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L’once d’or au-delà des 4000 dollars

Epargne 9 octobre 2025

L’once d’or ne finit pas d’augmenter : plus de 3 000 dollars en mars, 3 500 en avril et désormais 4 000 dollars… Mois après mois, cette appréciation contredit les prévisions des analystes.

Depuis le début de l’année, l’or a progressé de plus de 50 %. Cette succession de records inédits est la marque d’une anxiété croissante sur les marchés financiers. La hausse du métal précieux est portée depuis cinq ans par une série de facteurs. La succession de chocs y contribue évidemment : épidémie de Covid, guerre en Ukraine, conflit au Moyen-Orient, vague inflationniste, retour de Donald Trump, tensions géopolitiques, etc.

Ces dernières années, les achats d’or par les banques centrales ont été responsables, en grande partie, de l’augmentation du cours. Ces dernières diversifient leurs actifs et réduisent leur exposition au dollar. C’est en premier lieu le cas des banques centrales des pays émergents, comme la Chine ou l’Inde. La progression du prix de l’or est également la conséquence et le symbole de bouleversements profonds dans l’économie mondiale. La volonté de Donald Trump d’imposer sa loi à la Fed et de déprécier le dollar incite les investisseurs à réduire le montant de leurs actifs libellés en cette monnaie. Les Chinois, les Russes et d’autres rêvent d’un système financier moins dépendant du dollar. Ce dernier est de plus en plus fragmenté, même si le dollar reste de loin la première monnaie pour les réserves de change et pour les transactions commerciales ou financières.

La hausse de l’or traduit aussi les inquiétudes grandissantes quant à la soutenabilité des dettes publiques mondiales, et notamment celle des États-Unis. Le « shutdown » américain, cette paralysie budgétaire liée à l’incapacité du Congrès à s’entendre sur le relèvement du plafond de la dette, constitue la principale cause de l’augmentation de ces derniers jours. La fermeture partielle des administrations a retardé la publication d’indicateurs économiques clés, comme ceux sur l’emploi, accentuant l’incertitude autour de la conjoncture américaine.

La baisse des taux décidée par les banques centrales, et dernièrement par celle des États-Unis, est un vecteur de hausse du cours de l’or. Les titres publics rapportent moins, ce qui rend plus attractif le métal précieux.

La politique économique de Donald Trump est potentiellement inflationniste : la majoration des droits de douane et la diminution de l’immigration poussent les investisseurs à s’en protéger en achetant de l’or.

L’aggravation de la crise politique en France n’est pas non plus de nature à rassurer les marchés sur l’avenir économique de l’une des principales économies de la zone euro.

L’or n’est pas le seul métal précieux à profiter de cette défiance généralisée. Bien qu’il n’ait pas encore battu son record de 2011, l’argent gagne près de 70 % depuis le début de l’année et se négocie désormais à 48,4 dollars l’once.

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