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Malgré la récession en cours aux États-Unis, les créations de postes non-agricoles du mois de juillet 2022 ont atteint 528 000, soit plus du double du consensus qui s’établissait à 250 000. Le taux de chômage américain a reculé à 3,5 %, contre 3,6% un mois avant. Cette bonne tenue de l’emploi américain devrait inciter la banque centrale à poursuivre ses relèvements de taux directeurs. Les résultats de l’emploi américain semblent confirmer l’analyse de la Maison Blanche sur la nature technique de la récession. Dans ce contexte, les taux d’intérêt des obligations d’Etat se sont appréciés. L’euro de son côté demeure faible et a perdu 0,5 % par rapport au dollar sur la semaine. Les marchés actions sont restés assez étales, les bons résultats des entreprises compensant les anticipations de hausse des taux d’intérêt. A noter, l’augmentation du Nasdaq de plus de 2 %. L’indice américain a été porté par les bons résultats semestriels des entreprises technologiques.
Les treize pays de l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) et leurs dix alliés, dont la Russie, se sont accordés, mercredi 3 août, sur une hausse a minima de la production d’or noir de 100.000 barils par jour en septembre. En juin et en juillet, les 23 pays s’étaient engagés à augmenter la production de 432.000 puis 648.000 barils supplémentaires. Ils étaient ainsi revenus au rythme de production d’avant la pandémie de Covid.
Si cette décision a déçu, le prix du baril (BRENT) après un petit accès de hausse est repassé en-dessous de 100 dollars. En une semaine, il a perdu plus de 8 % et a terminé vendredi à 95 dollars
Le cours du pétrole est orienté à la baisse en raison des anticipations de ralentissement de la croissance de l’économie mondiale et en particulier de la Chine qui est le deuxième consommateur mondial derrière les Etats-Unis. La décision des pays occidentaux de puiser dans leur réserve joue également en faveur de la baisse des cours.
La détente sur le marché pétrolier se traduit pas une baisse du prix des carburants en France. Entre le 13 juin et le 25 juillet, le litre de sans-plomb 95 est passé de 2,09 euros à 1,80 euro en moyenne, soit une réduction de 29 centimes. La baisse est un peu plus modérée pour le gazole, en moyenne 26 centimes. Sur un plein d’essence au SP 95 de 40 litres, les usagers ont donc gagné presque 12 euros. Les consommateurs français bénéficient toujours d’une ristourne de la part des pouvoirs publics de 18 centimes effective sur chaque litre d’essence depuis le 1er avril. Une nouvelle réduction gouvernementale devrait intervenir en septembre, pour faire baisser une nouvelle fois le litre d’essence de 30 centimes auquel pourra s’ajouter des gestes de la part des distributeurs comme celui de Total Energie qui a prévu d’abaisser de 20 centimes d’euros le litre de carburant en septembre et octobre.
Résultats 5 août 2022 | Évolution sur 5 jours | Résultats 31 déc. 2021 | |
CAC 40 | 6 472,35 | +0,37 % | 7 153,03 |
Dow Jones | 32 803,47 | -0,13% | 36 338,30 |
Nasdaq | 12 657,55 | +2,15 % | 15 644,97 |
Dax Xetra allemand | 13 573,93 | +0,67 % | 15 884,86 |
Footsie | 7 439,74 | +0,22 % | 7 384,54 |
Euro Stoxx 50 | 3 725,39 | +0,47 % | 4 298,41 |
Nikkei 225 | 28 175,87 | +1,35 % | 28 791,71 |
Shanghai Composite | 3 227,03 | -0,81 % | 3 639,78 |
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) | +1,478 % | +0,109 pt | +0,193 % |
Taux du Bund allemand à 10 ans | +0,943 % | +0,133 pt | -0,181 % |
Taux du Trésor US à 10 ans | +2,851 % | +0,215 pt | +1,505 % |
Cours de l’euro / dollar | 1,0171 | -0,47 % | 1,1378 |
Cours de l’once d’or en dollars | 1 772,790 | +0,52 % | 1 825,350 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars | 95,510 | -8,35 % | 78,140 |
Après 2014, 2008 et 2003, l’épargne salariale fera l’objet en 2022 d’une nouvelle procédure de déblocage. Cette mesure, en permettant aux salariés de sortir sans contrainte fiscale, leur argent de leur plan d’épargne entreprise, vise à soutenir le pouvoir d’achat et la consommation. Dans le passé, l’effet de ce dispositif avait tendance à s’émousser, les salariés préférant conserver leur épargne que bénéficier du bon de sortie.
Pour bénéficier de l’exonération fiscale sur l’épargne salariale, le salarié est censé de pas effectuer de retrait durant les 5 ans suivant son versement.
Le législateur a prévu une série de déblocage dits anticipés :
Un déblocage temporaire à l’effet incertain
De manière temporaire, pour soutenir le pouvoir d’achat des ménages, un déblocage a été institué sous la forme d’un amendement présenté par les sénateurs lors de l’examen du projet de loi de finances rectificative. En vertu du texte adopté, tout salarié qui le souhaite pourra débloquer sa participation ou son intéressement dans la limite d’un plafond global de 10 000 euros sans que cette somme soit soumise à l’impôt sur le revenu ni à cotisations sociales. Pour éviter une réallocation sur d’autres produits d’épargne, comme cela avait été constaté lors de précédents déblocages, les sommes issues de l’épargne salariale ainsi débloquées devront être consacrées à « l’acquisition de biens ou la fourniture de services ». Les sommes seront déclarées par l’organisme gestionnaire ou à défaut par l’employeur à l’administration fiscale et il est simplement prévu que le salarié tienne « à la disposition de cette dernière les pièces justificatives attestant de l’usage des sommes débloquées ».Cette contrainte avait été retenue lors du déblocage de 2013.
Ne sont pas concernées les sommes placées dans un Plan d’épargne retraite collectif (PERECO ET PERCO) ou en fonds solidaires. Pour l’épargne salariale investie en titres de l’entreprise ou d’une entreprise liée, un accord collectif sera nécessaire pour que cette épargne puisse être mobilisée.
En 2013, le déblocage avait porté sur environ 2 milliards d’euros pour une dizaine de milliards d’euros potentiellement utilisables. En 2008, 1,6 million de salariés avaient débloqués avec à la clef 3,5 milliards d’euros sortis de l’épargne salariale sur 8 projetés. 80 % avaient été replacés sur d’autres supports d’épargne. 4 % de l’encours avaient été débloqués contre 10 % espéré. En 2004, 7 milliards avaient été débloqués, mais seuls 1,5 à 2,5 milliards avaient été réinjectés dans l’économie.
Les 11,5 millions de personnes qui ont un produit d’épargne salariale ne sont pas obligatoirement celles qui sont les plus entravées dans leur consommation étant souvent issues de grandes entreprises qui proposent des salaires plus élevés que la moyenne.
En 2022, le taux d’épargne des ménages est élevé. Or, malgré l’inflation, ils puisent peu ou pas dans leur épargne covid-19. La collecte du Livret A comme de l’assurance vie est positive depuis le début de l’année.
Le déblocage de l’épargne salariale a pour conséquence de remettre en cause un produit d’épargne de long terme. D’un côté, les pouvoirs publics demandent aux Français de placer leur épargne sur des produits en actions et de l’autre, ils incitent à une sortie anticipée d’un placement qui fait la part belle aux actions.
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