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L’édito de Jean-Pierre Thomas, Président du Cercle de l’Epargne : une nouvelle ère commence !

Les éditos du Président 8 août 2022

La remontée des taux devient une réalité marquant la fin d’une période de 20 ans. Le retour de l’inflation conduit les banques centrales à relever leurs taux directeurs. Elles mettent ainsi un terme à leur politique monétaire ultra-accommodante appelée également non-conventionnelle. Cette politique avait vocation à être temporaire ; or de crise en crise, elle a eu tendance à s’installer au point que son abandon surprend voire désoriente les acteurs économiques. Durant des années, la pratique des taux nuls ou négatifs était jugée anormale, voire antiéconomique. Instituée afin de relancer l’inflation, ses résultats furent incertains, cette dernière n’étant revenue que par la survenue de chocs d’offre. En revanche, les taux nuls ont provoqué une envolée des prix de l’immobilier et de la valeur des actions. Ils ont accru ainsi les inégalités patrimoniales et rendu difficile l’accès à la propriété pour les primo-accédants. La hausse des taux mise en œuvre par les différentes banques centrales reste mesurée au regard de la vague inflationniste. Ainsi, en valeur réelle, les taux en vigueur demeurent nettement en territoire négatif. Les épargnants ayant opté pour les produits de taux, après avoir été pénalisés par la politique monétaire accommodante, le sont désormais par l’inflation.

L’argent bon marché et abondant arrive peut-être à son terme. Un nouveau cycle semble s’engager. Les besoins de financement augmentent fortement. La transition énergétique, la digitalisation, la relocalisation de certaines activités supposent la mobilisation d’importants capitaux. Avec le vieillissement de la population, le taux d’épargne pourrait baisser, les retraités étant censés puiser dans leur épargne pour maintenir leur pouvoir d’achat. Les États endettés ont également des besoins financiers en hausse. Si la demande de capitaux est en hausse et les capacités d’épargne sont en baisse, à terme, les taux d’intérêt ne peuvent qu’augmenter. En matière financière, un cycle chasse l’autre. Après une période de faibles taux et de valorisation de certains actifs, pourrait suivre une phase de taux plus élevés avec une correction sur les marchés notamment immobiliers. Face à ce changement de climat, les épargnants devront être mobiles, réactifs et opter pour la diversification. Le non-coté, moins tributaire des variations de marché, devrait constituer une source de rendements tout comme les actions des entreprises versant des dividendes importants.

Le changement de cap monétaire est craint, car il remet en cause certaines certitudes et oblige à redéfinir sa politique d’allocation d’actifs. C’est aussi une opportunité pour redynamiser son portefeuille et pour rechercher des sources de rendements plus profitables pour l’économie.

Jean-Pierre Thomas

A lire dans le Mensuel d’août du Cercle de l’Épargne

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