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Selon l’INSEE, au début de l’année 2015, la moitié des ménages vivant en France déclaraient détenir un patrimoine brut supérieur à 158 000 euros. Ces 50 % détenaient 92 % de la masse totale de patrimoine brut. Les 10 % les mieux dotés détiennent davantage d’actifs professionnels, tandis que les 10 % les moins bien dotés possèdent principalement des comptes courants et produits d’épargne réglementés et des biens durables, et sont par ailleurs endettés. Les biens immobiliers représentent plus des deux tiers du patrimoine brut des ménages situés au milieu de la distribution, entre le quatrième et le neuvième décile.
Les inégalités de patrimoine ont augmenté entre 1998 et 2015, même si elles baissent légèrement depuis 2010. Le patrimoine financier et immobilier moyen a augmenté entre 1998 et 2015 pour l’ensemble de la distribution sauf pour les 20 % des ménages les moins dotés. Les 70 % des ménages les mieux dotés ont bénéficié de la forte valorisation du patrimoine immobilier (+ 133 % en euros courants) sur la période, surtout entre 1998 et 2010. De même, le patrimoine financier a augmenté de 75 % entre 1998 et 2015, essentiellement durant la période 2004-2010, profitant à tous sauf aux 20 % des ménages les moins dotés qui détiennent presque uniquement des comptes courants et livrets d’épargne réglementée.
Les 60 % de ménages les mieux dotés concentrent 99 % de la masse totale de patrimoine immobilier. Les disparités de patrimoine s’expliquent par des écarts de niveau de vie puis par des différences d’âge, permettant de distinguer des périodes de la vie davantage consacrées à l’accumulation et d’autres à la désaccumulation. Le retournement semble arriver plus tôt qu’auparavant : en 2015, les 55-64 ans ont un patrimoine inférieur à celui des 50-54 ans, et inférieur à celui des ménages du même âge en 2010. La crise et de nouveaux comportements chez les nouveaux seniors peuvent expliquer cette évolution.
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