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Après un bon premier semestre, le cours des actions sur les différentes places financières est orienté à la baisse. Durant la première semaine d’octobre, le CAC 40 est ainsi tombé en-dessous des 7 000 points. Il s’est légèrement repris en fin de semaine pour terminer à 7060 points. Le recul de l’indice parisien comme celui des autres grands indices « actions » européens s’explique par la hausse des taux d’intérêt qui amène des arbitrages favorables aux obligations dans un contexte d’aversion croissante aux risques. L’augmentation des taux directeurs qui n’est pas, a priori, totalement arrivée à son terme conduit à des anticipations plus pessimistes concernant la croissance. Par ailleurs, en fin d’année, surtout après un cycle de hausses rapides, les investisseurs engrangent des plus-values en vendant des actions, ce qui génère mécaniquement des baisses de cours. A noter qu’aux Etats-Unis, les indices « actions » ont légèrement progressé cette semaine, les investisseurs considérant que l’économie fait preuve d’une réelle résilience.
Les Etats-Unis n’arrêtent pas de créer des emplois
Les hausses des taux d’intérêt n’aboutissent pas à inverser réellement le processus de créations d’emploi aux Etats-Unis. En septembre, la première économie mondiale a créé 336 000 emplois, pratiquement le double de l’estimation du consensus Bloomberg qui prévoyait 170 000 embauches nettes dans le secteur non agricole. Le secteur public a recruté 73 000 personnes, celui des loisirs et de l’hôtellerie 96 000 et celui de la santé 41 000. Les embauches ont été un peu moins nombreuses dans la construction, l’industrie manufacturière ou le commerce de détail, tandis que le secteur du divertissement, frappé par la grève des scénaristes et acteurs à Hollywood, a supprimé 5 000 emplois le mois dernier (45 000 depuis le mois de mai). L’accord en cours de finalisation devrait se traduire par une reprise de l’emploi dans ce secteur dans les prochaines semaines. Les résultats de l’emploi ne seront pas perçus sur le plan de la lutte contre l’inflation comme rassurants même si le salaire horaire moyen américain n’a augmenté que de 0,2 % en septembre, comme en août, limitant sa progression sur un an à 4,2 %, contre 4,3 % attendu. Les investisseurs à Wall Street sont de plus en plus nombreux à tabler sur une nouvelle des taux directeurs de la FED. Les taux américains à 10 ans ont poursuivi leur progression pour atteindre près de 4,9 %, soit un plus haut depuis 2007.
La semaine a été également marquée par une forte baisse du cours du pétrole intervenue après la publication des stocks hebdomadaires d’essence, en forte hausse, aux États-Unis. L’appréciation du dollar joue également en défaveur des cours du pétrole. Leur baisse s’explique également par les craintes d’un ralentissement économique plus marqué et plus long que prévu. Les ventes au détail en baisse de -1,2% en août après s’être déjà contractées de -0,1% en juillet jettent un doute sur les perspectives de croissance européenne de 2023.
Selon les dernières prévisions de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), en 2023, le commerce international ne progresserait que de 0,8 % en volume cette année (3 % en 2022 et 9,6 % en 2021) et non plus de 1,7 % comme espéré en avril dernier. Le commerce mondial croît désormais moins vite que le PIB dont la croissance pour 2023 est estimée, au niveau mondial, à 2,6 %. L’OMC s’attend à une légère amélioration en 2024 avec une croissance de 3,3 % des échanges.
Le commerce et l’activité mondiale ont ralenti à compter du quatrième trimestre 2022. Avec le resserrement des politiques monétaires, les difficultés économiques de la Chine et l’augmentation du protectionnisme ont freiné la croissance des échanges. Les volumes d’importations en 2023 devraient se contracter entre 0,4 % et 1,2 % en Amérique du Nord, en Amérique du Sud, en Europe et en Asie.
L’OMC souligne que l’activité de transport par container stagne. Seul le trafic dans les ports chinois a continué de croître quand les expéditions via les ports européens ont diminué. En revanche, les vols commerciaux entre le 1er janvier et le 20 septembre sont en forte progression, +23 %, dépassant les niveaux d’avant la pandémie du covid.
Le tableau de la semaine des marchés financiers
Résultats 6 oct. 2023 | Évolution sur une semaine | Résultats 30 déc. 2022 | Résultats 31 déc. 2021 | |
CAC 40 | 7 060,15 | -1,05 % | 6 471,31 | 7 153,03 |
Dow Jones | 33 407,58 | +0,11 % | 33 147,25 | 36 338,30 |
S&P 500 | 4 308,50 | +0,65 % | 3839,50 | 4766,18 |
Nasdaq | 13 431,34 | +1,88 % | 10 466,48 | 15 644,97 |
Dax Xetra (Allemagne) | 15 229,77 | -1,59 % | 13 923,59 | 15 884,86 |
Footsie 100 (Royaume-Uni) | 7 494,58 | -1,63 % | 7 451,74 | 7 384,54 |
Eurostoxx 50 | 4 144,43 | -0,72 % | 3792,28 | 4,298,41 |
Nikkei 225 (Japon) | 30 994,67 | -2,46 % | 26 094,50 | 28 791,71 |
Shanghai Composite | 3 110,48 | -0,16 % | 3 089,26 | 3 639,78 |
Taux OAT France à 10 ans | +3,485 % | +0,084 pt | +3,106 % | +0,193 % |
Taux Bund allemand à 10 ans | +2,888 % | +0,043 pt | +2,564 % | -0,181 % |
Taux Trésor US à 10 ans | +4,779 % | +0,209 pt | +3,884 % | +1,505 % |
Cours de l’euro/dollar | 1,0578 | -0,02 % | 1,0697 | 1,1378 |
Cours de l’once d’or en dollars | 1 831,35 | -1,41 % | 1 815,38 | 1 825,350 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars | 84,84 | -11,67 % | 84,08 | 78,140 |
Cercle de l’Épargne
Adeptes des niches fiscales, les ménages les plus aisés échapperaient à l’impôt. Au moment où l’idée d’un prélèvement de 5 % sur le patrimoine financier des 10 % des ménages les plus aisés fait l’objet d’une proposition de loi, cette antienne est loin d’être vérifiée.
Selon une note du site Fipeco, les 10 % des ménages les plus aisés arrivent en deuxième position pour le poids des prélèvements obligatoires au sein de l’OCDE. L’étude prend en compte les prélèvements payés à la fois par les ménages et par les entreprises à l’origine des revenus des premiers. Sont ainsi pris en compte l’impôt sur le revenu, les cotisations salariales, mais également les cotisations patronales. Pour les dividendes, le calcul intègre les taxes acquittées par les ménages et ceux payées par les entreprises au titre de l’impôt sur les bénéfices.
Un salarié français payé 64 000 euros brut par mois est soumis selon cette méthode à un prélèvement représentant 64 % de ses gains. Seule la Belgique pratique un taux de prélèvement plus élevé (67 %). Les grands pays de l’OCDE ont des taux de prélèvement inférieurs pour les revenus du travail : Royaume-Uni (52 %), Italie (50 %), Allemagne (47 %), États-Unis (44 %).
Pour un Français percevant 64 000 euros sous forme de dividendes, le taux d’imposition atteint 51 % (en incluant l’impôt sur les bénéfices payé par l’entreprise avant versement du dividende). Seuls trois pays dans l’OCDE ont un taux plus élevé : le Canada, le Danemark et l’Espagne.
Les dividendes sont ainsi mieux traités que les revenus du travail, l’écart de prélèvement étant de 13 points. Cet écart est la conséquence de l’introduction en 2018 du prélèvement forfaitaire unique (PFU). Auparavant, la France était de loin le pays qui taxait le plus les revenus du capital. Mais même avec le PFU, il reste au-dessus de la moyenne.
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