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En raison du Vendredi Saint, la semaine boursière a été réduite à quatre jours pour les places américaines et européennes. En Europe, les indices « actions » ont été orientés en légère hausse sur la semaine portés par la modération de la réponse de la BCE en ce qui concerne le durcissement à venir de sa politique monétaire. En revanche, sur le marché des changes, la réaction est inverse, l’euro perdant 1 %. La monnaie européenne est passée, jeudi 14 avril, sous la barre de 1,08 dollar, son plus bas niveau depuis mai 2020.
Cette semaine, le baril de pétrole Brent a été en hausse en dépassant en fin de semaine les 110 dollars. Le ralentissement de l’économie chinoise et l’absence d’embargo européen pour le pétrole russe devraient détendre le marché dans les prochains jours.
Les taux d’intérêt ont, de leur côté, continué à augmenter. Celui de l’obligation de l’Etat américain à 10 ans dépassait vendredi 15 avril 2,8 % quand ceux de ses homologues allemands et français dépassaient respectivement 0,8 et 1,3 %.
La Banque centrale européenne (BCE) a décidé, jeudi 14 avril, de ne pas changer de ligne de conduite malgré l’accélération de l’inflation. Elle a simplement confirmé l’arrêt progressif des mesures exceptionnelles de soutien à l’économie. L’Institution de Francfort n’a pas augmenté ses taux directeurs. L’enveloppe de rachat d’obligations, qui est actuellement de 40 milliards d’euros, passera à 30 milliards en mai, puis à 20 milliards en juin. Le taux de dépôt reste à -0,5 %, le taux de refinancement à 0 % et le taux marginal à 0,25 %.
Le débat est ouvert au sein du Conseil des gouverneurs au sujet de la politique monétaire à suivre dans les prochains mois. Lors de la réunion de mars, déjà, les partisans de l’orthodoxie monétaire avaient demandé la fixation d’une date précise de fin pour l’Asset Purchase Programme (APP). Ce programme d’achat d’actifs a soutenu le marché obligataire européen et a permis des conditions de financement favorables aux États européens quasiment sans interruption depuis 2015. La BCE a reporté à juin cette décision tout en précisant qu’elle prévoyait a priori d’y mettre un terme au troisième trimestre. Cette date conditionne celle d’un éventuel relèvement des taux directeurs. La BCE a toujours indiqué que la hausse des taux n’interviendrait qu’un « certain temps » après ses derniers rachats. Si elle mettait un terme à l’APP en juillet, elle pourrait procéder à une hausse en septembre et une deuxième en décembre. Les investisseurs parient pour ce scénario. Le taux de dépôt serait ainsi ramené à 0 % à la fin de l’année, une première depuis 2013.
La BCE temporise à la différence des autres grandes banques centrales qui se sont engagées dans le resserrement de leur politique monétaire. Celles des États-Unis, du Canada, du Brésil, de la Nouvelle-Zélande et, tout récemment, celles de la Corée du Sud et de Singapour ont déjà remonté leurs taux directeurs. En revanche, les autorités chinoises pourraient envisager des mesures de soutien à l’activité passant par un abaissement du taux des réserves obligatoires des grandes banques afin de relancer une économie affaiblie par les reconfinements dus à la résurgence de l’épidémie.
Résultats 15 avril 2022 | Évolution sur 5 jours | Résultats 31 déc. 2021 | |
CAC 40 | 6 589,35 | +0,79 % | 7 153,03 |
Dow Jones | 34 451,23 | +0,42 % | 36 338,30 |
Nasdaq | 13.351,08 | -0,45 % | 15 644,97 |
Dax Xetra allemand | 14 163,85 | +0,28 % | 15 884,86 |
Footsie | 7,616.38 | +0,52 % | 7 384,54 |
Euro Stoxx 50 | 3 848,68 | +0,45 % | 4 298,41 |
Nikkei 225 | 27 093,19 | +0,40 % | 28 791,71 |
Shanghai Composite | 3 211,24 | -0,81 % | 3 639,78 |
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) | +1,337 % | +0,077 pt | +0,193 % |
Taux du Bund allemand à 10 ans | +0,839 % | +0,139 pt | -0,181 % |
Taux du Trésor US à 10 ans | +2,828% | +0,232 pt | +1,505 % |
Cours de l’euro / dollar | 1,0805 | -0,72 % | 1,1378 |
Cours de l’once d’or en dollars | 1 972,470 | +1,46 % | 1 825,350 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars | 110,900 | +8,08 % | 78,140 |
Selon une enquête publiée mardi 12 avril par la Banque centrale européenne, les banques de la zone euro prévoient, de restreindre l’accès des entreprises au crédit au deuxième trimestre pour freiner l’endettement. Les critères internes d’octroi de crédit des banques avaient été durcis au premier trimestre tant pour les entreprises que pour les ménages. De leur côté, les ménages commencent à constater une légère hausse des taux d’intérêt sur les crédits immobiliers qui sont passés à 1,18 %, selon les chiffres de l’Observatoire Crédit Logement/CSA. Ils pourraient atteindre, en moyenne, 1,21 % en avril, soit une hausse de 16 points de base par rapport au mois de décembre 2021. Cette augmentation est faible au vu de celle des prix à la consommation, des taux d’intérêt des obligations d’État ou des taux interbancaires. Ces derniers ont gagné 60 points de base depuis le début de l’année quand la hausse des prix s’est élevée à 4,5 % en mars. Au cours du premier trimestre, les durées d’emprunt ont augmenté pour atteindre 241 mois, soit une progression de 7 mois depuis septembre dernier. Pour les taux d’intérêt des crédits, ils pourraient se situer entre 1,50 % et 1,55 % sur l’ensemble de l’année. Avec la guerre en Ukraine, les ménages optent, par ailleurs, pour l’attentisme et diffèrent leurs investissements immobiliers. Le nombre de transactions diminue et les délais de vente s’allongent.
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