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Au mois d’août, les indices « actions » ont sur toutes les grandes places financières abandonné du terrain. Le recul a été en moyenne de 2 %. Il a atteint plus de 5 % à Shanghai sur fond de crise immobilière. Les investisseurs commencent à craindre la stagflation, ce mélange corrosif d’inflation et de stagnation économique voire de récession.
Les investisseurs n’aiment pas le mois de septembre qui est traditionnellement le plus mauvais mois de l’année boursière. En 2022, septembre s’est clôturé sur une perte de plus de 9 % pour le S&P 500, le Cac 40 perdant de son côté près de 6 %. Depuis 1928, septembre s’est traduit, une fois sur deux, par un recul de l’indice S& P500. Mais, en jouant avec les statistiques, il s’avère que le mois de septembre est positif pour cet indice quand il a augmenté au cours du premier semestre de plus de 10 % ce qui est le cas cette année.
La malédiction du mois de septembre s’explique par la volonté des traders de réaliser leurs programmes de plus-values sur actions (ventes d’actions et sécurisation des gains). En septembre, les investisseurs commencent à avoir une vision assez fine des résultats des entreprises et une idée de l’année à venir. Ils sont ainsi amenés à effectuer des arbitrages. L’automne après la période estivale émolliente est la saison des prises de conscience et de corrections de trajectoires parfois brutales. Le contexte économique, en ce début de mois de septembre, est source de doutes avec des incertitudes sur la baisse de l’inflation et l’évolution de la croissance. La remontée du cours du pétrole est à nouveau un sujet d’inquiétude tout comme la résurgence du covid.
Le cours du pétrole (BRENT) s’est rapproché des 90 dollars malgré le ralentissement de l’économie mondiale. En trois mois, le baril s’est apprécié de 20 %. Ce rebond du cours du pétrole s’explique par la décision de l’OPEP + de restreindre sa production. Cette semaine, La Russie a avalisé une nouvelle diminution de ses exportations de pétrole, en lien avec ses partenaires de l’OPEP +.de 300 000 b/j en septembre. La décision de la Russie intervient après la prorogation d’un mois, jusqu’en octobre, de la réduction de la production de l’Arabie saoudite, à hauteur d’un million de barils par jour (b/j).
LVMH n’est plus la première capitalisation boursière européenne. Le groupe de luxe est devancé par l’entreprise pharmaceutique danoise Novo Nordisk), spécialisée dans le traitement du diabète et dont le cours s’est accru de près de 40 % depuis le début de l’année.
Les créations d’emploi, aux Etats-Unis se sont élevées à 187 000 en août, soit plus que les 170 000 attendus par le consensus des économistes mais pour le troisième mois consécutif, elles ont été inférieures au seuil des 200 000. Par ailleurs, le nombre de créations de postes pour juillet a été révisé en baisse, à 157 000 contre 187 000 annoncé initialement. Parallèlement, le taux de chômage est en hausse à 3,8 % grâce en partie à une hausse de la participation quand le consensus tablait sur une stabilisation à 3,5 %. La croissance du salaire horaire moyen a ralenti plus que prévu sur un mois à 0,2 % contre 0,3% anticipé. Sur un an, elle revient de 4,4 % à 4,3 %. Ces résultats constituent une bonne nouvelle pour la FED. Sa politique de relèvement des taux directeurs commencent à porter ses fruits. La probabilité que l’institution monétaire américaine fasse une pause lors de sa prochaine réunion n’a jamais été aussi élevée. De plus en plus d’économistes estiment que les taux ont atteint un sommet et qu’une baisse pourrait intervenir au cours du premier semestre de l’année 2024. Néanmoins, certains pensent qu’une hausse est encore possible d’ici la fin de l’année.
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Le tableau de la semaine des marchés financiers
Résultats 1er sept. 2023 | Évolution sur une semaine | Résultats 30 déc. 2022 | Résultats 31 déc. 2021 | |
CAC 40 | 7 296,77 | +0,93 % | 6 471,31 | 7 153,03 |
Dow Jones | 34 837,71 | +1,28 % | 33 147,25 | 36 338,30 |
S&P 500 | 4 515,77 | +2,29 % | 3839,50 | 4766,18 |
Nasdaq | 14 031,81 | +3,13% | 10 466,48 | 15 644,97 |
Dax Xetra (Allemagne) | 15 840,34 | +1,33 % | 13 923,59 | 15 884,86 |
Footsie 100 (Royaume-Uni) | 7 464,54 | +1,83 % | 7 451,74 | 7 384,54 |
Eurostoxx 50 | 4 282,64 | +1,10 % | 3792,28 | 4,298,41 |
Nikkei 225 (Japon) | 32 710,62 | +3,44 % | 26 094,50 | 28 791,71 |
Shanghai Composite | 3 133,25 | +1,82 % | 3 089,26 | 3 639,78 |
Taux OAT France à 10 ans | +3,055 % | -0,032 pt | +3,106 % | +0,193 % |
Taux Bund allemand à 10 ans | +2,532 % | -0,027 pt | +2,564 % | -0,181 % |
Taux Trésor US à 10 ans | +4,177 % | -0,074pt | +3,884 % | +1,505 % |
Cours de l’euro/dollar | 1,0846 | +0,45 % | 1,0697 | 1,1378 |
Cours de l’once d’or en dollars | 1 938,10 | +1,35 % | 1 815,38 | 1 825,350 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars | 88,39 | +3,89 % | 84,08 | 78,140 |
Cercle de l’Épargne
En matière d’actions, ce qui compte c’est non seulement le cours mais aussi – voire surtout – le dividende. Leur montant dépend des résultats des entreprises et de la politique de distribution décidée par le Conseil d’administration.
Au deuxième trimestre, les grandes entreprises mondiales ont versé l’équivalent de 568 milliards de dollars de dividendes à leurs actionnaires, d’après le gestionnaire d’actifs Janus Henderson. Ces dividendes sont en hausse de 5 % sur un an. En France, les dividendes ont progressé toujours sur un an de 13,3 %. Au niveau de la zone euro, la hausse est de 10 % en moyenne. Au premier trimestre 2023, les versements étaient déjà en hausse de 12 % sur un an, à 327 milliards de dollars.
En France, les versements ont atteint 49,6 milliards d’euros. Parmi les entreprises ayant versé les plus importants dividendes figurent BNP Paribas, Sanofi, AXA, LVMH et Engie. Au niveau mondial, les groupes Nestlé, HSBC et Mercedes ont distribué les dividendes les plus élevés. Les banques ont été à l’origine des dividendes les plus importants (85 milliards de dollars au deuxième trimestre), suivies par les compagnies d’assurances(37 milliards de dollars) et les producteurs de pétrole (36 milliards de dollars).
Au deuxième trimestre 2023, la zone euro a été à l’origine de 37 % des versements de dividendes contre 33 % pour les États-Unis. Ce résultat doit être relativiser car en Europe, les dividendes sont souvent versés en une seule fois quand, aux États-Unis, ils peuvent donner lieu à plusieurs versements. Sur l’ensemble de l’année 2022, les États-Unis arrivaient en tête pour les versements. En Europe, les entreprises espagnoles ont accru leurs versements de dividendes de 29 % entre avril et juin par rapport à 2022. La hausse est de 9 % en Allemagne, et de près de 19 % en Italie.
En 2022, les dividendes à l’échelle mondiale avaient atteint 1 560 milliards de dollars. Ils étaient en progression de 8,4 % par rapport à 2021. L’année 2023, après un premier semestre exceptionnel, devrait néanmoins enregistrer une moindre progression en raison du tassement de la croissance. Les résultats du premier semestre étaient la traduction de l’activité de 2022 qui était encore en hausse. L’année dernière, les entreprises du CAC 40 ont dégagé plus de 142 milliards d’euros de bénéfices.
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