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En février, les indices « actions » ont reculé sur les grandes places boursières européennes pour le deuxième mois consécutif. Si en janvier l’inflation en était la cause, en février, celle-ci est à rechercher du côté de la crise ukrainienne. Le CAC 40 a abandonné plus de 5 % lors du mois de février le Daxx allemand près de 7 %. Depuis le début de l’année, ces deux indices ont perdu respectivement 6,91 et 8,96 %. Les indices américains résistent mieux, l’économie étant moins exposée au risque russe. Le Nasdaq qui avait entamé une correction en décembre et janvier est reparti à la hausse en février.
Le conflit entre la Russie et l’Ukraine est une nouvelles source d’incertitudes pour les marchés sur fond de hausses des prix de l’énergie et des matières premières. Le baril de pétrole s’est échangé fin février à plus de 100 dollars, cous qui n’avait pas été atteint depuis 2014. Le cours du blé a également atteint des niveaux records du fait de la crainte d’un arrêt des livraisons en provenance de Russie et d’Ukraine, qui représentent environ 30 % des exportations mondiales.
Les marchés « actions » sont dans ce contexte très volatils. Moscou qui avait prévu une guerre éclaire et des réactions mesurées de la part des Occidentaux doit faire face à une population ukrainienne défendant pied à pied son territoire et à un front uni des pays européens et de l’Amérique du Nord. Les sanctions ont provoqué une panique bancaire en Russie, la population craignant une fermeture des banques et l’inflation. Le rouble a connu en février une chute de plus de 30 % de sa valeur par rapport au dollar. Afin de bloquer la dépréciation, la banque centrale russe a décidé de relever son principal taux directeur de 9,5 à 20 %, son plus-haut niveau depuis 2003. Elle a aussi suspendu les cotations sur les actions et les options à Moscou.
La crise ukrainienne a entraîné le rebond des valeurs liées à la défense et à la recherche. L’énergie nucléaire apparait de plus en plus comme une voie de passage obligée dans le mix énergétique des prochaines années ce qui favorise les valeurs des entreprises de ce secteur. Les entreprises implantées, comme Renault en Russie ont vu leur cours fortement chuter. Les banques sont également orientées à a baisse et notamment la Société Générale qui est l’établissement français le plus exposé à la Russie.
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