Accueil > Actualités > Epargne > 2024 >
Cette semaine, le CAC 40 a baissé de 0,9 % après un recul, la semaine dernière, de 0,6 %. L’attentisme est de mise en Europe avec des interrogations sur la sortie de la stagnation et le redécollage de l’industrie. A Wall Street, S&P 500 et le Nasdaq Composite ont battu de nouveaux records jeudi 23 mai, à respectivement 5 341,88 points et 16 996,38 points, dans le sillage de l’envolée des fabricants de microprocesseurs pour l’Intelligence Artificielle. Les bons résultats des entreprises poussent vers le haut le cours des actions mais ce qui n’a pas empêché la baisse sur la semaine du Dow Jones. Les interrogations sur la baisse des taux directeurs ont pesé une fois de plus sur les marchés « actions ».
Un report de la première baisse des taux directeurs aux Etats-Unis ?
Aux Etats-Unis, l’indice de confiance du consommateur, calculé par l’Université du Michigan, a reculé à 69,1 points en mai, contre 77,2 en avril. « Le moral des ménages a baissé d’environ 10%, après trois mois consécutifs de très faible variation, note l’Université du Michigan. Cette baisse de 8,1 points est statistiquement significative et porte le sentiment à son niveau le plus bas depuis environ cinq mois ». Les perspectives à un an de la conjoncture se dégrade, le consommateur se déclarant également préoccupé par le marché de l’emploi. Il s’attend à une hausse du taux de chômage et à un ralentissement des revenus. Les prévisions d’inflation à un an ont légèrement augmenté, passant de 3,2 % le mois dernier à 3,3 % ce mois-ci, restant au-dessus de la fourchette de 2,3 % à 3 % observée au cours des deux années précédant la pandémie ». Les prévisions d’inflation à long terme, elles, sont stables à 3% pour le deuxième mois consécutif, toujours au-delà, là encore de la fourchette de 2,2%-2,6 % qui prévalait durant les deux années pré-Covid. Ces chiffres ne devraient pas lever les incertitudes sur la baisse des taux directeurs par la FED. Ces derniers jours, plusieurs responsables de la Réserve fédérale américaine ont tenté de calmer les ardeurs du marché et de le ramener à plus de raison sur le rythme du desserrement monétaire. La banque d’affaires Goldman Sachs estime que la première réduction des taux pourrait n’intervenir qu’en septembre en lieu et place de juillet. Les taux d’intérêt des obligations d’Etat sont restés stables durant la semaine, preuve de la force de l’attentisme.
L’or porté vers les sommets par les banques centrales
L’or a battu un nouveau record, lundi 20 mai, à 2 350 dollars l’once avant de redescendre en fin de semaine. De son côté, l’argent est monté au-delà de la barre des 30 dollars l’once, au plus haut depuis 2012. L’or est toujours en phase ascendante en raison des tensions géopolitiques persistantes et des achats des banques centrales. Certains experts prévoient que l’once pourrait atteindre dans l’année 3000 dollars. L’or demeure une valeur refuge. Les tensions au Proche et Moyen Orient contribuent ainsi à sa hausse. La mort du président iranien dans un accident d’hélicoptère en fin de semaine dernière est source d’incertitudes. Par ailleurs, le lancement par les Houthi d’un missile contre un pétrolier à destination de la Chine a également contribué à augmenter les achats de précaution. L’or est également porté par la demande des banques centrales. En 2022 et en 2023, ces dernières ont acheté plus de 1 000 tonnes d’or. Durant le premier trimestre 2024, les achats sont restés massifs. Ces achats sont réalisés dans un souci de diversification des actifs de réserve et pour certains pays dans un but de dédollarisation. L’or représente désormais plus de 5 % des actifs de réserve de la Chine. Par ailleurs, les ménages de ce pays acquièrent de plus en plus d’or en raison de la forte chute des valeurs mobilières et immobilières. Sachant que les Chinois épargnent 40 % de leurs revenus, ils disposent d’importantes liquidités pour acheter de l’or. L’argent suit traditionnellement le cours du métal jaune mais, en outre, il bénéficie d’une forte demande industrielle. Il est en effet utilisé pour la fabrication de panneaux photovoltaïques. La demande d’argent en tant que matière première n’est pas sans limite car il existe des métaux de substitution qui pourraient s’avérer moins onéreux en cas de poursuite de la hausse de son cours. En 2011, quand les prix sont montés à 50 dollars l’once, la quantité d’argent utilisée dans les panneaux solaires a diminué de 80 %.
Le tableau de la semaine des marchés financiers
Résultats 24 mai 2024 | Évolution sur une semaine | Résultats 29 déc. 2023 | Résultats 30 déc. 2022 | |
CAC 40 | 8 094,97 | -0,89 % | 7 543,18 | 6 471,31 |
Dow Jones | 39 069,59 | -2,38 % | 37 689,54 | 33 147,25 |
S&P 500 | 5 304,72 | +0,02 % | 4 769,83 | 3839,50 |
Nasdaq Composite | 16 920,80 | +1,36 % | 15 011,35 | 10 466,48 |
Dax Xetra (Allemagne) | 18 694,42 | -0,12 % | 16 751,64 | 13 923,59 |
Footsie 100 (Royaume-Uni) | 8 317,59 | -118 % | 7 733,24 | 7 451,74 |
Eurostoxx 50 | 5 064,14 | -0,39° % | 4 518,28 | 3792,28 |
Nikkei 225 (Japon) | 5 035,41 | -0,68 % | 33 464,17 | 26 094,50 |
Shanghai Composite | 3 088,87 | -2,07 % | 2 974,93 | 3 089,26 |
Taux OAT France à 10 ans | +3,072 % | +0,075 pt | +2,558 % | +3,106 % |
Taux Bund allemand à 10 ans | +2,581 % | +0,070 pt | +2,023 % | +2,564 % |
Taux Trésor US à 10 ans | +4,473 % | +0,073 pt | +3,866 % | +3,884 % |
Cours de l’euro/dollar | 1,0848 | -0,16 % | 1,1060 | 1,0697 |
Cours de l’once d’or en dollars | 2 334,71 | -3,51 % | 2 066,67 | 1 815,38 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars | 82,16 | -2,81 % | 77,13 | 84,08 |
Source : Cercle de l’Épargne
contact@cercledelepargne.com