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La plus importante panne informatique de l’histoire a touché tous les continents du jeudi 18 au vendredi 19 juillet. Cette panné a concerné en premier l’Australie, avant de se propager à la planète entière. La société CrowdStrike, spécialisée dans la cybersécurité est responsable de cette panne. C’est la mise à jour de Falcon Sensor, son outil servant à détecter et bloquer les attaques, qui a bloqué les ordinateurs sous Microsoft Windows. Microsoft et CrowdStrike ont rapidement réagi mais pas au point d’échapper à une forte correction en bourse.
Durant toute la journée de vendredi, de nombreuses entreprises ont été confrontées à d’importantes perturbations sur leurs systèmes informatiques. De nombreux vols aériens ont été ainsi annulés ou retardés. Toujours pour des raisons informatiques, certaines cotations ont été interrompues sur le London Stock Exchange et l’opérateur télécoms australien Telstra a indiqué que certains de ses systèmes étaient affectés. En France, le réseau de Free était en panne vendredi soir.
Aux Etats-Unis, les supputations sur un éventuel abandon de Joe Biden se multiplient. Son renoncement à la candidature ne serait pas pour le moment susceptible d’inverser les sondages favorables à Donald Trump. Dans ce contexte, les actions américaines du secteur pétrolier sont en hausse, le candidat républicain ayant indiqué qu’il autorisera tous les permis pour les gisements de pétrole. D’autres secteurs dont celui de l’intelligence artificielle craignent en revanche le retour de Donald Trump.
Entre incertitudes politiques et panne informatique, les marchés actions ont reculé cette semaine. Le CAC 40 a ainsi abandonné 2,46 % avec quatre séances de recul successives. Le Daxx allemand a baissé de plus de 3 % et l’Eurostoxx 50 de plus de 4 %. Les indices américains comportant des valeurs technologiques ont reculé sur la semaine, -3,65 % pour le Nasdaq et -2 % pour le S&P 500.
L’or se maintient, en revanche, à des niveaux historiques à plus de 2400 dollars l’once. Le bitcoin est le grand gagnant de la semaine avec une valorisation accrue de plus de 14 %. Vendredi 19 juillet, un bitcoin s’échangeait contre plus de 60 000 dollars.
Le tableau de la semaine des marchés financiers
Résultats 19 juillet 2024 | Évolution sur une semaine | Résultats 29 déc. 2023 | Résultats 30 déc. 2022 | |
CAC 40 | 7 534,52 | -2,46 % | 7 543,18 | 6 471,31 |
Dow Jones | 40 287,53 | +0,72 % | 37 689,54 | 33 147,25 |
S&P 500 | 5 505,00 | -2,02 % | 4 769,83 | 3839,50 |
Nasdaq Composite | 17 726,94 | -3,65 % | 15 011,35 | 10 466,48 |
Dax Xetra (Allemagne) | 18 165,59 | -3,17% | 16 751,64 | 13 923,59 |
Footsie 100 (Royaume-Uni) | 8 155,72 | -1,18 % | 7 733,24 | 7 451,74 |
Eurostoxx 50 | 4 827,24 | -4,28 % | 4 518,28 | 3792,28 |
Nikkei 225 (Japon) | 40 063,79 | -2,74 % | 33 464,17 | 26 094,50 |
Shanghai Composite | 2 982,31 | -1,18 % | 2 974,93 | 3 089,26 |
Taux OAT France à 10 ans | +3,130 % | -0,021 pt | +2,558 % | +3,106 % |
Taux Bund allemand à 10 ans | +2,467 % | -0,028 pt | +2,023 % | +2,564 % |
Taux Trésor US à 10 ans | +4,239 % | +0,044 pt | +3,866 % | +3,884 % |
Cours de l’euro/dollar | 1,0887 | -0,17 % | 1,1060 | 1,0697 |
Cours de l’once d’or en dollars | 2 401,58 | -0,18 % | 2 066,67 | 1 815,38 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars | 83,42 | -1,07 % | 77,13 | 84,08 |
Source : Cercle de l’Épargne
Jeudi 18 juillet, la Banque centrale européenne a opté pour le statu quo en matière de taux directeurs. Après avoir baissé d’un quart de point de pourcentage le 6 juin dernier, le taux de dépôt, le « refi » et le taux de la facilité de prêt marginal de la BCE restent ainsi à 3,75 %, 4,25 % et 4,50 %.
Les investisseurs sont partagés sur le rythme des prochaines baisses des taux directeurs. Certains tablent sur une seule baisse soit en septembre, soit en décembre d’autres parient sur deux.
Au sein de la zone euro, l’inflation est désormais sur une pente descendante – à 2,5 % en juin contre 2,6 % en mai, mais la hausse des prix reste élevée dans le secteur des services, plus sensibles à la hausse des salaires. Les rémunérations ont continué à augmenter les mois derniers pouvant justifier une certaine prudence monétaire. Le communiqué rappelle que les futures décisions sur les taux « seront dépendantes des données » et se feront « réunion par réunion ». « Le Conseil des gouverneurs ne s’engage pas à l’avance sur une trajectoire de taux particulière ». La France est devenue un sujet d’inquiétude pour les investisseurs et pour la BCE. Malgré une baisse généralisée des rendements, la prime de risque de la dette française par rapport à celle de l’Allemagne (spreads) reste bien plus élevée qu’avant le scrutin européen. L’assainissement des finances publiques françaises apparaît incertain d’autant plus que les résultats des élections législatives ne permettent pas pour le moment de composer un gouvernement stable. La France risque rapidement de se trouver en porte à faux avec les exigences de la Commission européenne. La France peut être sommée de prendre des mesures conduisant à une crise au sein de l’Europe et en France avec, à la clef, une possible transmission à la monnaie.
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