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Entre multiplication des cas de covid-19 et la diffusion accélérée du vaccin, les investisseurs ont préféré ne pas choisir. Les cours sont restés relativement stables sur les grandes places. Après avoir effacé les pertes du mois du premier confinement, la bourse de Paris fait du surplace en restant en-dessous des 6000 points. La pause de ces derniers pourrait perdurer dans l’attente de la confirmation de la réalité de la reprise. Les incertitudes sur l’évolution des taux d’intérêt et l’éventuel retour de l’inflation incitent à la prudence.
Plusieurs indicateurs traduisent néanmoins l’amélioration du moral des acteurs économiques. L’indice de confiance de l’Université du Michigan est ressorti en hausse tout comme l’indicateur sur le climat des affaires en France. Le blocage du Canal de Suez n’a pas eu d’effets notables sur les marchés « action » malgré les surcoûts et les retards de livraison qu’il pourrait générer. Le pétrole qui était en baisse en début de semaine est remonté vendredi retrouvant son niveau de la semaine dernière.
Résultats 26 mars 2021 | Évolution Sur 5 jours | Résultats 31 déc. 2020 | |
CAC 40 | 5 988,81 | -0,15 % | 5 551,41 |
Dow Jones | 33 072,88 | +1,36 % | 30 409,56 |
Nasdaq | 13 138,73 | -0,58 % | 12 870,00 |
Dax Xetra Allemand | 14 748,94 | +0,88 % | 13 718,78 |
Footsie | 6 740,59 | +0,48 % | 6 460,52 |
Euro Stoxx 50 | 3 866,68 | +0,77 % | 3 552,64 |
Nikkei 225 | 29 176,70 | -2,07 % | 27 444,17 |
Shanghai Composite | 3 418,33 | -4,43 % | 3 473,07 |
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) | -0,104 % | -0,059 pt | -0,304 % |
Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) | -0,347 % | -0,055 pt | -0,550 % |
Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) | +1,651 % | -0,070 pt | 0,926 % |
Cours de l’euro / dollar (18 heures) | 1,1798 | -0,87 % | 1,2232 |
Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) | 1 733,360 | -0,66 % | 1 898,620 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) | 64,690 | +0,28 % | 51,290 |
Avec la légère remontée des taux d’intérêts, les valeurs « actions » connaissent une évolution plus incertaine depuis la fin du mois de février. Certains estiment que l’amélioration du rendement des obligations devrait amener les investisseurs à réarbitrer une partie de leurs actifs ; d’autres considèrent que les cours ont augmenté de manière exagérée, nécessitant une correction. Cette thèse de la baisse des actions pourrait être contredite par la force de la reprise économique qui n’aurait pas été réellement appréciée à sa juste mesure par les investisseurs. Par ailleurs, la hausse des taux devrait être limitée avec le maintien de politique monétaire expansive.
Aux Etats-Unis, les indices ont battu des records jusqu’au mois de février. En un an, le Dow Jones a gagné plus de 70 %, le Nasdaq, plus de 90 % et le S&P 500, plus de 36 %. L’Euro Stoxx, de son côté a progressé de plus de 50 %.
Le PER (rapport entre le cours des actions et le bénéfice net par action) sur résultats futurs est passé de 25 à 30 pour le Nasdaq et de 18 à 25 pour le S&P de 2010 à 2020. Pour l’Euro Stoxx, il atteint 20, contre 15 il y a un an. Si pour les valeurs technologiques, l’appréciation est assez importante, elle reflète néanmoins la puissance des entreprises de ce secteur qui ont profité de la crise pour renforcer leurs positions.
Le marché « actions » dispose encore d’un potentiel de progression. La reprise estivale de l’année 2020 avait surpris les analystes. Il est envisageable que le rebond dans les prochains mois soit également important du fait de l’accumulation des plans de relance. Les déficits demeureront élevés en 2021 et dans les prochaines années. Ils devraient dépasser 15 points de PIB aux Etats-Unis, soit trois fois la perte de 2020. Pour la zone euro, ils s’élèveront à 6 points de PIB, soit l’équivalent du manque à gagner de l’année dernière. La vitalité de la croissance en Asie ainsi que celle du commerce international semblent prouver la résilience de l’économie mondiale. Cette croissance pourrait rapidement s’exprimer compte tenu de la montée en puissance des campagnes de vaccination.
La croissance pourrait être également soutenue par le niveau élevé de l’épargne mondiale. Elle a atteint 27 % du PIB en 2020 quand elle ne dépassait pas 25 % en 2007. Avec le repli de l’épidémie, cette épargne actuellement très liquide pourrait alimenter la consommation ou être réorientée vers des placements de long terme.
En raison des restrictions sanitaires, plusieurs secteurs importants de l’économie sont pénalisés en bourse. L’hôtellerie, le tourisme, le transport aérien, l’aéronautique, la distribution traditionnelle, l’automobile devraient se redresser avec la disparition des contraintes sanitaires, certainement à compter de l’été 2021. Les indices boursiers de ces secteurs en difficulté pourraient connaître une forte hausse d’autant que plusieurs des secteurs concernés enregistraient de forte croissance avant la crise. Aux Etats-Unis qui sont en avance sur la vaccination et sur la reprise par rapport à l’Europe, ces indices sont déjà en hausse.
Les taux d’intérêts réels à long terme devraient rester négatifs durant plusieurs années. Les récentes prises de position de deux principales banques centrales, la FED et la BCE, confortent l’idée que les politiques monétaires demeureront accommodantes au moins jusqu’en 2023. Des taux bas devraient favoriser l’investissement. Tant que les taux d’intérêt à long terme restent nettement inférieurs à la croissance potentielle en valeur (celle-ci est de l’ordre de 4,5 % aux États-Unis, de 3,5 % dans la zone euro), la somme actualisée des dividendes futurs est infinie, et la valeur fondamentale des actions ne limite pas leur hausse.
La forte croissance de l’économie mondiale attendue au second semestre 2021 et en 2022 devrait porter les valeurs « actions » dans un contexte de taux d’intérêt bas. La crainte de l’inflation est en l’état exagéré. La hausse des prix liée essentiellement aux matières premières, à l’énergie et à quelques biens intermédiaires, devrait être passagère.
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