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Baisse des taux de la Fed : des investisseurs heureux
Le CAC 40 a terminé la semaine à 7 853,39 points, ce qui lui a permis de gagner 0,36 % en cinq jours. Une progression modeste, mais qui fait suite à une hausse de près de 2 % la semaine précédente, la décision de la Fed ayant été largement anticipée. La décision de la banque centrale américaine et le discours de Jerome Powell ont été fortement appréciés par les investisseurs.
Dans ce contexte, de nouveaux records ont été battus à Wall Street. Le Nasdaq a progressé de plus de 2 % sur la semaine. L’engouement pour les valeurs des sociétés présentes sur le marché de l’IA persiste. En l’absence d’indicateurs économiques majeurs, les investisseurs ont suivi de près la conversation téléphonique organisée vendredi entre Donald Trump et Xi Jinping. Les deux présidents ont affirmé qu’un accord était en cours, mais qu’il restait du travail à accomplir. L’enjeu est de parvenir à le finaliser afin d’empêcher TikTok de disparaître aux États-Unis. Lors de sa visite d’État au Royaume-Uni jeudi, Donald Trump a déclaré qu’il souhaitait maintenir TikTok dans son pays.
Les taux des obligations souveraines ont poursuivi leur progression, tout comme le cours de l’or, qui a battu de nouveaux records.
La Fed : sans surprise
Le mercredi 17 septembre dernier, la banque centrale américaine, la Fed, a, pour la première fois de l’année, décidé de diminuer d’un quart de point ses taux directeurs. Ils sont désormais compris entre 4 % et 4,25 %, toujours bien plus élevés que ne le souhaiterait le président américain.
Cette diminution intervient dans un contexte de modération de la croissance de l’activité économique et de ralentissement des créations d’emplois. Dans son communiqué, la Fed a précisé, pour encadrer cette baisse, que l’inflation avait augmenté et restait élevée. Elle a néanmoins laissé la porte ouverte à une ou deux nouvelles réductions lors des réunions d’octobre et de décembre : « En envisageant des ajustements additionnels à la fourchette cible des taux, le comité prendra soigneusement en compte les nouvelles données, l’évolution des perspectives et la balance des risques. »
Les « colombes » l’ont emporté sur les « faucons », qui privilégient la lutte contre l’inflation. Les dernières statistiques sur l’emploi ont convaincu la majorité du comité de politique monétaire d’agir. En août, le Bureau of Labor Statistics a révélé que seuls 73 000 emplois nets avaient été créés le mois précédent, bien moins qu’attendu. L’inflation, quoique persistante, s’est révélée un peu moins élevée que prévu. Hors énergie et alimentation, elle s’établit à 3,1 % (core CPI), quasiment stable par rapport à son niveau de décembre (3,2 %). L’effet des tarifs douaniers sera « de courte durée et ponctuel », estime Jerome Powell. L’inflation demeure néanmoins supérieure à la cible de politique monétaire de la Fed et ne devrait pas reculer dans les prochains mois, en raison des effets attendus de l’augmentation des droits de douane.
Dans son scénario central, la banque centrale américaine a actualisé ses prévisions de taux moyens : 3,6 % fin 2025, 3,4 % fin 2026 et 3,1 % fin 2027.
La polarisation politique des États-Unis a gagné la Fed. Donald Trump continue de faire pression pour obtenir des baisses plus rapides et plus marquées des taux directeurs. Il a ainsi déclaré : « La Fed devrait être indépendante, mais je pense qu’elle devrait écouter des gens intelligents comme moi. Je crois avoir un meilleur instinct que Jerome Powell. » Lors de la réunion du comité de politique monétaire, son ancien conseiller économique, Stephen Miran, a voté contre, demandant une baisse d’un demi-point plutôt que d’un quart de point. Compte tenu des menaces proférées par le président américain, certains se demandent si les membres du comité ont pris leur décision uniquement sur le fondement des données économiques. La perspective d’une Fed moins indépendante qu’autrefois rend les marchés nerveux. Le dollar se déprécie et atteint son plus bas niveau depuis début 2022 face aux principales devises.
Pourtant, les indicateurs économiques ne justifient pas un soutien monétaire massif à l’économie. Le taux de chômage n’est que de 4,3 %, l’économie continue de croître, la consommation se porte mieux que prévu avec encore une hausse de 0,6 % des ventes de détail en août, et la Bourse est euphorique grâce à l’engouement pour l’intelligence artificielle.
Le tableau de la semaine des marchés financiers
Résultats 19 sept. 2025 | Évolution sur une semaine | Résultats 29 déc. 2023 | Résultats 31 déc. 2024 | |
CAC 40 | 7 853,59 | +0,36 % | 7 543,18 | 7 380,74 |
Dow Jones | 46 315,27 | +0,95 % | 37 689,54 | 42 544,22 |
S&P 500 | 6 664,36 | +1,14 % | 4 769,83 | 5 881,63 |
Nasdaq Composite | 22 631,48 | +2,02 % | 15 011,35 | 19 310,79 |
Dax Xetra (Allemagne) | 23 645,25 | -0,05 % | 16 751,64 | 19 909,14 |
Footsie 100 (Royaume-Uni) | 9 216,67 | -0,54 % | 7 733,24 | 7 451,74 |
Eurostoxx 50 | 5 458,42 | +1,26 % | 4 518,28 | 4 895,98 |
Nikkei 225 (Japon) | 45 045,81 | +3,65 % | 33 464,17 | 39 894,54 |
Shanghai Composite | 3 820,09 | +0,34 % | 2 974,93 | 3 351,76 |
Taux OAT France à 10 ans | +3,556 % | +0,051 pt | +2,558 % | +3,194 % |
Taux Bund allemand à 10 ans | +2,749 % | +0,036 pt | +2,023 % | +2,362 % |
Taux Trésor US à 10 ans | +4,143 % | +0,065 pt | +3,866 % | +4,528 % |
Cours de l’euro/dollar | 1,1745 | +0,32 % | 1,1060 | 1,0380 |
Cours de l’once d’or en dollars | 3 669,05 | +1,22 % | 2 066,67 | 2 613,95 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars | 66,70 | +0,13 % | 77,13 | 74,30 |
Cours du Bitcoin en dollars | 115 914,24 | +0,05 % | 38 252,54 | 93 776,61 |
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