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Obligations vertes : Quand les obligations deviennent les acteurs de la transition énergétique

Etudes 5 février 2021

Le marché des obligations vertes connaît une forte dynamique depuis 2013. Ce phénomène s’explique non seulement par les besoins de plus en plus importants des nouveaux projets d’énergies renouvelables, mais aussi par un désir plus marqué des investisseurs pour une finance éthique. En 2020, le marché total de ces titres de dette a dépassé les 1 000 milliards de dollars. Il pourrait atteindre 2 000 milliards d’euros d’ici la fin 2023.

La France est le leader en Europe des émissions de « green bonds » devant l’Espagne et l’Allemagne. Au premier semestre 2020, elle a émis environ un tiers des titres verts européens selon les données de l’Association des marchés financiers en Europe (AMFE).

Une obligation verte (green bond en anglais) est un emprunt émis par une entité publique, privée ou une institution internationale afin de contribuer au financement ou au refinancement de projets en faveur de la transition énergétique tels que la production d’énergie renouvelable. Le fonctionnement d’une obligation verte est similaire à celui d’une obligation classique. La différence avec une obligation classique réside dans l’obligation de fournir un reporting sur les projets qu’elle contribue à financer et sur le caractère vert des projets financés.

En parallèle des obligations vertes, il existe aussi des obligations sociales qui financent des projets ayant des résultats sociaux positifs. Les obligations durables sont quant à elles des outils qui financent des projets à la fois écologiques et sociaux. Enfin, les obligations climats sont un sous-ensemble des obligations vertes qui permettent à l’émetteur de montrer que les projets financés ont une conséquence sur les émissions de carbone.

Il n’existe pas à l’heure actuelle de standards précis pour les obligations vertes. Cette standardisation insuffisante est génératrice de risques de « greenwashing » ou de verdissage (procédé marketing ou de relations publiques utilisé par une organisation dans le but de se donner une image de responsabilité écologique trompeuse), étant donné que les obligations vertes sont un outil de communication important. Ce secteur est en train de se structurer progressivement comme l’a fait par le passé celui de l’investissement socialement responsable (ISR).

Il n’y a pas de différence marquée en matière de risque (seulement 3 % des obligations vertes présentent de hauts risques de non-remboursement, de faillite ou d’effondrement de leur valeur selon le rapport 2018 de la Climate Bonds initiative) ni en matière de rendement entre une obligation classique et une obligation verte, tant sur le marché primaire que sur le marché secondaire. D’après les données de Bloomberg, les rendements des portefeuilles verts ont eu une performance de 12 % supérieure à ceux des portefeuilles obligataires classiques. Malgré des coûts supplémentaires liés à la certification des obligations vertes, elles sont actuellement légèrement plus avantageuses pour les émetteurs que les obligations classiques. La demande des investisseurs, souvent très supérieure à l’offre lors des émissions d’obligations vertes, permet souvent aux émetteurs d’obtenir des taux légèrement inférieurs à ceux de leurs obligations classiques, à l’instar d’Orange en septembre dernier.

Au sommaire de cette étude

  • Obligations vertes, un marché en forte croissance depuis l’accord de Paris sur le climat
  • La participation des acteurs privés au développement du marché des obligations vertes
  • Les États, d’importants émetteurs d’obligations vertes
  • Les autres contributeurs  à l’essor du marché  des obligations vertes
  • La Commission européenne : L’émission de plus de 200 milliards d’obligations vertes entre 2021 et 2026
  • Quand La Banque centrale européenne (BCE) prend le parti de la transition
  • Tout ce qui est vert n’est pas toujours vert
  • Vers un standard européen pour les obligations vertes et un système de classification des activités économiques vertes
  • Conclusion 

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