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Avec les bons résultats de l’emploi aux Etats-Unis publiés vendredi 1er novembre, la baisse des taux décidés par la FED le 30 octobre , les indices « actions » restent bien orientés à l’exception du Footsie londonien.
Le tableau financier de la semaine
Résultats 1er novembre 2019 | Évolution hebdomadaire | Résultats 31 déc. 2018 | |
CAC 40 | 5 761,89 | +0,69 % | 4 678,74 |
Dow Jones | 27 347,36 | +1,44 % | 23 097,67 |
Nasdaq | 8 386,40 | +1,74 % | 6 583,49 |
Dax Allemand | 12 961,05 | +0,52 % | 10 558,96 |
Footsie | 7 302,42 | -0,30 % | 6 733,97 |
Euro Stoxx 50 | 3 623,74 | -0,03 % | 2 986,53 |
Nikkei 225 | 22 850,77 | +0,22 % | 20 014,77 |
Shanghai Composite | 2 958,20 | +0,11 % | 2493,89 |
Taux de l’OAT France à 10 ans (19 heures) | -0,069 % | +0,003 pt | 0,708 % |
Taux du Bund allemand à 10 ans (19 heures) | -0,383 % | -0,013 pt | 0,238 % |
Taux du Trésor US à 10 ans (19 heures) | 1,733 % | -0,072 pt | 2,741 % |
Cours de l’euro / dollar (19 heures) | 1,1164 | +0,76 % | 1,1447 |
Cours de l’once d’or en dollars (19 heures) | 1 508,148 | +0,26 % | 1 279,100 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (19 heures) | 61,740 | -0,36 % | 52,973 |
Pas d’octobre noir pour les marchés en 2019. À l’exception de Londres, les principaux indices « actions » ont progressé durant le mois dernier mois leur permettant d’atteindre des niveaux record sur l’année. La détente constatée sur plusieurs fronts de tension au mois d’octobre a fait le bonheur des actionnaires. Les craintes d’une récession généralisée et, en particulier, aux États-Unis se sont estompées tout comme la menace d’un hard-Brexit. En revanche, il reste difficile de se faire une idée précise sur l’évolution des relations commerciales entre la Chine et les États-Unis. Les autorités chinoises ont durci le ton en fin de semaine en n’entendant pas céder aux exigences de Washington en matière de réformes structurelles (subventions aux entreprises exportatrices, transferts forcés de technologies). Elles jugent la personnalité de Donald Trump « trop impulsive » ce qui constitue à leurs yeux un frein à la signature d’un accord complet. Elles pourraient attendre l’évolution de la procédure d’impeachment ou les élections. Elles estiment que le Président américain aura besoin d’un accord avant de se présenter devant les électeurs. Par ailleurs, le Gouvernement chinois a une notion du temps différente de celle des occidentaux. La temporisation fait partie des règles du jeu. Du côté américain, mercredi 30 octobre, le secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, a déclaré que les États-Unis devaient s’opposer au Parti communiste chinois en raison de sa volonté de dominer le monde. Le dossier est donc loin d’être clos.
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boursiers du mois d’octobre
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Les 27 pays de l’Union européenne ont donné leur feu vert lundi 28 octobre pour accorder un report de la date de sortie du Royaume-Uni jusqu’au 31 janvier 2020. Les représentants français ont endossé la position des faucons quand ceux d’Europe du Nord se montraient plus conciliants. Une position médiane a été retenue. « Les 27 se sont accordés pour accepter la demande du Royaume-Uni pour un report flexible du Brexit jusqu’au 31 janvier 2020 », a indiqué le Président de la Commission de Bruxelles. Le Royaume-Uni a la possibilité de quitter l’Union au 30 novembre ou au 31 décembre en cas de ratification de l’accord de sortie avant ces échéances. Cependant, la décision de procéder à des élections législatives anticipées le 12 décembre prochain rend improbable une sortie avant la fin de l’année.
Mercredi 30 octobre, la FED, la banque centrale américaine a abaissé une troisième fois ses taux depuis le mois de juillet 2019. Son principal taux directeur évoluera désormais dans une fourchette de 1,50 à 1,75 %. Cette baisse avait été anticipée par les investisseurs des marchés financiers. Selon les déclarations du Président de la FED, Jerome Powell, la politique monétaire est « au bon niveau ». Compte tenu des taux d’inflation et de croissance ou de celui de l’emploi, la situation de l’économie américaine ne semble pas justifier une décrue massive des taux. Le taux d’inflation sous-jacent (hors prix des produits énergétiques et alimentaires) a été de 2,4 % en septembre. Le taux d’inflation globale est de 1,7 point. Le taux annuel de la croissance américaine est certes au troisième trimestre en retrait mais ne témoigne pas de l’arrivée prochaine d’une récession. Il s’est élevé à 1,9 %. Au sein du Conseil de politique monétaire, plusieurs membres étaient hostiles à une nouvelle baisse des taux. Parmi ceux-ci, le Président de la Réserve fédérale de Boston, Eric Rosengren qui craint que des taux bas incitent les ménages et les entreprises à s’endetter davantage.
La baisse des taux par la FED est un peu un solde de tout compte avant l’ouverture de la période électorale en 2020. Son Président qui depuis des mois doit faire face aux propos peu amènes de Donald Trump a certainement voulu adresser un message conciliant. Le Président américain estime de son côté que la FED doit réduire ses taux afin de s’aligner sur le comportement des autres grandes banques centrales, celles de la zone euro, du Canada, d’Australie, du Japon ou de Chine. Actuellement empêtré par la procédure d’impeachment, Donald Trump pourrait moins s’immiscer dans les dossiers de politique monétaire qu’auparavant ce qui ne l’empêchera pas néanmoins de faire pression à l’occasion de la prochaine réunion du comité de politique monétaire de la FED prévue les 10 et 11 décembre 2019.
Sur l’ensemble de l’année, le taux d’inflation devrait être proche de 1 % conduisant en cas de respect de la nouvelle formule, à abaisser le taux du Livret A à 0,5 % à compter du 1er février 2020, contre 0,75 % actuellement. Le 1er février 2020 marque la fin de la période de gel décidé en 2017 par le Gouvernement après sa décision de réduire de 5 euros les Allocations personnalisées au logement (APL) et l’application pour la première fois de la nouvelle formule de calcul du taux du Livret A. En vertu de celle-ci, le taux est désormais égal à la moyenne semestrielle du taux d’inflation et des taux interbancaires à trois mois, avec un arrondi calculé au dixième de point le plus proche, sans pouvoir être inférieur à 0,5 %.
La rémunération du Livret A est, dans un contexte de taux négatifs, anormale même si les épargnants ne l’estiment pas ainsi. En effet, l’écart avec le rendement des livrets ordinaires atteint 0,5 point sachant que ces derniers sont tirés vers le haut par les taux des livrets réglementés. Le Livret A est un produit coûteux pour les établissements financiers qui le gèrent. Son coût est égal au taux de rendement 0,75 % auquel il faut ajouter les frais de collecte et de gestion qui atteignent 0,3 point, soit au total plus d’un point. Les ressources permettant de rémunérer le Livret A sont de leur côté en baisse. Elles proviennent de deux canaux. Le premier est constitué des intérêts des prêts accordés aux organismes gérant le logement social et de ceux réalisés au profit des collectivités ainsi qu’au profit de l’économie sociale et solidaire. Le deuxième canal de financement correspond aux intérêts des placements financiers, essentiellement constitués de titres du Trésor (bons du Trésor et obligations). Or, les intérêts des prêts immobiliers sont orientés à la baisse quand ceux des titres financiers sont en-dessous de zéro. La Caisse des Dépôts et Consignation qui gère la partie centralisée du Livret, 60 % de l’encours, bénéficie certes des placements du passé qui étaient mieux rémunérés que ceux d’aujourd’hui, mais au fil des années, cette situation s’altère irrémédiablement. Si la raison conduit donc à la baisse des taux de rendement de l’épargne réglementée, la logique politique pourrait amener au statu quo. En effet, l’éventuelle diminution du taux pourrait buter sur l’obstacle des élections municipales prévues au mois de mars 2020.
Si la fixation des taux de l’épargne réglementée est une question éminemment politique, elle est moins sujette à polémique pour les livrets règlementés. Il y a encore quelques années, les banques et en particulier celles en ligne faisaient montre de surenchère en proposant des livrets à taux dopés. Aujourd’hui, la raison est à la décrue. Selon la Banque de France, le taux de rémunération moyen des livrets ordinaires était, en septembre, de 0,22 %. Dans les prochains mois, ce taux devrait fortement diminuer. Plusieurs banques se sont lancées dans des révisions en forte baisse. Depuis le 1er novembre 2019, le Livret d’Epargne Orange de ING est de 0,03 %. Néanmoins, un taux de 1 % est appliqué sur les deux premiers mois dans la limite de 50 000 euros dépôt pour toute ouverture d’un compte courant. Le Livret Orange Bank est désormais rémunéré à 0,3 % contre 0,5 % auparavant. Le taux était de 1 % au début de l’année 2019. À compter du 1er novembre 2019, le taux de rémunération annuel du Livret d’épargne Hello+ est de 0,10 % pour la tranche de 0 à 49 999 euros, de 0,15 % pour la tranche de 50 000 à 99 999 euros et de 0,20 % pour la tranche supérieure ou égale à 100 000 euros. Seul le livret Distingo de PSA banque offre encore un taux élevé sous certaines conditions. Ainsi un taux de 3 % pour deux mois était proposé jusqu’au 15 novembre sous réserve d’un solde minimum de 20 000 euros maintenu entre le 1er décembre 2019 et le 31 janvier 2020 sur le livret. Au-delà de deux mois, le taux est abaissé à 0,8 %. Le Livret Zesto de RCI Bank (Renault) est, de son côté, rémunéré à 0,9 % contre 1 % en début d’année. Les filiales financières des constructeurs automobiles continuent à proposer des rémunérations au-dessus de la moyenne du marché afin de disposer de ressources pour réaliser des prêts aux acheteurs de voitures. En qui concerne les rémunérations des livrets ordinaires, les taux indiqués au-dessus sont brut de fiscalité. Après application du prélèvement forfaitaire unique, le rendement est inférieur à celui de l’épargne réglementée.
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