Accueil > Actualités > Epargne > 2024 >
En cette première semaine de rentrée, les indices boursiers ne sont pas à la fête. Les perspectives peu encourageantes de la croissance chinoise et les doutes persistants quant à celle des États-Unis ont incité les investisseurs à la prudence, les poussant à se tourner vers les valeurs obligataires. Malgré la nomination d’un nouveau Premier ministre, le CAC 40 a perdu plus de 3,5 % sur la semaine. De son côté, l’indice européen Eurostoxx a chuté de près de 4 %. Le Nasdaq a enregistré sur la semaine une forte baisse, soit plus de 5 %. Le S&P 500 a, de son côté, perdu plus de 4 %. Les valeurs technologiques connaissent un mouvement de correction en raison de perspectives de bénéfices moins fortes qu’anticipées.
Les taux des obligations d’État ont reculé, plus aux États-Unis qu’en Europe, et notamment en France en lien avec des anticipations de baisse des taux directeurs et des achats des investisseurs se désengageant des actions.
Emploi américain : une lecture complexe
Le vendredi 6 août, les analystes ont suivi de près la publication des résultats du marché de l’emploi aux États-Unis. Cependant, ils peinent à en tirer des conclusions définitives quant à l’évolution des taux directeurs américains. En effet, au mois d’août, 142 000 emplois (hors secteur agricole) ont été créés. Ces créations sont supérieures à celles de juillet, mais inférieures aux 165 000 anticipées par les économistes interrogés par Bloomberg. Le taux de chômage est passé de 4,3 % à 4,2 % en un mois. Les salaires, quant à eux, ont augmenté de 3,8 % sur un an, contre 3,7 % prévu et 3,6 % en juillet. Face à ces résultats, la majorité des investisseurs penchent pour une réduction des taux directeurs par la Fed de 25 points de base en septembre. Toutefois, la proportion de ceux envisageant une baisse de 50 points est passée de 39 % à 41 % (indicateur CME fondé sur les contrats à terme des Fed funds). La réunion de la Fed est prévue pour les 17 et 18 septembre prochains.
En Europe, la sortie de la stagnation reste incertaine
L’économie de la zone euro a progressé moins rapidement que prévu entre avril et juin (+0,2 % contre +0,3 % initialement estimé). Bonne nouvelle pour l’inflation : la hausse des salaires s’est ralentie à 4,3 % au deuxième trimestre, contre 4,8 % au premier trimestre, selon les calculs de Bloomberg Economics. Cette morosité pourrait inciter la Banque centrale européenne à intensifier l’assouplissement de sa politique monétaire. La baisse de la production industrielle en Allemagne en juillet augmente le risque de récession pour la première puissance économique de la zone euro. La production manufacturière allemande s’est contractée de 2,4 % en juillet, un recul nettement supérieur à la baisse de 0,5 % anticipée par les économistes, annulant ainsi la hausse de 1,7 % enregistrée le mois précédent. En France, la production industrielle a également reculé de 0,9 % en juillet.
Le cours du pétrole au plus bas
Le prix du pétrole Brent a chuté de près de 10 % cette semaine, sous l’effet du ralentissement de l’économie chinoise, de la stagnation européenne et des incertitudes concernant l’économie américaine. Le baril de Brent s’échangeait à 70 dollars le vendredi 6 août. Dans ce contexte, huit membres de l’OPEP+, dont l’Arabie saoudite et la Russie, ont convenu de prolonger de deux mois leurs réductions volontaires de production, à hauteur de 2,2 millions de barils par jour. L’Irak, les Émirats arabes unis, le Koweït, le Kazakhstan, l’Algérie et Oman sont également concernés.
Le prix du pétrole est également en baisse en raison des déclarations des candidats à l’élection présidentielle américaine, qui ne prévoient aucune limitation de l’exploitation pétrolière aux États-Unis. De nouveaux acteurs, tels que le Brésil et le Guyana, émergent également sur le marché pétrolier. Certains membres de l’OPEP cherchent à s’affranchir des quotas de production, craignant que la demande de pétrole diminue dans les prochaines années avec la décarbonation progressive des économies.
Le tableau de la semaine des marchés financiers
Résultats 6 sept. 2024 | Évolution sur la semaine | Résultats 29 déc. 2023 | Résultats 30 déc. 2022 | |
CAC 40 | 7 352,30 | -3,65 % | 7 543,18 | 6 471,31 |
Dow Jones | 40 345,41 | -2,75 % | 37 689,54 | 33 147,25 |
S&P 500 | 5 408,42 | -4,32 % | 4 769,83 | 3839,50 |
Nasdaq Composite | 16 690,83 | -5,62 % | 15 011,35 | 10 466,48 |
Dax Xetra (Allemagne) | 18 280,49 | -3,19 % | 16 751,64 | 13 923,59 |
Footsie 100 (Royaume-Uni) | 8 181,47 | -2,33 % | 7 733,24 | 7 451,74 |
Eurostoxx 50 | 4 738,06 | -3,93 % | 4 518,28 | 3792,28 |
Nikkei 225 (Japon) | 36 391,47 | -5,84 % | 33 464,17 | 26 094,50 |
Shanghai Composite | 2 765,81 | -2,42 % | 2 974,93 | 3 089,26 |
Taux OAT France à 10 ans | +2,879 % | -0,041 pt | +2,558 % | +3,106 % |
Taux Bund allemand à 10 ans | +2,204 % | -0,104 pt | +2,023 % | +2,564 % |
Taux Trésor US à 10 ans | +3,725 % | -0,170 pt | +3,866 % | +3,884 % |
Cours de l’euro/dollar | 1,1070 | +0,49 % | 1,1060 | 1,0697 |
Cours de l’once d’or en dollars | 2 487,00 | +0,18 % | 2 066,67 | 1 815,38 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars | 70,76 | -9,11 % | 77,13 | 84,08 |
Source : Cercle de l’Épargne
contact@cercledelepargne.com