menu

Accueil > Actualités > Epargne > 2025 > Le Coin des Epargnants du 10 octobre 2025 : Trump fait encore de ses siennes

Le Coin des Epargnants du 10 octobre 2025 : Trump fait encore de ses siennes

Epargne 10 octobre 2025

Marchés : le retour des tarifs douaniers                                            

Cette semaine boursière a encore été marquée par les foucades de Donald Trump. À défaut d’avoir obtenu le prix Nobel de la paix auquel il semblait aspirer, il s’en est pris à la Chine, vendredi 10 octobre, en la menaçant d’une nouvelle vague d’augmentations massives des droits de douane. Le président américain a accusé Pékin d’adopter une attitude « hostile » et d’imposer des contrôles sur les terres rares. Tous les grands indices « actions » ont reculé, de plus de 2 % pour le Dow Jones. Les valeurs du luxe et de l’automobile ont été les plus touchées. Sur la semaine, le CAC 40 perd 2,21 %, mettant fin à quatre semaines consécutives de hausse de l’indice parisien. La crise politique en cours n’a pas contribué au retour des investisseurs sur le marché des actions à Paris. Le CAC 40 est en retrait par rapport aux autres places boursières depuis la dissolution du mois de juin 2024. Les investisseurs, face à l’instabilité politique et à l’incapacité des gouvernements à stabiliser la dette publique, réduisent leur exposition aux placements français. Depuis le début de l’année, le CAC 40 n’a progressé que de 9 %, contre 24 % pour le DAX allemand, 15 % pour le S&P 500 et 20 % pour le Nasdaq.

Aux États-Unis, le « shutdown » est toujours de rigueur. Vendredi soir, aucun accord n’avait encore été trouvé au Congrès entre républicains et démocrates sur le financement de l’État fédéral. De nombreux employés fédéraux sont progressivement contraints de quitter leur emploi, peut-être pour une durée prolongée. Lors de l’épisode de 2018-2019, le « shutdown » avait duré 34 jours — la plus longue période à ce jour — et quelque 800 000 fonctionnaires fédéraux avaient été mis au chômage, placés à l’arrêt ou contraints de travailler sans salaire.

L’or a plus de 4000 dollars l’once

L’once d’or ne finit pas d’augmenter : plus de 3 000 dollars en mars, 3 500 en avril et désormais 4 000 dollars… Mois après mois, cette appréciation contredit les prévisions des analystes. Cette semaine l’or a franchi la barre des 4000 dollars avant de se replier légèrement vendredi.

Depuis le début de l’année, l’or a progressé de plus de 50 %. Cette succession de records inédits est la marque d’une anxiété croissante sur les marchés financiers. La hausse du métal précieux est portée depuis cinq ans par une série de facteurs. La succession de chocs y contribue évidemment : épidémie de Covid, guerre en Ukraine, conflit au Moyen-Orient, vague inflationniste, retour de Donald Trump, tensions géopolitiques, etc.

Ces dernières années, les achats d’or par les banques centrales ont été responsables, en grande partie, de l’augmentation du cours. Ces dernières diversifient leurs actifs et réduisent leur exposition au dollar. C’est en premier lieu le cas des banques centrales des pays émergents, comme la Chine ou l’Inde. La progression du prix de l’or est également la conséquence et le symbole de bouleversements profonds dans l’économie mondiale. La volonté de Donald Trump d’imposer sa loi à la Fed et de déprécier le dollar incite les investisseurs à réduire le montant de leurs actifs libellés en cette monnaie. Les Chinois, les Russes et d’autres rêvent d’un système financier moins dépendant du dollar. Ce dernier est de plus en plus fragmenté, même si le dollar reste, de loin, la première monnaie pour les réserves de change et pour les transactions commerciales ou financières.

La hausse de l’or traduit aussi les inquiétudes grandissantes quant à la soutenabilité des dettes publiques mondiales, et notamment celle des États-Unis. Le « shutdown » américain, cette paralysie budgétaire liée à l’incapacité du Congrès à s’entendre sur le relèvement du plafond de la dette, constitue la principale cause de l’augmentation de ces derniers jours. La fermeture partielle des administrations a retardé la publication d’indicateurs économiques clés, comme ceux sur l’emploi, accentuant l’incertitude autour de la conjoncture américaine.

La baisse des taux décidée par les banques centrales, et dernièrement par celle des États-Unis, est un vecteur de hausse du cours de l’or. Les titres publics rapportent moins, ce qui rend plus attractif le métal précieux.

La politique économique de Donald Trump est potentiellement inflationniste : la majoration des droits de douane et la diminution de l’immigration poussent les investisseurs à s’en protéger en achetant de l’or.

L’aggravation de la crise politique en France n’est pas non plus de nature à rassurer les marchés sur l’avenir économique de l’une des principales économies de la zone euro.

L’or n’est pas le seul métal précieux à profiter de cette défiance généralisée. Bien qu’il n’ait pas encore battu son record de 2011, l’argent gagne près de 70 % depuis le début de l’année et se négocie désormais à 48,4 dollars l’once.

Le tableau de la semaine des marchés financiers

 Résultats
10 oct. 2025
Évolution
sur une semaine
Résultats
29 déc. 2023
Résultats
31 déc. 2024
CAC 40 7 918,00-2,02 %7 543,187 380,74
Dow Jones45 479,60-2,01 %37 689,5442 544,22
S&P 5006 552,51-1,82 %4 769,835 881,63
Nasdaq Composite22 204,43-1,46 %15 011,3519 310,79
Dax Xetra (Allemagne) 24 266,80+0,02 %16 751,6419 909,14
Footsie 100 (Royaume-Uni) 9 427,47+0,04 %7 733,247 451,74
Eurostoxx 505 531,32-2,06 %4 518,284 895,98
Nikkei 225 (Japon)48 088,80+7,27 %33 464,1739 894,54
Shanghai Composite 3 897,03+1,93 %2 974,933 351,76
Taux OAT France à 10 ans+3,477%-0,042 pt+2,558 %+3,194 %
Taux Bund allemand à 10 ans+2,644 %-0,042 pt+2,023 %+2,362 %
Taux Trésor US à 10 ans+4,069 %-0,046 pt+3,866 %+4,528 %
Cours de l’euro/dollar1,1617-1,39 %1,10601,0380
Cours de l’once d’or en dollars3 989,80+3,88 %2 066,672 613,95
Cours du baril de pétrole Brent en dollars62,87-1,54 %77,1374,30
Cours du Bitcoin en dollars118 983,59-0,88 %38 252,5493 776,61
Partagez cet article

Suivez le cercle

recevez notre newsletter

le cercle en réseau

contact@cercledelepargne.com