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Protection sociale : Quelles sont les attentes des indépendants ?

Retraite 25 octobre 2016

Avec la montée en puissance du nombre de travailleurs non-salariés au cours des dernières décennies, liée au passage de la civilisation de l’usine à celle du savoir qui a été accompagnée depuis 2009 par le statut de l’auto-entrepreneur, la DREES s’est intéressée au système de protection sociale des indépendants. A travers son baromètre d’opinion, la direction de recherche du ministère des affaires sociales et de la santé, a souhaité connaître et comprendre la perception des travailleurs indépendants sur leur système de protection sociale et en quoi ils pouvaient, le cas échéant, se distinguer des travailleurs salariés.

Constatant de nombreuses convergences entre les catégories de professionnels, l’étude met en avant une crainte partagée face au chômage et le risque de tomber en situation de pauvreté. Ainsi, 82 %  des indépendants seraient préoccupés par le chômage et 90 % inquiets du niveau de la pauvreté en France. Du côté des salariés les inquiétudes sont respectivement de 89 % face au chômage et 90 %au titre de la pauvreté.

Plus nombreux à considérer que notre système de protection sociale est surdimensionné, les indépendants considèrent à 31 % (contre 20 % parmi les salariés) que les ressources déployées sont trop importantes. Ils jugent par ailleurs à 37 % que le dégré d’intervention de notre modèle social est excessif quand ils ne sont que 25 % à le penser parmi les salariés. De fait, les travailleurs non-salariés sont deux fois moins nombreux  que les salariés à souhaiter une hausse des cotisations sociales payées par les entreprises.

Toutefois, il convient de rappeler que nonobstents ces écarts entre les deux catégories de travailleurs, ces opinions restent minoritaires et que travailleurs non salariés et travailleurs salariés se rejoignent en réfutant une diminution des prestations en échange d’une baisse des impôts. Par ailleurs,  indépendants (56%) et salariés privilégient un système universaliste, ouvert à tous sans distinction à un système réservé aux seuls cotisants, tant pour le risque maladie que retraite.

De fait, s’ils estiment qu’il faut maintenir l’intervention publique en faveur des plus démunis, les indépendant sont plus nombreux à juger nécessaire l’encadrement des dépenses de santé (8 sur dix estiment ainsi que notre modèle souffre d’une mauvaise gestion).

Ils se retrouvent enfin sur l’âge estimé de départ à la retraite qui devrait se situer autour de 65 ans, les indépendant restant légèrement au dessus en fixant cet âge à 65,6 ans. La DREES note sur ce point un rapprochement des points de vue qui tiendrait à l’entrée en vigueur successive des différentes réformes des retraites. Elle met par ailleurs en évidence une plus grande divergence dans ce domaine en fonction de l’âge des interviewés. Ainsi les âges de départ anticipés par les salariés du privé diminuent avec l’âge quand celui des indépendants est moins sensible à cette variable.

Consulter l’étude de la DREES

 

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