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Le Coin des Epargnants du 23 avril 2021 : temps de pause sur les marchés

Epargne 23 avril 2021

Le retour de la dette et la fiscalité

Après trois semaines consécutives de hausse, le CAC 40 n’a pas réussi la passe de quatre malgré plusieurs indicateurs conjoncturels positifs. Ces derniers avaient été largement anticipés. Tous les grands indices ont reculé cette semaine de manière modérée.

L’amélioration de l’activité dans le secteur privé en zon euro se confirme malgré la persistance des mesures sanitaires dans de nombreux pays. Selon l’enquête IHS Markit auprès des directeurs d’achats, le secteur des services a ainsi renoué avec la croissance au sein en mars, une première depuis huit mois, avec un indice PMI à 50,3 points. La composante manufacturière a atteint 63,4 points, un plus haut, depuis la création de la statistique en 1997. Aux Etats-Unis, l’espoir est également de mise. Les indices PMI IHS Markit y ont atteint de nouveaux sommets historiques, tant dans le secteur manufacturier (à 60,6 points), que dans celui des services (à 63,1 points). La levée des restrictions, les mesures de soutien et la large campagne de vaccination portent la demande. Les ventes de logements neufs ont progressé de 20,7% à 1,02 million d’unités en rythme annualisé en mars, contre 885.000 anticipées par le marché. Si l’horizon économique se dégage, les projets fiscaux de Joe Biden commencent à inquiéter les investisseurs. Jeudi 23 avril, les deux principaux indices de Wall Street ont accusé leur plus forte baisse en près de deux mois en raison du projet d’augmentation du taux d’imposition sur la fortune en vue de financer une partie de son plan social. Il passerait de 20 % à 39,6 % pour les Américains dont les revenus dépassent un million de dollars par an, voire à 43,4 % en ajoutant la taxe sur les profits financiers. Ce projet devrait être officiellement présenter par le Président des Etats-Unis dans le cadre de son premier discours devant le Congrès. La question du financement des dettes commence à ressurgir au sein des marchés tout comme les incertitudes électorales qui se font jour en Europe tout particulièrement en France et en Allemagne.

Après la décision de statuquo de la Banque centrale européenne, les taux d’intérêt sont restés stables. Avec l’allongement de la crise sanitaire et l’augmentation des besoins, ils auraient pu augmenter mais tel ne fut pas le cas. Les investisseurs estiment sans nul doute que les banques centrales resteront encore pour un moment les arbitres du jeu.

Le tableau financier de la semaine

 

 Résultats 23 avril 2021Évolution Sur 5 joursRésultats 31 déc. 2020
CAC 406 257,94-0,46 %5 551,41
Dow Jones34 043,49-0,46 %30 409,56
Nasdaq14 016,81-0,25 %12 870,00
Dax Xetra Allemand15 279,62–1,17 %13 718,78
Footsie6 938,56-1,15 %6 460,52
Euro Stoxx 504 013,34-0,49 %3 552,64
Nikkei 22529 020,63-2,23 %27 444,17
Shanghai Composite3 474,17+1,02 %3 473,07
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures)-0,010 %+0,000 pt-0,304 %
Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures)-0,258 %+0,003 pt-0,550 %
Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures)+1,563 %-0,022 pt0,926 %
Cours de l’euro / dollar (18 heures)1,2064+0,72 %1,2232
Cours de l’once d’or en dollars (18 heures)1 776,826-0,06 %1 898,620
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures)65,670-1,53 %51,290

Statu quo monétaire pour la BCE

La Banque centrale européenne a décidé le jeudi 20 avril dernier de ne pas modifier ses taux directeurs. Le taux de la facilité de dépôt reste fixé à -0,5 %, le taux de refinancement à zéro et le taux de la facilité de prêt marginal à 0,25 %. En termes d’assouplissement quantitatif, elle poursuit ses achats de titres sur le marché dans le cadre du programme d’achats d’urgence lié à la pandémie (PEPP), mais sans en modifier l’enveloppe qui est de 1850 milliards d’euros depuis le mois de décembre.

Au sein du Conseil des gouverneurs, des oppositions seraient apparues sur la nécessité de poursuivre le programme de rachats d’obligations compte tenu des signes de reprise qui se font jour. Des doutes apparaissent par ailleurs sur le montant effectif des achats de la BCE. Les acquisitions « nettes » de la BCE, c’est-à-dire le montant des nouveaux titres achetés diminué du remboursement des titres arrivés à échéances et les intérêts perçus, restent à des niveaux encore proches de février malgré la promesse d’accélération annoncée au mois de mars. Le volume serait de 15 milliards d’euros par semaine et serait inférieur à la moyenne de l’an dernier. Les achats « bruts » en revanche sont en hausse, ayant atteint 28,4 milliards d’euros la semaine dernière, un plus haut hebdomadaire depuis juin 2020. Le manque de lisibilité provoque une certaine nervosité chez les investisseurs qui tendent naturellement à observer les achats nets.

La France, championne incontestée des dépenses publiques

La Commission européenne a publié le 22 avril 2021 la première estimation pour 2020 des résultats des comptes publics des Etats membres. Avec l’épidémie de covid-19, le ratio du déficit public a évidemment augmenté, de manière très importante dans la zone euro, passant de 0,6 % en 2019 à 7,2 % du PIB en 2020, ainsi que dans l’Union Européenne, de 0,5 % à 6,9 % du PIB. Le ratio de la dette publique a augmenté dans la zone euro, également progressé passant de 83,9 à la fin de l’année 2019 à 98,0 % du PIB à la fin de l’année 2020. Pour l’Union européenne, les taux respectifs sont de 77,5 % à 90,7 %.

En 2020, tous les États membres ont enregistré un déficit public. Les plus importants sont intervenus en Espagne (-11,0 %), à Malte (-10,1 %), en Grèce (-9,7 %), en Italie (-9,5 %), en Belgique (-9,4 %) et en France (-9,2 % chacune). Tous les États membres, sauf le Danemark (-1,1 %), ont affiché un déficit supérieur à 3% du PIB. Parmi les déficits les fables hormis le Danemark figurent la Suède (-3,1 %), la Bulgarie (-3,4 %), l’Allemagne (-4,2 %) et les Pays-Bas (-4,3 %).

À la fin de l’année 2020, les plus faibles ratios de dette publique par rapport au PIB ont été relevés en Estonie (18,2 %), au Luxembourg (24,9 %) et en Bulgarie (25,0 %). Quatorze États membres ont affiché un ratio de dette publique supérieur à 60% du PIB dont l’Allemagne (69,8 %). Parmi les ratios de dettes les plus élevés figurent ceux de la Grèce (205,6 %), de l’Italie (155,8 %), du Portugal (133,6 %), de l’Espagne (120,0 %), de Chypre (118,2 %) et de la France (115,7 %).

En 2020, les dépenses publiques dans la zone euro ont représenté 54,1% du PIB et les recettes publiques 46,8%. Dans l’Union, elles ont été respectivement de 53,4% et 46,5% du PIB. La France détient le record pour les dépenses publiques avec un taux de plus de 62 % du PIB. Elle devance la Belgique (60 % du PIB). En Allemagne, elles s’élèvent à 51,1 % du PIB.

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