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Légère reprise du PIB, mais une croissance toujours fragile

Economie 30 avril 2025

Selon l’INSEE, le produit intérieur brut (PIB) en volume a progressé de 0,1 % au premier trimestre 2025, après un recul de 0,1 % au quatrième trimestre 2024. La croissance de l’économie française demeure fragile, plusieurs composantes étant en territoire négatif, comme l’investissement ou le commerce extérieur. La consommation reste atone, avec un fort repli des achats de biens en mars.

La demande intérieure finale (hors variations de stocks) a stagné au premier trimestre, après une hausse de 0,2 % au quatrième trimestre 2024. La consommation des ménages est restée stable sur les trois premiers mois de l’année, contre une hausse de 0,2 % fin 2024. La formation brute de capital fixe (FBCF) est à nouveau en baisse : -0,2 % après -0,1 %. Le commerce extérieur continue de peser sur la croissance, avec une contribution négative de -0,4 point, après -0,1 point. Les exportations ont diminué de 0,7 % (après +0,2 %), tandis que les importations ont progressé de 0,4 % (après +0,5 %). En revanche, les variations de stocks ont soutenu la croissance, contribuant pour +0,5 point (après -0,2 point).


Une production portée par l’industrie

La production totale (biens et services) a augmenté de 0,2 % au premier trimestre, après +0,1 % au trimestre précédent. Dans l’industrie manufacturière, la hausse atteint 0,4 %, après +0,1 %. Les industries agroalimentaires ont enregistré une forte progression (+1,6 % après +0,9 %), tirée par la fabrication de boissons. La production de matériels de transport est également en nette hausse (+1,4 % après +0,1 %), bien qu’elle reste inférieure de 5 % à son niveau de fin 2023. En revanche, la production recule dans les biens d’équipement (-0,8 % après +0,5 %), notamment dans la fabrication d’équipements électriques, ainsi que dans le raffinage (-3,2 % après +6,8 %). La production d’électricité est également en baisse ce trimestre.

La production de services marchands a progressé de 0,4 % après +0,1 %. Les services aux ménages enregistrent une hausse de 0,5 % (après -2,5 %), conséquence du contrecoup des Jeux olympiques et paralympiques. Les services aux entreprises progressent également (+0,6 % après +0,2 %), en lien avec l’amélioration de l’activité industrielle. À l’inverse, la construction poursuit son recul (-0,5 % après -0,7 %).


Une consommation des ménages étale

La consommation des ménages est restée stable au premier trimestre 2025, après une hausse de 0,2 %. Les achats de biens ont diminué de 0,6 % (après +0,1 %), pénalisés par la chute de la consommation de matériels de transport (-4,4 % après +2,6 %), impactée par la réduction du bonus écologique et le durcissement du malus.

La consommation alimentaire (y compris tabac) a reculé de 0,8 % (après +0,1 %), en partie à cause de la baisse des achats de tabac consécutive à la hausse des prix en janvier. Hors tabac, la consommation diminue également (-0,2 % après stabilité).

En revanche, les dépenses de services sont en hausse (+0,5 % après -0,1 %). Les services aux ménages progressent de 0,3 %, après un fort recul de 6,1 % au quatrième trimestre. Les services de transport augmentent de 1,0 % (après +0,4 %). À l’inverse, la consommation dans l’hébergement-restauration est moins dynamique (+0,2 % après +0,5 %), de même que dans l’information-communication (+0,5 % après +0,9 %).


Recul de l’investissement

La formation brute de capital fixe a reculé de 0,2 % au premier trimestre 2025, après -0,1 % fin 2024. L’investissement en construction poursuit sa baisse (-0,8 % après -0,9 %), tandis que celui en produits manufacturés repart à la baisse (-0,5 % après stabilité).

La FBCF en biens d’équipement chute de 1,6 % (après -0,3 %), tout comme celle en autres produits manufacturés (-1,1 % après -1,2 %). En revanche, l’investissement en matériels de transport reste dynamique (+1,3 % après +1,4 %).


Perspectives moroses pour 2025

L’objectif de croissance de 0,7 % pour 2025 fixé par le gouvernement apparaît difficile à atteindre. La tendance est au ralentissement, dans un contexte de commerce mondial perturbé par les mesures douanières initiées par Donald Trump. En France, les ménages restent prudents, freinés par les craintes d’une hausse du chômage, ce qui limite les dépenses importantes.

L’OFCE anticipe pour sa part une croissance de 0,5 % en 2025. La baisse récente des taux directeurs décidée par la Banque centrale pourrait soutenir une reprise progressive de l’investissement, sous réserve d’un allègement des incertitudes économiques et géopolitiques.

INSEE

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