Accueil > Actualités > Epargne > 2024 >
Pour la cinquième semaine consécutive, l’indice parisien CAC 40 est en recul. Il a perdu cette semaine, tandis que les indices américains restent orientés favorablement.
Le contexte économique outre-Atlantique demeure porteur. L’enquête S&P Global réalisée auprès des directeurs d’achat souligne que l’activité des entreprises américaines progressait en novembre à son rythme le plus rapide depuis avril 2022, et les perspectives de demande s’améliorent. L’indice PMI composite est passé de 54,1 à 55,3 en première estimation, soit un point au-dessus du consensus Bloomberg. Bien que cette progression soit largement tirée par une croissance plus rapide dans le secteur des services, les professionnels du secteur manufacturier ont exprimé leur plus grand optimisme concernant la production pour l’année à venir. La perspective de taux d’intérêt plus bas et une approche perçue comme plus favorable aux entreprises de la part de l’administration entrante contribuent à une confiance accrue.
En revanche, en Europe, les mêmes indices ne témoignent pas d’une réelle reprise. Les crises politiques en Allemagne et en France érodent la confiance des investisseurs. L’indice composite, qui englobe les secteurs des services et manufacturier, est à 48,1 points, nettement en zone récessive, marquant un creux de dix mois. Par ailleurs, la croissance du PIB allemand entre juillet et septembre a été revue à la baisse d’un dixième, à 0,1 %. La politique à venir de Donald Trump est toujours jugée handicapante pour les États européens, particulièrement pour l’Allemagne, dont les États-Unis sont le principal partenaire commercial.
Les investisseurs s’attendent à un écart croissant des taux d’intérêt de part et d’autre de l’Atlantique. La BCE pourrait être contrainte de les baisser pour favoriser la croissance, tandis que la FED adoptera probablement une approche plus prudente par crainte de l’inflation. Cet écart favorisera les transferts de capitaux vers les États-Unis. Ces anticipations provoquent une baisse de l’euro, qui s’est échangé cette semaine à 1,0335 dollar, son plus bas niveau depuis deux ans. Compte tenu des incertitudes budgétaires en France, l’écart de taux sur les obligations souveraines avec l’Allemagne est revenu à 0,8 point pour le 10 ans, niveau atteint juste après l’annonce de la dissolution.
Les tensions géopolitiques se sont accrues cette semaine avec le tir d’un missile balistique de portée intermédiaire à Dnipro par la Russie, en réponse aux frappes de missiles de fabrication occidentale sur le territoire russe. Ces tensions ont provoqué une remontée du cours de l’or. Le bitcoin, de son côté, a frôlé la barre symbolique des 100 000 dollars. Vendredi 22 novembre, à 18 heures, il s’échangeait à 99 200 dollars.
En butte à l’hostilité de Donald Trump, Gary Gensler, le président de l’Autorité américaine de régulation des marchés financiers, a annoncé qu’il quitterait son poste de manière anticipée le 20 janvier prochain, le jour de l’investiture du président élu. Gary Gensler, fervent partisan d’une régulation stricte des cryptomonnaies, était dans le collimateur d’Elon Musk. Donald Trump envisagerait, par ailleurs, de créer un poste inédit entièrement consacré aux politiques sur les cryptomonnaies. Chris Giancarlo, l’ancien président de la Commodity Futures Trading Commission, pourrait être nommé. Donald Trump, longtemps sceptique vis-à-vis des crypto-actifs, semble s’être converti, d’autant que 20 % des dons à sa campagne ont été réalisés en monnaies digitales.
Le tableau de la semaine des marchés financiers
Résultats 22 nov. 2024 | Évolution sur une semaine | Résultats 29 déc. 2023 | Résultats 30 déc. 2022 | |
CAC 40 | 7 255,01 | -0,20 % | 7 543,18 | 6 471,31 |
Dow Jones | 44 296,51 | +1,82 % | 37 689,54 | 33 147,25 |
S&P 500 | 5 969,34 | +1,61 % | 4 769,83 | 3839,50 |
Nasdaq Composite | 19 003,65 | +1,58 % | 15 011,35 | 10 466,48 |
Dax Xetra (Allemagne) | 19 305,79 | +0,45 % | 16 751,64 | 13 923,59 |
Footsie 100 (Royaume-Uni) | 8 262,08 | +2,52 % | 7 733,24 | 7 451,74 |
Eurostoxx 50 | 4 789,08 | -0,18 % | 4 518,28 | 3792,28 |
Nikkei 225 (Japon) | 38 283,85 | +0,06 % | 33 464,17 | 26 094,50 |
Shanghai Composite | 3 267,19 | -2,32 % | 2 974,93 | 3 089,26 |
Taux OAT France à 10 ans | +3,041 % | -0,043 pt | +2,558 % | +3,106 % |
Taux Bund allemand à 10 ans | +2,244 % | -0,094 pt | +2,023 % | +2,564 % |
Taux Trésor US à 10 ans | +4,410 % | -0,026 pt | +3,866 % | +3,884 % |
Cours de l’euro/dollar | 1,0404 | -2,11 % | 1,1060 | 1,0697 |
Cours de l’once d’or en dollars | 2 706,07 | +4,07 % | 2 066,67 | 1 815,38 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars | 74,97 | +4,98 % | 77,13 | 84,08 |
Cours du Bitcoin en dollars | 99 221,76 | +10,45 % | 38 252,54 | 15 406,87 |
Source : Cercle de l’Épargne
En un quart de siècle, de 2000 à 2024, en France métropolitaine, les prix immobiliers des logements anciens ont été multipliés par 2,6. L’augmentation des prix des logements a été durement ressentie par les ménages les plus jeunes. La proportion de propriétaires de leur résidence principale tend à légèrement diminuer depuis 2014. Près de 60 % des ménages sont néanmoins propriétaires de leur résidence principale, et un sur quatre est propriétaire de plusieurs logements.
Le niveau des prix des logements vendus entre 2020 et 2022 varie fortement d’un territoire à un autre en fonction de l’offre et de la demande. L’accroissement du nombre de ménages et l’attractivité touristique du territoire constituent des facteurs importants pouvant influer sur les prix.
Entre 2020 et 2022, en France métropolitaine (hors Alsace-Moselle), le prix médian au m² d’une maison ancienne (maison de plus d’un an) ayant fait l’objet d’une mutation s’élève, selon l’INSEE à 2 040 euros, tandis que celui d’un appartement ancien atteint 3 170 euros. Une maison sur dix est vendue à moins de 850 euros le m², tandis qu’une sur dix l’est à plus de 4 360 euros le m², soit un rapport interdécile D9/D1 de 5,1. Ce rapport était de 4,2 entre 2010 et 2012. L’écart des prix des appartements est encore plus marqué. Le rapport interdécile D9/D1 est passé de 4,9 entre 2010 et 2012 à 6,1 entre 2020 et 2022. Un dixième des appartements sont vendus à moins de 1 350 euros le m², tandis qu’à l’autre extrémité, un dixième sont vendus à plus de 8 240 euros le m².
Le prix des maisons est particulièrement bas dans les communes de la « diagonale des faibles densités », allant du sud du Massif central aux Ardennes, jusqu’à l’est des Hauts-de-France, ainsi qu’à l’intérieur de la Bretagne. La Creuse, la Haute-Marne, l’Indre, la Meuse et la Nièvre sont les départements où les maisons sont les moins chères : le prix médian au m² n’y dépasse pas 1 000 euros. À l’opposé, le prix médian au m² dépasse 3 000 euros dans les départements d’Île-de-France, des Alpes-Maritimes, de la Corse-du-Sud, de la Haute-Savoie, des Bouches-du-Rhône, du Rhône, de la Gironde et du Var. Les prix sont élevés dans les grandes agglomérations, le long des côtes et dans les zones alpines. La proximité de la frontière suisse porte également les prix vers le haut dans le Genevois et le canton de Gex, et dans une moindre mesure dans le Jura ou le Doubs. Les zones touristiques connaissent des prix de logements élevés. Par exemple, Val-d’Isère est la ville où les appartements sont les plus chers de France métropolitaine : la moitié des appartements y ont un prix au m² supérieur à 11 400 euros. Sur dix ans, les prix au m² des maisons et appartements anciens ont augmenté respectivement de 1,4 % et 1,7 % par an en moyenne. Cette hausse est plus marquée dans les très grandes agglomérations régionales et dans l’aire de Paris, où elle atteint 3 % par an. Depuis fin 2022, les prix sont néanmoins orientés en légère baisse, en lien avec la hausse des taux d’intérêt.
contact@cercledelepargne.com