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Marchés, une rentrée toute en douceur et en prudence

Epargne 3 septembre 2021

Les Etats-Unis n’ont créé que 235 000 emplois au mois d’août, contre 733 000 attendus et 1,05 million en juillet. L’analyse de ce résultat est délicat car le nombre d’emplois non pourvus atteindrait 10,5 millions. Est-ce une inadéquation entre offre et demande qui aboutit à ralentir les créations d’emploi, les hausses de salaire ou la diffusion du variant delta ? L’ensemble de ces facteurs ont pu jouer en août qui est rarement un bon mois pour l’emploi aux Etats-Unis.  Au-delà de ce mauvais chiffre, les investisseurs s’inquiètent des pressions inflationnistes générées par la progression des salaires américains. Ils ont augmenté de 4,3 % sur un an en août, contre 4 % attendu et 3,9 % en juillet. Sur un mois, ils montent de 0,6 %, deux fois plus qu’escompté. Faible création et inflation est le plus mauvais scénario pour la Réserve Fédérale qui pourrait être contrainte d’arbitrer entre inflation et activité. Pour voir plus clair sur ce sujet, il faudra attendre la prochaine réunion du comité de politique monétaire de la Réserve fédérale est programmée pour les 21 et 22 septembre.

Les signes de ralentissement en Chine et les doutes concernant l’orientation de l’économie américaine ont conduit les investisseurs à se réfugier dans l’attentisme. Les indices européens ont été globalement stables sur la semaine. Au Japon, en revanche, l’indice Nikkei 225, a connu une forte progression du fait de l’annonce de la démission du Premier Ministre, Yoshihide Suga, critiqué pour sa gestion de la pandémie. Les prétendants ont annoncé un plan de relance de plusieurs centaines de milliards de dollars (dizaines de milliers de milliards de yens) pour lutter contre la crise sanitaire. Aux Etats-Unis, il convient également de signaler la poursuite des valeurs technologiques.

Un mois d’août correct pour les marchés « actions »

Le CAC 40 a en août enchainé son septième mois consécutif de hausse. Il a surtout failli battre son record du 4 septembre 2000 qui est toujours de 6 922,33 points. Ce record devrait donc franchir le cap inédit pour les grands marchés financiers internationaux des 21 ans. Les tensions de la fin du mois ont empêché son dépassement. La menace inflationniste, les annonces d’une sortie progressive des politiques monétaire expansionnistes, la quatrième vague de l’épidémie ont ralenti, à la fin du mois d’août, la marche en avant des marchés. Il n’en demeure pas moins que le mouvement de hausse se poursuit dans un contexte de faibles taux et de reprise économique. Les valeurs technologiques ont continué de battre des records, le Nasdaq progressant de 4 % en août.

Le prix du baril de pétrole d’est effrité tout en dépassant fin août les 70 dollars. L’augmentation possible dans les prochains mois de la production des membres de l’OPEP commence à peser sur les cours.

Le tableau financier de la semaine

 Résultats 3 septembre 2021Évolution Sur 5 joursRésultats 31 déc. 2020
CAC 406 689,99+0,12 %5 551,41
Dow Jones35 369,09-0,24 %30 409,56
Nasdaq15 363,52+1,55 %12 870,00
Dax Xetra Allemand15 781,20-0,28 %13 718,78
Footsie7 138,35-0,14 %6 460,52
Euro Stoxx 504 201,98+0,26 %3 552,64
Nikkei 22529 128,11+5,38 %27 444,17
Shanghai Composite3 581,73+1,69 %3 473,07
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures)-0,021 %+0,047 pt-0,304 %
Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures)-0,364 %+0,058 pt-0,550 %
Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures)+1,324 %+0,008 pt0,926 %
Cours de l’euro / dollar (18 heures)1,1885+0,79 %1,2232
Cours de l’once d’or en dollars (18 heures)1 814,080+1,77 %1 898,620
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures)72,710+0,22 %51,290

En route vers un patrimoine public nul

La dette publique française a atteint 118 % du PIB en 2020, en progression de vingt points en raison, en grande partie, de la crise sanitaire. En prenant en compte le passif et l’actif, le patrimoine net des administrations publiques représentait 8,2 % du PIB l’année dernière, contre 12,9 % en 2019. Cette appréciation par rapport au PIB peut être sujette à question car le patrimoine qui est un stock est comparé à un flux censé évaluer la création de richesses en France durant une année. Or, en 2020, celle-ci a diminué de 8 points. La faible contraction du patrimoine net de l’État s’explique également par la bonne tenue des actifs financiers qui ont gagné 12,8 points de PIB par rapport à 2019. Ils représentaient 69 % du PIB, du fait d’une hausse des liquidités détenues par les administrations. La hausse de la valeur des biens immobiliers augmente la valeur du patrimoine de l’État. Les actifs non financiers ont, selon le cabinet Fipeco, leur valeur augmenté de 11,2 points sur un an, représentant 102,8 % du PIB fin 2020.

De 1995 à 2020, le patrimoine net de l’État est passé 28 % à 8 % du PIB. Compte tenu de l’évolution de la dette publique, un patrimoine nul d’ici 2030 est probable sauf reprise vive de la croissance.

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