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Avec l’augmentation des cotisations, le gel des pensions, le recul de l’âge de la retraite et l’accord AGIRC-ARRCO de 2015, la situation de l’assurance-vieillesse s’améliore légèrement permettant au Conseil d’Orientation des Retraites de revoir ses prévisions pour l’équilibre financier global de l’ensemble du système d’ici à 2020. Le besoin de financement de tous les régimes obligatoires devrait être ramené à 4 milliards d’euros soit 0,2 % du PIB, contre 8 milliards prévus auparavant. Le COR anticipe également que l’amélioration de la conjoncture économique se poursuive.
Néanmoins, sur vingt cinq ans, il faudrait une croissance des revenus d’activité supérieure à 1,5 % par an contre moins de 1 % ces dernières années afin d’obtenir l’équilibre
Le rapport indique donc qu’une inflexion s’est produite. En effet, en 2015, le besoin de financement à 2020 s’élevait encore à 0,3 % du PIB quand en 2008, il dépassait plus de 0,7 % du PIB.
Dans le cadre de ses projections, le Conseil souligne que le retour à l’équilibre pourrait être atteint dès le milieu des années 2020 avec une hausse de 1,8 % des revenus d’activité. Dans le scénario médian, à +1,5 %, la fin des déficits interviendraient vers 2036-2037.
En revanche, si la croissance des revenus d’activité était faible (+1%par an) jusqu’à 1,4% du PIB en 2060, le maintien de forts déficits serait incontournable . Il faut prendre en compte que depuis 1990 les gains de productivité du travail ralentissent.
L’impact du chômage est faible sur les comptes de l’assurance-vieillesse car s’il diminue le montant des cotisations, manque en partie compensé par l’UNEDIC, il réduit le montant des prestations dues.
Le COR précise que « la situation financière du système de retraite serait ainsi nettement meilleure avec un taux de chômage de 10 % si les revenus d’activité augmentaient de 2 % par an (en excédent de 1,7 % du PIB en 2060) qu’avec un taux de chômage de 4,5 % mais une croissance des revenus d’activité de 1,5 % par an (excédent de 0,5 % du PIB en 2060) ».
Le COR s’est par ailleurs lancé dans des projections de long terme. Ainsi de 2016 à 2040. si la croissance des revenus d’activité est de 1,5 %, le besoin de financement sera de 0,1 % du PIB. Au delà, le système serait en excédent. En dessous,les besoins seraient très vite importants.
Le COR présente aussi des simulations pour maintenir l’équilibre. Ainsi, si la croissance des revenus était limitée à 1 %, pour assurer l’équilibre sur vingt-cinq ans, il faudrait augmenter de 1,2 point de pourcentage le taux de cotisation dès 2017, ou bien abaisser de 3,8 % toutes les pensions de retraite.
Compte tenu du trend de croissance de l’économie française, le COR fait preuve comme à son habitude d’un optimisme à tout crin. Pour maintenir le régime vieillesse à flot, il faudrait une réelle reprise des gains de productivité.
Par ailleurs, si l’équilibre est de retour, il ne faut pas oublier que les futurs retraités verront leur taux de remplacement baisser d’une dizaine de points au moins. Il y a donc un prix à payer pour ce retour relatif fragile à l’équilibre des comptes
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