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Le Coin des épargnants du 24 octobre 2025

Epargne 24 octobre 2025

Nouveau record pour le CAC 40

Ce mardi 21 octobre, le CAC 40 a battu un record en clôture, à 8 258,86 points, dépassant le niveau atteint le 15 mai 2024, avant la dissolution de l’Assemblée. Il aura fallu près d’un an et demi pour effacer le choc alors subi, sachant que les autres indices européens et américains ont connu entre-temps une forte hausse ; ces derniers ont également battu des records cette semaine.

Le nouveau record du CAC 40 intervient juste après une nouvelle crise politique et la dégradation de la note de la France par l’agence S&P. La discussion budgétaire chaotique aurait pu, elle aussi, refroidir les ardeurs des investisseurs. Tel n’a pas été le cas. Ces derniers avaient largement anticipé la situation. Les considérations politiques ont été mises de côté au profit de considérations économiques et financières. Depuis le début de l’année, les marchés boursiers sont portés par les avancées en matière d’intelligence artificielle et par l’éventuelle amélioration de la productivité qu’elle pourrait engendrer. La reprise de la baisse des taux directeurs de la part de la Banque centrale américaine constitue un autre vecteur de croissance pour les marchés d’actions. Les valeurs boursières profitent, en outre, de la publication des résultats trimestriels des entreprises, supérieurs aux attentes.

Le CAC 40, s’il est influencé par le contexte national, obéit aussi aux grandes tendances de l’économie mondiale. Entre 75 % et 80 % des revenus des sociétés du CAC 40 sont réalisés à l’étranger. Seulement 8 % du chiffre d’affaires de LVMH est réalisé en France, contre environ 27 % en Asie (hors Japon) et 25 % aux États-Unis. Malgré tout, le CAC 40 est loin d’avoir comblé son retard sur ses homologues : depuis le 1er janvier, il n’a progressé que de 10 %, contre plus de 20 % pour le DAX allemand. Avec les derniers soubresauts liés à la discussion budgétaire, le CAC 40 est resté stable vendredi, tandis que les grands indices américains et le DAX atteignaient de nouveaux records. Dès le début de l’examen en séance publique du budget, les menaces de dépôt de motions de censure se sont multipliées. Le Premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a réclamé des mesures de justice fiscale (taxe Zucman, ISF climatique, etc.). Le Parti socialiste tente de pousser son avantage, conscient que la survie du gouvernement dépend en partie de sa position.

Aux États-Unis, l’indice des prix à la consommation a été publié ce vendredi après-midi, avec près de dix jours de retard par rapport au calendrier initial, en raison du shutdown de l’État fédéral. L’inflation a augmenté de 0,3 % le mois dernier et de 3 % sur un an. Le consensus établi par Bloomberg tablait sur des hausses respectives de 0,4 % et 3,1 %. Hors alimentation et énergie, la hausse est de 0,2 % sur un mois, contre +0,3 % attendu, et de 3 % sur un an, contre 3,1 % attendu. Des chiffres qui ne changent pas la donne à une semaine de la décision monétaire de la Réserve fédérale. Une détente des taux d’intérêt d’un quart de point est attendue en octobre.

Le pétrole, victime des sanctions

Depuis plusieurs semaines, le cours du baril de pétrole évoluait autour de 60 dollars. Les annonces de nouvelles sanctions prises par les États-Unis contre la Russie ont provoqué une hausse de plus de 5 dollars du baril. C’est la première fois que les exportations de pétrole russes sont directement visées par Washington, qui a placé les deux compagnies pétrolières russes Lukoil et Rosneft sur liste noire. Tous les actifs de ces compagnies aux États-Unis sont désormais gelés, et les entreprises américaines n’ont plus le droit de réaliser des affaires avec elles. Or, ces deux géants représentent l’essentiel des exportations de brut russe.

L’Union européenne a également décidé un nouveau train de sanctions, dont certaines visent la flotte fantôme de pétroliers russes. Cette flotte permet à la Russie de continuer à exporter son pétrole brut malgré les interdictions. Selon Emmanuel Macron, cette flotte parallèle permet à Moscou de financer 30 % à 40 % de son effort de guerre contre l’Ukraine.

La Russie demeure un acteur majeur du marché pétrolier. Avec environ 12 % de la production mondiale, elle est le troisième producteur mondial, derrière les États-Unis et l’Arabie saoudite. Les sanctions décidées par les États-Unis et l’Union européenne interviennent dans un contexte de ralentissement de l’économie mondiale, avec des prix du pétrole plutôt orientés à la baisse. Dans ce cadre, les tensions sur le marché pétrolier pourraient n’être qu’éphémères.

Le tableau de la semaine des marchés financiers

 Résultats
24 oct. 2025
Évolution
sur une semaine
Résultats
29 déc. 2023
Résultats
31 déc. 2024
CAC 40 8 225,63+0,39 %7 543,187 380,74
Dow Jones47 207,12+2,35 %37 689,5442 544,22
S&P 5006 791,69+2,02 %4 769,835 881,63
Nasdaq Composite23 204,87+2,49 %15 011,3519 310,79
Dax Xetra (Allemagne) 24 243,97+1,73 %16 751,6419 909,14
Footsie 100 (Royaume-Uni) 9 638,58+2,94 %7 733,247 451,74
Eurostoxx 505 674,50+1,20 %4 518,284 895,98
Nikkei 225 (Japon)49 299,65+5,23 %33 464,1739 894,54
Shanghai Composite 3 950,31+2,12 %2 974,933 351,76
Taux OAT France à 10 ans+3,434%+0,074 pt+2,558 %+3,194 %
Taux Bund allemand à 10 ans+2,626 %+0,045 pt+2,023 %+2,362 %
Taux Trésor US à 10 ans+4,001 %-0,009 pt+3,866 %+4,528 %
Cours de l’euro/dollar1,1623+0,23 %1,10601,0380
Cours de l’once d’or en dollars4 128,98-0,36 %2 066,672 613,95
Cours du baril de pétrole Brent en dollars66,61+8,86 %77,1374,30
Cours du Bitcoin en dollars110 205,93-5,86 %38 252,5493 776,61
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