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Durant la première semaine du mois de janvier, en pleine vague Omicron, les investisseurs ont été surpris par la teneur des minutes de la banque centrale américaine qui soulignent la nécessité de sortir plus rapidement qu’escompté de la politique monétaire expansionniste compte tenu du niveau de l’inflation. Après avoir été en hausse assez marquée en début de semaine, jeudi et vendredi, les marchés ont cédé du terrain avec la crainte d’un durcissement des politiques monétaires et après la publication décevante de la statistique de l’emploi aux Etats-Unis. Celle-ci avait été précédée, en milieu de matinée, par l’annonce d’un taux d’inflation record de 5 % sur un an en décembre dans la zone euro. Le département américain du Travail a fait état de 199 000 créations d’emplois dans le secteur non agricole en décembre, contre 447 000 anticipées par le consensus et 249 000 en novembre. Le taux de chômage a diminué de 0,3 point à 3,9 % de la population active, contre 4,1 % estimé. Le salaire horaire moyen a augmenté de 0,6 % sur un mois et de 4,7 % sur un an, après une poussée à 5,1 % en novembre. La statistique sur l’emploi ne devrait pas modifier la stratégie de la FED qui entend surveiller de près l’évolution de l’inflation.
Sur la semaine, les indices européens ont néanmoins enregistré une petite hausse. Le CAC 40 a battu mercredi un nouveau record à 7 376,37 points avant de se replier à 7 219 points. Les indices américains sont, en revanche, en recul, recul qui dépasse 4 % pour le Nasdaq. Les valeurs technologiques qui ont vivement réagi à la hausse possible des taux directeurs ont amené dans leur chute les cryptoactifs. De plus en plus d’Américains du secteur informatique quittent les grandes entreprises pour se lancer sur les cryptoactifs. Une remontée des taux rendraient ces dernières moins attractives.
Les taux d’intérêt à 10 ans ont progressé assez vivement. Pour l’OAT française, le taux s’est rapproché de 0,3 %, celui du Bund allemand est presque revenu à 0 %, et celui du Trésor US est au-dessus de 1,7 %. Il est à noter que malgré la décision de l’OPEP et de la Russie d’augmenter leur production, le cours du baril de Brent est repassé au-dessus de 80 dollars. Cette hausse est en lien avec les évènements au Kazakhstan. L’économie du Kazakhstan repose essentiellement sur les exportations de pétrole. Le pays avec une production de plus de 1,6 millions de barils jour se situe au 12ème rang mondial en matière de réserves pétrolières et au 22ème rang pour les réserves gazières. Le pétrole et le gaz fournissent 75 % des recettes d’exportation et 55 % des recettes du budget de l’État. Le pays détient 75 % des réserves de pétrole de la mer Caspienne (soit 3 % des réserves mondiales). Les troubles dans ce pays ont été provoqués par le doublement du prix du gaz et du pétrole vendus à la population. Cette dernière accuse le gouvernement de ne pas redistribuer le produit des exportations pétrolières.
Résultats 7 janvier 2021 | Évolution Sur 5 jours | Résultats 31 déc. 2021 | |
CAC 40 | 7 219,48 | +0,93 % | 7 153,03 |
Dow Jones | 36 231,66 | -0,29 % | 36 338,30 |
Nasdaq | 14 935,90 | -4,53 % | 15 644,97 |
Dax Xetra Allemand | 15 947,74 | +0,40 % | 15 884,86 |
Footsie | 7 485,28 | +1,36 % | 7 384,54 |
Euro Stoxx 50 | 4 305,83 | +0,17 % | 4 298,41 |
Nikkei 225 | 28 478,56 | -1,09 % | 28 791,71 |
Shanghai Composite | 3 579,54 | -1,48 % | 3 639,78 |
Taux de l’OAT France à 10 ans (18 heures) | +0,281 % | +0,088 pt | +0,193 % |
Taux du Bund allemand à 10 ans (18 heures) | -0,0451 % | +0,136 pt | -0,181 % |
Taux du Trésor US à 10 ans (18 heures) | +1,767 % | +0,262 pt | +1,505 % |
Cours de l’euro / dollar (18 heures) | 1,1363 | -0,18 % | 1,1378 |
Cours de l’once d’or en dollars (18 heures) | 1 796,400 | -1,67 % | 1 825,350 |
Cours du baril de pétrole Brent en dollars (18 heures) | 81,600 | +4,76 % | 78,140 |
En 2021, 1,2 million de transactions immobilières auraient été réalisées selon la note de conjoncture du mois de janvier de Century 21. Au niveau du prix, les régions enregistrant les plus forte hausse sont la Grande Aquitaine, la Bretagne et la Normandie. Il convient de souligner que les Hauts-de-France connaissent également une nette augmentation des prix pour les appartements (+17 % sur un an). L’Île-de-France, la région Centre-Val de Loire et le Grand Est sont en retrait. Au sein de la région parisienne, des départements périphériques connaissent des hausses importantes, plus de 10 % pour les Yvelines, quand les prix diminuent de 2 % à Paris. Avec la crise sanitaire et le développement du télétravail, la demande est en forte augmentation pour les maisons, entraînant une hausse rapide de leur prix.
Les agglomérations de 100 000 à 250 000 habitants sont de plus en plus recherchées par les ménages. L’évolution des prix de l’immobilier permet de mesurer cet engouement même si elle est également liée au niveau de l’offre disponible. Du fait de leur forte attractivité, les agglomérations de l’Ouest de la France enregistrent de fortes hausses de prix de l’immobilier. En 2021, le prix des logements à Tours et à Angers aurait augmenté de plus de 15 %, devançant Aix-en-Provence et Orléans (plus de 11 % pour ces deux villes). A contrario, les prix à Mulhouse continuent de baisser. Les Français privilégient les villes bénéficiant de conditions de vie réputées et disposant de toute la gamme des services (santé, éducation, loisirs, etc.).
La crise sanitaire a accentué les courants migratoires à l’intérieur de la France. Trois phénomènes de migration sont à l’œuvre. Des habitants du cœur des agglomérations et notamment de Paris déménagent en périphérie pour bénéficier d’un espace plus grand. Des habitants des grandes agglomérations choisissent de s’installer dans des villes de taille moyenne en recherchant une qualité de vie supérieure. Rennes, Nantes, Bordeaux, Marseille ou Ajaccio bénéficient de ce flux migratoire. La troisième catégorie de migrants, plus faible, est constituée d’urbains qui décident de vivre à la campagne. Ces phénomènes génèrent des tensions parmi les populations des villes d’accueil. Ainsi, des mouvements écologistes bretons en reprenant une demande récurrente des nationalistes corses réclament un statut de résident. À Bayonne, 8 000 manifestants ont revendiqué, le 20 novembre 2021, « le droit de vivre et de se loger dans le Pays Basque ».
Les nouvelles règles fixées par le Haut Conseil de stabilité financière sur les prêts immobiliers afin de réguler la demande sont entrées en vigueur le 1er janvier 2022. Le taux d’effort est désormais plafonné à 35 % et la durée d’emprunt maximale fixée a été plafonnée à 25 ans (ou 27 ans en cas de construction). Les banques pourront déroger dans la limite de 20 % de leurs dossiers à ces règles afin de venir en aide notamment aux primo-accédants.
Pour les ménages déjà propriétaires d’un bien à louer, le dispositif fiscal Cosse, aussi appelé « Louer abordable », destiné à dédommager les particuliers acceptant de baisser leur loyer, a été modifié. La déduction fiscale a été transformée en réduction d’impôt. L’avantage fiscal ne sera plus dépendant du taux d’imposition des bailleurs mais uniquement de la décote de loyer consentie. La réduction d’impôt varie de 15 à 65 % des loyers bruts perçus. Le nouveau mécanisme pénalise les contribuables plus aisés qui en bénéficiaient d’autant plus que la réduction d’impôt est soumise au plafonnement global des niches fiscales de 10 000 euros.
La loi de finances de 2022 a modifié le régime fiscal applicable aux cryptoactifs comme le bitcoin en rapprochant leur imposition de celle des autres placements. Jusqu’en 2022, les plus-values générées par l’achat et la vente des actifs numériques étaient taxées nécessairement au prélèvement forfaitaire unique de 30 %, dont 12,8 % d’impôt
sur le revenu. Avec la loi de finances pour 2022, les contribuables ont la possibilité de soumettre tous ses gains au barème progressif de l’impôt sur le revenu. Ce choix entraîne que tous les placements financiers du contribuable soient assujettis au barème de l’impôt sur le revenu. Cette disposition avantage ceux ayant un faible taux marginal d’imposition. Dans les faits, ce nouveau régime fiscal ne sera effectif qu’à compter de 2023.
Les dispositifs d’exonération des plus-values professionnelles à l’occasion d’un départ à la retraite et d’exonération des transmissions d’une valeur inférieure à 500 000 euros sont étendus à la cession d’une activité mise en location-gérance à une personne autre que le locataire-gérant. Par ailleurs, entre le départ à la retraite et la transmission, le délai maximal passe de deux à trois ans. Par ailleurs, le terme de ce dispositif a été porté au 31 décembre 2024.
À compter du 1er janvier 2022, toutes les contrats d’assurance vie doivent comporter au moins un fonds solidaire consacrant entre 5 et 10 % de son encours au financement d’acteurs de l’économie sociale et solidaire (ESUS), un fonds Greenfin et un fonds ISR.
La loi Pacte de 2019 a institué un avantage fiscal temporaire afin d’inciter les titulaires de contrat d’assurance vie de plus de 8 ans à transférer tout ou partie de l’épargne capitalisée sur un Plan d’Épargne Retraite. Sous certaines conditions, notamment d’âge, les assurés bénéficient d’un doublement de l’abattement fiscal sur les gains prévu pour les rachats. Celui-ci passe ainsi de 4 600 à 9 200 euros pour une personne seule et de 9 200 à 18 400 pour un couple. Les sommes transférées sur le PER sont déductibles des revenus dans les limites classiques. Cette possibilité prendra fin le 31 décembre 2022.
À compter du 1er juillet 2022, sur Info-retraite.fr (et sur l’application mobile liée), le compte retraite intégrera les informations relatives aux plans d’épargne retraite souscrits par les assurés. Ce dispositif devrait permettre de réduire le nombre de plans non réclamés dont l’encours est évalué à plus de 5 milliards d’euros.
Le 1er février 2022, le taux du Livret A, du Livret de Développement Durable et Solidaire, du Livret d’Épargne Populaire et celui du Livret Jeune devraient être majorés. L’inflation hors tabac a atteint en moyenne 2,2 % entre juillet et décembre dernier et le taux €STR des marchés interbancaires était de -0,571 % sur la même période. L’application de la formule de 2017 aboutit à un taux de 0,8145 % (2,2 – 0,571)/2). Après arrondi, le taux du Livret A et du LDDS qui devrait être proposé par la Banque de France au gouvernement, s’élèverait à 0,8 %.
Le passage du taux à 0,8 % devrait générer un gain supplémentaire sur un an de 45 euros pour un titulaire d’un Livret A de 15 000 euros. Sa rémunération totale passerait ainsi de 75 à 120 euros. Pour un détenteur d’un Livret A doté de 22 950 euros, le gain total passerait de 114,75 à 183,6 euros. Le coût pour la Caisse des Dépôts et les banques de la majoration de 0,3 point est évalué pour le seul Livret A à un milliard d’euros. En prenant en compte le LDDS, le coût serait de 1,4 milliard d’euros.
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