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À partir du 1er janvier 2025, les nouveaux Plans d’Épargne Logement (PEL) offriront un taux de rémunération de 1,75 %, en baisse par rapport aux 2,25 % appliqués depuis le 1er janvier 2024. Contrairement au Livret A, le taux du PEL est fixé à l’ouverture et reste constant pendant toute la durée de vie du plan, qui ne peut dépasser 10 ans.
Les intérêts du PEL sont soumis au prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30 % pour les ménages ayant opté pour ce régime fiscal. Les autres ménages paient l’impôt sur le revenu et les prélèvements sociaux. Avec la taxation au PFU, le rendement net des nouveaux PEL sera de 1,22 % en 2025, rendant ce produit moins compétitif face à d’autres solutions d’épargne.
Avec une inflation supérieure au taux de rémunération, le rendement réel du PEL est négatif. En comparaison, des produits d’épargne réglementée comme le Livret A, le LDDS ou le LEP conservent des taux plus attractifs. Bien que leurs rémunérations devraient baisser au 1er février 2025, elles resteront plus élevées :
La baisse du taux de rémunération impacte directement le taux des prêts immobiliers associés au PEL, qui passera de 3,45 % à 2,95 % à compter de janvier 2025. Cependant, ces prêts ne sont accessibles qu’après une période minimale de quatre ans et leur montant dépend des intérêts accumulés sur le plan. Avec des intérêts réduits, le montant empruntable via le PEL sera également limité.
Dans un contexte marqué par des incertitudes économiques et une crise immobilière persistante, ce taux d’emprunt réduit pourrait ne pas suffire à relancer l’intérêt pour le PEL.
Le PEL est en perte de vitesse depuis 2018, avec un encours passant de 270 milliards d’euros en janvier 2018 à 224 milliards d’euros en octobre 2024, selon la Banque de France. Malgré des annonces régulières des pouvoirs publics, aucune réforme majeure n’a été mise en œuvre pour redynamiser ce produit, qui fêtera bientôt ses 60 ans.
Conçu à l’origine pour faciliter l’accès à la propriété, le PEL ne parvient plus à répondre aux besoins des épargnants ni à soutenir efficacement le marché immobilier. Alors que la crise de l’immobilier s’intensifie en France, une reconfiguration complète du PEL semble indispensable pour redonner du sens à ce dispositif d’épargne.
Avec un rendement net faible, une fiscalité peu avantageuse et des taux d’emprunt peu compétitifs, le PEL ne se distingue plus des autres solutions d’épargne disponibles. Les épargnants lui préfèrent des produits tels que :
Le Plan d’Épargne Logement attend toujours sa refonte. Compte tenu de la crise immobilière en cours et des difficultés des ménages pour acquérir leur résidence principale, celle-ci apparaît nécessaire.
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