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Résultats 22 janvier 2021 | Évolution Sur 5 jours | Résultats 31 déc. 2020 | |
CAC 40 | 5 559,57 | -0,93 % | 5 551,41 |
Dow Jones | 30 996,98 | +0,58 % | 30 409,56 |
Nasdaq | 13 550,09 | +4,24 % | 12 870,00 |
Dax Xetra Allemand | 13 906,67 | +0,86 % | 13 718,78 |
Footsie | 6 695,07 | -0,60 % | 6 460,52 |
Euro Stoxx 50 | 3 602,41 | +0,08 % | 3 552,64 |
Nikkei 225 | 28 631,45 | +0,39 % | 27 444,17 |
Shanghai Composite | 3 606,75 | +1,13 % | 3 473,07 |
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) | -0,281 % | +0,039 pt | -0,304 % |
Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) | -0,514 % | +0,030 pt | -0,550% |
Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) | 1,091 % | -0,003 pt | 0,926 % |
Cours de l’euro / dollar (18 heures) | 1,2167 | +0,78 % | 1,2232 |
Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) | 1 857,000 | +1,65 % | 1 898,620 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) | 55,390 | +1,04 % | 51,290 |
Si les indices ont faiblement évolué durant la semaine, une certaine nervosité point chez les investisseurs face à l’accumulation des mauvaises nouvelles. La multiplication et la diffusion des variants fait craindre un prolongement de l’épidémie et surtout la remise en cause de son éradication par la vaccination. La menace d’une nouvelle récession au cours du premier semestre est de plus en plus prise au sérieux. Les valeurs liés aux loisirs et aux transports pâtissent du couvre-feu, des menaces de reconfinements et de la non-réouverture des remontées mécaniques dans les stations de ski. Les difficultés de Pfizer dans la distribution des vaccins est également un sujet d’inquiétude. Les chefs d’Etats et de gouvernements européens, réunis hier soir en téléconférence, ont prévenu qu’à cause des souches mutantes du virus, plus contagieuses, les restrictions allaient durer plus longtemps. Ils ont par ailleurs mis en garde contre un durcissement des mesures actuelles.
Les indicateurs économiques PMI composite (industrie et services) sont orientés pour la zone euro à la baisse et sont nettement repassés en-dessous de 50 qui marque la frontière entre récession et expansion. Ces indicateurs réalisés par sondages dans les entreprises auprès des directeurs d’achat sont ainsi tombés à 47,5 points en janvier, contre 49,1 en décembre. « Une récession en double creux pour l’économie de la zone euro paraît de plus en plus inévitable, le renforcement des mesures de restriction face au Covid-19 ayant continué de peser sur les entreprises en janvier », a souligné Chris Williamson, l’économiste d’IHS Markit.
Aux Etats-Unis, malgré l’amplification de l’épidémie, l’économie maintient le cap. Les indices PMI traduisent une accélération de la croissance en janvier tant dans l’industrie (59,1) que dans les services (57,5). Aux Etats-Unis, les doutes concernent l’avenir du plan de 1900 milliards de dollars de Joe Biden. Son adoption nécessite au Sénat une majorité des deux tiers or, les Républicains sont de plus en plus nombreux à ne pas faciliter le travail de la majorité démocrate. Pour contourner l’obstruction, le nouveau Président risque de devoir se résoudre à enclencher le processus de réconciliation qui ne peut être utilisé qu’une seule fois par an concernant les questions relatives aux dépenses, recettes fiscales et au dépassement du plafond de la dette.
L’indice Nasdaq des valeurs technologiques a fait cette semaine cavalier seul en progressant de plus de 4 %, preuve que le contexte demeure porteur pour les GAFAM et consœurs.
Depuis le début de la pandémie, la Banque Centrale Européenne a décidé la mise en place d’une enveloppe d’intervention de 2 500 milliards d’euros (1 850 milliards d’euros liés à la crise de la covid619, le reste provenant de programmes préexistants). Cette enveloppe est censée être dépenses d’ici le mois de mars 2022. Au début du mois de janvier, un peu moins de la moitié a été utilisée, essentiellement à travers l’achat de titres obligataires des Etats européens. Lors de sa réunion du 21 janvier, le conseil de politique monétaire n’a pas décidé de nouvelles mesures estimant que la situation, pour le moment, ne l’exigeait pas. Lors de la conférence de presse, Christine Lagarde, la Présidente de la BCE, a rappelé que toute l’enveloppe n’avait pas vocation à être dépensée. Néanmoins, l’objectif de la BCDE est de maintenir des « conditions de financement favorables ». Les taux restent toujours à des niveaux historiquement bas. Ainsi, l’Etat a pu, en France, émettre une obligation à un an à -0,6 %. La région Auvergne – Rhône – Alpes a également réalisé une émission obligataire de 20 millions d’euros un taux négatif sur dix ans. En moyenne, les entreprises empruntent à un taux de 1,5 %, et les ménages à 1,35 %. De quoi leur permettre de s’endetter pendant la crise, sans ajouter un trop lourd fardeau sur leurs épaules.
En ce début d’année, le contexte économique demeure pour Christine Lagarde déflationniste avec un taux d’inflation pour la zone euro de -0,3 %. Une possible longue période de faible inflation doublée d’une stagnation économique est crainte par les autorités monétaires. Face à ce risque, la présidente de la BCE demande aux gouvernements de maintenir leurs plans de soutien à l’économie. Elle souhaite également l’accélération de la mise en œuvre du plan européen de 750 milliards d’euros, intitulé « Next Generation ». Les modalités d’application de ce plan n’ont été approuvées qu’en décembre 2020, en raison de l’opposition de la Hongrie et de la Pologne.
Ironie de l’histoire, la Chine est le seul grand pays à avoir enregistré une augmentation de son PIB en 2020 tout en étant à l’origine de la plus grande épidémie de ces cent dernières années. Selon les premiers résultats communiqués par les autorités chinoises, le taux de croissance a atteint, en 2020, 2,3 %. Bien que positif, ce taux est néanmoins le plus faible de ces 40 ans dernières années. Au cours du premier trimestre 2020, le PIB s’était contracté de 6,8 %. Quand les pays occidentaux étaient en plein confinement, au deuxième trimestre, la Chine a connu une vive reprise avec une croissance de plus de 11 %. La croissance au troisième avait été plus faible, +2 %, mais avait suffi à effacer les stigmates économiques de l’épidémie. Au dernier trimestre, le taux de croissance a atteint 6,5 % soit son niveau de pré-pandémie.
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