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Depuis des années, le Conseil d’Orientation des Retraites (COR) est jugé optimiste en matière de prévisions économiques, sachant que ces dernières conditionnent les équilibres des régimes de retraite. En 2017, le COR avait abandonné son hypothèse haute de 2 % de gains de productivité. L’éventail avait été ainsi réduit entre 1 et 1,8 %. Compte tenu des dernières données économiques disponibles, le COR a retenu de nouvelles valeurs plancher et plafond. Désormais, ses scénarii s’étageront entre 0,7 et 1,6 %, faisant de l’ex-plancher de 1 % le scénario médian. La France rejoint ainsi l’Allemagne, les Pays-Bas, l’Espagne, où la productivité attendue dans le futur évolue autour de 1 %.
La variable des gains de productivité influe sur le niveau des salaires et donc des rentrées de cotisations. Une moindre évolution de la productivité accroît les déficits, sachant que les pensions sont plus ou moins indexées sur l’inflation et non aux salaires moyens. L’ensemble des mesures prises lors des réformes des retraites successives adoptées depuis 1993, hors désindexation des pensions sur l’inflation, aurait réduit la part des dépenses de retraite dans le PIB de 2,4 à 2,8 points à horizon 2070, quand la seule désindexation aurait un effet de 3,5 à 5,5 points. Avec des gains de productivité moindres, les gains seront encore plus faibles dans les prochaines années.
Les économistes consultés par le COR ont retenu pour le chômage de long terme un taux de 7 %, même si certains appelaient à retenir un taux de 8 % voire 9 %. Quant aux hypothèses de durée du travail et de partage de la valeur ajoutée, ils ont trouvé plus raisonnable de ne rien changer.
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