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Les champions des placements au 3e trimestre 2025 auront été l’or et les valeurs américaines. L’once d’or a progressé, sur ces trois derniers mois, de près de 17 %. De leur côté, les valeurs technologiques cotées au Nasdaq ont gagné plus de 12 %. Les valeurs américaines, malgré l’entrée en vigueur des nouveaux tarifs douaniers, ont poursuivi sur la lancée des derniers mois. L’indice S&P 500 s’est apprécié de près de 8 % et le Dow Jones de 4,28 %. Les indices européens ont enregistré des progressions plus faibles, à l’exception du Footsie britannique (+6,53 %). Le CAC 40 a augmenté de 3 %. À noter que le Dax allemand est resté atone après une longue période de hausse. Il a, en effet, gagné en un an près de 25 % contre +4,25 % pour le CAC 40.
Les marchés toujours portés par l’intelligence artificielle
Le CAC 40 a dépassé les 8 000 points cette semaine, une première depuis le mois de mars dernier. L’intelligence artificielle dope toujours les marchés. OpenAI, l’entreprise à l’origine de ChatGPT, multiplie les collaborations sur plusieurs continents, notamment au Japon avec Hitachi dans les domaines de l’énergie et des infrastructures. Fujitsu a, de son côté, annoncé une extension de son partenariat stratégique avec Nvidia.
Les investissements en milliards de dollars dans l’IA alimentent les fantasmes de profits futurs et, pour l’instant, occultent tous les problèmes auxquels est confrontée l’économie mondiale. La paralysie des administrations fédérales des États-Unis, qui entre dans son troisième jour consécutif de shutdown, a historiquement des répercussions économiques limitées. Les investisseurs l’ont bien compris : les indices américains ont battu de nouveaux records cette semaine.
Les investisseurs ont, en revanche, intégré le ralentissement du marché américain de l’emploi, même en l’absence de publication des statistiques mensuelles en raison du shutdown.
Avec la décélération de la croissance américaine sur fond de hausse des droits de douane et de limitation de l’immigration, la Fed aurait un motif pour réduire ses taux directeurs à l’occasion de sa réunion des 28 et 29 octobre prochains.
Malgré les tensions autour de la flotte russe fantôme, le cours du pétrole a enregistré un fort recul cette semaine. Celle-ci s’explique par la publication de plusieurs rapports suggérant que l’OPEC+ pourrait augmenter sa production jusqu’à 500 000 barils par jour en novembre, soit trois fois le volume ajouté ce mois-ci. Cette décision marquerait une nouvelle étape dans la réduction de la régulation instituée lors du covid. La production de septembre a déjà augmenté de 330 000 bpj pour atteindre 28,40 millions de bpj, selon une enquête de Reuters.
L’Arabie Saoudite et d’autres producteurs cherchent à reconquérir des parts de marché. L’arrivée de nouveaux barils intervient que la demande est victime du ralentissement de la croissance de l’économie mondiale.
Quelles limites pour le métal précieux ?
Depuis près d’un an, tous les prévisionnistes se sont trompés sur l’or. La Deutsche Bank tablait sur une once à 3 700 dollars en 2026. Nul n’avait imaginé que l’once d’or puisse se rapprocher aussi rapidement des 4 000 dollars. Elle a ainsi battu, lundi 29 septembre, un nouveau record à plus de 3 800 dollars. Depuis le début de l’année, la hausse atteint plus de 45 %. La progression du cours de l’or s’explique par la succession, depuis plusieurs années, des chocs économiques et géopolitiques. La fragmentation de l’économie mondiale, les tensions géopolitiques et commerciales, l’interventionnisme de Donald Trump sur la politique monétaire de la Fed, l’augmentation de l’endettement public incitent les investisseurs à acheter de l’or, bien que cet actif ne rapporte ni intérêt ni dividende.
La baisse des taux de la Réserve fédérale et de la BCE constitue un autre facteur favorable à la hausse du cours de l’or. Quand le rendement des emprunts d’État américains baisse, le métal jaune devient plus attractif pour les investisseurs.
Au-delà des incertitudes sur la politique monétaire américaine, les achats des banques centrales constituent, depuis plus de trois ans, le facteur structurel de la hausse des prix de l’or. La demande des instituts monétaires est passée d’un peu moins de 500 tonnes par an entre 2011 et 2021 à plus de 1 000 tonnes par an depuis 2022. À titre de comparaison, le marché de l’or s’élève à environ 4 000 tonnes par an.
Le tableau de la semaine des marchés financiers
Résultats 3 oct. 2025 | Évolution sur une semaine | Résultats 29 déc. 2023 | Résultats 31 déc. 2024 | |
CAC 40 | 8 078,59 | +2,31% | 7 543,18 | 7 380,74 |
Dow Jones | 46 758,28 | 1,26 % | 37 689,54 | 42 544,22 |
S&P 500 | 6 715,79 | +1,13 % | 4 769,83 | 5 881,63 |
Nasdaq Composite | 22 780,51 | +1,35 % | 15 011,35 | 19 310,79 |
Dax Xetra (Allemagne) | 24 379,53 | +2,66 % | 16 751,64 | 19 909,14 |
Footsie 100 (Royaume-Uni) | 9 487,95 | +1,18 % | 7 733,24 | 7 451,74 |
Eurostoxx 50 | 5 651,71 | +2,63 % | 4 518,28 | 4 895,98 |
Nikkei 225 (Japon) | 45 769,50 | +0,61 % | 33 464,17 | 39 894,54 |
Shanghai Composite | 3 882,78 | +1,59 % | 2 974,93 | 3 351,76 |
Taux OAT France à 10 ans | +3,519 % | -0,043 pt | +2,558 % | +3,194 % |
Taux Bund allemand à 10 ans | +2,706 % | -0,041 pt | +2,023 % | +2,362 % |
Taux Trésor US à 10 ans | +4,115 % | -0,065 pt | +3,866 % | +4,528 % |
Cours de l’euro/dollar | 1,1738 | -0,67 % | 1,1060 | 1,0380 |
Cours de l’once d’or en dollars | 3 879,01 | +2,97 % | 2 066,67 | 2 613,95 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars | 64,68 | -7,64 % | 77,13 | 74,30 |
Cours du Bitcoin en dollars | 120 866,78 | +9,77 % | 38 252,54 | 93 776,61 |
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