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Ralentissement de la baisse des prix dans l’immobilier

Epargne 10 septembre 2024

Au deuxième trimestre, les prix des logements anciens en France (hors Mayotte) sont, selon l’INSEE, à nouveau en baisse. Le recul atteint 0,5 % sur trois mois (données provisoires corrigées des variations saisonnières). Cette baisse est toutefois moins prononcée que celles observées lors des trimestres précédents (‑1,5 % au premier trimestre 2024 et ‑1,8 % au quatrième trimestre 2023).

Sur un an, les prix des logements anciens diminuent pour le quatrième trimestre consécutif : ‑4,9 % au deuxième trimestre 2024, après ‑5,2 % au premier trimestre 2024 et ‑3,9 % au quatrième trimestre 2023. La baisse est légèrement plus marquée pour les appartements (‑5,0 %) que pour les maisons (‑4,9 %).

Cercle de l’Épargne – données Insee, Notaires de France

En région parisienne, décélération de la baisse

Au deuxième trimestre 2024, les prix des logements anciens en Île-de-France continuent de diminuer, mais à un rythme moins soutenu qu’au cours des trimestres précédents : ‑0,9 %, après ‑2,4 % au premier trimestre 2024 et ‑2,0 % au quatrième trimestre 2023. La baisse est plus marquée pour les maisons (‑1,4 %) que pour les appartements (‑0,7 %), comme au trimestre précédent (‑2,8 % pour les maisons et ‑2,3 % pour les appartements). Sur un an, les prix des logements anciens en Île-de-France continuent de baisser fortement : ‑7,2 % au deuxième trimestre 2024, après ‑8,1 % au premier trimestre 2024 et ‑6,9 % au quatrième trimestre 2023. La baisse est plus prononcée pour les maisons (‑8,0 % après ‑8,3 %) que pour les appartements (‑6,7 % après ‑7,9 %).

À Paris, la baisse des prix des appartements se poursuit

À Paris, les prix des appartements continuent de reculer : ‑0,9 % au deuxième trimestre 2024, après ‑2,4 % au premier trimestre 2024. Ils diminuent également en petite couronne (‑0,9 % après ‑2,5 %), tandis qu’ils se stabilisent en grande couronne après cinq trimestres consécutifs de baisse. Sur un an, les prix des appartements continuent de baisser nettement à Paris (‑6,7 % après ‑7,9 %), en petite couronne (‑7,4 % après ‑8,4 %) et en grande couronne (‑5,5 % après ‑7,0 %).

Cercle de l’Épargne – données Insee, Notaires de France

En régions, poursuite de la baisse

Au deuxième trimestre 2024, la baisse des prix des logements anciens en province ralentit. Elle s’établit à ‑0,4 %, après ‑1,3 % au premier trimestre 2024 et ‑1,8 % au quatrième trimestre 2023. Sur un an, les prix des logements anciens en province reculent de 4,3 %, comme au trimestre précédent. La baisse des prix se maintient au même rythme pour les maisons (‑4,4 % après ‑4,4 %) ainsi que pour les appartements (‑3,8 % après ‑3,9 %).

Cercle de l’Épargne – données Insee, Notaires de France –

Fin juin 2024, baisse continue des transactions

Fin juin 2024, le nombre de transactions réalisées au cours des 12 derniers mois est estimé à 792 000, contre 825 000 fin mars 2024 et 872 000 fin décembre 2023. Le volume annuel de transactions est en diminution continue depuis fin septembre 2021. Les ventes représentent 2,1 % du stock de logements, une part en baisse depuis son pic au troisième trimestre 2021 (3,2 %), et qui reste, depuis un an, inférieure à celle observée au début des années 2000, avant la crise économique de 2008.

Cercle de l’Épargne – données Insee, Notaires de France –

Le marché immobilier en France reste soumis à des forces contradictoires. La hausse des taux d’intérêt et la fin de la politique monétaire accommodante ont mis fin à un cycle de hausse des prix, lequel était déconnecté des réalités économiques, notamment des revenus. Malgré la faible rentabilité de l’investissement locatif, le marché a longtemps été soutenu par l’espoir de plus-values. Le développement des locations saisonnières a également contribué à la hausse des prix dans les villes à fort potentiel touristique.

La baisse des prix, amorcée depuis plus d’un an, reste cependant relativement modérée au regard des hausses des dernières années. Les vendeurs ne sont pas enclins à réduire leurs prétentions financières, préférant attendre des conditions plus favorables. Le marché est aujourd’hui dominé par des vendeurs/acheteurs, tandis que les primo-accédants sont de moins en moins présents. Cette baisse des prix, associée à l’attentisme des propriétaires, se traduit par une diminution du nombre de transactions, qui est passé de 1,2 million en rythme annuel au troisième trimestre 2021 à 792 000 au deuxième trimestre 2024.

Parallèlement, le besoin de logements reste important. Le marché de la location traditionnelle est tendu en raison de la faiblesse de l’offre. Plus de 800 000 logements sont consacrés à la location saisonnière via les plateformes en ligne. Le recul de la construction de logements neufs contribue également à la pénurie. Malgré la baisse des prix observée depuis plus d’un an, l’immobilier reste trop cher pour une grande partie des Français. La raréfaction du foncier et les coûts élevés de la construction constituent des freins majeurs à l’augmentation du nombre de logements construits.

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