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Le Coin des Epargnants du 20 février 2021 : remontée des taux par crainte de surchauffe

Epargne 20 février 2021

Le tableau financier de la semaine

 Résultats 19 février 2021Évolution Sur 5 joursRésultats 31 déc. 2020
CAC 405 773,55+1,23 %5 551,41
Dow Jones31 494,32+0,11 %30 409,56
Nasdaq13 874,46-1,57 %12 870,00
Dax Xetra Allemand13 993,23-0,40 %13 718,78
Footsie6 624,02+0,52 %6 460,52
Euro Stoxx 503 713,46+0,48 %3 552,64
Nikkei 22530 017,92+1,69 %27 444,17
Shanghai Composite3 696,17+1,12 %3 473,07
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures)-0,059 %+0,139 pt-0,304 %
Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures)-0,307 %+0,120 pt-0,550 %
Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures)1,338 %+0,151 pt0,926 %
Cours de l’euro / dollar (18 heures)1,2135+0,15 %1,2232
Cours de l’once d’or en dollars (18 heures)1 783,630-2,24 %1 898,620
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures)63,210+1,12 %51,290

Après l’arrêt sur image, la crainte de la surchauffe

L’arrivée prochaine des plans de relance associée à la multiplication des demandes d’aides de la part de secteurs en extrême difficulté, comme celui de l’aérien, conduit à un mouvement général de hausse des taux d’intérêt sur les obligations d’Etat. Le taux de l’OAT à 10 ans est ainsi revenu proche de zéro. Le taux américain équivalent est passé au-dessus de 1,3 %. Les investisseurs craignent une résurgence de l’inflation qui serait occasionnée par une surchauffe de l’économie et par une augmentation du cours des matières premières et de l’énergie. L’augmentation des taux est également alimentée par des rumeurs de resserrement de la politique monétaire aux Etats-Unis. La nouvelle administration Biden a confirmé sa volonté de relancer massivement l’économie. Dans un entretien accordé jeudi soir à CNBC, la secrétaire au Trésor, Janet Yellen, a souligné l’importance d’un plan d’ampleur pour contrecarrer les conséquences économiques de la pandémie. Elle estime qu’une réaction timide « aurait un coût bien plus élevé que celui de faire les choses en grand ». A la question de savoir si la mise en place de toutes les mesures de ce plan était nécessaire après des ventes au détail bien plus dynamiques que prévu en janvier et des niveaux records sur les actions, Janet Yellen a répondu par l’affirmative, ajoutant que la Fed avait les outils nécessaires pour gérer les tensions inflationnistes. La hausse des taux s’est fait ressentir sur le cours des actions. Les indices américains ont marqué le pas. En Europe, la tendance n’était pas uniforme. Paris porté par les résultats du secteur du luxe était en hausse à la différence de Francfort.

Evolution du taux de l’OAT à 10 ans

Dans le compte-rendu de sa réunion de janvier, la Banque centrale européenne a, de son côté, indiqué que si le conseil des gouverneurs surveille la hausse de l’euro, par nature déflationniste, il ne s’alarme pas de la hausse des rendements obligataires.

Aux Etats-Unis, les indicateurs restent bien orientés. La croissance de l’activité du secteur privé américain a ainsi accéléré en février ; l’indice préliminaire PMI composite (synthèse entre l’industrie et les services) établi part IHS Markit a atteint un sommet de près de six ans à 58,8 points, tiré à la fois par les services (+0,6 point à 58,9) et le secteur manufacturier qui marque cependant un léger ralentissement à 58,5 après 59,2 en janvier (le seuil des 50 points marque la frontière entre contraction et expansion de l’activité). Au sein de la zone euro, les restrictions sanitaires pèsent sur l’activité. L’activité du secteur des services s’inscrit toujours à la baisse ; l’indice PMI Markit a reculé à 47,7 points, un plus bas de trois mois. En revanche, l’indice composite s’est redressé de 0,3 point à 48,1 grâce à la forte progression de la composante manufacturière qui a atteint un sommet de trois ans à 57,7.

Volatilité et futilité

La volatilité est devenue de mise sur les marchés. Le prix de certains actifs connait des hausses brutales suivies de baisses rapides. Dernièrement, les cours boursiers de GameStop ou de AMC, le prix de l’argent ou celui du Bitcoin ont donné lieu à des mouvements erratiques. Ces derniers ne sont pas assimilables à des bulles car il s’agit avant tout d’oscillations violentes. Ils se différencient ainsi de la situation qui prévaut par exemple pour les valeurs technologiques américaines. Le cours d’AMC a été multiplié par six entre mars 2020 et janvier 2021 avant de perdre la moitié de sa valeur. Celui de GameStop a été multiplié par 28 de décembre à janvier avant d’être divisé par près de six en février. Le cours de l’argent a gagné en six mois 80 % et celui du Bitcoin a été multiplié par six.

Avec la croissance rapide de l’offre de monnaie et les taux d’intérêt négatifs ou très faibles, un groupe d’investisseurs constitué avec l’appui des réseaux sociaux peut facilement opérer des achats ainsi que des ventes coordonnées sur un actif et provoquer de fortes variations. La base monétaire est, en effet, passée de 14 000 à plus de 22 000 milliards de dollars à l’échelle internationale.

Si ces phénomènes se généralisent, les marchés des matières premières, de l’énergie et des « small caps » pourraient devenir spéculatifs et donner lieu à des scandales financiers dignes de ceux qui ont prévalus au XIXe siècle ou dans les années 1930, surtout sur les marchés acceptant les achats à découvert.

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