menu

Accueil > Actualités > Epargne > 2023 > Le Coin des Epargnants du 2 décembre 2023 : les marchés aiment la désinflation

Le Coin des Epargnants du 2 décembre 2023 : les marchés aiment la désinflation

Epargne 2 décembre 2023

En novembre, les indices « actions » ont connu une forte progression. Le CAC 40 a signé ainsi sa meilleure performance mensuelle depuis le mois de janvier, en gagnant plus de 6 %. Depuis le début de l’année, l’indice parisien a gagné près de 14 %. La bonne tenue des marchés « actions » est à mettre au crédit de la désinflation constatée de part et d’autre de l’Atlantique.

Pour la zone euro, au mois de novembre, le taux d’inflation a été de 2,4 % sur un an, contre 2,9 % en octobre. Il s’agit du taux le plus faible enregistré depuis l’été 2021. Ce chiffre est inférieur au consensus des économistes qui s’attendaient à une augmentation des prix à la consommation de 2,7 %. Le recul résulte avant tout de la récente baisse des prix des carburants et d’un effet de base favorable sur le coût de l’électricité et du gaz. L’inflation sous-jacente (hors énergie et alimentation) est également en recul passant de 4,2 % en octobre à 3,6 % en novembre. La baisse de l’inflation après avoir tardé à arriver semble s’accélérer sur fond de ralentissement de la croissance. Dans ce climat encourageant, de plus en plus d’experts parient sur une première baisse des taux directeurs de la part de la BCE dès 2024 et non plus en 2025 comme prévu. Cela reste à confirmer.

Aux États-Unis, les nouvelles en matière d’inflation sont également positives. L’indice des prix PCE de base (indice des prix à la consommation des ménages américains), indicateur suivi en priorité par la Réserve fédérale, n’a augmenté que de 0,16 % sur un mois en octobre, ramenant l’inflation de base à 3,5 %, sous la projection médiane de 3,7 % formulée pour le quatrième trimestre par les responsables de la banque centrale en septembre. En termes annualisés sur trois mois, l’indice PCE de base n’augmente plus que de 2,4 % et le taux annualisé sur six mois est tombé à 2,5 %. Les prix des services de base hors logement n’ont progressé que de 0,1 % en octobre ramenant la hausse annuelle mesurée sur trois mois à 2,7 %, soit le taux le plus bas enregistré depuis la fin de l’année 2020. Les pronostics en faveur d’une baisse des taux directeurs au cours du printemps 2024 s’amplifient, les taux actuels évoluant entre 5,25 % et 5,5 %.

La baisse de l’inflation et les anticipations de celle des taux directeurs ont amené à une décrue des taux d’intérêt sur les dettes souveraines en Europe comme aux Etats-Unis. Le taux de l’OAT à 10 ans est repassé en dessous de 3 %.

Le 30 novembre après un report de quatre jours, les pays de l’OPEP et leurs alliés dans la Russie se sont réunis en visioconférence. Malgré des divergences de vue croissante au sein de l’OPEP, le principe de la régulation de la production de pétrole pour soutenir les prix a été maintenu au moins jusqu’à la fin de mars 2024. L’Arabie saoudite retire du marché, depuis le mois de juillet, 1 million de barils par jour et prolongera cette mesure au premier trimestre de 2024. La Russie prévoit désormais 500 000 barils en moins à compter du 1er janvier, et non plus 300 000 comme actuellement. D’autres pays comme l’Irak, les Emirats arabes unis, le Koweït, le Kazakhstan, l’Algérie et Oman ont annoncé des réductions de production mais de moindre ampleur. Lé réduction totale de l’OPEP+ a été ainsi portée à 2,2 millions de barils quotidiens. L’effet sur les prix a été faible car les Etats membres n’ont pas réussi à s’entendre sur une stratégie à l’unanimité et ont dû s’en remettre à des réductions volontaires unilatérales. L’Angola et le Nigeria ont ainsi refusé de nouvelles réductions de production. L’OPEP+ malgré ces divergences pourrait accueillir un 24e membre en présence du Brésil qui est un des pays dont la production pétrolière croît le plus.

Le tableau de la semaine des marchés financiers

 Résultats
1er décembre 2023
Évolution
sur une semaine
Résultats
30 déc. 2022
Résultats
31 déc. 2021
CAC 40 7 346,15+0,73 %6 471,317 153,03
Dow Jones36 245,50+2,42 %33 147,2536 338,30
S&P 5004 594,63+0,77 %3839,504766,18
Nasdaq14 305,03+0,38 %10 466,4815 644,97
Dax Xetra (Allemagne) 16 397,52+2,20 %13 923,5915 884,86
Footsie 100 (Royaume-Uni) 7 529,35+0,43 %7 451,747 384,54
Eurostoxx 504 418,51+1,03 %3792,284,298,41
Nikkei 225 (Japon)33 431,51-0,58 %26 094,5028 791,71
Shanghai Composite 3 031,64-0,31 %3 089,263 639,78
OAT France à 10 ans+2,928 %-0,269 pt+3,106 %+0,193 %
Taux Bund allemand à 10 ans+2,366 %-0,277 pt+2,564 %-0,181 %
Taux Trésor US à 10 ans+4,257 %-0,226 pt+3,884 %+1,505 %
Cours de l’euro/dollar1,0876-0,88 %1,06971,1378
Cours de l’once d’or en dollars2 058,80+2,65 %1 815,381 825,350
Cours du baril de pétrole Brent en dollars81,10+1,13 %84,0878,140

Cercle de l’Épargne

Le taux d’usure au-dessus de 6 % pour les prêts de plus de 20 ans

Pour la première fois depuis plus de dix ans, le taux d’usure, c’est-à-dire le taux plafond, tous frais compris, au-delà duquel les banques n’ont pas le droit de prêter, s’élèvera à 6,11 % au mois de décembre pour les prêts immobiliers de 20 ans et plus. Au mois de janvier, ce taux était de 3,57 %. Depuis le mois de février pour accompagner la hausse des taux d’intérêt, la révision de celui de l’usure est, au moins jusqu’en décembre, mensuelle au lieu d’être, comme auparavant, actualisée à un rythme trimestriel. La remontée du taux d’usure permet de limiter le nombre de dossiers refusés en raison d’un dépassement de ce taux plafond. Il convient de souligner que le taux d’usure n’est pas un taux sanction mais un taux destiné à protéger les emprunteurs afin d’éviter le surendettement des ménages.

Partagez cet article

Suivez le cercle

recevez notre newsletter

le cercle en réseau

contact@cercledelepargne.com