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Le Coin des Epargnants du 27 février 2021 : changement de cycle ?

Epargne 27 février 2021

Le tableau financier de la semaine

 

 Résultats 26 février 2021Évolution Sur 5 joursRésultats 31 déc. 2020
CAC 405 703,22-1,22 %5 551,41
Dow Jones30 932,37-1,78 %30 409,56
Nasdaq13 192.34-4,92 %12 870,00
Dax Xetra Allemand13 786,29-1,48 %13 718,78
Footsie6 483,43-2,12 %6 460,52
Euro Stoxx 503 636,44-2,07 %3 552,64
Nikkei 22528 966,01-3,50 %27 444,17
Shanghai Composite3 509.08-5,06 %3 473,07
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures)-0,025 %+0,044 pt-0,304 %
Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures)-0,261 %+0,046 pt-0,550 %
Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures)1,500 %+0,162 pt0,926 %
Cours de l’euro / dollar (18 heures)1,2089-0,22 %1,2232
Cours de l’once d’or en dollars (18 heures)1 718,584-3,60 %1 898,620
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures)65,040+3,86 %51,290

Les marchés face à la remontée des taux

Le mois de février avait commencé sur les chapeaux de roues avec un CAC 40 qui avait progressé de 4,82 % lors de la première semaine. Sur l’ensemble du mois, la progression dépasse 4 % mais depuis quinze jours, la tendance s’est inversée avec la remontée des taux longs. Si les investisseurs anticipent une reprise de l’économie à la faveur de la campagne de vaccination, certains craignent une remontée de l’inflation qui inciterait les banques centrales a durcir leur politique monétaire. L’accumulation des plans de relance dont celui de Joe Biden portant sur 1900 milliards de dollars pourrait, en effet, provoquer une surchauffe générale de l’économie où des goulets d’étranglement se font jour. Face à ces menaces, des dégagements ont été observés sur les marchés en fin de semaine avec une augmentation sensible des volumes d’échanges de titres. L’indice du CAC 40 a ainsi abandonné 1,22% sur la semaine. Tous les grands indices ont enregistré une baisse cette semaine laissant présager un mois de mars compliqué. Un an après le début de la crise sanitaire, un nouveau cycle s’amorcerait-il ? A New York, les valeurs technologiques après de nombreux mois de hausse connaissent une correction accentuée par la hausse des taux. Le Nasdaq a abandonné cette semaine près de 5 % entrainant une baisse de plus de 3 % pour le mois de février. Le taux de l’obligation de l’Etat américain à 10 ans a atteint 1,5 %. Il a même franchi brièvement la barre de 1,60% jeudi 25 février. Le rendement à 10 ans avait atteint un plus bas pour l’année 2020, en août, à 0,52 %.

Le marché obligataire est redevenu plus attractif que le marché actions, considéré plus risqué en raison du niveau atteint par les cours. Le rendement des actions du S&P 500 s’établit à 1,47%. Pour le moment, aucun décrochage en Bourse n’est attendu dans les prochaines semaines sauf si un emballement sur les taux se produisait. Si le taux américain était amené à dépasser 2 %, une action concertée des banques centrales pourrait se produire.

Marché immobilier, quelques fissures se font jour

Dans les grandes villes et en particulier à Paris, des panneaux d’appartements à louer ou à vendre sont de retour aux fenêtres des immeubles. Ces panneaux avaient presque totalement disparu en raison d’un marché très tendu, les biens proposés disparaissant en quelques jours. Que ce soit pour les ventes ou les locations, les délais s’allongent. Avec la disparition des touristes, les locations saisonnières restent vides incitant leur propriétaire à les mettre en location classique ou à les vendre. Or la demande est plus faible, les ménages ne souhaitant pas engager des dépenses importantes dans une période de fortes incertitudes. Par ailleurs, des résidents du cœur des grandes agglomérations souhaitent déménager pour des villes de taille moyenne ou trouver des maisons en périphérie. Les prix de l’immobilier augmentent désormais plus rapidement en première et deuxième couronnes qu’au cœur des grandes agglomérations.

À Paris, selon le Groupe « SeLoger », les montants des loyers sont orientés à la baisse et les délais de location s’allongent. Sur l’ensemble de la France, la situation est plus contrastée. Ainsi, sur un an, les délais de location se seraient contractés de 37 % et est désormais de 30 jours. L’écart avec Paris tend ainsi à se réduire Dans cette ville le délai est de 19 jours en hausse d’un jour sur un an. Les loyers ont baissé de 1,5 % de 2019 à 2020. Les arrondissements les plus huppés connaissent des allongements des délais de location et les baisses de loyers les plus importants. Ainsi, les délais atteignent 33 jours dans le 1er arrondissement (+67 % en un an) et 24 jours dans le 7e (+23 % en un an). Les arrondissements plus populaires connaissent toujours une forte demande avec à la clef une réduction des délais de location.

Le marché des locations est déstabilisé dans certaines villes par l’arrêt des locations saisonnières. Paris et Bordeaux sont les plus exposées à ce problème. De nombreux propriétaires de ces deux villes ont décidé de reporter leurs offres de locations saisonnières sur le marché des locations meublées. Ainsi, à Bordeaux, le taux de meublés est passé en un an de 37,6 à 63,8 % pour l’ensemble des biens loués, ce qui est le taux le plus élevé de France. À Paris, selon le « Baromètre des Loyers – SeLoger », le taux de meublés atteint 52,5 %.

Le nombre de meublés proposés à la location aurait augmenté en douze mois de 90 %. La hausse est de 350 % à Bordeaux, de 185 % à Paris et de 176 % à Boulogne-Billancourt. Dans plusieurs villes, les loyers demandés pour des locations meublées peuvent être désormais plus faibles que ceux des locations vides.

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