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Le CAC 40 a signé un quatrième mois consécutif de hausse, une série qui n’a été observée qu’à trois reprises depuis la création de l’indice en 1988. Sur les mois de janvier à avril, le marché français a progressé de plus de 15 %, ce qui constitue le quatrième meilleur début d’année en trente-trois ans. L’indice parisien est toujours porté par la forte appréciation des valeurs du luxe, LVMH étant devenue la première capitalisation européenne. Aux Etats-Unis, le Dow Jones a effacé les pertes de la fin de l’année dernière en enregistrant un gain de près de 0,5 %.
Sur la semaine, le CAC40 a perdu un peu de terrain après avoir battu plusieurs fois son record la semaine précédente. Les résultats économiques n’étaient pas une source d’optimisme démesuré. Aux Etats-Unis, l’indice « core PCE » des dépenses de consommation personnelle, mesure de l’inflation la plus suivie par la Fed et composante de la statistique des revenus et dépenses des ménages, n’a que légèrement diminué de 0,1 point de base à 4,6 % sur un an. Il se maintient nettement au-dessus de l’objectif de la banque centrale, dont le comité de politique monétaire rendra sa décision sur l’évolution du loyer de l’argent mercredi prochain. De son côté, l’indice du coût du travail a augmenté de 1,2 % au premier trimestre après une hausse 1,1 % trois mois plus tôt. Ces résultats devraient conduire à une nouvelle hausse de 25 points de base les taux directeurs américains à l’occasion de la prochaine réunion de la FED, début mai.
Dans la zone euro, le ralentissement de l’économie est confirmé. Le PIB s’est accru de 0,1 % au cours du premier trimestre, soit moins que prévu par le consensus (+0,2 %). En glissement annuel, la croissance n’est plus que de 1,3 %, contre 1,8 % sur les trois premiers mois de 2022. L’inflation ne donne toujours pas de signes d’accalmie. En France, elle est encore en hausse de +0,2 point à 6,9 % sur un an. En hausse, elle gagne 0,7 point à 3,8 %. En Allemagne, elle n’a reculé que de 0,2 point à 7,6 %. Philip Lane, l’économiste en chef de la Banque centrale européenne (BCE), réclame une nouvelle hausse des taux directeurs qui pourrait intervenir à la réunion des gouverneurs prévue le 4 mai, estimant que la lutte contre l’inflation est loin d’être finie. Il souhaite également une réduction des aides publiques de soutien au pouvoir d’achat qui retardent le recul de l’inflation. Ces aides soutiennent la demande et incitent les entreprises à répercuter la hausse des prix. La récession a été évitée en zone euro au premier trimestre grâce à la décrue des prix énergétiques et à l’atténuation des goulets d’étranglement. L’économiste de la BCE parie toujours sur une croissance de 1 % en 2023 tout en soulignant que les incertitudes demeurent importantes.
Le tableau des marchés de la semaine
Résultats 28 avril 2023 | Évolution sur une semaine | Résultats 30 déc. 2022 | Résultats 31 déc. 2021 | |
CAC 40 | 7 491.50 | -1,13 % | 6 471,31 | 7 153,03 |
Dow Jones | 34 098.36 | +0,66 % | 33 147,25 | 36 338,30 |
S&P 500 | 4 169.58 | +0,63 % | 3 839,50 | 4766,18 |
Nasdaq | 12 226.58 | +0,99 % | 10 466,48 | 15 644,97 |
Dax Xetra (Allemagne) | 15 922.38 | +0,17 % | 13 923,59 | 15 884,86 |
Footsie (Royaume-Uni) | 7 870.57 | -0,55 % | 7 451,74 | 7 384,54 |
Euro Stoxx 50 | 4 359.31 | -1,30 % | 3 792,28 | 4 298,41 |
Nikkei 225 (Japon) | 28 856,44 | +1,02 % | 26 094,50 | 28 791,71 |
Shanghai Composite | 3 302,62 | +0,87 % | 3 089,26 | 3 639,78 |
Taux OAT France à 10 ans | +2,886 % | -0,094 pt | +3,106 % | +0,193 % |
Taux Bund allemand à 10 ans | +2,314 % | -0,158 pt | +2,564 % | -0,181 % |
Taux Trésor US à 10 ans | +3,437 % | -0,123 pt | +3,884 % | +1,505 % |
Cours de l’euro/dollar | 1.1032 | -0,41 % | 1,0697 | 1,1378 |
Cours de l’once d’or en dollars | 1 993.00 | +0,43 % | 1 815,38 | 1 825,350 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars | 79.57 | -2,73 % | 84,08 | 78,140 |
Vendredi 28 avril, l’agence de notation Fitch a abaissé d’un cran la note de la France à «AA-». Cette dégradation de la note française est imputable aux tensions sociales récentes qui réduisent la capacité du gouvernement à maitriser les finances publiques. L’agence souligne que « l’impasse politique et les mouvements sociaux (parfois violents) constituent un risque pour le programme de réformes d’Emmanuel Macron et pourraient créer des pressions en faveur d’une politique budgétaire plus expansionniste ou d’un renversement des réformes précédentes».
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