire net moyen de 1,0 %. L’écart s’explique principalement par la hausse de 0,25 point du taux des cotisations salariales, pour la branche vieillesse et les retraites complémentaires.
Ces évolutions en euros constants sont plus favorables qu’en 2013 (+ 0,5 % pour le salaire brut et – 0,3 % pour le salaire net) et qu’en 2012 (respectivement – 0,1 % et – 0,2 %). La baisse de l’inflation a permis l’augmentation constatée en euros constants.
Hors bénéficiaires de contrats aidés, le salaire net moyen en euros constants augmente de 0,7 %.
En euros constants, le salaire net moyen augmente dans l’industrie de 1,1 % quand dans le tertiaire, la hausse est de 0,5 %. Il baisse en revanche dans la construction de 0,1 %. Dans les services aux entreprises, il croît de 0,8 % malgré une progression de la part des intérimaires (+ 0,3 point de pourcentage). Hors intérim, le salaire net moyen dans les services aux entreprises augmente un peu plus (+ 1,0 %). Celui des intérimaires baisse très légèrement (– 0,1 %).
Le salaire net moyen progresse pour toutes les catégories socioprofessionnelles. C’est pour les employés que l’augmentation est la plus sensible (+ 0,7 % après + 0,2 % en 2013), en particulier dans les activités commerciales (+ 0,9 %, concernant 28 % des employés en EQTP) et les services aux entreprises (+ 1,4 %, pour 16 % des effectifs). Malgré la hausse de 0,25 point des cotisations salariales, les employés comme les ouvriers ont notamment bénéficié d’une plus forte revalorisation du Smic brut en 2014 qu’en 2013 (+ 1,1 % au 1er janvier 2014, contre + 0,3 % au 1er janvier 2013 en euros courants).
Pour les ouvriers, le salaire net moyen (+ 0,4 %) progresse un peu moins que pour les employés et cette hausse plus modérée fait suite à une baisse de 0,3 % en 2013. Le salaire net moyen augmente de 0,5 % pour les ouvriers non intérimaires et baisse de 0,2 % pour les ouvriers intérimaires. Celui des ouvriers non qualifiés augmente plus fortement (+ 0,8 %) que celui des ouvriers qualifiés (+ 0,4 %). L’évolution du salaire net moyen de l’ensemble des ouvriers est moins favorable, notamment car la part des ouvriers les plus qualifiés diminue (– 0,3 point de pourcentage).
Chez les cadres, le salaire net moyen augmente de 0,4 % en euros constants (après une diminution de 1,1 % en 2013), soutenu par une progression marquée pour les femmes (+ 1,3 %, contre + 0,2 % pour les hommes). Le salaire net moyen des femmes cadres augmente fortement, en particulier dans deux secteurs qui rassemblent près de la moitié des cadres : les services aux entreprises (+ 2,0 %, contre + 0,4 % pour les hommes) et les services mixtes (+ 0,9 %, contre – 0,1 % pour les hommes).
Enfin, pour les professions intermédiaires, le salaire net annuel moyen augmente plus modérément : + 0,3 % en euros constants. Les hausses du salaire net moyen dans l’industrie (+ 0,8 %, concernant 21 % des effectifs en EQTP des professions intermédiaires) et les services mixtes (+ 1,7 %, pour 12 % des effectifs) sont en partie compensées par une baisse dans les services aux particuliers (– 0,4 %, pour 26 % des effectifs).
En EQTP, les 10 % de salariés les moins bien rémunérés perçoivent un salaire net mensuel inférieur à 1 206 euros (1er décile ou D1). Les 10 % de salariés les mieux rémunérés gagnent au moins 3 599 euros par mois (9e décile ou D9) et les 1 % de salariés les mieux rémunérés, au moins 8 163 euros (99e centile ou C99).
Par rapport à 2013, les salaires augmentent à tous les niveaux de l’échelle salariale en euros constants. Chacun des déciles de la moitié haute progresse plus que le décile inférieur. Par exemple, le 9e décile augmente de 1,0 % alors que le 8e décile augmente de 0,8 % et le 7e de 0,4 %. Au-delà du 95e centile, la progression est plus modérée.
Au total, le rapport entre les 9e et 1er déciles de salaire, qui mesure les inégalités salariales sur l’ensemble de la distribution, augmente légèrement, passant de 2,95 à 2,98.
En 2014, une salariée gagne, en moyenne en EQTP, 18,5 % de moins qu’un salarié. L’écart de salaire moyen entre femmes et hommes, en pourcentage du salaire des hommes, continue de baisser tendanciellement. Entre 2013 et 2014, il diminue en moyenne de 0,5 point, soit légèrement plus que la baisse annuelle moyenne de 0,2 point enregistrée les trois années précédentes. L »écart était de 21,5 % en 2002. Il est désormais de 18,5 %.
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