Accueil > Actualités > Epargne > 2025 >
Cette semaine, en attendant le 1er août, date supposée de l’éventuelle entrée en vigueur des droits de douane américains, les investisseurs sont en roue libre. Les indices ont faiblement évolué. La maigre progression de Wall Street a néanmoins permis à l’indice S&P 500 de battre un nouveau record. Le Nasdaq a gagné malgré tout plus de 1,5 %. De son côté, le CAC 40 a perdu sur la semaine 0,10 %. Quelques valeurs comme Legrand, Airbus et Safran ont connu, néanmoins, ces derniers jours une belle progression.
La semaine prochaine, il faudra suivre la réaction des marchés aux résultats des sénatoriales de dimanche au Japon. Le Premier ministre Shigeru Ishiba, malmené dans les sondages, pourrait connaître un revers électoral. Dans l’archipel, l’inflation a ralenti plus qu’attendu en juin mais reste à un niveau élevé, tirée par un doublement sur un an des prix du riz (+99,2 %), de quoi accroître la pression sur la coalition au pouvoir, qui risque de perdre sa majorité à la chambre haute du Parlement. La question de savoir si Shigeru Ishiba démissionnera en cas d’échec se posera.
Aux États-Unis, la consommation résiste malgré la hausse des prix. Selon les données de juillet de l’Université du Michigan, l’indice préliminaire mesurant le moral des consommateurs américains est passé de 60,7 à 61,8, contre 60,5 pour le consensus. Les ménages s’attendent à ce que l’inflation augmente de 4,4 % sur les douze prochains mois, soit six dixièmes de moins que prévu et qu’en juin. Un ralentissement est également constaté sur un horizon de cinq à dix ans. Au mois de juin, l’indice des prix à la consommation (CPI) a augmenté de 0,3 %, soit une hausse de 2,7 % en rythme annuel. Hors alimentation et énergie, l’inflation atteint 2,9 %. Les effets de la hausse des droits de douane commencent à se faire sentir. Un tarif douanier universel de 10 % est entré en vigueur il y a un peu plus de trois mois sur la quasi-totalité des marchandises importées aux États-Unis. L’automobile et l’acier sont particulièrement visés, avec une taxation portée à 25 %. Seuls le Mexique et le Canada bénéficient d’exemptions partielles.
À l’inverse, les Américains profitent d’une essence bon marché : le prix du gallon est redescendu au niveau d’il y a quatre ans, à 3,14 dollars, soit environ 72 centimes d’euro le litre. Néanmoins, les comportements commencent à évoluer. Les ventes de détail ont reculé de 0,9 %, et la production industrielle a baissé de 0,3 % en mai. Selon la Réserve fédérale, la croissance américaine devrait être divisée par deux cette année, passant de 2,8 % à 1,4 %. En décembre dernier, la banque centrale anticipait encore une croissance de 2,1 % pour 2025.
Les effets stimulants des baisses d’impôts (estimés à +0,2 point de PIB en 2025 et +0,3 en 2026) devraient être annulés par le coup d’arrêt à l’immigration et les mesures commerciales pénalisant les importations.
En cas d’entrée en vigueur, le 1er août prochain, de droits de douane de 20 % sur les importations européennes, le Yale Budget Lab estime que le tarif moyen effectif à l’entrée sur le territoire américain grimperait à 18 %, contre 3 % en janvier dernier. L’impact sur les prix pourrait atteindre +1,7 %, et la perte de croissance potentielle serait de 0,7 point de PIB. Le taux de chômage, quant à lui, pourrait augmenter de 0,4 point d’ici la fin de l’année.
Les taux des obligations souveraines ont peu évolué durant la semaine. Jeudi 24 juillet se tiendra la réunion du Comité de politique monétaire de la Banque centrale européenne, qui devrait laisser les taux directeurs inchangés après huit baisses consécutives. Lors de sa dernière réunion en juin, la BCE, encouragée par des signes de ralentissement de l’inflation et une activité économique atone dans la zone euro à 20 membres, avait réduit le taux de dépôt de 25 points de base, à 2 %.
La BCE suit évidemment l’évolution de la politique commerciale américaine. Elle intègre l’option de droits à 30 % sur les importations de l’Union. Cette éventualité complique la prise de décision de la BCE. En effet, des droits élevés accentueraient le ralentissement de la croissance en Europe. Un risque de spirale protectionniste est à craindre avec l’augmentation des droits européens sur les produits américains.
Le tableau de la semaine des marchés financiers
Résultats 18 juillet 2025 | Évolution sur une semaine | Résultats 29 déc. 2023 | Résultats 31 déc. 2024 | |
CAC 40 | 7 822,67 | -0,10 % | 7 543,18 | 7 380,74 |
Dow Jones | 44 342,19 | -0,07 % | 37 689,54 | 42 544,22 |
S&P 500 | 6 296,79 | +0,57 % | 4 769,83 | 5 881,63 |
Nasdaq Composite | 20 895,66 | +1,51 % | 15 011,35 | 19 310,79 |
Dax Xetra (Allemagne) | 24 287,07 | +0,09 % | 16 751,64 | 19 909,14 |
Footsie 100 (Royaume-Uni) | 8 990,61 | +0,54 % | 7 733,24 | 7 451,74 |
Eurostoxx 50 | 5 359,23 | -0,45 % | 4 518,28 | 4 895,98 |
Nikkei 225 (Japon) | 39 819,11 | +0,33 % | 33 464,17 | 39 894,54 |
Shanghai Composite | 3 534,48 | +0,88 % | 2 974,93 | 3 351,76 |
Taux OAT France à 10 ans | +3,397 % | -0,013 pt | +2,558 % | +3,194 % |
Taux Bund allemand à 10 ans | +2,691 % | +0,001 pt | +2,023 % | +2,362 % |
Taux Trésor US à 10 ans | +4,420 % | +0,10 pt | +3,866 % | +4,528 % |
Cours de l’euro/dollar | 1,1655 | -0,59 % | 1,1060 | 1,0380 |
Cours de l’once d’or en dollars | 3 354,40 | +1,53 % | 2 066,67 | 2 613,95 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars | 69,50 | -0,25 % | 77,13 | 74,30 |
Cours du Bitcoin en dollars | 117 814,04 | +0,23 % | 38 252,54 | 93 776,61 |
contact@cercledelepargne.com