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Perte d’autonomie : L’explosion des dépenses à horizon 2060

Prévoyance 12 octobre 2017

Tous financeurs confondus, à 30 milliards d’euros en 2014,  les dépenses de prise en charges des personnes âgées dépendantes devraient en raison du vieillissement de la population s’accroître considérablement dans les prochaines années.

Une évolution non linéaire des coûts

Il convient de noter que la progression ne serait pas linéaire. Ainsi, une période de croissance soutenue de ces dépenses publiques entre 2015 et 2020 serait suivie d’un fléchissement entre 2020 et 2030 avant d’augmenter à nouveau et se stabiliser entre 2045 et 2060. La montée en charge de la dépendance à horizon 2020 tiendrait selon la DREES à la réforme de l’APA intervenue en 2016 et à la transformation du crédit d’impôt de l’aide à domicile quand le reste des projections serait essentiellement dû aux évolutions démographiques. La DREES note en effet la plus forte progression des seniors d’âge avancés, particulièrement touchée par la dépendance, au sein de l’effectif global des seniors. Entre 2014 et 2060 les effectifs des 80 ans et plusenregistreraient une hausse de +142 % contre seulement +57 % pour les 60 ans et plus.

Les projections de la DREES ont été établies sur la base d’hypothèses prenant en compte un taux de croissance de la productivité réelle de 1,3 % par an, un taux de chômage de 7 % et des effectifs  de personnes âgées dépendantes obtenus sur selon le scénario interméiaire  de partage constant des gains d’espérance de vie aux âges élevés entre années de vie avec et sans incapacité. Elles s’appuient enfin sur une indexation des baremes des prestations sociale intermédaire. La DREES note dans sont étude une forte sensibilités des projections aux facteurs démographiques et aux hypothèses d’indexation des prestations sociales quand comparativement les différents scenarios de croissance économiques ont un impact plus limité.

Vers un doublement des dépenses publique

De fait, selon la DREES, la part des dépenses prise en charge par les pouvoirs publics qui couvre à la fois les dépenses de santé, la prise en charge de la perte d’autonomie et d’hébergement passerait ainsi de 1,11 % de PIB (23,7 Milliards d’euros ) en 2014 à 2,07 % en 2060.

 

Le reste à charge : un coût encore plus important

Tous financeurs confondus, la hausse serait selon la DREES plus rapide encore que celle de la part publique. Au total, en prenant en compte le reste à charge pour les familles le coût de la dépendance s’éleverait à 2,78 % du PIB.

Naturellement selon les modalités d’indexation des barèmes de prestations retenues, le part assumée par la dépense publique peut infléchir le poids du reste à charge pour les familles. Ainsi en cas d’inedaxion de l’APA sur les prix, l’aide publique serait davantage stabilisée sur le long terme mais engendrerait un accroissement du reste à charge pour les familles 4 fois plus important (avant aides fiscales) dans le cadre d’une prise en charge à domicile.

Les dépenses de dépendance non couvertes par la dépense publiques qui représentent aujourd’hui 0,29 % du PIB – après déduction des aides – atteindraient, en 2060, dans le scenario central 0,72 %  du PIB sans amélioration des dispositifs d’aides existants. Selon les hypothèses elles pourraient varier entre 0,64 % et 0,79 % du PIB.

 

Consulter la note détaillée de la DREES

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