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En janvier, les États-Unis ont créé 517 000 emplois non agricoles quand le consensus n’en attendait que 189 000. Au mois de novembre, seulement 260 000 créations avaient été enregistrées. Ce résultat étonnant s’expliquerait par des ajustements d’effectifs en janvier après un mois de décembre marqué par d’importantes grèves. En revanche, le ministère du travail américain n’a pas encore mesuré les conséquences des plans de licenciements des grandes entreprises du digital. Le taux de chômage a reculé, à 3,4 % de la population active. Le nombre moyen d’heures travaillées par semaine est passé de 34,4 à 34,7, ce qui signifie que la demande de main-d’œuvre est plus forte que prévu. En revanche, et cela constitue une bonne nouvelle pour la FED, la croissance du salaire horaire moyen ralentit, augmentant de 0,3 % sur un an, ce qui ramène le taux annuel à 4,4 %, contre 4,8 % en décembre. La composante des prix de l’indice ISM manufacturier américain de janvier est en légère baisse passant de 68,1 à 67,8 ce qui constitue également une bonne nouvelle pour l’inflation.
Les banques centrales à la manœuvre
Jeudi 2 février, comme prévu, la Banque centrale européenne a relevé ses taux directeurs de 50 points de base. Le taux de dépôt passe ainsi à 2,5 %, le taux de refinancement à 3 % et celui de la facilité de prêt marginal à 3,25 %. De tels taux n’avaient pas été constatés depuis novembre 2008. En juillet dernier, le taux de dépôt était encore en territoire négatif, à -0,5 %. Cette remontée est la conséquence de la résurgence de l’inflation depuis plus d’un an. L’augmentation de février n’est pas la dernière. Une nouvelle hausse de 50 points de base devrait être décidée à l’occasion de la prochaine réunion du comité de politique monétaire prévue le 16 mars prochain. La volonté de lutter contre l’inflation demeure ferme de la part de la Présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde. Elle a notamment souligné que la décrue de l’inflation au mois de janvier 8,5 % contre 9,2 % en décembre, résultait de la diminution des prix de l’énergie et que l’inflation sous-jacente (hors énergie et alimentation) n’avait pas diminué. Compte tenu néanmoins de la tendance des prix en cours, Christine Lagarde a souligné qu’après mars, la BCE adopterait une approche « réunion par réunion » et « en fonction des données disponibles ». Elle a ainsi ouvert la possibilité d’un ralentissement des hausses voire d’une pause. Au sein du Conseil des gouverneurs, les débats sont de plus en plus animés entre ceux favorables à la poursuite du durcissement et ceux partisans d’une rapide stabilisation des taux. Quoi qu’il en soit, une étude réalisée par la BCE montre que les conditions de crédit ont retrouvé leurs niveaux de 2011. Les propos apaisants de Christine Lagarde ont provoqué le repli du rendement des obligations d’État européennes. Elle a confirmé que le dégonflement du bilan de la BCE sera prochainement engagé. Approchant 9000 milliards d’euros dont 5000 milliards d’euros d’obligations acquises depuis 2015, pour soutenir l’économie, le bilan devrait commencer à diminuer en mars avec une réduction de 15 milliards d’euros par mois. Cette réduction prendra la forme d’un moindre réinvestissement lors des tombées d’emprunts. Le montant de réinvestissement restant – en matière d’obligations souveraines – sera alloué pays par pays, en proportion des remboursements reçus. Pour les achats d’obligations d’entreprises, en revanche, la banque centrale a officialisé un changement des règles du jeu. Les réinvestissements seront orientés prioritairement « vers les émetteurs présentant de meilleures performances climatiques ».
De son côté, la banque centrale américaine (Fed) avait relevé, mercredi 1er février, son principal taux directeur d’un quart de point, une huitième hausse d’affilée moins forte que les précédentes, et prévoit de nouvelles hausses. Les taux de la Fed, qui se trouvaient à zéro il y a encore un an, évoluent désormais dans une fourchette de 4,50 à 4,75 %, Après des augmentations de 0,75 point et de 0,50 point, celle du mois de janvier est de nature plus habituelle. Les autorités monétaires américaines se félicitent des premiers signes de ralentissement de l’inflation qui néanmoins demeure élevée. Plusieurs statistiques sont encourageantes. La progression du coût moyen d’un salarié a ralenti au quatrième trimestre 2022. La hausse des prix à la consommation s’élevait en décembre à 5,0 % sur un an contre 5,5 % le mois précédent.
Des indices actions toujours orientés à la hausse
Le CAC 40 a 1,66 % gagné sur la semaine et a clôturé à 7 233,94 points, à 150 points de son record historique du 5 janvier 2022 (7 384,86 en séance). Au mois de janvier le CAC 40 a progressé de 7,4 %. En dix ans, il a augmenté de près de 100 %. Au mois de janvier, tous les grands indices « actions » ont progressé, le Nasdaq s’étant valorisé de plus de 11 %.
L’euro continue à s’apprécier légèrement, profitant du durcissement de la politique monétaire. Le pétrole de Brent est revenu autour de 80 dollars le baril. Vendredi 3 février, l’Union européenne (UE) est parvenue à un accord sur le plafonnement du prix des produits pétroliers russes. Cet accord sera soumis pour adoption définitive au prochain Conseil européen. Il comprend un prix plafond de 100 dollars le baril pour des produits plus chers comme le diesel et un autre de 45 euros le baril pour des produits moins raffinés comme le mazout. Au-delà du plafond fixé par les Européens, il sera interdit pour les entreprises basées dans l’Union le G7 ou l’Australie de fournir les services permettant le transport maritime, notamment l’assurance. Ce dispositif mesure s’inscrit dans le cadre d’une nouvelle série de sanctions européennes contre la Russie
Le tableau des marchés de la semaine
Résultats 3 fév. 2023 | Évolution sur une semaine | Résultats 30 déc. 2022 | Résultats 31 déc. 2021 | |
CAC 40 | 7 233,94 | +1,66 % | 6 471,31 | 7 153,03 |
Dow Jones | 33 926,01 | -0,25 % | 33 147,25 | 36 338,30 |
S&P 500 | 4 136,48 | +1,62 % | 3 839,50 | 4766,18 |
Nasdaq | 33 926,01 | +3,24 % | 10 466,48 | 15 644,97 |
Dax Xetra (Allemagne) | 15 476,43 | +1,70 % | 13 923,59 | 15 884,86 |
Footsie (Royaume-Uni) | 7 901,80 | +1,74 % | 7 451,74 | 7 384,54 |
Euro Stoxx 50 | 4 257,98 | +1,65 % | 3 792,28 | 4 298,41 |
Nikkei 225 (Japon) | 27 509,46 | +0,46 % | 26 094,50 | 28 791,71 |
Shanghai Composite | 3 263,41 | -0,04 % | 3 089,26 | 3 639,78 |
Taux OAT France à 10 ans | +2,637 % | -0,060 pt | +3,106 % | +0,193 % |
Taux Bund allemand à 10 ans | +2,184 % | -0,054 pt | +2,564 % | -0,181 % |
Taux Trésor US à 10 ans | +3,521 % | -0,001 pt | +3,884 % | +1,505 % |
Cours de l’euro/dollar | 1,0834 | -0,032 % | 1,0697 | 1,1378 |
Cours de l’once d’or en dollars | 1 866,45 | -2,98 % | 1 815,38 | 1 825,350 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars | 80.70 | -3,84 % | 84,08 | 78,140 |
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